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Ultraproduits des groupes finis et applications à la théorie de Galois

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(1)

P UBLICATIONS DU D ÉPARTEMENT DE MATHÉMATIQUES DE L YON

K LAUS P OTTHOFF

Ultraproduits des groupes finis et applications à la théorie de Galois

Publications du Département de Mathématiques de Lyon, 1979, tome 16, fascicule 3-4 , p. 39-45

<http://www.numdam.org/item?id=PDML_1979__16_3-4_39_0>

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Publications du Département de

Mathématiques Lyon 1979 1.16-3.4

ULTRAPRODUITS DES GROUPES FINIS ET APPLICATIONS A Là THEORIE DE GALOIS

par Klaus POTTHOFF

A. Robinson a démontré qu'on peut obtenir des compactifications de groupes par des ultrapuissances de groupes. M. Richter a trouvé des rela- tions entre les limites inverses et des ultraproduits. Nous voulons prouver quelques faits sur des groupes pro-finis en les considérant comme des images homomorphes des ultraproduits des groupes finis.

Puis nous donnerons une preuve directe et canonique dfun théorème de J. Ax.

I - GROUPES PRO-FINIS

1.1. Définition. On dit qufun groupe topologique est pro-fini si ce groupe est compact et totalement discontinu.

Les groupes pro-finis sont exactement les limites inverses des groupes finis. Par exemple, 2 , le groupe additif des entiers p-adiques et 7 = II 7 sont des groupes pro-finis.

P€P p

Soit P = (I, *f (G.) 0. .).*..), un système inverse des i i^I if j i«j

groupes finis, 9. les épimorphismes de G. sur G.. Soit D un ultra- filtre sur I contenant les ensembles {j | i * j} pour chaque i €: I.

Définissons

( ker 0. ., si j É i M.(j)

= 2

J

'

1

1 l{0» sinon

e t

M* = {f/_ € n G / i { j I f ( j ) € M ( j ) } € D}.

1 D i€l X /D 1

(On peut considérer M* comme II M. ( j ) /n )•

39

(3)

Ultraproduits des groupes finis et applications àia théorie de Galois

Soit G* = n G , et 1* = O M*,

f

i€l l 7D ? i€l 1

Lorsque lfindice de M^(j) dans G^ est fini et constant, M*

a un indice fini dans G*. En outre M? est un sous-groupe normal de Les ensembles M*, i € I, forment un système de voisinage de lfélément neutre.

Si on considère G* comme groupe topologique muni de cette topologie, on obtient le théorème suivant :

1.2. Théorème. G^ est quasi-compact et de dimension zéro.

Comme corollaire direct» on obtient :

A A

1.3. Corollaire. = G^y est un groupe pro-fini.

On peut obtenir ce corollaire directement en prouvant le théorfcas suivant :

A

1.4. Théorème. Gp est isomorphe (algébriquement et topologiqua—fit) à la limite inverse lim Pde "P.

On définit 11 homomorphisme $ de G ^ par :

* ( f/ J( i ) ^ l'unique g € G. avec £j | .(f(j)) = g) € D {limp est un sous-ensemble de H G. tel que pour chaque élément

i€l 1

f € lim P .(f(j)) = f(i) pour j i ) . Il est simple de prouver q^ie ker 0 = O M * = r^.

i€l 1

Etant donné que chaque groupe pro-fini est une limite inversa des groupes finis, on déduit du théorème 1.4. le métacorollaire suivant t

1.5. Métacorollaire. La théorie des formules liées positivai d i * groupes pro-finis est égale à la théorie des formules liées positives des groupes finis.

Par dualité, on peut représenter les limites directes comas Bowm 40

(4)

Ultra produits des groupes finis et applications à la théorie de Galois

structure d'un ultra produit. Dans la deuxième partie nous voulons utiliser cette donnée et appliquer les résultats de la première partie.

II - ULTRAPRODUITS DANS LA THEORIE DES CORPS

Nous voulons donner une preuve d'un théorème de J. Ax, qui explique le fait surprenant que les corps Q(c) des nombres algébriques, restant inva- riants sous lfautomorphisme a, sont isomorphes aux nombres absolument algé- briques dfun ultraproduit des corps premiers et finis.

Soit L une extension galoisienne du corps K et V l1ensemble L

des corps M tel que K Ç M C L et que M est une extension galoisienne et finie de K.

Soit D un ultrafiltre sur V contenant tous les ensembles { M | M C M € VT} pour chaque M € V_ . Alors on peut considérer L comme

O L 0 L

sous-corps de L* = H M/ par lfidentification de a € L avec lfélément M€V D

f/ de L* définit par

(a, si a € M f(M) = <

(O, sinon.

Par cette identification, K devient aussi un sous-crops de L * et on prouve directement que les éléments de L sont exactement les éléments de L * qui sont algébriquement sur K.

Il est bien connu que le groupe galoisien G ( L / K) de L sur K ;

est la limite inverse des groupes G ( M / K) avec M € V . Donc G( L / K ) est isomorphie à une image homomorphe dfun ultra produit G * = II G ( M / K ) / .

M € VT D

L

On peut considérer chaque élément g/^ de G * comme un automor- phisme de L * défini p ir :

g/D (f/D) = h/D et h(M) = g(M) (f(M)).

(tf(M) est un automorphLsme de M sur K et f(M) € M ) .

41

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Ultraproduits des groupes finis et applications à la théorie de Galois

Bien que L* ne soit pas une extension algébrique de L, le groupe de Galois de L sur K est égal au groupe G*/p> T étant le groupe des automorphismes qui laissent invariants les éléments de L.

On s'aperçoit que les extensions algébriques des corps sont des sous-corps des ultraproduits et que leurs groupes de Galois sont des images homomorphes des ultraproduits des groupes de Galois des extensions finies.

A

Soit $ la fermeture algébrique* d>e G($, <ï) son. groupe de Galois.

En utilisant les méthodes mentionnées ci-dessus nous prouvons le théorème suivant

2.1. Théorème (Ax [i]). Soit O 6 G(Ç, «*) et

<k(o) = {a € ? | a(a) = aJ# h existe donc une suite (pn)ngfl d es nombres premiers, telle que pour chaque ultrafiltre D non-principal les corps

Abs (II F pn/ ) , celui-ci étant le corps des nombres absolument algébriques de l1 ultraproduit II F des corps premiers, est isomorphe à

n€K Pn /D

Comme M. Ax nous supposons le résultat suivant :

(*) Soit L une extension cyclique et finie du corps K, K étant une

extension finie de Il existe donc un ensemble infini des nombres premiers p et des idéaux y et ^ de K resp. L tels que

i) £ If

l(p),

ii) tf est de degré 1 (K F^), iii) ^ est de degré (L : K ) .

Soit (a ) ^T une suite de nombres algébriques telle que n n w

Q(a ) c îl(a +) , Q(a ) est une extension galoisienne de $ et Q = U t( a )•

n " n + t n n$N n

Soit

L = *(a ) et K = Fix (a |L ) = (a 6 L |c(x) = x}.

n n n L n n n

L est une extension cyclique et finie de K .

n n Soit p le plus petit nombre premier plus grand que p «

n n—I

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Ultraproduits des groupes finis et applications à la théorie de Galois

(p soit égal à 0 ) tel qi^il existe deux idéaux et ayant la propriété (*) i) - iii).

Donc on obtient o(?p) = ^3 et a définit un automorphisme 5^

du corps résiduel L de L sur K et le diagramme n n n

o |.i(Ln)

I (L ) » I (L )

n n

( 0 n n

L Cn . L

n > n

est commutatif (l(L ) étant lfensemble de nombres entiers de L ).

n n Soit D un ultrafiltre non-principal sur tî et $ l'injection

suivante de Q dans P = Il L # :

n6N n /D ^

^ j 0, si a

Í

L

Pour a € soit >(a) = f/D avec f(n) = < n

I

n(a), si a € L ^ .

Soit a = II a / , cfest à dire :

5*(f/D) = h/D avec h(n) = 5q (f(n)).

En raison de 0 ) » le diagramme

Q 2 > ^

( 2 ) * $

V

z*

y

F - - > F

e St commutatif.

Alors Fix (<y ) = n K / = n F et par ( 2 )

F

n&

n /D nQN

V

D

q(o) est isomorphe à ? ( Q) ft Fix., (5*) = Aba ( II F ) .

Pn /D 43

(7)

Ultraproduits des groupes finis et applications à la théorie de Galois

Remarquons que Abs ( II F ) ne dépend pas de lf ultrafiltre D nous supposons seulement que D est non-principal.

M. Jarden a prouvé [2] que presque pour tout a (dans le sens de la mesure de Haar) $(tf) est quasi-fini. De ce résultat et ceux de M. Ax on déduit le théorème suivant sur II f II F^ et $(a) :

2.2. Théorème (CH). Soit K , F f Q(a)f D comme ci-dessus.

Puis pour presque tout a II F , <ft(a) / et II K / sont isomorphes.

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(8)

Ultra produits des groupes finis et applications à la théorie de G a l o i s

REFERENCES

[1] Ax, J. The elementary theory of finite fields.

Ann. of Math. (2) 85 (1967), 161-183.

[ 2 ] Jarden, M. Elementary statements over large algebraic fields.

TAMS 164 ( 1 9 7 2 ) , 6 7 - 9 1 .

[3] Ribes, L. Introduction to pro-finite groups and Galois cohomology.

Queens papers in pure and applied mathematics N° 24.

[ 4 ] Richter, M. "Limites in Kategorien von Relationalsystemen".

Zeitschrift f. math. Logik und Grundl, d. Math., Bd. 1 7

( 1 9 7 1 ) , S. 75-90.

[ 5 ] Robinson, A. "Compactifications of groups and rings and Non-Standard¬

Analysis". Note 1968.

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