B ERTIN D IARRA
Ultraproduits ultramétriques de corps valués
Annales scientifiques de l’Université de Clermont-Ferrand 2, tome 82, série Mathéma- tiques, n
o22 (1984), p. 1-37
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ULTRAPRODUITS
ULTRAMETRIQUES
DE CORPS VALUESBertin DIARRA Université de CLERMONT II
La notion
d’ultraproduits d’espaces
vectoriels normés réels oucomplexes
définie dans[ 3] 1
par Dacunha-Castelle et Krivines’applique
aussitôt aux espaces normésultramétriques.
Unprolongement
immédiat de cette notion conduit à celled’ultraproduits métriques
de corps valués.Notons ici que
l’ultraproduit
de corps valués de valuationdiscrète,
convenablementnormalisés,
est un corps de valuation discrète(théorème 1).
Cequi appliqué
aux corpsp-adiques Qp
donne un corps de sériesformelles,
résultatqui
estcomparable
au théorème 4 de[ 1] .
Ce même résultat est démontréindépendamment
dans[ 12 ] par
U. Kiehnequi l’applique
pour donner une démonstration du théorème d’Ax-Kochen. Pour les ultrafiltresw
-incomplets,
lesultraproduits
sontsphériquement complets (Proposition 1).
On traite aussi du cas desultraproduits
construits sur R etC ;
on obtient des corps semblables à ceuxintroduits par A. Robinson à l’aide de
l’analyse
non-standard(cf. [8]
ou[9 ] ).
Ce texte a été
rédigé
en 1979-80. Il contient enpartie,
toutes les démonstrations étant donnéesici,
unexposé
que nous avons fait le 18/12/1978 au Séminaire duGroupe
d’Etuded’Analyse ultramétrique.
I.H. P. - Paris(cf. [ 11] ).
1)
Définition.Soit
(Ki)i
E 1 une famille de corps munis d’une valeur absolueultramétrique.
Considérons le1i
1Ki
de l’anneauproduit . 1T Ki
formé des éléments a =(ai)i
« iiEI ici E
de 7r
Ki
tels queSup j ai
+ oo. ’i e 1 iEI
Soit un ultrafiltre sur l’ensemble 1 des indices. On définit une semi-valeur absolue sur
l’anneau 5
Ki
enposant
pour toutiEI
. Cette semi-valeur absolue est
ultramétrique.
Le
sous-ensemble h
de ?rKi
formé des éléments de semi-valeur absolue nulle est iEIun idéal.
On dit que l’anneau
quotient
i
e F
1Ki/ 3
muni de la valeur absoluequotient
esti E 1
2
l’ultraproduit
des corps valuésKi ;
on le note 1r *iE 1
, on note encore par a sa classe dans
On
désigne
aussipar || la
valeur absoluequotient
sur 1f de la semi-valeur absolue iE 1Lemme 1. Soit
famille
de corps munis d’une valeur absolueultramétrique.
L’ultraproduit
1f des corpsKi
est un corps muni d’une valeur absolue i e Iultramétrique.
Il reste à démontrer que
i
1f E 1 Ki/ CU
est un corps. Or soiti r= 1
différent de
zéro,
autrementdit j 1 a! J
=lim 1 ai
lu "t ~
0TI existe
j(a)
E CU tel que pour tout i EJ(a).
Donc pour touti E
J(a), ai
est nonnul,
deplus
. Considérons b =(bi).
1 E 1défini par
où
ci =0
si i EJ(a)
etci
=ai -1
si i’1 J(a),
il devient clair que; c’est-à-dire a b 1 On a donc dans
On supposera le
plus
souvent dans la suite les ultrafiltres nonprincipaux ;
car si CUest un ultrafiltre
engendré par j E I on
ai 1r E 1 Ki/
CU =K j*
i E I
Posons pour tout a
est une
quasi-valeur
absolue surL’adhérence A de tout idéal
propre A
de 7Ki
pour lai E 1
quasi-valeur absolue Il
est un idéal propre de 11F de
1
7r Ki
00
i E I
i EI
est tel que 1 il existe
ao = (ai,o),
1E 1 E
A tel que, Tout idéal maximal de iEI
1T Ki
est donc1 1.,
-fermé. SiJ
est unepartie
deI,
on poseej
=(;)
i E 1où ai =
0 pour i EJ
etai =
1 pour iE J.
Associons à tout idéal Ade ,
i El 17 Ki
l’ensemble’u.
desparties J
de1 telles que ;
91 ia
est un filtre et c’est un ultrafiltrelorsque J6
est un idéalpremier.
Réciproquement,
si CU est un ultrafiltre surI,
alorsest un idéal maximal
(lemme 1)
et l’idéal de 1fKi engendré
par lesej , j
E Ui E 1
est un idéal
premier minimal, ) ) ~ -dense
dans3q¿ .
On déduit du fait que tout idéal maximal de 1fKi est 1 ) oo
-fermé lei ~ 1
Corollaire :
~ L’adhérence pour
dans7r Ki
de toutidéal premier
est un idéal maximal.i G 1
(ii)
n y a unecorrespondance bijective
entre l’ensemble des idéaux maximaux(resp. premiers minimaux)
de 1fKi
et l’ensemble desultrafiltres
sur 1.i G 7
Désignons
par Il 1Il.
laquasi-valeur
absolue sur1
1f E
I obtenue parpassage au
quotient de ) 1 Î ~ ;
pardéfinition,
Il al l oo=
Inf) a-b ) ~ . On peut
démontrerb
e J
directement que Il 1
Il.
est une valeurabsolue ;
mais on a :Lemme 2. Soit a =
(ai),
EE , ~ i7
iKildU
.En
effet,
soient ; posonspour
tout J
ECU. Il vient que. D’autre
part,
il est clair que pour toutIl est clair que si
chaque
corpsKi
estcomplet,
alors l’anneau 1rKi
muni de laiE 1
quasi-valeur absolues 1 100
estcomplet.
D’oùCorollaire 1.
(i) L’ultraproduit
1f d’unefamille (Ki),
c= I de corps valuéscomplets
i EI est
complet.
(ii)
Si I’ ondésigne
par K lecomplété
d’un corps valuéK,
on aCorollaire 2.
L’ultraproduit
7r d’unefamille
E j de corps valués i EI
sphériquement complets
est un corpssphériquement complet.
La
proposition suivante, analogue
au lemme 9 de1 ] , beaucoup plus précise
que lecorollaire
2,
est àrapprocher
de laProposition
2.5de 1 51 .
Comme nous l’asuggéré
oralementL.
Haddad,
la démonstration que nous en avions donnée ensupposant
l’ensemble 1 desindices, dénombrable,
setranspose
dans le casplus général
donné ci-dessous.Rappelons qu’ un
ultrafiltre CU sur un ensemble 1 est
cj-incomplet
s’il existe une suite(Xn)
n> o, Xn ECU,
pour tout n > o, telle que n
Xn
=0.
Alors In > o
Yn
çYn
+ 1 ;posant Yo
etIn
=Yn B Yn-1
si n >1 ;
on a unepartition
deI,
1 = U
In ,
d’où uneapplication
g de I sur N telle que pour tout n ~N, g (n)
=In
n >o
et Tout ultrafiltre non
principal
sur un ensemble dénombrable estw-incompLet.
Il existe sur tout ensemble infini I des ultrafiltres w
-incomplets (c.f.
parexemple [ 21 ).
Proposition
1. Soit CU unultrafiltre
w-incomplet
sur l’ensemble1.B
L’ultraproduit
1
7r d’une
famille (Ki),
de corps valuésultramétriques
i EI vEI
est
sphériquement complet.
Enparticulier
7 estcomplet.
i El
Considérons une suite décroissante
(B(an,
de boules ouvertes de. On
peut
donc supposer la suite(
telle que dans 1
Considérons,
avec les notations ci-dessus uneapplication
g de 1 sur N telle que. On a aussi 1 =
Jn
avecet
Ln
nIn
=0.
La suites’écrit sous la forme
(
Posons ;
puisque
pour tout i E
I
’1
a , donc a =(ai)
1 eI G
TiKi . Puisque
pour tout i EI,
i 1 EI i el
et
puisque
pour tout iil existe
donc pour tout n E N . En
particulier,
2) Remarques
diverses.(i)
Soit L un corps valuéultramétrique.
PosonsKi
= L pour tout iE I ;
on dit quei 1T
1
L/U
estl’ultrapuissance
deL ;
le corps L s’identifiecanoniquement
à un sous-corps i E I -u,valué de 1
G 5
I
L / . L’ultrapuissance
de tout corps local L estégale
à L(ici
localsignifie
localementcompact). 0
i
EI
(ii) L’ultraproduit
conserve leshomomorphismes isométriques
de corps valués. Enparti- culier,
si la famille(Ki)i e
1 est constituée de surcorps valués deL,
on a les extensions de corps valués 1(iii)
Posons K =i
1f E désignons
par A(resp. Ai)
et ln(resp.
h1i)
i El i
l’anneau de valuation et l’idéal maximal de K
(resp. Ki).
Soitl’image canonique
deSi CU est
w-complet,
onLa
première
et la dernière inclusionspeuvent
être strictes comme le montre certainesultrapuissances
d’un corps de valuation dense. Plussimplement,
on a :Exemple
1 : Soit p un nombrepremier ; désignons
parvp
la valuationp-adique
surQ.
Considérons une suite
(pi).
1 i Cz ~ ~N c ]O,l[ [
telle que i -+ + oolimp i =
1 et pour tout iE N ,
la valeur absolue sur
Q
définie par; soit
...
un ultrafiltre non
principal
surN ;
alors K =i
EN 1T On l/eu
est un corpssphériquement
iEN
pi/U
complet
de valuation dense. Pour tout iE N, Ai
=Z/ B (le
localisé de Z enp)
etEn
particulier
est tel que , maisao
E Tf ’i e
donc . On voit que
mais ainsi A =
i 7r
N
°
iEN
Le
complété
deQpi
étantégal
àQ p ,
notons le corpsQ
p muni de la valeurabsolue
qui prolonge 1
alors K =i
7f Qp i/ou (corollaire
1 - Lemme2),
deplus
i
Qp - A -
E(iv) Lorsque
la valeur absolue dechaque Ki
esttriviale,
la valeur absolue de 7rKi/v
iE 1 est triviale. On retrouve la notion
algébrique d’ultraproduit
de corps que l’on écrit(v) Posons,
avec les notations de(iii),
r = TfAi/ V
et 1fi E I i E 1
alors r est un anneau local d’idéal maximal t7 : car si a E r et
a ~ l’ensemble
des i E I tels
que 1 ai 1
1n’appartient
pasà eu,
donc{ i
EIl |ai| = |a-1|
1 = Ilil vient que
a-1
e rLorsque l~t ~
77, le
localisé de r en 1~ estégal
à A etA /M
est le corps desfractions
de r1 ln .
Désignons
parkç
le corps rés lduel dechaque
corpsKi.
On aLemme 3. Le corps résiduel de l’anneau local r est
isomorphe
ài EI
l’ultraproduit
7rki Iml
des corps résiduelski.
iE 1 ¡Lu
En effet
l’homomorphisme
d’anneaux (p, composé
deshomomorphismes canoniques
, est
surjectif.
1est tel que
I = 0 ,
il existeJ E CU
tel que pour tout i EJ, 1 ail 1 ;
ainsio (a)
=0 ;
d’où,
par passage auquotient,
unhomomorphisme surjectif W
de r = 1f suri E 1 dont le noyau ker ~ = 17.
Lemme 4. Soit une
famille
de corps valuésultramétriques
henséliens.Alors l’anneau local r = 1T A
A..
-u, est hensélien.Si, de plus, 7r
est dei EI ’~
caractéristique zéro,
r contient un sous-corps dereprésentants
de son corps résiduel.Pour voir que r est
hensélien,
il suffit de remarquer,puisque
1
1 kil CU ’
que l’identité de Bézout et la factorisation des
polynômes
à coefficients dansrI 11
serelèvent dans des
A i
pour iparcourant
un élément de l’ultrafiltre. Le reste estclassique. n (vi)
La valeur absolue sur1 7
I
peut
être triviale sans que celles desKi
iEI "
le soient.
Exemple
2. Soit .0 l’ensemble des nombrespremiers.
Considérons pour p le corpsp-adique Q
p muni de la valeur absolue1 a
; iciA
=Z p etm - pZp.
Soit ’U un ultrafiltre non
principal ; puisque
pour tout a E pZ ,
P p p
on a pour tout
~ ; l’idéal maximal de est donc nul et la valeur absolue est triviale. De
plus
.3) Ultraproduits
de corps de valuations discrètes.Théorème 1. Soit
E 1 une
famille
de corps de valuations discrètes vi telles queune
famille
de nombres réels tels que o p i 1.Considérons sur
chaque
corpsKi
la valeur absoluedéfinie
par(i)
Si lim p i = 0, la valeur absolue dei
-i
est triviale.lu i ci qi
(ii)
Si limpi =
1, le corps K =i 1f
I
est de valuation dense tel que
lu i El I CU
=
R* .
Deplus
CU estw-incomplet
et Ksphériquement complet.
(iii)
Si 0 limp i
= p ~ 1; alors Tf est un corps de valuation discrète.i.EI
(i)
Si limPi
=.0,
onvoit,
comme dansl’exemple 2,
que la valeur absolue de w7 est triviale.
i EI 1/U
(ii) Supposons lim
1. Fixons on a pour tout i EI,
Désignons
parni
lapartie
entière deSoit
1
une
famille d’uniformisantes des corpsKi.
Considéronsest tel que
ou bien r
1,
il existe donc . tel queaj
= r ; ou bien r =1,
mais . est tel que ou bien r >
1,
il existe alorsainsi j K~ ~
=R+ .
Pour le reste voir la fin de la démonstration de laProposition
7.(iii) Supposons
(On a vu que
,
puisque
pour tout i EI, vi(ai)
~1,
on a; il vient que
Soit a E
A ;
ou bien1,
alors ; ou bien, on a alors dans R 1 mais
Ainsi
. une famille d’uniformisantes des corps
Ki ;
alorsest un corps de valuation discrète.
Remarque
1 : Pour fixer lesidées,
on note le corpsKi
muni de la valeur absolue(a)
SiImi p i
=1,
on a comme dansl’exemple 1,
, fixé. Pour tout
l’idéal de formé des éléments
On
obtient,
par passage auquotient,
unhomomorphisme injectif
d’anneaux de. Identifiant
1
à son
image
dans est
égal
à l’idéal maximal mde A . L’idéal maximal tels que
lim = 0 est
l’unique
idéal maximal de 1TK,
pqui
contient ni 1au ~ i
(Corollaire-Lemme 2) ;
ainsiri
est un anneau local d’idéal maximal-di, p /.01 .
On voitque A
/ g
estégal
au corps des fractions de r et à celui de(b)
Considérons une autrefamille ~
Supposons
est fini nonnul,
lescorps valués sont
isomorphes.
Par contre, si~ ces deux corps ne sont
plus isomorphes.
(c)
Si 0 limp i =
P1,
les corps valuéslu ’ ~ i
sont
isométriquement isomorphes.
Deplus,
pour toute famille(P ’ ).
E 1 c]0,1 [
telle que 0 lim
p i = p’ ~ 1,
les corps valués sontisomorphes.
Corollaire 1:
Supposons
lim p i.¡.
0, le corps valué non discret 1fKi/
au i El I CU
est
sphériquement complet (donc complet) lorsque
l’une des conditions suivantes estsatisfaite :
(i) Chaque
corpsKi
estcomplet.
(ii) L’ultrafiltre CU
estw-incomplet.
Cequi
a lieulorsque
lim eupi
=1.Il suffit
d’appliquer,
ou bien le corollaire 2 du lemme 2(un
corps de valuation discrète estsphériquement complet
si et seulement s’il estcomplet),
ou bien laproposition
1.Corollaire 2 :
Supposons
0 limpi
= p 1. Le corps résiduel l~ du corps de valuation discrète luK
=, v
U estisomorphe
àl’ultraproduit i E
Iki’
Rl des corps résiduelski
desi E 1 CU i EE l qi
corps
Ki.
C’est une
conséquence
immédiate du lemme4,
carRemarque
2 : Le corollaire 2 n’estplus
vrai si lim p 1 = 1. Eneffet,
on a vu danslemmple
1lu
que
Q CA,
tandis que le corps résiduel de i1f
N
z (P)/
estégal
à i 7r NF /
U =F .
iEN p/U p
Ceci montre, si besoin
était,
que lanotion,
de caractèremétrique, d’ultraproduit
de corps valués définie ici estdifférente
de celle donnée dans[ 1 ] .
Corollaire 3 :
Supposons
0 lim qip i
= p 1. Soitai
unsystème
dereprésentants dans A i
du corps résiduel
ki
deKi.
(i) L’image canonique
identique
àl’ultraproduit
d’ensembles 1r est unsystème
dereprésentants
iEI dans
n _ ~
A du corps résiduel k de K.i EI
(ii)
Soit1T
i uneuniformisante
deKi.
Sii 1
Ki f’ ’au
estcomplet (c. f .
corollaireI ),
iEI
alors tout élément a de s’écrit sous la
forme unique
Soient L un corps valué
ul1ramétrique complet
et K une extensionalgébrique
de L. On saitque la valeur absolue de L se
prolonge
defaçon unique
en une valeur absolue de K : si a E K 1est de
degré n, 1 al =
n où P est lepolynôme caractéristique
de a. Deplus
si L estde valuation discrète et si ~K : L 1 = n + ~ , on a n = ef avec e =
[ 1 K * 1 :
L~) ]
etf = Ck : l] où
k (resp. 1)
est le corps résiduel deK (resp. L) ; soit 1T K
une1
uniformisante de K
(resp. L)
on a1TKI
=1 7L e .
Ceciétant,
on a comme illustration du théorème 1 les deuxpropositions
suivantes(c.f. [4]).
Proposition
2 :Ultraproduit
d’extensions nonramifiées.
Soit L un corps valué
complet
de valuation discrète. Considérons unefamille (Ki),
v E 1d’extensions
finies
de L telles queCKi :
L 1 =Cki :
Il =ni
oùki (resp.1)
est le corpsrésiduel de
Ki (resp. L).
(i) Le sur-corps valué K = 1
1f
1
de L estcomplet
de valuation discrète et dei
E 1 lau
corps = ir .
corps .
(ii) Si lim ni
ru = + 00 estparfait,
le corps hest une extension transcendante de
l’ultrapuissance .
JProposition
2’ :Ultraproduit
d’extensions totalementramifiées.
Soit L un corps valué
complet
de valuation discrète. Considérons unefamille (Ki)i
E Id’extensions
finies
totalementramifiées
de L dedegrés ni
tels que lim runi
= +oo.(i)
Le sur-corps valué K -i
1i E 1 Ki/ au
de L estsphériquement complet
de valuation EEdense ;
deplus 1 K* = R+.
(ii)
Le corps K = 1f est une extension transcendante de1’ultrapuissace
i U
Exemple
3 :Désignons
parLp~i l’unique (à isomorphisme près)
extension non ramifiée dedegré
i du corpsp-adique Q p.
Le corps résiduel de est le corps fini àpi
élémentsF p i
et son anneau des entiers s’identifie à l’anneau des vecteurs de Witt
W p,i
à coefficients dansFpi ;
l’idéal maximal deWp~i
estégal
à pW p,i.
Soit * un ultrafiltre non
principal
surN * ;
le corpsultraproduit
Cest un corps de valuation
discrète,
d’anneau des entiers) dont l’idéal maximal est pWp.
Le corps résiduelep
= 1T FPil
estparfait
decaractéristique
pi EN
w(son
cardinal estégal
à celui ducontinu).
AinsiWp
s’identifie à l’anneau des vecteurs de Witt à coefficients danseP*
Si CU contient tous les ensembles
mN* .- ~ mi,
i EN* 1,
m >1,
alorsi
7T
N
est
algébriquement
clos. Onpeut
identifiercanoniquement chaque
P iEN p/U
corps F
pm
P(donc
UFpm)
à un sous-corps de 1T *F pi/ ep
»Posons
L = (
i U lecomplété
de l’extension maximale non ramifiée de Q- .p i .
>1 p,
1>Puisque
le corps résiduel deLp est égale
à la clôturealgébrique F p de Fp (c’est-à-dire
à ..
U
F pi), Lp
s’identifie à un sous-corps deCp.
i ->- 1 ~ ~
Exemple
3’ : Considérons comme ci-dessus lecomplété Lp de
l’extension maximale nonramifiée de
Q p.
Définissons par récurrence la suite de corps :Alors =
1
et7r
i est racine dupolynôme
d’EinseinsteinXi!
» p. Donc, il vient que n K est un corps de valuation dense
ie
N ’-u,)
extension transcendante du corps de valuation discrètePuisque Kp,i C
,Kp il’
,+ onpeut
identifiercanoniquement
,K y) à
unsous-corps de . On sait
(c.f. 151 )
que est dense dans lecomplété C p
de la clôturealgébrique
deQ p. Il
vient queC p
s’identifie à un sous-corps de?
Kp il
~ -u. et le corpssphériquement complet 7
contient(strictement) 1 G N* ’
"une
complétion sphérique
deCp.
En contraste avec les
propositions
2 et2’,
on aProposition
3 : Soit(Li), v
E1 une famille
de corps valuésultramétriques complets.
Considérons pour
chaque
i E I une extensionKi
deLi
dedegré fini ni
et surKi l’unique
valeurabsolue
qui prolonge
celle deLi.
Alors si lim au
ni
= n + 00 , le corps iEI 1f 1Kil lu est
CU une extensionfinie
dede
degré
n.C’est une
conséquence
immédiate du lemme suivant :Lemme 5 : Soit
Ei
unLi -
espace de Banach ultramétrique
de dimensionfinie ni.
Silim lu
ni
~rEi /
est un ?Lilu
-espace de Banach de dimensioni E 1 ICU 7 ~
finie
n.Désignons par ? Ei
le sous-groupe de 1TEi
formé des x =(xi) i
e 1 tels quei EI i E I i E I
Sup ||xi|| 1
:+oo et posonsi e 1
. Par définition est le groupe
quotient
dei
Tf
Ei
par son sous-groupe formé des éléments x telsque || x 11 I
= 0. On voitiEI
alors que i 1T E
1 Eil
lu- est un1
E 1f espace vectoriel normé.
i~I
i/U
iEI 1/UOn se ramène facilement au cas où pour tout i E
I, dimL, i Ei
= n.Soit a
fixé,
0 a1,
il existe(c.f.
[5] )
une base a-orthogonale
tout
xi
EEi
s’écrit. Choisissant
. De
plus,
tout 3 s’écrit defaçon unique
. On en déduit d’une
part
que -espace vectoriel de dimension n et d’autrepart
que la norme dei
1r
Eil ml
est trivialelorsque
1
1f
Lilc
est de valeur absolue triviale.i E I -u, i E I CU
Corollaire : Soit L un corps local.
Si
(Ki) 1 G I
est unefamille
d’extensionsfinies
de L dedegrés finis ni
tels que lim~- = ~ + 0153 ;
alors 3Kil u
est un corps local.lu -u,
N.B. On
peut
aussi démontrer le corollaire ci-dessus enremarquant
que si lim luni
+00 , alorsi E 1T
1 Kil CU
est un corps de valuation discrète de corps résiduel fini. D’autrepart,
sii E I
L est une extension finie de
Q p .
on sait(c.f. [ 7 ])
que le nombre des extensions finies de L dedegré
n estfini,
dans ce cas le corollaire est évident.4) Ultraproduit
p -normalisé des corpsp-adiquçs Qp.
a)
Le corps de valuation discrèteKp .
*Soit ’
l’ensemble des nombrespremiers.
Considérons pourp E ~,
le corpsp-adique Qp
et le corps des séries formelles de Laurent
Fp((Xp))
oùF p
est le corps fini à p éléments.Soit
0 p
1; on considère surQ
p
(resp. Fp((Xp)))
la valeur absolue1 où
vp (resp. wp)
est la valuation deQ p (resp.
un ultrafiltre
sur * ,
nonprincipal.
Les corpsKp=
FQpl
r F r
nE!!’ CU
sont
complets
et ont le même corps résiduel(corollaire
1 et 2 du théorème1).
Théorème 2 : Les corps de valuation
discrète, complets K p p EE P 20132013 et
9 p
=7
sontisomorphes.
Enfait
chacun de ces deux corps est pEfP
isométriquement isomorphe
au corps des sériesformelles
de Laurent k((X))
muni de la valeurabsolue S ~ A =
la valuations de k((X)).
(i) Puisque F p
est unsystème
dereprésentants
dansF p [ [Xp ] ]
du corps résiduel de on déduit du corollaire 3 - théorème 1 que k = 1Tt#>
est un
P P
système
dereprésentants
dans 1f]
1 du corps résiduel de8p
p e
CUet que tout S =
(Sp)
’ E 8 p s’écrit defaçon unique ;
. D ’où l’identification de
(ii)
SoitAp
~ ~ Z-/
l’anneau de valuation deK p .
" On sait(c.f. [ 1 ])
que le corps k = 7TFp/
est decaractéristique
zéro. Il existe donc( [ 10] -Prop.
6 -chap. 11)
p E P
un sous-corps de
représentants Cp C Ap , isomorphe
à k tel queAp
estisomorphe
àC p
[ [ XI 1 ,
donc à k[[X]] ] ( [ 10] -
théorème 2 - ch.II).
h vient que les corps sontisomorphes.
Remarque
3 : SoientKp
un sur-corps valuécomplet
deQ p
de valuation discrète etkp
lecorps résiduel de
Kp.
Si la valeur absolue dechaque
corpsK ? P E 9’,
est p -normaliséecomme
ci-dessus,
alors...
est
isométriquement isomorphe
à 1Remarque
4 : Soit Considérons surQ p (resp. F p«Xp»)
la valeurabsolue p
p-normalisée.
Si 0lim p p l, voir
remarque1- (c). Si lim pp
=1, les
corps
w _
sont
sphériquement complets,
de valuation dense. Le corps résiduel de chacun de ces corps contient k et en est distinct. Ces deux corps ont-ils le même corps résiduel ? S’il en estainsi,
ils sontisomorphes.
N.B. Le théorème 2 ci-dessus est
l’analogue
du théorème 4 de[ 1 ].
La démonstration du théorème 1 de[ 1 ]
sereproduit
ici mots pour mots.Quant
au théorème 5 sur leséquations diophantiennes
de[ 1 ],
on en trouvera une démonstration dans[12 ] basée
sur le théorème2 ;
notons toutefois que l’on a :
Proposition
4 : Considérorcs unefamille (Ki),
i E 1 de corps valuésultramétriques complets ;
cu un
ultrafiltre
sur 1 et le sous-anneau :Soient r et n deux entiers
positifs
avec r ~ n. Si lespolynômes
de lafamille finie
F =
(f v )
1 v r de r[X 1
...,Xn ] possèdent
un zéro commun a E r n telqu’il
... v ,
existe
(j l’
...,jr)
C[ 1,
n]
avec e = det(a» 0
0 ; alors pour toutsystème
dedX
iv
représentants
il existe ,T E CUtel que pour tout i E
J,
il existebi
i T(bil i) 1
J’j n E
J J ’A q
zéro commun despolynômes
On
peut supposer j 1 - 1,...,jr
= r et r = n enposant
fla matrice
jacobienne
s’écrit alors . Parhypothèse
représentent
pour tout Ainsi pour tout i
1 ~ v ~ n. On sait alors
(c’est
uneconséquence
du lemme deHensel) qu’il
existe(mod. ei lTB i)’ 1 j
n. Il vient quef v
Ib)
La clôturealgébrique de 1
Lemme 6 : Soit
(K.) i i
E 1 unefamille
de corps valuésultramétriques, algébriquement
dos.Tout corps
ultraproduit K =
estalgébriquement
clos.un
polynôme
unitaire dedegré
n > 2 et soitun
représentant
deI. On a pour tout i E I et tout
j, 0 ~ j ~
n,algébriquement
clos, lepolynôme
unitaire . a toutes ses racinesdans
Ki.
Mais si un corps valué L contient toutes les racines dupolynôme
unitaireQ E L [ Y] ]
-
-Î.
Ainside
degré
n, alors l’une au moins de ces racines a E L est telleque | 1 al 1 Q(O) 1 n
Ainsil’une des racines
ai
dePi
dansKi
est telle queIl vient que a =
(ai)i E I E
fKi ,
on a dansLe corps K = i
1T
1 Ki/,,
est doncalgéb riquement
clos.i E 1 -u.
Soit L un corps ; on
désignera par L
sa clôturealgébrique.
La valeur absoluep-normalisée de
Qp
s’étend defaçon unique
en une valeur absolue surQ p.
Lecomplété
C pl’V
de
Q p est indépendant
de lap-normalisation
de la valeur absolue deQp.
soit ’U unultrafiltre,
nonprincipal, compte
tenu de laproposition
1, du corollaire 1 - Lemme 2 et du lemme6,
on a :Proposition
5 : Les corps valués sontégaux
etsphériquement complets.
Deplus
est un corpsalgébriquement
clos.Le groupe des valeurs Considérons
Le corps,
algébriquement
clos etsphériquement complet r p contient
- comme sous-corps»valués,
extensions valuées deKp ,
une clôturealgébrique Kp de K p ,
lecomplété Kp
-
, ,
-
,
/1,
de
K p
et unecomplétion s p héri q ue
de K p donc aussi deK . p
Tous ces sous-cor p s deT p
ont le même corps résiduel
k .
Lemme 7 :
(i)
La clôturealgébrique
estégale
à Ukn
oùn>1
(ü) Le sur-corps
7r ~" dek , ultraproduit des clôtures algébriques
des
Fp ,
estalgébriquement
clos et transcendant sur k.(i)
Onvoit,
comme dans laproposition 3,
que le corpskn
= 1T Fpnl
~,,p E P
est un
k-espace
vectoriel de dimension finie n. Il vient que Ukn
est une extensionn >1
algébrique
de k . Considérons unpolynôme unitaire,
irréductible coefficientsa j = (c~ ~)
dansk ;
posonsalors
J = { p IPp
irréductible } E au,Puisque
pour toutp E J,
lepolynôme
irréductiblePp
est dedegré
n et que toute extensionalgébrique
deF p
dedegré
n estisomorphe
àFpn ,
le
polynôme Pp
a une racinexp dans
Fpn ;
ainsiest une racine de P. Le corps ~
k n
est donc une clôturealgébrique
de k .n> 1
(ii)
Tout comme dans le lemme 6 et laproposition 3,
on voit que 7Tpep
pest
algébriquement
clos et que c’est une extension transcendante de k .Remarque
5 :(i)
On voit f acilement que pour tout entier n ~2,
le corpsn
=9’
est une extension
cyclique
de k . On en déduit que le corpsn P
k est
quasi-fini (c.f. [10] - chap. III - § 2).
Onpeut
donc associer au corps de valuation discrètet#>
Qpl
CU une formation de classes(c.f. [10] ] chap. XIII - § 4).
(ii)
L’extension maximale non ramifiée deKp
’ estisomorphe
à Ukn((X))
n> 1
et le
complété
de ce corps est k((X)).
SoitDp
un corpsgauche
de centreQp ,
de dimensionn ;
le corpsultraproduit
p 7 e est un corpsgauche
de centreK p ,
de dimensionp/U ’
n2 ;
ce corps contient un sous-corps nonramifié
maximalisomorphe
àkn((X)).
On obtientde cette manière tous les corps
gauches
de centreKp
de dimension finie.(iii)
L’extension abélienne maximale i deKpest égal
à la clôturealgébrique Kp
=n
U 1
U
1
k n«X m ))
deK p .
Le groupe de Galois de l’extension n > 1 m > 1~ A A ^
Kp 1 Kp
estisomorphe
au groupe Z x Z où Z = lim Z/ nZ4-
Revenons à
Puisque Kp
est un corps devaluation
discrète,
legroupe
estégal
au groupe dénombrablep
;comme
1 r;
1 =R Î (Proposition 5),
le corpsr
n’est pas une extension immédiate pA
p de
Kp (resp. Kp ).
Soient
Ap
l’anneau des entiers deCp et Mp son
idéalmaximal ;
le corps résiduel de~ ~
C p
estégal à Fp. Chaque
anneauAp
étant local hensélien et 1T*
étant de
p E P caractéristique zéro,
on déduit du lemme 4 que l’anneau local hensélienp EE
-P p d’idéal maximal p e p p contient un sous-corps de
représentants Rp isomorphe
à.
Puisque r p
estcomplet
decaractéristique
résiduellezéro,
son anneaupEP
audes entiers
Ap
contient un sous-corps derepésentants 9l p isomorphe
à son corps résiduelApl rn
p( lh p idéal
maximal deAp ),
Mais rn p CpEP
1 ,Mp/cu’
p il vient que p pOn