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Interprétation de l'aimantation du gallate d'erbium en champ fort et à basse température

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00205980

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205980

Submitted on 1 Jan 1965

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Interprétation de l’aimantation du gallate d’erbium en champ fort et à basse température

Y. Ayant, E. Belorizky, M. Guillot, J. Rosset

To cite this version:

Y. Ayant, E. Belorizky, M. Guillot, J. Rosset. Interprétation de l’aimantation du gallate d’erbium en champ fort et à basse température. Journal de Physique, 1965, 26 (7), pp.385-389.

�10.1051/jphys:01965002607038500�. �jpa-00205980�

(2)

INTERPRÉTATION DE L’AIMANTATION DU GALLATE D’ERBIUM

EN CHAMP FORT ET A BASSE TEMPÉRATURE

Par Y. AYANT, E. BELORIZKY, M. GUILLOT et J. ROSSET,

Résumé. 2014 Le modèle de champ cristallin qui

a

permis l’interprétation des spectres d’absorp-

tion optique du gallate d’erbium, permet également d’expliquer les propriétés magnétiques de

ce

corps, et

en

particulier l’aimantation

en

fort champ et à basse température. On prévoit également

la valeur de l’aimantation à saturation. On indique,

en

appendice,

une

méthode pratique d’inté- gration approchée pour calculer l’aimantation d’une poudre d’un corps anisotrope.

Abstract. - The crystalline field model wich gives

a

good interpretation of the optical absorp-

tion spectra of erbium gallium garnet, also explains the magnetic properties of this compound

and specially magnetization in high fields and at low temperatures predicts the value of saturation

magnetization. A practical method of approximate integration for calculating magnetization

of

a

powdered anisotropic compound is given in the appendix.

LE JOURN AL DE PHYSIQUE

Tome 26 No 7 JUILLET 1965

I. Introduction.

-

Les propri6t6s magn6tiques

du gallate d’erbium 5Ga2Üa, 3Er2o3 s’interprètent

en consid6rant l’action sur le fondamental 41/5/2

de l’ion Er+

+

+.

1) Du champ cristallin du aux ions environnants.

2) Du champ magn6tique applique H.

L’’Hamiltonien cristallin s’6crit generalement :

Les valeurs de n et m qui interviennent sont

n = 2, 4, 6 et m -_ n = 0, 2, 4, 6, et 82,64et 06 sont

les coefficients de secularisation a, p et y intro-

duits par Stevens. Les 0- sont des op6rateurs qui

se transforment comme les harmoniques sph6riques correspondants.

Les donn6es experimentales obtenues jusqu’a ce jour ne permettent pas de determiner les neuf

parametres V’2 V2 ; VO 4 V2 4 V4; 4 VO , V2 6 V4 6 vs si bien

que des approximations deviennent necessaires.

J. Thomas [1] a remarque que les huit premiers

voisins d’un ion terre rare dans un gallate a struc-

ture grenat sont approximativement situ6s sur les

sommets d’un cube, 1’ion terre rare occupant le

centre de ce cube ; dans un but de simplification.

Thomas [1],.a admis que le potentiel cristallin agissant sur l’ion terre rare est uniquement er66

par ces huit charges et a pris pour Jecrist 1’hamil- tonien cubique :

(En effet, en sym6trie ’purement cubique;

Y. Ayant [2] a, par ailleurs, montre que l’on

pouvait passer du cube parfait a 1’environnement reel en faisant tourner deux faces oppos6es du

cube d’un angle

(x

== =1:: 110 autour de leur axe quaternaire commun. Compte tenu de cette am6lio- ration, (3) devient :

(avec k

=

cos 4

a~

0,7).

Sur le plan pratique, notons que Lea Leask et Wolf [3] ont determine les fonctions propres et les valeurs propres de (3) et ceci pour toutes les valeurs utiles du moment cin6tique J. Les niveaux sont

port6s en fonction d’un param6tre x defini par :

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01965002607038500

(3)

386

avec -1 - x -_ 1 et, lorsque J == 15/2, F(4)

=

60 ; F(6)

=

13 860.

Avec ces nouvelles notations, (4) s’ecrit :

W permet 1’etalonnage des energies ; le terme

entre crochets correspond a la combinaison la

plus g6n6rale 4e + 6e ordre.

Plus r6cemment, des etudes spectroscopiques

sur le gallate d’erbium a structure grenat ont apport6 des informations sur le champ cristallin

subi par 1’ion Er+

+

+.

1) M. Tinkham et al. [4] ont determine la posi-

tion des quatre sous-niveaux inférieurs du multi-

plet fondamental 415/12 (niveaux a 0 ; 46 ; 54 et

77 cm-1).

2) B. Dreyfus et al. [5] 6tudiant les multiplets supérieurs (4I13/2 ; 4F9/2

...,

etc...) ont montre

que l’hamiltonien (5’) rend compte, de façon satis- faisante, des spectres observes.

A partir de leurs resultats experimentaux ils ont

pu estimer les quantités AO 4 r 4 > et Ag r6 >

et calculer, par (5) la valeur de x relative au fonda- mental 41 11/2 ; les valeurs propres correspondantes

de (5’) donnent, ainsi que le veut l’expérience un

groupe de quatre sous-niveaux inferieurs, proches

les uns des autres, groupe situe a environ 400 cm-1 d’un autre groupe de quatre niveaux.

Notons enfin que le meme hamiltonien (5’) a permis d’interpréter la susceptibilite magn6tique

du gallate d’erbium entre 4 et 1 500 OK [6]. Pour

la valeur x = - 0,4 choisie, les deux plus bas

niveaux cristallins EA et EB sont extremement

proches. Leurs vecteurs propres correspondants

sont :

Le choix entre .EA et .EB comme fondamental est diet6 par les valeurs th6oriques (xT)T=o obte-

nues dans les deux cas : on trouve respectivement (xT)r_o

=

4,21 et (xT)T-o

=

5,5 contre 4,2 ± 0,2

deduit de la courbe exp6rimeiitale xT

=

f(T).

Ainsi EA doit etre pris comme fondamental.

Nous avons de plus v6rifi6 que si l’on tient

compte des termes du second ordre du champ

cristallin [A2 r2 > et A2 r2 > dont l’ordre de grandeur a ete egalement determine par Dreyfus

et al. [5]], pour x

= -

0,4, EA et EB restent

toujours tres voisins, les vecteurs propres corres-

pondants 6tant seulement 16g6rement modifies.

Ainsi pour Ao C r2 > - 320 cm-1 (qui est

une valeur maximale), on trouve :

On trouve alors (ZT)T=o

=

3,96 si EA est le

fondamental contre.JXT}1’=O

=

5,53 si c’est EB. La

encore il faudrait prendre EA comme fondamental.

Notons d’ailleurs que tenir compte des termes

en Ag r2 > et A2 r2 > n’ameliore nullement la disposition des niveaux, tout raffinemerit du modele qui aurait pour but d’ameliorer cette dis-

position devrait egalement tenir compte des termes en A 2 4 r4 > et A 2 6 Cr4 >.

II. Courbes d’aimantation du gallate d’erbium.

Les courbes (MIMO)

=

F(HIT) (ou Mo

=

gJ l-Lll J)

relatives a 2,6 et 4,2 OK, r6cemment publi6es par M. Guillot et R. Pauthenet [7] peuvent etre inter- pr6t6es de façon tres simple :

1) Pour de fortes valeurs de HIT (disons jLV 3HIT > 10) seul est peupl6 le niveau Ef corres- pondant a la plus basse valeur propre de 1’hamil- tonien (1).

L’aimantation d’un ion Er+

+ +

est alors donn6e par la formule :

0 et cp sont les angles qui déterminent l’orientation de H par rapport au tri6dre Oxyz assocl6 a un

site-terre rare determine.

Ainsi pour un site terre rare en 0 ; 1/4 ; 1/8 les

axes Ox, Oy, Oz sont respectivement les axes cristallographiques [110] ; [001] ; [110] (fig. 1).

Pour un 6chantillon polycristallin :

2) Pour de faibles valeurs de HIT (disons

10-3 HIT 3) la relation lll

=

x . H est valable

et 1’aimantation th6orique s’obtient a partir de la

valeur de x calculee par la formule de Van Vleck

(voir la reference [4]).

3) Pour des valeurs intermédiaires de HIT, compte tenu de la temperature tres basse et de

1’6eart de 46 cm-1 entre les deux plus bas niveaux

(4)

cristallins, seuls sont peuples les niveaux Zeeman Ee et Ef issus du doublet cristallin fondamental.

L’aimantation, pour une direction du champ ma- gn6tique, s’ecrit alors :

ou 0 (H, 0, cp) designe 1’ecart, exprime en degr6s K,

entre les deux niveaux Ef et Ee.

La encore cette valeur de I’aimantation doit 6tre

moyenn6e sur toutes les orientations du champ puisque l’on a affaire a une poudre.

Le calcul d’une int6grale du type (6) est tres

lourd aussi avons nous d6velopp6 en appendice

une m6thode d’integration approch6e qui ne n6ces-

site la connaissance des niveaux Zeeman que pour

un nombre limit6 d’orientations particuli6res du

FIG. 2.

champ magn6tique. On trouve (fig. 2), quelques

unes des courbes Ef(H) et Ee(H).

Les resultats th6oriques sont les suivants :

Ils ont ete obtenus en prenant une decomposition

totale de 1’etat 4115/2 6gale a 450 cm-1. On peut alors construire les courbes th6oriques

et faire la comparaison avec les resultats de Guillot (qui sont consign6s (fig. 3) avec leurs incertitudes

probables evaluees a 3/100).

Notons’que les champs pulses utilises par Guillot

( 200 000 gauss) ne permettent pas d’obtenir la saturation. I1 faudrait disposer de champs bien plus 6lev6s (disons de l’ordre de 500 000 gauss) ;

on espere obtenir bientôt ---de tels champs aussi il

nous a paru int6ressant de pr6voir l’aimantation à saturation du gallate d’erbium.

Nous pourrions 6videmment reprendre les calculs

precedents, mais il est int6ressant de proc6der de façon diff6rente : lorsque 1’ aimantation a satu- ration est atteinte, 1’effet Zeeman est grand devant

la decomposition de 77 em-1 des quatre sous-

niveaux inférieurs mais assez faible devant Fecart de 400 cm-1 des deux groupes de quatre sous-

niveaux et l’on peut considerer globalement le

sous-espace form6 par les quatre sous-niveaux cris- tallins inf erieurs.

La valeur propre de plus grand module de

fournit 1’aimantation a saturation et 1’on trouve les resultats suivants :

D’ou, pour une poudre (en utilisant la formule

A.3)

L’avantage de cette derniere m6thode est de

s’affranchir dans une tres large mesure des termes

en AOIA 2 2 2 A4 A6

...

négligés dans (5’) ces termes pouvant éventuellement m6langer les quatre dou- blets du groupe de niveaux inf6rieurs mais pas les deux groupes de quatre niveaux.

B 1) Obtenu

en

considerant les niveaux Ef et E,.

(2) Obtenu a partir de la courbe theorique XT = f (T),

(5)

388

FIG. 3.

III. Conclusion.

-

Nous pensons, par ce travail et par celui de la reference [6], avoir montre que, pour le gallate d’erbium, un modele de champ

cristallin aussi simplifié que celui decrit par 1’hamil- tonien (5’) peut parfaitement rendre compte des propri6t6s magn6tiques de celui-ci tant en ce qui

concerne la susceptibilite que la loi d’aimantation.

Nous tenons a remercier le Laboratoire de Math6-

matiques Appliqu6es de l’Universit6 de Grenoble et tout particulierement MM. Gastinel et De

Chastellier pour l’aide qu’ils nous ont apportee.

APPENDICE

D’une façon générale, une fonction j(8, y) con- tinue, d6finie sur une sphere, peut etre d6velopp6e

en s6rie d’harmoniques sph6riques sous la forme :

Si, de plus, cette fonction est r6elle et paire ce qui est lelcas de I’aimantation M(8, y) des gallates (A.1) s’6crit :

avec aun == a2n..

Supposons que nous connaissions la fonction

/(6, Q) pour un certain nombre de directions (i)

caractérisées par les angles 8i et Qi; nous allons

voir u’en choisissant convenablement ces direc- tions Iii, on peut obtenir une bonne evaluation de la valeur moyenne /(6, Q) de la fonction sur la

sphere, a condition toutefois que f( 8, Q) varie de

fagon assez r6guli6re, c’est-a-dire qu’elle ne pr6-

sente pas de pics tres prononcés.

1) Si nous connaissons f (0, cp) pour trois direc- tions Ox, Oy, Oz formant un triedre trirectangle (directions que nous d6signerons par [100], [010]

et [001] ; en prenant le d6veloppement (A.1) jusqu’au deuxi6me ordre, nous aurons :

f (0, cp) d6signant la valeur moyenne cherch6e. D’oii

1’expression triviale mais 6videmment grossi6re :

2) Pour avoir une meilleure estimation de 1(6, Q0

nous allons pousser le d6veloppement (1) jusqu’au . 4e ordre ; mais il est alors n6cessaire de connaitre

f (o, (p) pour d’autres directions [j].

Si nous connaissons, par exemples, les valeurs

f(Oj (pj) correspondant aux quatre axes ternaires

d’un cube dont les aretes sont parall6les aux axes [i]

precedents (les directions [j] ont pour param6tres

directeurs [111], [-111], [-1-11] et [1-11]) on aura :

Soit, en eliminant les termes du 4’me ordre la

relation :

(6)

d’ou:

3) Nous pouvons am6liorer encore notre calcul si nous connaissons en plus les valeurs /(6k) Qk) correspondant aux six axes binaires du cube pr6-

c6dent : les directions k sont donc : [110], [1-10], [101], [10-1], [011] et [01-1].

11 est alors possible de pousser le d6velop- pement (1) jusqu’au 6e ordre ; on obtient :

Il est facile d’eliminer les termes du 4e et du 6e ordre entre ces trois equations, on a alors :

On pourrait continuer ainsi de proche en proche jusqu’a des ordres plus 6lev6s mais la méthode ne pr6senterait plus alors son caractere d’extrame simplicite.

La formule (3) donne’une;moyenne sur 13 direc- tions différentes.

Remarque.

-

En se limitant au 4e ordre, et si

on connalt les /(6i, cpi) et /(6k, Qk) d’une part ou

les f(oj, Qj) et f(6k, Cpk), on peut écrire :

et :

Ces expressions sont obtenues exactement de la meme façon que 1’equation (A.2).

Manuscrit regu le 9 avril 1965.

BIBLIOGRAPHIE [1] THOMAS (J.), Thèse, Grenoble, 1962.

[2] AYANT (Y.) et THOMAS (J.), C. R. Acad. Sc., 1959, 248, 387.

[3] LEA LEASK et WOLF (W. P.), J. Chem. Physics Solids, 1962, 23,1381.

[4] SIEVERS (A. J.) et TINKHAM (M.), Phys. Rev., 1953, 129,1995.

[5] DREYFUS (B.), VEYSSIE (M.) et VERDONE (J.)

J. P. C. S.,1965, 26, 107.

[6] AYANT (Y.), ROSSET (J.) et VEYSSIE (M.), C. R. Acad.

Sc., 1964, 259, 1698..

[7] GUILLOT (M.) et PAUTHENET (R.), C. R. Acad. Sc.,

1964, 259, 1303.

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