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Submitted on 1 Jan 1930
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Aimantation d’une substance ferromagnétique sous l’influence d’un champ alternatif
St- Procopiu
To cite this version:
St- Procopiu. Aimantation d’une substance ferromagnétique sous l’influence d’un champ alternatif.
J. Phys. Radium, 1930, 1 (11), pp.365-372. �10.1051/jphysrad:01930001011036500�. �jpa-00233036�
LE JOURNAL DE PHTISIQUE
ET
-
LE RADIUM
AIMANTATION D’UNE SUBSTANCE FERROMAGNÉTIQUE SOUS L’INFLUENCE D’UN CHAMP ALTERNATIF.
par St-PROCOPIU
Sommaire. - On a décrit les phénomènes qui se passent à l’aimantation d’une substance ferromagnétique, soumise à un champ magnétisant constant auquel on super- pose un champ alternatif (50 p: sec) longitudinal et circulaire, ou un champ oscillant (104, 105 et 106 p:sec) longitudinal et circulaire. Les substances étudiées ont été : un échantil- lon de fer de 0,15
mmde diamètre et de champ coercitif 8,9 gauss, et un échantillon d’acier de 0,25 mm de diamètre et de champ coercitif 20 gauss.
On a trouvé que l’aimantation croît d’abord, et diminue ensuite après avoir passé par un maximum lorsque le champ alternatif ou oscillant efficace atteint la valeur du champ coerci- tif de la substance, si la fréquence du champ superposé est de fréquence 50 ; 9.104; 2.105;
2,4.105 périodes par seconde, les oscillations étant entretenues. La variation de l’aimantation
se fait beaucoup plus difficilement sous la fréquence 2.106 p : sec (03BB
=150 m).
Sirtiis VII. TOME 1. NOVEMBRE 1930. N> 11.
i. Introductions L’intensité d’aimantation d’une substance ferromagnétique est
une fonction compliquée de la valeur du champ magnétique, par suite de sa dépendance de
toute l’histoire de la substance, c’est-à-dire de son hystérèse.
P. Duhem (1), Ch. Maurain (2), H. Bouasse (1), ont constaté que par des procédés méca- niques, chocs, torsions, cycles de tensions, ou bien par des procédés électromagnétiques,
d’intensité décroissante jusqu’à zéro, superposés à un champ magnétisant constant, on obtient
la suppression de l’hystérèse, et l’aimantation de la substance s’effectue suivant une ligne des
états naturels (Duhem) ou une courbe d’airnantation normale, ou anhystérétique (Maurain).
Dans une étude complète, Maurain a envisagé l’influence d’un champ alternatif longitudinal
ou circulaire de basse fréquence, aussi bien que celle d’un champ oscillant de haute
fréquence, jusqu’à 101 cycles par sec. Dans ce dernier cas, les recherches étaient effectuées
avec des oscillations amorties.
La courbe d’aimantation normale, déterminée expérimentalement par Maurain, et étudiée en détail par lui, a été retrouvée dernièrement par ~~’. Steinhaus et E. Gumlich (~) ; qui l’ont dénommée courbe d’aimantation idéale. La constatation, qu’un champ alternatif de basse fréquence, d’intensité décroissant jusqu’à zéro, supprime l’hystérésis d’une substance
aimantée, aété employée par ces auteurs comme méthode courante de désaimantation d’une substance ferromagnétique.
Il ressort des recherches précitées que si l’on soumet une substance ferromagnétique à
un champ magnétisant, auquel on superpose un champ alternatif, d’intensité décroissant (1) P. DUHEM, C. R., ’137 (1903), p. 10°?2, C. R.. 140 (1905), p. 12i 6 et 1371.
(‘’) CH. 1IAURAIN, C. R., 137 (1903), p. 914, C. R., 101 (1910), p. i î î, J. de Phys., 3 (190~), p. 417, 6 (1907),
p. 380, J. de Phys., 6 (1907), p. 5, 7 (1908), p. !~9 i.
(3» H. Bouxsso, Oscillations électriques (l~elagrave, Paris 1924), p. 291.
(~) W. STEiNHAus et E. GUMLICII. Bericttte d. D. Phys. Ges. ~9.91~), p. 369.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM.
-SÉRIE VII.
--T. I. - N° 1 i.
-NOVEMBRE ~930. 27.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01930001011036500
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jusqu’à zéro, l’aimantation prend une valseur maximum qui se place sur une courbe d’aiman- tation idéale, alors que l’hystérésis est supprimée.
Le but de cette étude n’est pas de reprendre le tracé des courbes d’aimantation idéale,
mais de rechercher le mécanisme d’aimantation à champ magnétisant fixe et champ alter-
natif ou oscillant d’intensité variable, pour trouver la valeur de ce dernier qui produit le
maximum de l’aimantation, aussi bien que pour comparer les courbes d’aimantation aux
courbes de l’effet Barkhausen sous champ alternatif d’intensité variable.
En outre, les champs oscillants de haute fréquence employés étaient obtenus par circuits à ondes entretenues, et pouvant débiter des courants, d’intensités comparables à
celles du courant alternatif ordinaire.
2. Dispositif de mesure. - On a employé les mêmes échantillons de substances ferro-
magnétiques que pour l’étude précédente de l’effet Barkhausen : deux fils de fer, isolés et superposés, de 20 cm de longueur et Oyi5 mm de diamètre, le champ coercitif étant 8,94 gauss ;
un fil d’acier de 28 cm de longueur, 0,25 mm de diamètre et 20 gauss pour le champ coercitif.
Le fil à étudier est introduit suivant l’axe de deux bobines concentriques de 27,5 cm de longueur, une bobine intérieure par laquelle passe le courant alternatif ou oscillant, de 0,5 cm de diamètre et formée de 770 spires, et une bobine extérieure par laquelle passe le courant continu, de 4 cm de diamètre et formée de 392 spires. Les champs obtenus avec
ces deux bobines, calculés par la formule H = 20132013. I, sont les suivants : 1
où 1 est l’intensité du courant continu ou l’intensité efficace du courant alternatif.
Les bobines, avec l’échantillon, sont disposées suivants la première position de Gauss,
par rapport à un magnétomètre sensible, dont la déviation mesurera l’intensité d’aimanta- tion de l’échantillon. En série avec la bobine extérieure, de l’autre côté du magnétomètre,
on met une bobine compensatrice. L’échantillon se trouve à une distance d’environ 14 cm
du magnétomètre si les champs magnétisants sont faibles.
Pour chaque mesure on procède de la manière suivante :
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