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Thermoluminescence de LiF à basse température

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00205942

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205942

Submitted on 1 Jan 1965

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Thermoluminescence de LiF à basse température

J. Tournon, P. Berge

To cite this version:

J. Tournon, P. Berge. Thermoluminescence de LiF à basse température. Journal de Physique, 1965,

26 (3), pp.147-149. �10.1051/jphys:01965002603014700�. �jpa-00205942�

(2)

147.

THERMOLUMINESCENCE DE LiF A BASSE TEMPÉRATURE

Par J. TOURNON et P. BERGE,

Service de Physique du Solide et de Résonance Magnétique, C. E. N., Saclay.

Résumé. 2014 Des expériences de thermoluminescence ont montré l’existence de deux niveaux métastables à 78 °K, produits par l’excitation des centres F dans le fluorure de lithium irradié. Les

quantités de lumière réémise dépendent du nombre de centres, de la durée d’excitation dans la bande F et aussi du nombre d’expériences de thermoluminescence effectuées à partir d’un cristal frais, qui n’a jamais été excité. Un modèle est proposé pour expliquer ces résultats.

Abstract. - Lithium fluoride crystals, 03B3-irradiated at room temperature, are excited in the F- centre band at 78 °K. When heated the crystals emit peaks of thermoluminescent light at

100 °K and 150 °K. The quantities of emitted light depend on the time of 03B3-irradiation, the duration of excitation, and on the number of thermoluminescence experiments performed, starting from a

fresh crystal. A model is proposed to explain the experimental results.

LE JOURNAL bE PHYSIQUE TOME 26, MARS 1965, 1

1. Introduction.

-

Les cristaux de LiF irradi6s a l’ambiante au Coy et pr6selitant une bande F et

accessoirement M, sont excites a 78 OK dans la bande .F (2 500 A). On observe, au cours de leur

retour a l’ambiante, deux emissions de thermolu- minescence dont les pics P, et P2 se placent à

100 OK et 150 OK pour une vitesse de r6chauf- fement de 14°/mn (fig. 1). Ces deux emissions révèlent la d6sexcitation de deux niveaux m6tas- tables independants obtenus a partir des centres F

et de temps de vie pratiquement infini a 78 OK.

On peut leur associer des energies d’activation

respectives de 0,15 eV et 0,2 eV.

FIG. 1.

-

Courbe de Lhermoluminescence de LiF a basse

temperature, pour ty

=

17 heures, t = 5 s et

n =

1.

I I. R6sultats et discussion.

-

Une etude quan- titative des emissions de thermoluminescence a 6t6

faite pour des cristaux de provenance industrielle

(quelques PPM d’impuretés bivalentes). Les quan- tit6s totales de lumiere I, et I 2 6mise dans les pics P1 et P2 dependent de trois param6tres : ty, la dur6e d’irradiation aux rayons y ; tuv, la dur6e d’exci- tation ultraviolette dans la bande F ; n, Ie nombre

d’expériences de thermoluminescence successives

sur un cristal fraichement irradie.

La figure 2 repr6sente les intensités totales Ii

et I2 6mises a la premiere désexcitation, en fonction

de la dur6e d’excitation en UV, pour deux irra- diations y (15 minutes et 17 heures), correspondant

FIG. 2.

-

Variation de 11 et 12 avec tuv, pour n

=

1, ty = 15 minutes et 17 heures.

respectivement a 2 X 1017 centres F, et 3 X 1018

centres F et 1017 centres M. Apr6s une croissance rapide et grossièrement linéaire, l’émission pr6sente

un maximum suivi d’une lente d6croissance. Cette d6croissance implique que le temps de vie des niveaux métastables a une valeur finie sous rayon- nement à 78 OK, beaucoup plus courte qu’en

l’absence de rayonnement.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01965002603014700

(3)

148

Les figures 3 et 4 repr6sentent 1’6volution de 11

et I2 en fonction de n, le nombre de désexcitations successives. Les logarithines des intensités 6mises d6croissent lin6airement avec n. Cette evolution n’est pas li6e a celle du nombre total de centres F

FIG. 3.

-

Variation de log Il avec n, pour ty

=

15 minutes.

FIG. 4.

-

Variation de log 11 et log I2 avec n,

pour ty

=

17 heures.

qui reste pratiquement constant dans Ie processus.

On est oblige d’admettre que seule une tres faible fraction des centres F intervient dans le processus

d’excitation et qu’une fraction de ces centres actif s est perdue a chaque processus de thermolumi-

nescence. Les pentes des droites des figures 3 et 4

varient tres lentement avec le paramètre tuv, ce qui indique que la fraction perdue a chaque processus de thermoluminescence varie peu avec tuv, donc que les centres actifs sont perdus surtout lors de ]a désexcitation, une plus faible part est perdue lors

de 1’excitation [1], cette part augmentant avec tuv.

Supposons qu’en certaines regions du cristal,

des centres F, dits préférentiels, soient distribués a des distances tres faibles, quelques distances interatomiques, d’autres centres que nous appel-

lerons pour l’instant centres X. Lorsque les centres

F sont excites, iJ s eff ectuent des transitions depuis

des 6tats Is jusqu’à des 6tats 2p. Ces 6tats 2p ont

des orbites étendues. Nous pouvons avoir alors effet tunnel [2] et un electron peut passer d’un centre F a un centre X voisin pour donner un centre (FX) et une Jacune negative :

ces centres (FX) 6tant stables a 78 OK.

Lorsque nous r6chauffons le cristal les electrons

supplémentaires des centres (FX) sont actives et passant dans la bande de conduction. Ils peuvent

alors se d6placer et atteindre des points du cristal 6loign6s des centres préférentiels. Seule une frac-

tion sera captur6e par des lacunes negatives assez proches des centres X, permettant un nouvel effet

tunnel, et ils donneront des centres F préférentiels.

Les autres donneront des centres non actifs. A

chaque processus de thermoluminescence, une partie des centres F pr6f6rentiels est ainsi perdue

au profit de centres non actifs.

Le modele le plus simple que nous pouvons proposer pour le centre X, associe au pic P1, est

un centre F, le centre (FX1) serait alors le centre F’

deja decrit par Seitz : deux electrons et une lacune

n6gative :

Pour le centre X2 associe au pic P2, nous pouvons proposer le centre M, le centre F Xz serait alors deux lacunes negatives, et trois électrons. Ce modele est justifie par l’augmentation du rapport 12/ II’ entre les deux doses de rayonnement y

(tY

=

15 minutes et ty

=

17 heures), la difference essentielle entre les deux doses 6tant la croissance

importante de la bande M.

III. Conclusion. - Les cristaux d’abord 6tu- di6s [3], de provenances industrielles, presentaient

tous les deux pics de thermoluminescence P, et P2.

Ces cristaux contiennent des qiiantit6s mal connues

d’impuretés bivalentes positives (creusets de c6ra-

mique).

(4)

149

Aussi avons-nous ensuite 6tudi6 des cristaux

fabriqu6s au laboratoire (creusets de platine) [4], qui contiennent moins de 1/10 PPM d’impuret6s

bivalentes positives. Ces cristaux présentent 6ga-

lement les deux pics P1 et P2. Apr6s avoir dope des

cristaux de fluorure de lithium avec des ions Mn+ + et Mg+ +, nous avons pu observer les deux pics P,

et P 2 qui, dans certains cas, pouvaient etre pJus importants que pour les cristaux non dopes [5].

L’existence des deux pics de thermoluminescence

P1 et P2 ne semble donc pas d6pendre de la presence d’impuretés bivalentes positives, toutefois les quan- tit6s de lumiere 6mise, ainsi que leur evolution,

sont sensibles a la presence de ces impuret6s.

BIBLIOGRAPHIE

[1] TOURNON (J.) et BERGE (P.), Physica Status Solidi.

[2] MARKHAM (J. J.), Bristol Conference 1954, p. 304.

[3] Quartz et Silice, Harshaw Chem. Cie., Koerber.

[4] BENVENISTE (M.), Thèse 1963.

[5] TOURNON (J.), Communication à paraître.

MISE AU POINT

L’ÉMISSION EXOÉLECTRONIQUE DES CORPS SOLIDES

Par ANTONIN BOHUN,

Institut de Physique des Solides de l’Académie des Sciences de Tchécoslovaquie

Résumé. - Sous le nom

«

exoémission électronique » des corps solides métalliques ou non métal- métalliques on comprend plusieurs phénomènes qui diffèrent par mode d’excitation et de stimu- lation selon le tableau 1. Quelques uns de ces effets sont bien connus sous d’autres noms, p. e.

l’émission thermoélectronique, photoémission, l’émission par effet de champ électrique etc. Dans

la seconde partie on décrit les appareillages utilisés dans les études d’exoémission. La troisième

partie traite tout d’abord de la co- et la post-émission des métaux soumis à l’influence des différents agents extérieurs (pression, chaleur, champ électrique, irradiation et corrosion par des gaz). Puis

on traite des phénomènes qui se produisent pendant et après excitation et stimulation des non

métaux par les agents cités. La description du mécanisme élémentaire d’émission est esquissée

pour chaque phénomène. La conclusion contient quelques remarques sur l’importance de la

connaissance de l’exoémission pour la science et la technique.

Abstract. 2014

"

Electronic exoemission

"

of solids describes some emission phenomena with diffe- rent ways of excitation and stimulation according to table 1. Some of these effects are well known under other names. The experimental apparatus used for stuying exoemission is described.

Co-and post-emission of metals submitted to external factors (pressure, heat, electric field, irradia-

tion and gas attack) are treated. Then the phenomena which happen during and after excitation and stimulation of non-metals are reviewed. The description of the elementary mechanism of emis- sion in each case is briefly described. In conclusion, the importance of a knowledge of exoemission for science and technology is emphasized.

1,E JOURNAL

DE

PHYSIQUE TOME 26, MARS 1965,

1. Introduction.

-

En 6tudiant les travaux origi-

naux sur 1’emission exoélectronique des 15 dernieres ann6es et en les comparant avec les travaux qui

traitent des autres ph6nom6nes d’émission vieux de 50 a 100 ans, on peut conclure que 1’expression

«

emis-

sion exoelectronique » comprend des ph6nom6nes

d’emission electronique varies. Les ph6nom6nes parti-

culiers different par le mode d’excitation ou de stimu- lation. La situation ressemble ici a celle de la lumi-

nescence [1]. Le nom d’cc emission exoélectronique

»

a

ete donné par J. Kramer dans les annees cinquante de

notre siecle. 11 a voulu designer par ce nom une 6mis- sion d’électrons provoqu6e par des reactions exother-

miques a la surface d’un metal. Mais les travaux ult6- rieurs de Kramer, d’autres auteurs et de moi-meme ont d6montr6 que cette condition n’est pas remplie

dans un grand nombre de ph6nom6nes observes. En d6pit de cela les différents chercheurs qui travaillent dans ce domaine se sont mis d’accord, en 1956, à

Innsbrfck pour conserver le nom d’ « exoélectrons

»

à

des electrons qui sont 6mis dans les circonstances pr6-

sentées dans le tableau 1, La construction de ce tableau

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