Universit´e P. et M. Curie Sylvie Delabri`ere Licence de Math´ematique Equations diff´erentielles Ann´ee 2004-2005 M´ethodes de r´esolution num´erique LM 383 Partiel du 16 Avril 2005
(sans document ni calculette) (Les probl`emes I et II sont ind´ependants)
I
Soit f une fonction de classe C3, d´efinie sur [0,3] et `a valeurs r´eelles.
1) D´eterminer le polynˆome d’interpolation d’ordre 2 de f, p2, qui prend les mˆeme valeurs que f en u= 0,1,3.
2)D´eterminer la m´ethode de quadrature ´el´ementaire obtenue en rempla¸cant l’int´egrale de f sur [0,3] par celle de p2.
3) Montrer que l’ordre de la m´ethode est ´egal `a 2.
4) a) Calculer le noyau de Peano K(t), t ∈ [0,3] de la m´ethode et montrer qu’il garde un signe constant sur [0,3].
b) Donner l’expression de l’erreur ´el´ementaire E(f) de la m´ethode sur l’in- tervalle [0,3].
5) a) Par un changement de variable, montrer que E(u→u3)
34 = E′(v →v3) 24
o`u E′ d´esigne l’erreur de la m´ethode sur l’intervalle [−1,+1].
b) En d´eduire l’erreur compos´ee de la m´ethode pr´ec´edente sur un intervalle quelconque [a, b] en appliquant un r´esultat du cours.
II
(Les questions de ce probl`eme sont largement ind´ependantes) On consid`ere la fonction ϕ, d´efinie surR et `a valeurs r´eelles, d´efinie par :
ϕ(x) =x2+c o`u cest un param`etre r´eel.
1)Montrer que la fonction ϕ admet des points fixes si et seulement si c≤ 1 4. Dans toute la suite du probl`eme, on suppose que c≤ 1
4. 2) On consid`ere le cas o`u c= 1
4. 1
a) Repr´esenter graphiquement la fonctionϕ et d´eterminer ses points fixes.
b) Montrer que la suite r´ecurrente d´efinie par x0 et par xp+1 = ϕ(xp) pour p∈N, converge si et seulement si x0 ∈[−1
2,1 2].
3) On consid`ere le cas o`u c < 1 4.
a) Repr´esenter graphiquement la fonction ϕ et, `a partir de la d´eriv´ee de ϕ, d´eterminer la nature des points fixes de ϕ.
(On distinguera les cas c <−3
4, c=−3
4 etc >−3 4)
b) On note a1 le plus grand point fixe de ϕ eta2 l’autre point fixe. Montrer que si x0 6∈ [−a1,+a1], la suite r´ecurrente d´efinie par x0 et pour p ∈ N par xp+1 =ϕ(xp) est croissante et tend vers +∞ lorsque p→ +∞.
c) Montrer que ϕ([−a1,+a1])⊂[−a1,+a1] si et seulement si c≥ −2.
d) D´eduire de c) que si c ≥ −2 et si x0 ∈ [−a1,+a1], la suite r´ecurrente d´efinie en 2)b) est born´ee.
4) On consid`ere c ∈]− 3 4,1
4[. Montrer que a2 ∈] − 1 2,1
2[ et que la suite r´ecurrente converge pour tout x0 ∈]− 1
2,1
2[ vers a2. 5) On consid`ere le cas o`u c=−3
4. Calculer a1 eta2 et montrer que la suite r´ecurrente converge pour tout x0 ∈[−1
2,1 2].
(On utilisera la question 3)d)) 6) On consid`ere c∈[−2,−3
4[.
a)Montrer que, quel que soit le point de d´epartx0, diff´erent des points fixes de ϕ, la suite r´ecurrente ne converge pas .
b)Montrer que la fonctionϕ◦ϕadmet, outre les points fixesa1, a2, des points fixes suppl´ementaires b1, b2.
c) D´eterminer les valeurs dec pour lesquels ces points fixes sont attractifs.
7) On se place dans le cas o`uc∈]−5 4,−3
4[.
a) Montrer que ϕ(b1) =b2 etϕ(b2) =b1.
b) Montrez qu’il existe un voisinage V de b1 tel que la suite r´ecurrente (xp)p∈N, avec x0 ∈ V est telle que la sous suite (x2p)p∈N converge vers b1
et la sous suite (x2p+1)p∈N converge vers b2.
c) Montrer que cette propri´et´e est vraie pour x0 = 0.
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