Un peu de statistique horlogère La dernière crise

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Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le journal.

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Douzième Année. — N0 86.

P r i x d u n u m é r o 1 0 c e n t i m e s .

Jeudi 28 Octobre 1897.

B u r e a u x : R u e d e l a S e r r e , 5 8 .

ABONNEMENTS

L U κ η : Six mois:

Suisse . . . . Fr. 6»— Fr. 3»—

Union postale » 12»— » 6»—

On s'abonne a tous les bureaux de poste. Paraissant le Jeudi et le Dimanche à !a Chanx-de-Fonds

ANNONGES

Provenant de la Suisse 20 et. la ligne

» de l'étranger 23 » » Minimum d'une annonce SO cent.

Les annonces se raient d'avance.

O r g a n e d e In Société l i t t e r c a i i t o n n l e d e » I n d u s t r i e » d u J u r a , d e s C h a m b r e » d e c o m m e r c e , d e s B u r e a u x d e c o n t r ô l e e t d e » S y n d i c a t » |>rofe«wloniieI».

Un peu de statistique horlogère La dernière crise

La Suisse esl peut-être le pays qui voue, à sa statistique commerciale, les soins les plus minutieux et qui fournit aux intéressés les détails les plus com- plets sur le mouvement des affaires des différentes branches de notre commerce.

Kn ce qui concerne la statistique hor- logère, les chiffres de l'exportation qui nous intéressent tout particulièrement, sont d o n n é s p a r n o m b r e de pièces des différents genres de produits et par sommes, pour chaque pays d'exporta- tion. Il y a là, de quoi puiser des ren- seignements aussi variés q u e c o m p l e t s ; nous dirions même rigoureusement justes, si chaque expéditeur indiquait

toujours exactement la valeur de ses en- vois. O r on sait q u e la tendance géné- rale des commerçants est de déclarer plutôt au dessous qu'au dessus de la valeur réelle. Ceci n'a d u reste aucun effet s u r les conclusions q u e l'on peut tirer de la comparaison des chiffres d'une année à l'autre. O n peut simple- ment admettre (pie notre exportation totale est supérieure aux chiffres indi- qués.

On entend souvent émettre des r é - flexions peu exactes, en ce qui concerne l'état des affaires horlogères, chacun les jugeant un p e u d'après les siennes pro- p r e s . Et puis, tout le m o n d e ne lit pas les statistiques du commerce et, parmi ceux q u i les lisent, combien ne les r e - tiennent p a s !

Aussi nous a-t-il paru intéressant de revoir les chiffres d e s six dernières années et de les grouper d a n s le tableau suivant :

Exportation horlogère Années

•1891 . 1892 . 1893 . 1894 . 1895 . 1896 .

. fr.

. »

» . » . » . »

Sommes 92 413 219 81 937 874 83 040 843 80 530 590 83 826 686 93 110 654

Nombres de montres 4 550 439 4 003 462 4 167 905 4 345 526

• 4 716 619 5 299 729 De l'examen de ce tableau et des chif- fres antérieurs, il ressort .que notre exportation, arrivée à son plus haut point en 1891, était, l'année suivante, en baisse de fr. 10.473.345, qu'elle s'est rélevée légèrement en 1893 p o u r s'a- baisser de nouveau en 1894, que l'année 1895 nous a fait entrer dans une période de relèvement sérieux, enfin que l'année

1896 a été la meilleur des six dernières.

On se rend mieux compte d u mouve- ment des affaires en dressant le tableau par ordre d'importance des années :

Exportation horlogère Années

1894 . 1892 . 1893 . 1895 . 1891 . 1896 .

. fr.

» . » . » . » . »

Sommes 80 530 596 81 937 874 83 040 843 83 826 086 92 413 219 93 110 654

Nombres de montres 4 345 526 4 003 462 4 167 905 4 716 619 4 550 439 5 299 729 En résumé, l'on peut dire q u e la der- nière crise horlogère a commencé avec l'année 1892 p o u r finir avec l'année 1893, cette dernière année ayant été la moins mauvaise de la période de crise et ayant relevé le chiffre de notre ex- portation de fr. 3,286,090 s u r le chiffre de 1894.

Et pour fixer dans la mémoire de chacun des chiffres faciles à retenir, disons q u e , dans les années normales nous exportons cinq millions de m o n - tres valant cent millions de francs.

A propos des syndicats professionnels

L'Artisan publie la lettre suivante:

LA CIIAUX-DE-FONDS, le 18 octobre 1897.

Monsieur le rédacteur,

L'Artisan n" 42, du 17 de ce mois, contient une correspondance du pays de Vaud, cor- respondance signée Bostriche, qui mériterait, d'être relevée par une plume plus compétente que la mienne. Je manque d'une connaissance- approfondie des circonstances qui ont amené votre honorable correspondant à des conclu- sions aussi hasardées que celles-ci. Je cite et je me permets quelques réflexions:

«Quant au fait que les ouvriers non syn- diqués sont souvent les meilleurs ouvriers et toujours plus hommes et plus de cœur que les syndiqués, il n'y a là rien d'étonnant.

«L'ouvrier qui se sent maître de son mé- tier, qui peut affronter n'importe quel travail s'en rend toujours un peu fier, et en général c'est un homme clans le vrai sens du mot.

Quoi d'étonnant dès lors qu'il ne veuille pas faire partie d'une association où l'on n'a plus aucune liberté d'agir et de penser, où l'on est obligé d'obéir à un mot d'ordre aveuglément donné, toujours dans la même direction, sans réflexion aucune et sans recherche du bien réel de l'ouvrier. Si encore ces associations ouvrières avaient pour but de former des ou- vriers, de donner aux jeunes ce qui leur manque et de les aidera se développer, mais, au contraire, avec des salaires minima, elles font des paresseux, des gâte - métiers, des gâcheurs et leur but principal est uniquement de s'opposer aux patrons et de résister à tout ce qui vient d'eux. »

L'auteur de ces lignes est-il au fond un ad- versaire de l'organisation professionnelle, est-il un adversaire de la lutte contre la concur- rence déloyale ? Si oui, il est dans son rôle d'adversaire, mais en contradiction avec les principes soutenus par l'Artisan.

Si,, au contraire, il est partisan de l'organi- sation professionnelle et de la lutte contre la concurrance déloyale, il est en contradiction avec lui-même.

Je veux croire que des circonstances toutes locales ont fait dévier chez lui la notion qui, seule, puisse être en base de concorde entre les travailleurs, patrons et ouvriers : « Laissez aux autres le droit de faire ce que vous faites vous-même pour la défense des intérêts de votre travail. »

Soyons logiques : les patrons qui forment des associations professionnelles, ceux qui se rattachent à l'Union suisse des Arts et Mé- tiers ont-ils moins de cœur, se sentent-ils moins maître de leur métier, sont-ils moins hommes ou plus gâcheurs que leurs confrè- res qui, adversaires des syndicats, ne suivent d'autres règles que celles du laisser-aller, du bon plaisir ou de l'égoïsme ?

Certainement non ! Tout prouve le contraire.

Or, ce qui est vrai pour les patrons, l'est pour les ouvriers. Les uns et les autres sont des hommes ayant les quelques qualités et les nombreux défauts, h é l a s ! de l'espèce hu- maine, mais ne dites pas que chez les ou- vriers les meilleurs éléments répudient les syndicats, ne dites pas que les syndicats d'ou- vriers ont pour seule conception de s'opposer à ce qui vient du côté patronal, ce serait la négation complète de tout esprit de solidarité dans le travail.

Qu'à un moment donné les patrons et les ouvriers de telle ou telle branche d'industrie se trouvent en opposition d'idées, c'est la loi de la divergence des intérêts personnels ou des intérêts de situation qui est en jeu. P a r des concessions réciproques, l'accord peut presque toujours se faire. Quand l'entente de- vient impossible, c'est souvent alors la faute de celui qui, au lieu de s'en leni" à l'objet de la divergence, a mis en cause, légèrement, la valeur morale ou professionnelle des repré- sentants de la partie adverse.

Ceci dit, je reconnais que les associations ouvrières sont susceptibles de perfectionne- ment, mais la main sur la conscience, j'affirme que le but poursuivi par elles mérite mieux que les appréciations du correspondant Bos- triche.

J e suis de ceux qui croient à un avenir meilleur pour le travail manuel, qui ont foi dans la force et la sagesse des associations professionnelles de patrons et d'ouvriers.

Quand j'entendrais un ouvrier prétendre que, seuls, les mauvais patrons se coalisent et le font pour lutter contre les prétentions de leur personnel, cela m'indignerait certainement, mais lorsqu'un chef d'industrie dit de telles choses parlant des ouvriers, je ne puis m'em- pôchcr de protester au nom de ceux qui luttent pour le pain quotidien, péniblement gagné quoi qu'on en dise.

Veuillez, Monsieur le rédacteur, agréer l'assurance de toute mon estime.

A. K.

Brevets d'invention

Horlogerie et Bijouterie

LISTE DES BREVETS E N R E G I S T R É S Ëni*egfeti*emciit&·

Kl. 53. Nr. 14,438. 3 1 . Mai 1897, 5 7 . Ulir p.

— Mechanisches Musikinstrument. — Gronau, Friedrich, Kauf'mann, Koch- strasse, Leipzig (Deutschland). Vertreter:

Bourry-Séquin & C", Zurich.

Kl. 53, Nr. 14,439. 9. J u n i 1897, 7 '/s Uhr p.

— Verbesserter Slimmwirbel fur Sailen- Musikinstrumente. — Millier, Henrj-, 20, Crawford Street, London S. E. (Grossbri-

tannien); und Wright. William-York, Prairie Cottage, Baldoek (Herls, Grossbri-

tannien). Vertreter: Bourry-Séquin & C", Zurich.

Cl. (54, n° 14,446. 31 mai 1897, h. a. — P e r - fectionnement à la mise à l'heure des mon- tres système Roskopf. — Siron, Louis.

fabricant d'horlogerie, aux Brenets (Neu- chàtel, Suisse). Mandataire: Mathey-Doret, A., Chaux-de-Fonds.

Cl. 64, n" 14,447. 4 juin '1897, 6 h. p. — Dis- positif pour le réglage de la raquette. — Facre-Jacot & Cie, Georges, Locle (Suisse). Mandataire: v. Waldki'rch, Ed., Berne.

Cl. 64, n" 14,448. 4 juin 1897, 6 '/·· h. p. — Boite de montre à fond décoré. — Scnoop, Arnold, 1, Quai des Bergues, Genève (Suisse). M a n d a t a i r e : Imer-Schneider, E., Genève.

Cl. 64, n" 14,449.' 4 juin 1897, 6 7* h. p. —- Boite de montre à fond décoré. — Scnoop, Arnold, 1, Quai des Bergues, Genève (Suisse). Mandataire: Imer-Schneider, F . , Genève.

Cl. 64, n" 14,450. 21 septembre 1897, 8 h. p.

— Régulateur de marche silencieux pour le petit rouage des montres à répétition. — Rochat ivi Cie, fabricant de pignons d%hor- logerie, aux Bioux (Vallée de J o u x , Vaud, Suisse). Mandataire : Piguet, Alexandre, Sentier.

Cl. 05, Brevet additionnel n" 12,666/231. 13 avril 1897. 3 1Jx h. p. — Echappement Per- ret. — Perret, Paul, 6 1 , Rue Léopold Robert, Chaux-de-Fonds (Suisse).

R a t l i a i i o n » .

Cl. 5 3 , n" 12484. Pièce à musique à cylindre interchangeable.

Kl. 53, Nr. 12485. Notenscheibe fur mecha- nische Musikwerke mit verstarkten Loch- rândern der F r a n s p o r t b a h n .

Cl. 64, n° 12404. Mécanisme simplifié pour seconde chronographe.

LISTE DES DESSINS ET MODÈLES D é p ô t s

N« 4648. 5 octobre 1897, 9'/i h. a. — Ouvert.

— 2 modèles. — Calibres de montres. — Reber, Bernard, Locle (Suisse). Manda- taire: Mathey-Doret, A., Chaux-de-FOnds.

! • n - o l o i i u î i l î i x i *

N0 437. 11 octobre 1892, 2'/> h. p. — (III""- période 1897/1902). — 6 modèles. — Cali- bres, formes et dispositions pour chrono- graphes simples et compteurs. Télémètres.

Rattrapantes. Répétitions. — Lugrin, A., Orient-de-1'Orbe (Suisse): enregistrement du 12 octobre 1897.

N0 453. 11 novembre 1892, 6V1 h. p. — III""·

période 1897/1902). — 13 modèles. — Ca- libres de montres. — Dubail, Monnin, Frossard & GK, Porrentruy (Suisse). Man- dataire : Imer-Schneider, E., Genève ; en- registrement du 7 octobre 1897.

' I t a d l a t i o i i H . N" 416. 13 août 1892. — 1 modèle,

vement de montres.

Mou-

L'Angleterre et la frappe de l'argent

L e r e c u e i l d e d o c u m e n t s officiels q u i v i e n t d e p a r a î t r e d é b u t e p a r les r e n s e i - g n e m e n t s s u i v a n t s relatifs à la m i s s i o n d u s é n a t e u r a m é r i c a i n YVoleolt et d e s a u t r e s d é l é g u é s d e s F t a t s - L n i s .

M . YVolcotl, r e ç u e n a u d i e n c e a u F o - r e i g n office, le 12 j u i l l e t d e r n i e r , e x p o s a q u e sa m i s s i o n avait p o u r objet d e s o n - d e r l e s g o u v e r n e m e n t s a n g l a i s , f r a n ç a i s e t a l l e m a n d s u r l e s m o y e n s d ' a b o u t i r à u n e c o n v e n t i o n i n t e r n a t i o n a l e r e l a t i v e - m e n t au b i - m é l a l l i s m e . Il c o m m u n i q u a u n e l i s t e d e s e p t c o n d i t i o n s s p é c i a l e s d e m a n d é e s à l ' A n g l e t e r r e , à s a v o i r :

1° Ouverture des hôtels des monnaies aux Indes et annulation du décret faisant du sou- verain (pièce d'or d'une valeur de 25 fr. 22) la monnaie légale dans cette péninsule; 2°

conversion en argent d'une cinquième partie de la réserve métallique de la section d'émis- sion de la Banque d'Angleterre: 3° élévation de la limite légale de l'emploi de l'argent

dans les paiements (légal tender value) ou de la force libératoire de l'argent à un maxi- mum de 250 fr., par exemple: émission de billets de 20 shillings, à contre-partie en ar- gent, qui recevront force libératoire: retrait, gratuit ou autre, des pièces d'or de 10 shil- lings et substitution de papier à contre-partie en a r g e n t : 4° entente pour frapper annuelle- ment — (chiffre en blanc) tant de livres ster- ling d'argent ou pour acheter annuellement

— (chiffre en blanc) tant de livre sterling en argent, au prix de la valeur monnayée du métal blanc, (winage value).

A p r è s c e l t e p r e m i è r e r é u n i o n , les m ê m e s p e r s o n n e s s ' a s s e m b l è r e n t u n e s e c o n d e fois, le 15 j u i l l e t , p o u r u n e c o n f é r e n c e à l a q u e l l e a s s i s t è r e n t a u s s i le b a r o n d e C o u r c e l , a m b a s s a d e u r d e F r a n c e , e t M. G e o f ï r a y , s o n c o n s e i l l e r d ' a m b a s s a d e .

V o i c i l e s d é c l a r a t i o n s q u e le r e c u e i l a n g l a i s a t t r i b u e à l ' a m b a s s a d e u r :

M. de Courcel expose que la France est prête à ouvrir à l'argent ses hôtels de mon- naies, à la condition que toutes les nations commerciales fassent de même. 11 parle en faveur de l'ancienne proportion de 15 l/« à 1, qui semble préférable à la proportion actuelle, de 35 à 1. II ajoute que la réouverture des hôtels de monnaies aux Indes ne serait pas, à elle seule, considérée comme une garantie suffisante pour permettre la réouverture des hôtels de monnaie français.

A c e s r e m a r q u e s , le c h a n c e l i e r d e l'é- c h i q u i e r a u r a i t r é p o n d u en d i s a n t q u e , q u e l l e s q u e f u s s e n t l e s v u e s p a r t i c u - l i è r e s d e s e s c o l l è g u e s s u r la q u e s t i o n d u b i m é t a l l i s m e , le m i n i s t è r e était a b s o - l u m e n t d ' a c c o r d p o u r n e p a s a d m e t t r e la r é o u v e r t u r e d e s h ô t e l s d e m o n n a i e d ' A n g l e t e r r e à la f r a p p e i l l i m i t é e d e l ' a r g e n t .

Service des colis postaux avec la Répu- blique du Honduras

On peut dès maintenant accepter à l'expé- dition de la République du Honduras, des colis postaux dans valeur déclarée et sans remboursement jusqu'au poids de 5 kg.

L'acheminement en a lieu par la France et l'Angleterre, par H a m b o u r g ou Brème et l'Angleterre ou par la Belgique et l'Angle- terre.

La taxe au poids s'élève: 1. pour l'achmi- nement par la France à fr. 4 pour 1 kg., fr. 6 pour 3 kg., fr. 8 pour 5 k g . : 2. pour l'ache- minement par H a m b o u r g ou Brème fr. 4.50 pour 1 k g . , fr. 6 pour 3 kg., fr. 7.50 pour 5 kg. : 3 . pour l'acheniinemenl par la Bel- gique fr. 4.75 pour 1 kg., (r. 6.25 pour 3 kg., fr. 7.75 pour 5 kg.

Un droit se montant à 5 centavos pour les premiers 565 g. et à 1 centavo par 113 g. en sus est perçu du destinataire pour formalités de douane et factage.

Les colis postaux à destination du Hondu- ras (République) doivent être accompagnés de déclarations en douane au nombre de 2 en cas d'acheminement par la France et de 3 en cas d'utilisation de la voie de H a m b o u r g ou Brème ou de celle de Belgique.

Nouvelles diverses

L i b e r t é d u t r a v a i l . — Se basant sur un arrêté communal sanctionné p a r l e gouverne- ment, le préfet de police de Berne a condamné dernièrement des ouvriers, la plupart étrari-

gers, à un ou deux jours de prison peur avoir monté In garde devant les fabriques de regis- tres Muller et die, et Neher et fils, dont les ouvriers sont en grève. Les chefs du parti socialiste se proposent de faire des démarches pour faire rapporter cette mesure, qu'ils es- timent anticonstitutionnelle.

L o g i q u e p o u s s é e à l ' e x t r ê m e . Lc ré- dacteur de YArbeiterstiinme, M. Seidel·, se voit dans la désagréable nécessité de répondre à des attaques injustifiées parties de son pro- pre camp, u n lui reproche, dans son parti, de recevoir le salaire de six jours de travail, tan- dis qu'il n'en travaille que quatre, VArber- terstimme ne paraissant que deux fois par semaine. M. Seidel, qui touche des honorai- res de 3400 francs, ce qui n'est pas exorbi- tant, publie une longue justification dans laquelle il décrit les avantages de ses fonc- tions de prophète socialiste. On voit que le principe de la haine du prolétariat contre le bourgeois est appliqué dans toute sa rigueur logique, car il se retourne à l'occasion contre les chefs mêmes du mouvement, dès qu'ils se trouvent dans une position quelque peu supé- rieure à celle de l'ouvrier manuel.

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Variété

La v a p e u r e t la v o i l e . — La statistique la plus récente de la navigation dans le monde entier porte à 11,271 le nombre des vapeurs.

Ils jaugent ensemble 17 millions 889,000 ton- nes au brut.

Dans ce tableau l'Angleterre tient, et de très haut, le premier r a n g , avec 5,661 va- peurs.

L'Allemagne vient après elle avec 846 va- peurs.

La Norvège en a 605.

La France n'arrive que quatrième a v e c 5 4 3 navires.

La Russie ne passe qu'après la Suède, qui a 400 navires, et après l'Espagne, qui en a 355, quand elle n'en a que 350.

Le Japon possède actuellement 318 vapeurs ce qui est considérable par un peuple aussi jeune.

L'Italie n'en a que 235,

P a r m i les flottes commerciales a voiles, les Anglais gardent toujours une prépondé- rance énorme. Us ont 8,545 navires sur la totalité des voiliers, qui s'élève à 29,315 re- présentant 8,894,732 tonneaux.

Après eux, les Américains s'inscrivent avec 3,785 navires, quis les Norvégiens avec 2,594, les.Russes avec 2,096, les Italiens avec 1,605.

les Suédois avec 1,439, la Turquie avec 1,428 et enfin la F r a n c e avec 1,360.

Cet abaissement proportionnel de la F r a n c e est d'autant plus déplorable qu'il y eut une longue période de son histoire pendant la- quelle la F r a n c e l'emportait sur toutes les puissances maritimes du globe.

Immédiatement au-dessous de la France vient la Grèce, avec 1,165 bâtiments, l'Es- pagne avec 1,168 et l'Allemagne avec 1,067.

Au train dont marchent les constructions navales au delà du Rhin, l'Allemagne aura bientôt dépassé la France,

La Hollande, qui exerça autrefois une si triomphante domination s u r les océans, est réduite à 631 navires. Le P o r t u g a l , autre puissance maritime et coloniale considérable dans le passé n'a plus que 243 navires de commerce.

Cette industrie des transports de mer mé- rite d'être sérieusement observée, car ses fluctuations reflètent exactement le degré de progrés économique des divers Etats du monde. Les Techniques-Annales.

L e s a n n o n c e s e t a b o n n e m e n t s s o n t r e ç u s , p o u r l a r é g i o n b i e n n o i s e e t l e c a n t o n d e S o l e u r e , c h e z M o n - s i e u r A l b e r t C h o p a r d , c o m p - t a b l e , r u e d e l a G a r e , 1, à B i e n n e .

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