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P RODUIT SCALAIRE DANS L ’ ESPACE

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Academic year: 2022

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P RODUIT SCALAIRE DANS L ESPACE

P RODUIT SCALAIRE DANS L ESPACE

Les maths c'est comme le dentifrice : ça sert à rien de vider le tube pour les grandes occasions si tu t'es pas brossé les dents tous les jours...

M.Luitaud, S.Delobel Dans toute la leçon, le repère

O;~ı , ~ , ~k

désigne un repère orthonormé.

1 E

XTENSION DU PRODUIT SCALAIRE À L

ESPACE 1.1 Définition

Soient −→u et−→v deux vecteurs de l'espace.

Soient A,B et C trois points tels que −−→

AB =−→u et

−→AC =−→v.

Il existe alors au moins un plan P contenantA, B etC.

Le produit scalaire de −→u et −→v dans l'espace, que l'on note −→u · −→v, est par dénition égal au produit scalaire−−→

AB·−→

AC calculé dans le plan P. Dénition 1.

On appelle carré scalaire d'un vecteur −→u, et l'on note −→u2 le réel−→u · −→u. Dénition 2.

LYCÉEBLAISEPASCAL

1

S.DELOBEL M.LUITAUD

(2)

Il est donc primordial de savoir calculer un produit scalaire dans le plan. On a le choix pour cela entre plusieurs méthodes (voir ci-dessous) : on choisit la marche à suivre selon les ingrédients dont on dispose. Ces méthodes vues en Première et valables dans le plan s'étendent donc naturellement à l'espace.

Soient −→u et−→v, ou bien −−→ ABet−→

AC deux vecteurs.

On a alors :

→u · −→v = 1

2 k−→uk2+k−→vk2− k−→u − −→vk2

−−→ AB·−→

AC = 1

2 AB2+AC2−BC2 Méthode 3 (À l'aide des normes des vecteurs).

Soient−→u et−→v, ou bien−−→ ABet−→

ACdeux vecteurs.

On a alors :

→u · −→v =k−→uk × k−→vk ×cos (−→u ;−→v)

−−→ AB·−→

AC =AB×AC×cos\BAC Méthode 4 (À l'aide de l'angle).

A B

C

\BAC

Soient −−→

AB et−−→

CD deux vecteurs.

SoientC0 etD0 les projetés orthogonaux deC et D sur(AB). On a alors :

−−→ AB·−−→

CD=−−→ AB·−−−→

C0D0

Ou soientA0 etB0 les projetés orthogonaux deA etB sur(CD). On a alors :

−−→ AB·−−→

CD=−−→

A0B0·−−→

CD Méthode 5 (À l'aide des projetés).

A C0 D0 B

C

D

A B

A0

B0

C

D

Exercice 1

SABCD est une pyramide régulière, ABCD est un carré de centre O.

Toutes les arêtes ont pour longueur a. Calculer, en fonction de a:

1. −→

SA·−→

SB 2. −→

SA·−→

SC 3. −→

AS·−→

AC

(3)

Soient −→u

 x y z

 et−→v

 x0 y0 z0

 deux vecteurs de l'espace. Alors :

→u · −→v =xx0+yy0+zz0

Il est indispensable ici que le repère soit orthonormé.

Propriété 6 (Expression analytique du produit scalaire).

1. SoitM le point tel que−−→

OM =u etmle projeté deM dans le plan déni par

O; i ;

j .

a. Montrer queOM2=Om2+mM2.

b. ExprimerOm2 etmM2 en fonction dex,yetz. c. En déduire queOM2=k−uk2=x2+y2+z2.

2. À l'aide de l'expression du produit scalaire avec les normes, mon- trer queu · −v =xx0+yy0+zz0.

Preuve

Exercice 2

ABCDEF GH est un cube. Les pointsI etJ sont les milieux respectifs de [BF]et[GH]. On se place dans le repère

A;−−→ AD , −−→

AB , −→

AE . 1. Calculer le produit scalaire −→

EI·−→

EJ.

2. En déduire la valeur de IEJd arrondie au degré près.

Exercice 3

Déterminer, si possible, les réelsλpour lesquelles le produit scalaire−→u · −→v est nul.

1. −→u

 λ

−2λ 3

 et−→v

 λ 2 1

 2. −→u

 λ

−2λ 1

et−→v

 λ λ

−1

1.2 Propriétés

Pour tous vecteurs −→u,−→v et−→w de l'espace, et pour tout réel kon a : 1. −→v · −→u =−→u · −→v

2. −→u ·(k−→v) = (k−→u)· −→v =k(−→u · −→v) 3. −→u ·(−→v +−→w) =−→u · −→v +−→u · −→w

4. (−→u +−→v)2 =−→u2+ 2−→u · −→v +−→v2 5. (−→u − −→v)2 =−→u2−2−→u · −→v +−→v2 6. (−→u +−→v)·(−→u − −→v) =−→u2− −→v2 Propriété 7.

Indication : Utiliser les diérentes expressions du produit scalaire.

Preuve

(4)

1.3 Vecteurs orthogonaux

Soient −→u et−→v deux vecteurs non nuls de l'espace.

Soient A,B,C etD quatre points tels que−−→

AB=−→u et−−→

CD=−→v.

On dit que −→u et−→v sont orthogonaux lorsque les droites (AB)et (CD) sont orthogo- nales.

Par convention, le vecteur −→

0 est orthogonal à tout vecteur de l'espace.

Dénition 8.

Deux vecteurs−→u et−→v sont orthogonaux si et seulement si leur produit scalaire vaut 0.

→u ⊥ −→v ⇔ −→u · −→v = 0 Théorème 9.

Indication : Utiliser l'expression du produit scalaire avec l'angle.

Preuve

Exercice 4 Les vecteurs −→u

5 4; −3

2 ; 1 2

et−→v

−2 5 ; 2 ; 3

sont-ils orthogonaux ? Justier.

Exercice 5

On considère les droites detd0 de représentations paramétriques respectives :





x= 2−t

y= 1 + 2t (t∈R) z=−3t

et





x=−1 + 3k

y= 1 + 3k (k∈R) z=−3 +k

1. Démontrer que detd0 sont orthogonales.

2. Sont-elles perpendiculaires ? Justier.

Exercice 6

Écrire un algorithme en langage naturel qui, pour deux vecteurs de coordonnées connues, indique s'ils sont orthogonaux ou non.

Exercice 7

ABCDEF GH est un cube d'arête 1. Le point I est le milieu de [HD]etO est le centre de la face EF GH.

On se propose de démontrer que(AO)est perpendiculaire(ECI). 1. a. En écrivant−→

AO=−→

AE+−−→ EOet−−→

EC =−−→ EG+−−→

GC, calculer

−→AO·−−→ EC.

b. Calculer−→

AO·−→

EI. c. Conclure.

2. Refaire l'exercice à l'aide de coordonnées en travaillant dans le repère

D;−−→

DC;−−→

DH;−−→ DA

.

(5)

2 É

QUATION CAR TÉSIENNE D

UN PLAN 2.1 Vecteur normal à un plan

Dire que le vecteur−−→

ABnon nul est normal au planP signie que la droite(AB) est perpendiculaire au planP.

Dénition 10.

Tout vecteur−→n non nul colinéaire à−−→

ABest aussi un vecteur normal de P.

Un vecteur non nul −→n est normal à un plan P si et seulement si il est orthogonal à deux vecteurs non colinéaires de P.

Théorème 11.

Ce théorème est la version vectorielle de celui droites et plans . Grâce au produit scalaire, il est assez facile maintenant d'en proposer une démonstration.

Une droitedet un planP sont ortho- gonaux si et seulement sidest ortho- gonale à deux droites sécantes deP.

Théorème.

L'implication est immédiate puisque la droite est orthogonale à toute droite du plan, donc en particulier à deux droites sécantes.

Pour la réciproque :

On suppose quedest orthogonale à deux droites sécantesd1 etd2 deP. Soitu un vecteur directeur ded.

Soientu1 etu2 deux vecteurs directeurs respectifs des droitesd1 etd2. Soitd0 une droite deP de vecteur directeurv.

Nous devons prouver quedetd0sont orthogonales.

1. Que dire des vecteursv,u1 etu2? 2. Calculeru · −v.

3. Conclure.

Preuve

(6)

Exercice 8

Soient A(1 ; 2 ;−2),B(−1 ; 3 ; 1)etC(2 ; 0 ;−2). Déterminer un vecteur normal au plan(ABC). Exercice 9

On donneA(1 ; −1 ; 3),B(0 ; 3 ; 1),C(2 ; 1 ; 3),D(4 ;−6 ; 2) etE(6 ;−7 ; −1). Démontrer que les points A,B etC dénissent un planP de vecteur normal −−→

DE. 2.2 Équation cartésienne d’un plan

Étant donnés un pointA et un vecteur −→n non nul, il existe un unique plan P passant par Aet de vecteur normal −→n.

Soit −→n un vecteur non nul etP le plan passant parA et de vecteur normal −→n.

Un point M appartient à P si et seulement si

−−→AM · −→n = 0.

Théorème 12 (Caractérisation d'un plan).

SiM est un point de P alors la droite(AM)est incluse dansP. Comme n est un vecteur normal deP alors la droite passant parAet de vecteur directeurn est orthogonale à(AM). D'où −−→

AM· −n = 0.

Réciproquement, supposons que−−→

AM· −n = 0.

SoitH le projeté orthogonal de M surP. En utilisant la relation de Chasles, prouver queM etH sont confondus. Puis conclure.

Preuve

Soient a,b etctrois réels non tous nuls.

Si −→n

 a b c

 est un vecteur normal d'un plan P alors P a une équation de la forme ax+by+cz+d= 0.

Théorème 13.

SoitA(xA;yA;zA)un point deP. M(x;y;z)P. . .

Preuve

La relation ax+by+cz+d= 0 est appelée équation cartésienne deP. Dénition 14.

(7)

Un plan admet une innité d'équations cartésiennes. On passe de l'une à l'autre en multi- pliant ou divisant l'équation par un réel non nul.

Exercice 10

On considère le point A(−2 ; 0 ; 5)et le vecteur −→n

 2

−6 4

.

Déterminer une équation cartésienne du plan P passant par Aet de vecteur normal −→n. Exercice 11

Soient A(0 ; 2 ; 3),B(−1 ; 3 ; 4) etC(2 ; 5 ;−2).

1. Justier queA,B etC dénissent un planP. 2. Déterminer un vecteur normal−→n de P. 3. En déduire une équation cartésienne de P.

On vient de voir qu'un plan a une équation de la forme ax+by+cz+d= 0. Mais on peut se demander si toute équation de la forme ax+by+cz+d= 0 est l'équation d'un plan.

Soient a,b etctrois réels non tous nuls.

L'ensemble des points M(x;y;z)tel que ax+by+cz+d= 0est un plan de vecteur normal−→n

 a b c

. Théorème 15.

SoitE l'ensemble des pointsM tel queax+by+cz+d= 0. Commea,betcsont non tous nuls, l'un au moins des réelsa,boucest diérent de 0.

1. SoitA −da ; 0 ; 0

sia 6= 0. Prouver que A∈ E. (Sib 6= 0ouc 6= 0alors on pose respectivement A 0 ; −db ; 0

ouA 0 ; 0 ; −dc ) 2. Démontrer que−−→

AM· −n = 0 n(a;b;c). 3. Conclure en utilisant la caractérisation d'un plan.

Preuve

Exercice 12

Les armations suivantes sont-elles vraies ou fausses ?

Questions Réponses

1.4x−3y+ 2z= 0 est l'équation d'un plan passant par l'origine. V

F

2.x+ 3z−2y−5 = 0est l'équation d'un plan de vecteur normal −→n

 1 3

−2

. V

F

3.4x−6y+ 2z−1 = 0est l'équation d'un plan de vecteur normal−→n

 2

−3 1

. V

F

(8)

3 P

OSITIONS RELATIVES

3.1 Position relative de deux plans

Soient P etP0 deux plans d'équations respectives :

ax+by+cz+d= 0 et a0x+b0y+c0z+d0 = 0. Pour déterminer la position relative de P et de P0 :

On donne les vecteurs−→n et−→

n0 normaux respectivement aux plansP etP0.

S'ils sont colinéaires alors P et P0 sont parallèles. Sinon P et P0 sont sécants. Dans le cas où ils sont sécants, on peut déterminer une représentation paramétrique de leur droite d'intersection en résolvant le système :

(ax+by+cz+d= 0 a0x+b0y+c0z+d0 = 0

Pour résoudre ce système de deux équations à trois inconnues, l'une des inconnues joue le rôle de paramètre (on pose alors x=t ouy=tou z=t).

Méthode 16.

Exercice 13

Soient P etP0 deux plans d'équations respectives−x+ 2y+z−5 = 0et2x−y+ 3z−1 = 0. 1. Prouver queP etP0 sont sécants.

2. Déterminer une représentation paramétrique de leur droite d'intersection d.

Deux plans sont perpendiculaires lorsqu'un vecteur normal de l'un est orthogonal à un vecteur normal de l'autre.

Propriété 17.

Exercice 14

Soient P etP0 les plans d'équations respectives 2x+ 4y+ 4z−3 = 0et2x−5y+ 4z−1 = 0.

Démontrer que P etP0 sont perpendiculaires.

(9)

3.2 Position relative d’une droite et d’un plan

Soient P le plan d'équation ax+by +cz+d = 0 et la droite d de représentation paramétrique





x=xA+αt

y=yA+βt t∈R z=zA+γt

.

Pour déterminer la position relative de P et de d:

On donne un vecteur normal −→n de P et un vecteur directeur −→u de d. Si −→n et −→u sont orthogonaux alors P et d sont parallèles. Sinon P et dsont sécants. Dans le cas où ils sont sécants, on peut déterminer les coordonnées de leur point d'intersection en résolvant le système :









ax+by+cz+d= 0





x=xA+αt y =yA+βt z=zA+γt

Pour résoudre ce système, on remplace x,y et z respectivement parxA+αt,yA+βt etzA+γtdans l'équation du plan P. On trouve alors t. Le point d'intersection est le point de dde paramètre ttrouvé.

Méthode 18.

Exercice 15

Soient A(1 ; 2 ;−3)etB(−1 ; 2 ; 0).

Soit P le plan d'équation2x−y+ 3z−2 = 0.

1. Démontrer que le planP et la droite(AB)sont sécants.

2. Déterminer leur point d'intersection.

SoientP le plan d'équationax+by+cz+d= 0et la droite dde représentation paramétrique





x=xA+αt

y=yA+βt t∈R z=zA+γt

. P et d sont perpendiculaires si et seulement si un vecteur normal−→n deP est colinéaire à un vecteur directeur−→u ded.

Propriété 19.

Exercice 16

Soient A,B,C etD de coordonnées respectives(2 ; 4 ; 3),(4 ;−2 ; 3),(1 ;−1 ; 1) et(3 ; 3 ; 3). 1. Vérier que les pointsA,B etC ne sont pas alignés et que le vecteur −→n

 3 1

−4

 est un vecteur normal du plan (ABC).

2. Déterminer une équation cartésienne du plan (ABC) ainsi qu'une représentation paramé- trique de la droitedpassant par Det perpendiculaire au plan (ABC).

3. En déduire les coordonnées du point H projeté orthogonal de Dsur (ABC).

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