HAL Id: jpa-00234056
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Submitted on 1 Jan 1947
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Discussion de nouvelles expériences sur les grandes
gerbes de l’air (gerbes d’Auger)
J. Daudin, A. Loverdo
To cite this version:
le même
aspect
et le même écartrelatif,
dont leréglage
se continue sans difficulté. Lesfranges
indi-viduelles n’interviennent pas : interviennent seuls les deuxsystèmes
droit etgauche
dont il fautseulement annuler la translation relative. Le
réglage
approché
se conserve d’ailleurs etpeut
à un momentquelconque
êtrepoursuivi
et amélioré.Les
systèmes
defranges
horizontales sonttoujours
pratiquement
séparés
par une bande obscure verticale dont il y aavantage
à réduire et même àsupprimer
lalargeur.
C’est facile au moyen d’une lameépaisse
à faces
parallèles
L couvrant l’une ou l’autre demi-section dutube,
susceptible
de tourner autour d’uneparallèle
au diamètre verticalqui
sépare
les deux demi-sections. En Dlan0153uvrant le bouton C, onamène les deux
systèmes
à comparer exactement aucontact.
Reste à comparer la translation réalisée à une
échelle
millimétrique.
Cequi se
fait enportant
ladite échelle à la
place
desfranges
et enlisant,
enmillimètres,
ledécalage
des deux mootiés de l’échelle dédoublée.,
Manuscrit reçu le 2 octobre 1947.
DISCUSSION DE NOUVELLES
EXPÉRIENCES
SUR LES GRANDES GERBES DE L’AIR(GERBES
D’AUGER)
Par J. DAUDIN et A. LOVERDO.
Laboratoire de
Physique
de l’École NormaleSupérieure.
Sommaire. - Confrontation et discussion de résultats
expérimentaux obtenus au moyen de
compteurs en coïncidence par divers auteurs, à différentes altitudes (2170 m et niveau de la mer).
Les
rapports $$Q/T et T/D entre
les nombres de coïncidences doubles D, triples T et quadruples Q permet d’étudier la densité des grandes gerbes d’Auger. Les différents résultats sont en bon accord en ce qui concerne la variation de la fréquence des gerbes en fonction de leur densité, à un même niveau.1. Introduction. - Durant
la guerre, de
1942
à des travaux ont étépoursuivis
en France eten Italie sur les
gerbes d’Auger.
Lesrésultats,
qui
ont été obtenusindépendamment
parCocconi,
Loverdo etTongiorgi [i]
méritent d’être confrontésavec les résultats
déjà publiés
en France[2] (1).
D’autresexpériences,
en outre, doivent être rappro-chées des nôtres.2. La densité des
grandes
gerbes
de l’air.-Lorsque
deuxcompteurs
éloignés
entrent encoïnci-dence,
ils annoncent lepassage
d’unegerbe
compre-nant
au moins
deux rayonsdistincts,
mais sont muetssur le nombre et la
disposition
des autresparticules.
Auger
et ses élèves ontsupposé
lestrajectoires
réparties
au hasard et ontadmis,
pour toutes lesgerbes,
une densité moyenne déterminée. Dans cesconditions,
si à est le nombre detrajectoires
aumètre carré et si ,S est la surface d’un
compteur,
la
probabilité
que lecompteur
soit touché est,(1) Nous regrettons que les circonstances de guerre et
l’isolement en sanatorium nous aient empêché de connaître,
avant cette année, les divers travaux étrangers qui sont
discutés ici. - DAUDIN.
d’après
Poisson,
Ce sera, par
exemple,
lafréquence
aveclaquelle
un troisièmecompteur
sera touchélorsque
les deuxpremiers
le sont : c’est-à-dire lerapport
des coïnci-dencestriples
auxdoubles T ou
encore desqua-druples
auxtriples " ) ’
·T
Comme les densités ainsi obtenues varient énor-mément avec le
nombre
et la surface descompteurs
en
coïncidence,
on en conclut quel’analyse
précé-dente est insuffisante. On
peut
penser, avec l’un denous en
ig4i,
ou avecClay [3],
que la formule dePoisson n’est pas valable. Ou
bien,
commel’expé-rience l’a montré, que les
gerbes
ont des densités très variables.Après
avoir examiné sommairement les consé-quences de cetterépartition
desgerbes
sur un trèsgrand
domained’énergies
et dedensités,
Daudinconcluait en
1942
[4] :
Unsystème
decompteurs
en coïncidences doubles ou
triples
constitue unmonochromateur
qui n’enregistre
que lesgerbes
comprises
dans un intervalle étroitd’énergie.
Si l’onutilisait des
compteurs
dix foisplus
grands,
ondevrait trouver une densité moyenne au mètre carre dix fois
plus petite.
»L’expérience
ainsisuggéré
n’a été
qu’amorcée
en France[5],
mais
a menée à bien en Italie parCocconi,
Loverdo etTongiorgi
en et Le 1’ableau 1 résume les
principaux
résultats obtenusà 2170
m d’altitude avec descompteurs
dont la surface a varié d’un facteur 100.Les coïncidences
triples
etquadruples
ont étéenre-gistrées
simultanément.On voit que la densité 3 varie bien en raison inverse de la surface des
compteurs,
de sorte que la, densité moyenne déduite de la formule(1)
est celle d’un groupe degerbes
choisies par lescompteurs.
C’est unegrandeur
qui
dépend
avant tout (lesinstruments d’observation.
3. La distribution des
grandes gerbes
de l’air en densité. - Ainsi s’introduitune nouvelle
inconnue : suivant
quelle
loi lesgerbes
qui
touchentune surface déterminée se distribuent-elles en
den-sité ?
Quelle
est lafréquence
desgerbes
de densité moyennecomprise
entre A et + dl ? Il faut doncpouvoir
coanaître le nombre detrajectoires
dansune
gerbe
déterminée.Si les
compteurs
sontincapables
de nous donnerà ce
sujet plus
que desimples probabilités,
onpeut
penser à deux autres instruments : la chambre de
Wilson,
qui
compte
directement lestrajectoires,
la chambre d’ionisationqui
permet
d’atteindre lenombre de
particules
par l’intermédiaire de l’ioni-sationglobale
qu’elles
ont suscité. Mais les chocsd’Hoffmann
dus à desparticules rapides
etnon-breuses ne
peuvent
êtredistingués
par la chambre d’ionisation des chocs dus à unpetit
nombre departicules
lourdes et lentes queprojettent
lesexplo-sions nucléaires.
Récemment,
Skobeltzyn
et Lazaréva[6]
ont levé la difficulté : ils ontemployé
deux trains de comp-teursproportionnels
encoïncidence;
ils ont éliminé ainsi lesdésintégrations
nucléaires presque certai-nement localisées à unappareil.
Alors que les chocsd’amplitude supérieure
à S varient enfréquence
comme S-1’ pour un seul
compteur,
ilsvarient,
comme
S-l’,
pour deuxcompteurs.
L’exposant p’
serait très inférieur à p
(p’
_ 1,3 à 3250 m au lieude p =
2,3). L’exposant p’
devient ainsi d’un ordrede
grandeur
tout à faitcomparable
à celui observé par nous-mêmes.Pourtant,
la contradictionsignalée
parAuger
et Daudin en conclusion de leur article n’est pas encore bien éclaircie en cequi
concerne la chambre d’ionisationproprement
dite.Lewis arrive à des résultats
numériques
assezdifférents par une méthode
analogue à
celle de Lazaréva avec deux chambres d’ionisation. Il semblemême,
d’après Kingshill
et Lewis que les résultatsobtenus avec la chambre d’ionisation
dépendent
’
énormément de
l’épaisseur
de laparoi.
Lapp,
dan,,un travail antérieur avait trouve, ponr les chocs d’Hoffluann associés à des
gerbes
une loi(le
fréquencl’
dutypt’
171.
La chambre de Wilsoii reste l’instrunient le
plus
complet
et il serait désirable dedisposér
de telles chambres de trèsgrande
dimension. Enattendant,
Fig. 1. - Variation des coïncidences en fonction de la surface
des compteurs en coordonnées doubles logarithmiques,
d’après Cocconi, Loverdo et Tongiorgi (N en min-x,
S en ml).
y Coïncidences triples à 2 170 M (la droite en pointillé
représente la variation vraie pour les cinq dernières
sur-faces réalisées avec des compteurs de 129 cm2 au nombre de ~, 2, 4, 6 et 8 par groupe); Q I, coïncidences quadruples à 2 I70 m; T II, coïncidences triples à Milan; Q II, coïnci-dences quadruples à 11’Iilan.
une chambre de Wilson de
petite
surfacepeut
éga-lem,ent
permettre
d’atteindre le nombre moyen detrajectoires
pourvu que les fluctuations soientnor-males. Mais la chambre de Wilson doit être déclenchée
de l’extérieur. Si des
compteurs
ladéclenchent,
ilssélectionnent les
gerbes
et faussent lesstatistiques.
..%uger
et Daudinexposent,
dans leurtravail,
dans.
quelles
conditions cette sélection estnégligeable
et comment on
peut
engénéral
en tenircompte
: pourinterpréter
l’ensemble des résultatsexpéri-mentaux.
a Chambre de Wilson et chambre
d’ionisation.
a
exception
faite desexpériences
deLewis,
paraissent
t s’accorder en faveur d’une loi de
fréquence,
telle queet ù +.
dA,
soient au nombre deD’après
les théorèmes desprobabilités
totales etcomposées,
le nombre des coïncidences entre ncomp-teurs semblables devient
Cette
formule,
à la différence de(1)
contientdeux
paramètres
arbitraires et v.Il faut donc deux
expériences
pourdéterminer
ces constantes au moyendesquelles
ondoit,
dans certaineslimites,
retrouver les résultatsexpéri-mentaux à attendre avec une
disposition
quelconque.
L’expérience
des surfaces variablespoursuivie
enItalie a
permis
la vérification de la loi(2)
sous uneforme
frappante qui
met en évidenceimmédiat
l’exposant
y.D’après (3),
si l’onmultiplie
la surface descompteurs
par1B,
le nombre des coïncidences estmultiplié
par Lafigure
i montre que cetteconséquence
est vérifiée : les courbesdonnant Q
et T en fonction de S en coordonnées doublesloga-rithmiques
se confondent avec des droites depente
y -~,!~~.
A la même
altitude,
Auger
et Daudin ontinter-prété
diversesstatistiques
decompteurs
et dechambre de Wilson avec y =
1,5.
TABLEAU 1. Variation de la densité
’
avec la
surface
descompteurs à
2170 na.4. Discussion des résultats
expérimentaux
obtenus en Italie. - a.
Expériences i-1
217o ni(7,9;)
in - Onpeut, semble-t-il,
tirer uneautre indication de
l’expérience
italienne.D’après
le Tableau I, lerapport
2013
varie lentementlorsque
la surface descompteurs
augmente.
Pour y
=1,5,
Q
T doit êtreégal
ào,64 :
c’est bien la valeur moyenne observée. Mais on voitque
pour des densités variant de 1000 à 10 par mètre carré, y varie lentementde
1,5~
environ à 1,35,d’après
lafigure
2.Fig. 2. - Variation de l’indice
y avec le
rapport -;’
Bien que des raisons fortuites
puissent
avoircontribué
à fairevarier § ,
il estprobable
quel’expo-sant varie
réellement.
A l’autre extrémité dudomaine
des densités la chambre de Wilson donne des
pentes
de l’ordre de 1,6.L’indice y
paraît
décroître densité duefaçon
que
l’intégrale
du nombre total degerbes
v
reste
finie.
Cocconi,
Loverdo etTongiorgi
ont bien montréqu’une
voûte, mêmelégère,
fausselégèrement
lapente
de la droite. Lesgerbes
secondairesaccroissent,
eneffet,
proportionnellement
le rendement despetits
compteurs
plus
que celui desgrandes
surfaces decompteurs.
’"Donc l’indice y
qu’ils
ont observé doit êtrecorrigé
d’unegrandeur
un peu incertainequi
leporterait
aux environs de I,~~.
Mais il est une autre cause d’erreur
qui explique
direc-tions de rayons; de
plus,
la corrélation locale destrajectoires
n’est pasnégligeable.
Des
expériences
tendant àpréciser
cepoint
sontactuellement conduites par les auteurs à l’Obser-vatoire du Pic du Midi.
Enfin,
les chocs sont divisés par deux et lespertes
éventuelles du sélecteurrisquent
d’êtreplus
grandes
[8].
Ceciexplique
peut-être
que les groupesde
quatre compteurs de 2~
cm2 constituant des surfaces jde 108comptent
anormalement peu(les
coïncidences s’écartent de lafréquence prévisible
deplus
de trois fois l’erreurprobable).
De même les
grandes
surfaces ont été réalisées par association de deux à huitcompteurs
disposés
côte à côte : or la
pente
moyenneindiquée
par lescinq
dernierspoints
donne un y de 1,~6,infé-rieur au y moyen pour les mêmes surfaces déduit des valeurs
de -9
(y
=1,4).
71
( ,
+?
b.
Expériences
au niveau de la mer. - Le Tableau IIdonne le résultat
d’expériences analogues
faites par les mêmes chercheurs au niveau dela~
mer.TABLEAU I.
Variation de la densité
avec la
surface
des compteurs au niveau de laOn voit que le
rapport $
est sensiblementplus
faiblequ’à
2170 m. En choisissant commemoyenne 0,60, on trouverait un y un peu
supérieur
à 1,6 en bon accord avec
l’équipe
française.
Mais la
pente
dudiagramme donnant Q
et Ten fonction de S en coordonnées doubles
loga-rithmiques
n’est que dei,45.
Iln’y
a doncplus
iciaccord entre le y déduit
de Q
et lapente
dudia-T
gramme.
Comme le
rapport -9
montre des fluctuations assez71
considérables on
peut,
noussemble-t-il,
réserver lejugement
et eslimer nécessaire une nouvelieexpé-rience,
qui
tiendra uncompte particulier
des ciifi-cultés inhérentes à toutgroupement
decompteurs
en
parallèle.
Cette faible valeur de y,comparée
à la valeurcorrigée
(un
peuincertaine)
obtenue enalti-tude,
permit
àCocconi,
Loverdo etTongiorgi
deconclure que y croît
quand
on s’élève comme leprévoit
la théorie des cascades. C’est le contraire des observationsfrançaises;
il’ faut noter que les résultats obtenus en Italie considérés dupoint
devue du
rapports
indiquent
une variation de y en sensopposé
et s’accordent en revanche avecl’expé-rience
française.
Comme il a été
remarqué
en1 9’1?
par l’unde
nous[9]
]
toute décroissance durapport -9
pplorsqu’on
71 q
s’élève en altitude est
incompatible
avec la théoriedes cascades : si
l’expérience
montre que lesgerbes
très denses sontproportionnellement plus
nom-breuses en
altitude,
cela est contradictoire avec lathéorie
d’après
laquelle
lesgerbes.
sont d’autantplus
absorbablesqu’elles
sontmoins
denses.Lewis et Wolfenstein
[10]
ont d’ailleursdepuis
mis à nouveau cette contradiction en évidence : ils
trouvent que les cllocs d’Hofixnann de l’air très denses
augmentent
extraordinairement
vite avecl’altitude
(2).
5. Grandes
gerbes
de l’airpénétrantes.
-Corconi,
Loverdo etTongiorgi
ontpoursuivi
leurexpérience
en couvrant lesquatre compteurs
de 15à 20 cm de
plomb.
En mêmetemps,
unsystème
decompteurs
nuspermettait
d’observer les coïncidencessous
plomb accompagnées
dé coïncidences dues à desgerbes d’Auger
ordinaires.Notamment,
ils ont utilisé unpetit
compteur
de I ~ cm2.Les résultats ainsi obtenus sont
consignés
dans le Tableau III. On voit que cepetit
compteur
a été touché très souvent et que lesgrandes
gerbes
péné-trantes sont aussi desgerbes
degrande
densitéélectronique.
Autrementdit,
lesparticules
péné-trantes v sont rares aumilieu
des électrons. Telle est la conclusion desexpérimentateurs.
Le
rapport $
pour les coïncidences sousplomb
T
est de
o,64
-!- 0,10 : ceci conduit à unerépartition
des
gerbes
pénétrantes
en densité departicules
pénétrantes
analogue
à larépartition
desgerbes
d’électrons avec y =1,5 T 0,2
(3).
(2) Lewis et Wolfenstein ont montré, en outre, que l’exten-sion latérale des noyaux denses des gerbes d’Auger est bien moindre que d’après la théorie. Ils se prononcent en faveur d’une origine locale pour ces condensations très denses,
de même qu’Auger et Daudin d’après leurs observations à la chambre de Wilson.
(3) La nature des particules des grandes gerbes pénétrantes ayant été mise en évidence par des mesures d’absorption
des grandes gerbes de o à 20 cm de plomb : voir à ce sujet COCCONI, LOVERDO et TONGIORGI, Nctturwisseiischafterz,
31, p. 3 5.
-On
peut
donc essayer avecplus
d’audace d’étendre aux mésons trèspénétrants
la méthodequantitative
exposée
par Dandin pour lerayonnement
depéné-tration moyenne.
TABLEAU HL
Gerbes
pénétrantes.
Supposons
que les mésons soientrépartis
auhasard dans les
gerbes
d’Auger
enproportion
de n puur 100 desélectrons,
cetteproportion
étant stable d’unegerbe
à l’autre. Lescompteurs
couverts deplomb
sont donc descompteurs
d’enicacitéréduite,
qui
necomptent
que n pour Ioo destrajec-toires,
ou encore ils sontéquivalents à
des comp-teurs de surface réduite à rL de leur surface nue.100
Mais alors n doit être calculable
d’après
la réductiondu nombre de coïncidences. L’écran doit réduire les coïncidences dans un
rapport
(2 )~ .
.~ I00
Les coïncidences
paraissent
réduites d’un fac-teur ~~8o environ. Donc la réduction de surface pari
l’écran ou la
proportion
f P des mésons sont de(2O) Y,
a80soit
I- =
3,5 pour 1 on. Il yaurait,
dans lesgerbes
42
2,5
pour i oo de mésons environ. C’est laconclusion même à
laquelle
est parvenue Daudin à la fois au moyen de la chambre de Wilson et enanalysant
uneexpérience
avec uncompteur protégé.
On a confirmation
approchée
del’hypothèse
debase par l’examen des électrons
accompagnant
les mésons. Lescompteurs
protégés
n’ontplus qu’une
surface de 0,025 X(1 29
et~58)
cm2,
soit 3 et 6 cm~environ. Un
compteur
nu de 15 cm2 a donc unesurface efficace bien
plus
grande.
Le calculpeut
sefaire par la formule due à Schatzmann. On
constate,
par
exemple,
que lecompteur
de 15 cm2 devrait être touchérespectivement
-dans g 1 et 82 pour I o0
des cas.
Or,
lesproportions
observées sont79+
1 opour
100 et72+
10 pour 100. On voit que descompteurs
protégés n’enregistrent
que desgerbes
comprenant
une densité notable de mésonset donc une densité énorme d’électrons.
Cependant,
la densitéélectronique
avoisinanteparaît
un peuplus
faible queprévu.
Ceci a été constaté aussi à la chambre de Wilson par Daudin.6. ~Conolusion. - Les
expériences
étudiéesapportent
des faits nouveaux : ellesappuient
lesrésultats
d’Auger
etDaudin,
tandisqu’en
revanche,
l’analyse
faite par ces dernierspermet
de les discuterplus
à fond.10 La loi de
fréquence
desgerbes
de l’air enfonction de la densité est
prouvée
par uneexpérience
directe et de
grande
étendue : les coïncidences varient comme lapuissance
y de la surface.20 Les
expériences
faites en altitudejointes
à celles faites avec la chambre fournissent lapremière
indication d’une lente variation de y avec ladensité,
variation
qui
a lieu dans le sensprévu.
3~ Il y a contradiction au
sujet
des variationsavec
l’altitude,
contradictionpartielle
en cequi
concernel’expérience
et totale en cequi
concerneles conclusions.
4°
Il y a accord total ausujet
durayonnement
très
pénétrant
dans lesgerbes
d’Auger
qui
paraît
constituer 2 à 3 pour i oo du
rayonnement
électro-nique.
De nouvelles
expériences
permettront
peut-être
de lever certaines difficultés inhérentes au
grou-pement
decompteurs
enparallèle.
Manuscrit reçu le 28 août 1947.
BIBLIOGRAPHIE. [1] COCCONI, LOVERDO and TONGIORGI, Phys. Rev., 1946,
70, p. 841, 846, 852.
[2] AUGER et DAUDIN, J. de Physique, 1945, 6, p. 233. 2014
DAUDIN, Ann. de Physique, 1945, 20, p. 563. [3] DAUDIN, Thèses de doctorat, Paris, 1942; Ann. de
Phy-sique, 1943, 18, p. 145 et 217. -
CLAY, Physica, 1943, 9, p. 897.
[4] DAUDIN, Thèses de doctorat, Paris, 1942, p. 58.
[5] DAUDIN, C. R. Acad. Sc., 1943, 216, p. 483.
[6] SKOBELTZYN et LAZARÉVA, Phys. Rev., 1946, 70, p. 439 [7] LEWIS, Phys. Rev., 1945, 67, p. 228. - KINGSHILL et
LEWIS, Phys. Rev., 1946, 69, p. 139. - LAPP, Phys.
Rev., 1946, 69, p. 321.
[8] DAUDIN, Thèses de doctorat, Paris, 1942, p. 35 et 36. [9] DAUDIN, Thèses de doctorat, Paris, 1942, p. 59.