HAL Id: jpa-00234711
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Les gerbes d’Auger dans l’atmosphère
Alice Daudin, Jean Daudin
To cite this version:
LES GERBES D’AUGER DANS
L’ATMOSPHÈRE
Par ALICE DAUDIN et JEAN DAUDIN.Observatoire du Pic du Midi, Bagnères-de-Bigorre.
Sommaire. - Les
grandes gerbes d’Auger ont été étudiées pendant deux ans sur 5 et 80 m à 2 860 m d’altitude (Pic du Midi). Les grandes variations du mouvement propre ont diminué l’avantage des
grandes vitesses de comptage; nous avons été également gênés par la résistance du verre des compteurs
aux basses températures. Des effets barométriques de - I0,6 ± 0,2 pour I00 et de - I0,4 ± 0,I6 pour I00
ont été trouvés sur 5 et 80 m (2.I07 et 3.I06 coïncidences), pratiquement identiques. Sur 5 m, un effet de température de - I pour I000 par degré centigrade résulte d’un pur effet géométrique de densité
prévu par nous antérieurement. Cet effet de densité est susceptible d’avoir une influence considé-rable aux très grandes envergures (> I00 m) et aux très grandes densités observées avec la chambre d’ionisation. Après une discussion détaillée, il subsiste entre les deux enregistrements de grandes gerbes de l’air, une corrélation sur les valeurs journalières d’hiver de o,35 qui pourrait être attribuée à
un effet physique encore inconnu dont l’amplitude moyenne serait de l’ordre de 0,7 pour I00 par jour.
Un effet supérieur à I pour I00 par jour en hiver, c’est-à-dire au I/6e de l’effet barométrique parait
exclus. L’absorption des gerbes d’Auger parait diminuer entre 3 000 m et le niveau de la mer
témoi-gnant d’une redistribution dans les divers rayonnements au détriment des nucléons et des électrons, à
l’avantage des mésons 03BC.
Introduction. 2013 Dans cet
article,
nous nousproposons
d’analyser
ledispositif
experimental
et les corrections de toute nature. Nous donnerons ensuite les resultats sur 1’effetbaromdtrique
et 1’effet detemperature
sans demonstration niana-lyse statistique qui
sontd6velopp6s
dans un articlea
paraitre
dans le Journalof
Terrestrial andAtmo-spheric Physics (G. B.).
Enfin,
nousanalyserons
lesresultats du
point
de vue du parcoursd’absorption
des
gerbes
d’Auger
dansl’atmosphere.
1.
Dispositif experimental. - Depuis
1’6t61 gQ8 ,
nous observons au Pic du Midi
(2
860m)
lesgerbes
d’Auger
avec descompteurs
sur 5 et 80 m de base.Les
compteurs
sont dutype
Maze a cathode externeargon et
methylal,
ils ont 125 cm2 de surface et sontgroupes
par bancs de 5et I Q
compteurs
6cart6s les uns des autres de deux fois leur diametre[1].
Les anodes descompteurs groupes
par 5 sont enparallele.
Lescompteurs
par14
sont aliment6s par des resistances individuelles de 7, 5 Q et connect6s a lagrille
de lapremiere lampe
par descapacités
individuelles de 20pF.
Tous les bancs sont fixesau
plafond
du laboratoire(12 g/CM2
debois)
etsont insensibles aux
gerbes
secondaires issues de ceplafond.
Lescompteurs
sont blindés par 3 mm deplomb
(contre
la radioactivit6hivernale),
cequi
accroit les coincidences d’un facteur 5o pour oo,
aussi bien sur
grande
que surpetite
base. Cecisignifie
que la surface descompteurs
est accruede 35 pour i oo par le
plomb (en prenant
y= 1,37).
Le nombre des
photons
(de -
5oMeV)
semble ainsiplus
eleve pour les faiblesdensitds,
car avecdes surfaces de ioo cm2 nous avions un effet de 30 pour oo seulement au niveau de la mer
[2].
Les bancs ont ainsi des surfaces de 125 cm2 X
(14
ou
5)
=1750
cm2 et675
cm2. Lesgerbes
enre-gistr6es
ont donc en moyenne4 et
12trajectoires
6lectroniques
au metre carr6(o,74
electron-{-0,26
pho-’ ton materialise par
banc)
[3].
Deux bancs de
i4
compteurs 6loign6s
de4,75
msont mis en coincidence double par un sélecteur
Maze de
pouvoir s6parateur
5.10-7 s; les alimen-tations sont d’untype
conventionnel. Cecicorres-pond
a un nombre d’61ectrons moyen de 200 environsur une surface de 3o m2 et a une
energie
actuellede i olo eV pour les électrons et d’environ 5. 1 o-10 eV
au total
(photons
et mesonscompris)
ensupposant
que la
gerbe
moyenne soit concentr6e sur les 3o m2 du laboratoire.Ces coincidences doubles entrent elles-meme en
coincidence avec un banc de
14
compteurs
situea 80 m dans un s6lecteur de
pouvoir
s6para-teur 5.10-6 s.Les deux bancs de
cinq
compteurs
(meme
dis-tance)
sont mis en coincidence par un s6lecteuridentique,
mais les filaments des tubes sont suraccumulateur et la haute tension des
compteurs
est fournie parpiles.
Les deuxappareils
sont entie-rementindépendants.
Le meme groupeéloigné
entre ensuite en coincidencestriples
avec les doubles. Deplus,
en retardant les chocs d’unbanc,
onenre-gistre
les coincidences fortuites entre les deux banes decinq compteurs.
Dans
l’ ordre,
lesgrandeurs
enregistr6es
serontpour
simplicite appel6es
D14,
TIM D5’
T 5
etF 51
Le tableau I resume les resultatsimportants
relatifs a cesgrandeurs.
Les erreurs sur les
fréquences
sont d6duites de la coherence interne des series de mesures car les170
TABLEAU I.
fluctuations des moyennes
journalieres
d’une s6rie A 1’autre sontsup6rieures
aux fluctuationsstatis-tiques.
Lesfréquences
des doubles entre 5compteurs
doivent etre accrues de2,8
pour 10o et entre14
de
o,5
pour ioo par suite destemps
morts.L’énergie
actuelle est calculee en
supposant A
lagerbe
l’en-vergure moyenne
6gale
a celle dusystème
decompteurs [4].
Pour les coincidencesdoubles,
les for-tuites ont ete d6duites. Les fortuites varient de o,2A o,5
mn-1 suivantPage
descompteurs,
leur sensi-bilit6 a latemperature
et surtout la radioactivit6 hivernale. Sur les coincidencestriples,
les fortuites ont varie suivant lespouvoirs s6parateurs
sansd6passer
o,05
mn-1 pourT14’
soit 1,7 pour 100des
triples;
nous n’en avons pas tenucompte.
Conlrôlesréguliers.
- Une cameraphotographie
toutes les heures les numérateurs actionn6s par cescinq
dispositifs,
ainsi que lesgrandeurs
suivantes : debitsplaque
dess6lecteurs,
haute tension des deux groupes decompteurs,
mouvement propre d’ungroupe de
compteurs
quelconques.
Lescontroles j ournaliers
comportent :
a. 15 a 20 mn d’immobilisation d’un banc de
compteurs
afind’enregistrer
lesparasites
locauxou
atmosphériques.
Lesparasites
enregistr6s
sur 25o h de contr6leatteignent
apeine
unedizaine,
grace
au
pouvoir
s6parateur
élevé dess6lecteiirs;
nous lesnegligeons ;
b. En
outre,
on contr6le sur le I e-r s6lecteur les marges der6glage
de deux ou trois tubes parjour;
c. On v6rifie le
centrage
correct desimpulsions
des deux bancs l’un parrapport
aI’autre;
d. On
enregistre pendant
3oà 40
mn les coinci-dences fortuites entre deux bancs de14 compteurs;
e.
Enfin,
les mouvements propres de tous lesbanes sont observes matin et soir a
Fintegrateur
et Al’oscilloscope.
Les contr6les mensuels
comportent :
1’etude individuelle des 52compteurs
en service et la veri-fication des marges de fonctionnement de tous lestubes a
polarisation r6glable.
Ces tubes(en majorité
des 6 J7,
outrecinq
EF 51 etcinq
T 100G)
sesont d’ailleurs montr6s d’une stabilite presque
parfaite.
Lescompteurs
ont du etrechanges
ourepomp6s
tous les ans.2. Discussion
expérimentale.
-- A. Pouvoirsiparateur.
2013 Lepouvoir
s6parateur
élevé elimine lesparasites
et abaisse les coincidences fortuites. Mats il a l’inconv6nient de rendre les coincidencesplus
sensibles auxcaractéristiques
individuelles descompteurs
et aux constantes detemps
des circuits depreamplification.
Ces circuits et surtout les resistances d’anode doivent 6trestables,
cequi
est ais6 a contr6ler. Pour lescompteurs,
ils doivent fonctionner assez haut au-dessus du seuil(i so V);
on doit veiller a lapresence (exceptionnelle)
decompteurs
en verreplus
resistantqu’il
fautsur-volter ;
surtout lescompteurs
doivent avoirle
memeage
sur un meme banc. Lescompteurs
Amouvement propre
élevé,
s’usantplus
vite,
doivent etre 61imin6s atemps.
Le seuils’616ve,
en moyenne,de 3 A 5 V par mois pour un mouvement propre de
12 a 15 par seconde.
B. Variations du mouvement propre. - Dans le
’premier
hiver1949-1950,
les observations ont du 6trerejet6es :
la radioactivit6 hivernale sous une6paisse
couche de
neige pouvait tripler
le mouvement propre(1).
Les chemises deplomb
de 3 mm ontensuite elimine la
plupart
des rayons y radioactifset les variations du mouvement propre n’ont
plus
d6pass6
3o pour ioo. Les constantes detemps
descircuits
d’amplification
ont du etre reduites pour éliminer lespertes
auxfréquences
6lev6es. Nous avonscontr6l6,
au moyen d’une source,qu’en
doublant le mouvement propre lestriples
croissent de + 2 a 2 pour i oo(pertes nulles)
et l’accroisse-(1) Le mouvement propre peut 6galement s’accroitremomen-tanément pour des compteurs trop neufs soumis au froid;
ment des doubles
correspond
a celui des fortuites. Sur les groupes de 5, les coincidences doubles aug-mentent de o,5 -!-- o,2 mn-1quand
les fortuitesaugmentent
de o,68 ± o,1. Sur les groupesde iQ,
le doublement du mouvement propre d’un banc
augmente
les doubles de1,4
mn --I --- 0,2, alors queles fortuites normales sont de
1,6
mn-1.Tous les circuits ont des constantes de
temps
tr6s infdrieures autemps
mort descompteurs.
Le circuit decharge
descompteurs
sur les groupes de14
a une constante detemps
de 2 . I 0- 4 s6gale
autemps
mort.
D’apr6s
lecalcul,
un accroissement de 20pour 10oo du mouvement propre
provoquerait
uneperte
inférieure a i pour i ooo surD14
etT14
(fluc-tuationsstatistiques journalières :
5 pour 1000sur
D14 et 17
pour 100o surT14.).
Sur les groupesde
5,
les fluctuations de 3o pour 100 sur lemouve-ment propre auraient un effet
plus
élevé,
de i pour i oo(fluctuations
statistiques journalieres :
i pour 100sur
D5
et2,5
pour 10o surT 5).
Enfin,
onpeut
contr6ler directementl’équation
Doubles vrais = Doubles
enregistr6es
- Forluites. ( 1 ),>
On a observe durant l’hiver
1950-1951
que l’aug-mentation des fortuites entre bancs de14
compteurs
etait 3,5 fois celle des fortuites entre bancs de 5. Enoutre,
la memeaugmentation
etait de 0,022 mn-1pour un accroissement du mouvement propre de 1 s-1.
En tenant
compte
des variations de lapression
H et des variations du mouvement propreI,
onpeut
6tablir les
equations
deregression
Sur 7 p6riodes, y
a la valeur moyenneo,8
=-r- 0, Iau lieu de I
pr6vue.
Sur 8
périodes, ’f
a la valeur moyenne 3,’2 w 0,2au lieu de
3,5
pr6vue.
Sur 4
p6riodes,
i a la valeur moyenneo,oi8--i-o,oo-’ 4
au lieu de o,022pr6vue.
Tous ces resultats confirment la validite de
1’equation (1).
PourDs,
il suffit de retrancher la valeur moyenne der,5
pour avoir les coincidences vraies. PourD14’
on retranche la valeur moyenne des fortuitesF14
pour laperiode, augmentee
de la variationparticuli6re
a lajournee, 6gale
A y’AF5
ou a fA 7. Une erreur de 20 pour 10o sur le niveau des fortuites constituant 6
et 4
pour 100 descoinci-dences
doubles,
introduirait une erreur maximarelative, de I pour 100 sur l’effet
barométrique
ensupposant
que ces fortuitespresentent
un effetbarometrique
nul,
cequi
n’est pas vrai..C.
Ellet
delempérature
sur lescom pteurs.
-- 11 aete vérifié maintes fois et aussi par nous-m6me que
le seuil ni le fonctionnement des
compteurs
Maze àmethylal
ne sont alt6r6sjusqu’à
- 2oo. Enrevanche,
la resistance interne du verre par ou doivent s’6couler lescharges
positives
fait que lepotentiel
de la coque interne esttoujours
supd-rieur a zero. Nous avons étudié cet effet tres
sim-plement.
Nous mesurions al’oscilloscope
l’ampli-tude desimpulsions
pour 10o V au-dessus du seuil et un mouvement propreI,
puis
nousportions
lesurvoltage
a 15o V et nous ramenions avec une sourceradioactive
(mouvement
propreI)
la taille desimpulsions
pour 15o V a la valeurqu’elles
avaient pour 10o V et .un mouvement propre I. Dans lesdeux cas, le
survoltage
effectif parrapport
a la couche interne etait le meme et6gal
a A V. Les chutes depotentiel
dans le verre et v’ étaient donedans le
rapport
des mouvements propres I etI’,
R 6tant la resistance du verre. Dans les deux cas,chaque d6charge d6veloppait
la memequantite
d’électricité q. Ensupposant
la loi d’Ohm valableFig. i. - Variation du
survoltage effectif de l’anode en
fonction de la temperature (mouvement propre, ?O s--’)
pour cinq compteurs X, o, ., +, 17.
pour le verre pour des intensités de i o-10
A /cryi2,
- v = RI q.
t,,’ = R I’q,
v -- AV= Io«J, t/ + A p, = 150, d’oùD’ofi v =
50
-
=
la chute de tension dans Ie verre.Aux basses
temperatures
f,
ou la resistance est tresélevée,
il estplus precis
degarder
le meme mouvement propre et d’accroitre lesurvoltage.
ju squ’a
ce quel’amplitude
des chocsatteigne
lameme valeur
qu’a
latemperature
initiale tv a la
température t
6tant connu, ona v’- v + oo
,A V
6tant,
comme v,proportionnel
a lacharge
d6velopp6e
q, il en resulte que la chute de tensiondans Ie verre est
proportionnelle
ausurvoltage
total nominal
(si
ni R ni I nechangent).
Si pourun
survoltage
, on a une chute de tension v’ dansle verre, pour un
survoltage
de 100 V a la172
Le
survoltage
effectifdynamique
est 100 - v sile
compteur
travaille a 100 V nominalement. Onpeut
donc 6tablir la variation de ce
survoltage
a diversestemperatures.
Lafigure i
donne les resultats obtenus pourcinq
compteurs
neufs ou uses.D’après
cesresultats,
la resistance du verre croitrait d’un facteur variable 12 a 60 de + 20° a - 20°.Au-dessus
de + i oo, la variation seraito,4
V/degré;
entre oet ioo, -
iV/degré;
entre - 5 et
+ 50,
1,2V Idegré;
entre - 15 et -5°,
environ 2
V jdegre.
Les corrections ne sont sensibles que pour le groupe situe a 80 m dont latemp6ra-ture suivait
parfois
d’assezpres
latemperature
ext6rieure.3. Effets
barom6triques
et detemperature.
2013 Le lecteur trouvera le detail des resultats dans l’article simultan6publi6
dans le Journalof
Atmo-spheric
and TerrestrialPhysics.
En
prenant
les valeursjournali6res
desgrandes
gerbes
et de lapression
et engroupant
lesjournees
en series
portant
en moyenne sur unmois,
durantlesquelles
lesappareils
n’ont subi ni modification niincident,
on trouve pour les coincidences doublessur 5 m en hiver un effet
barom6triqtie
moyen(erreur
m6diane sur 17 series demesures).
En
ete,
les fortuites n’ont pas 6t6 d6duites. Si leur coefficientbarometrique
est voisin de celui desgrandes gerbes,
on trouve sur 9 seriesS’il est nul on trouve -
io,3
s 0,2 pour 10oo.Les valeurs d’hiver sont
beaucoup
plus
pr6cises,
parce que les variations depression
sontbeaucoup
plus
considérables. Pour les coincidencestriples (80
m),
on trouve sur 35 series de mesures,
11 est définitivement établi que le coefficient
barom6trique
n’est pas anormal auxgrandes
enver-gures ; nos resultats actuels
pr6cisent
sans lescontre-dire nos resultats
préliminaires
deig!18
[6]
et ceuxde Millar
[7].
Ellet
detemperature.
- Dans unepublication
ant6rieure[6],
nous avionspr6vu,
un effet detemp6-rature,
purement
geomélrique,
auxpetites
distancesdû a.la contraction des
gerbes
avec la densite de1’air,
d’environ -i pour iooo par
degr6.
En calculant les coefficients de
regression
de1’equation
on trouve un effet de
temperature
sur les coinci-dences doubles deet
La difference entre 1’hiver et 1’ete
pouvant
pro-venir pour une faiblepartie
d’un16ger
effetinstru-mental lorsque
latemperature
du laboratoire descend au-dessous de 150.Le coefficient
barom6trique
d6duit de1’6qua-tion
(3),
compte
tenu de l’effet detemperature)
devientCe coefficient est
plus
petit
que C’lln’lIl, parce que l’effetbarom6trique
brutcomprend
unepartie
de1’effet de
temperature
a cause de la correlationpositive
entre H et T. Latemperature n’agit
que par la densite del’air,
or lapression barom6trique
fait varier6galement
cette densite a raison dex,85
pour ioo par centimetre de mercure, la variation relative des coincidences 6tant de o,2 fois celle dela
densit6,
le coefficientbarom6trique
apparent
est la somme d’un effetbarom6trique
reel a,,aiet d’un effet de densite
ou
Les erreurs
indiqu6es
sont les erreurs médianes resultant de la coherence interne de l’ensemble des series de mesures; elles sontsup6rieures
de 20pour 10oo seulement aux erreurs calcul6es pour
chaque
s6rie de mesures. Lesdispersions
r6siduelles,
toutes correctionsfaites,
sont en moyenne 2,1pour les coincidences entre bancs de
14 compteurs
et 1,2 pour les coincidences entre bancs de 5 comp-teurs.On
peut
rechercher 1’effet detemperature
surles
triples
de la memefacon,
on trouvepour les
périodes
froides(-
15,
-5°);
pour les
périodes temp6r6es (-
5, -t-5°)
etpour les
p6riodes
chaudes(>
oo).
D’apres
ce que nous avons vuplus
haut,
le groupeéloigné
a latemperature
extérieure doit fonctionner a des tensionseffectives,
variantrespectivement
de 2, 1,2 et I V pardegr6
dans ces troistypes
deperiodes.
Les coincidences doubles varient de 0,7 pour iooo par voltd’apr6s
nosanalyses.
L’eff etsur les
triples
des variations sur le seul bancéloigné
est la moiti6 de cechiffre,
soito,4
pour 1000 pareffets instrumentaux de
temperature
seraient :En
consequence,
la moitie de l’ effet observe estinstrumental. 11 est done
possible
qu’il
existe uneffet
physique
de l’ordre de +o,5
pour 1000 de lameme nature
g6om6trique
que pour lesdoubles,
mais inverse. Les donnees que nous avons pu obtenir sur lesexposants
î’(de densite) et fi (de
decohe-rence)
nouspermettent
seulement depr6voir
que cet effetg6om6trique
serait deet il est
impossible
de decider si 1’effet trouve esten
partie
physique. Compte
tenu de 1’effet detemp6-rature
(instrumental
etphysique),
le coefficientbarom6trique
devient.(35
series demesures).
11 estimpossible
de faireune correction de densit6
barom6trique
dont le sens est inconnu. L’effetbarom6trique
trouve estpratiquement
identique
a 1’effet sur 5 m.Conséquences
det’e f f ef géométrique
de densité.-En
premier
lieu,
auxgrandes
distances,
la d6co-h6renceaugmente beaucoup
[10].
L’exposant P
de d6coh6rencepeut
croitreplus
vite que 2y(exposant
desurface).
L’effet de densite 6tantgouverné
par1’exposant
peut
devenirn6gatif
auxgrandes
distances. 11pourrait apparaitre
ainsi un fort effet detempera-ture
positif
aux tresgrandes
distances(i"’V
200m)
qui
entrainerait une onde diurnepronone6e
enphase
avec latemperature.
En deuxi6me
lieu,
considerons une chambre d’ionisation faiblementprot6gde.
Les grosses bursts sont dues auxgerbes
de 1’air etsp6cialement
a leurs condensations centrales dont la loi der6partition
en densite est
abrupte
’Y =1,7. Ces condensations s’6tendant sur des surfaces de 1’ordre du metre
carr6,
la d6coh6rence lat6ralepeut
etre faibleet fi
trespetit.
A la limite1’exposant
La variation des
enregistrements
serait propor-tionnelle a1,4
fois la variation de la densite de 1’air. D’ou un effet detemperature
de - 5 pour 1000tres considerable. La densite de 1’air variant aussi
avec la
pression,
le coefficientbarom6trique
appa-rent serait inf6rieur de 2,5 pour i oo a sa valeurvraie;
quant
au coefficientbarom6trique
brut,
sanstenir
compte
de 1’effet detemperature,
ild6pendrait
beaucoup
de la correlationpression, temperature
qui peut
etre 6lev6e etpourrait
etre ainsi ramené a une valeurapparemment
normale.L’effet
g6om6trique
de densitepourrait
entrainerainsi un effet de
temperature positif
et une onde diurnepositive
auxgrandes
envergures, tandis queles grosses bursts dans les chambres d’ionisation peu
prot6g6es pourraient
etre soumises a un tres forteffet de
temperature
sansqu’il
soit n6cessaire defaire intervenir des
particules primaires
instables[ I z ].
4. Correlation r6siduelle. - Si l’oncorrige
les deuxenregistrements
independants D14
etD.
de l’effetbarom6trique
brut,
il subsiste entre euxune correlation moyenne
journalière
de +o,5
enmoyenne
(sur
8p6riodes
d’hiverexaminees,
toutes les correlations sontpositives
etsup6rieures
ao,25).
La correction de 1’effet detempérature
n’abaisse la correlation que de 0,02, cequi
estn6gligeable.
Enrevanche,
lorsque
lapression
abeaucoup varie,
la substitution d’une
equation
deregression
loga-rithmique
correcte(au
lieu de1’6quation
lin6aire)
abaisse la
dispersion
et la correlation resi duelle de o, i.Quand
lapression
n’a pas varie deplus
de 15 mm, cette correction estn6gligeable.
En
outre, 2,5
coincidences mn-1 sont communesa
D5
et aDl,,
d’ou une correlationpurement
sta-tistique
de + 0,2 dans le cas limite ou n’existeraientque des fluctuations
statistiques.
En
fait,
cette correlation estplus
forte que o, 2et les
dispersions après
correction sontsup6rieures
a i. Le calcul montrequ’un
effetphysique
d’ampli-tude moyenne 0,7 pour ioo par
jour agissant
surles deux
enregistrements
entrainerait unedisper-sion r6siduelle de 1,7 pour
D14 (2,1 observe),
de 1,2pour
D.
(1,2 observe)
et une correlation deo,5
entre
D5
etD14 qui
tomberait a +o,35
en tenantcompte
des coincidences communes entreD’,
etD148
Un tel effet de 0,7 pour ioo en moyenne parjour
parait
trop
considerable pour etreexplique
par des fluctuationsinstrumentales,
les deux appa-reils 6tantindependants,
encore moins par desderives de
pendule.
Un effetphysique
inconnu,
autre que celui de latemperature
et de lapression,
doit sans doute etreinvoqu6
pourexpliquer
cette correlation r6siduelle et certains details tels que les variationsapparentes
de l’effetbarom6trique
entre 1’hiver et 1’ete. Cet effet serait environ 8 foisplus
faible sur lesvaleurs j ournalieres
que 1’eff etbaro-mdtrique.
5. Parcours
d’absorption
desgerbes
d’Auger.
- La determination
precise
de 1’effetbarom6trique
apres
elimination de 1’effet de densitepermet
de calculer le parcoursd’absorption
desgerbes d’Auger
dans 1’air. Le coefficient de - o, 6 -- 0,2 pour 100par centimetre de mercure
correspond
a un parcoursbrut de
128 g/cni2
d’air.174
de
14
compteurs
nus a4,74
m au Pic du Midi(540
mmHg)
donnent16,5
±o,03
coincidences doubles a la minute dont 1,7 mn-ifortuites,
soit14,8
:±-- o,-2 coincidences vraies. Deux groupes deio
compteurs
a5,20
m aBagneres
(712 mmHg)
donnent
2,3o
coincidences mn-1 donto,65
fortuites,
d’ou
1,65
mn-1 coincidences vraies.Ramen6s à o
compteurs,
les deux bancs au Pic donneraient :La distance
port6e
a5,20
m r6duirait Ie nombredes coincidences à
Le
rapport
Bagnres
vaut doncPIC
La
densite moyenne de 1’air aBagnères
est1,24
fois .
celle du Pic. Ceci introduit une correction de5,5
pour 10oo et fait monter le
rapport -20132013:2013 a
5,78
Bagneres d’ou uneabsorption
moyenne en 133 ± 2gjcm2.
Cocconi et Cocconi
[8]
ont trouve unrapport
8,8 :i= 0,15
entre les niveaux74o
et 5 I 5mm Hg.
La correction de densite amene cerapport
a lavaleur
9,4
±o, 15
et a uneabsorption
moyenneen 136 ± i
g/cm2 légèrement
inf6rieure a nos obser-vations.On sait que le coefficient
barom6trique
au niveaude la mer semble
plus petit
qu’au
Pic et est del’ordre de -
9 pour r oo par centimetre de mercure.
On doit sans doute attribuer cette
absorption
d6crois-sante a une lente modification dans lar6partition
des
particules
degrande energie
au detriment desnuc]6ons et des mesons ? en faveur des
mesons
rapides
moins absorbables. Laproportion
desparti-cules
p6n6trantes
trouv6e parCocconi,
Cocconi et Greisen[9]
croit sensiblement entre 326o et 260’m, 11 est difficiled’appliquer
la correction de Grosz pour obtenirl’absorption
desgrandes gerbes
verti-cales,
faute d’une connaissance suffisante de la variation desgerbes
de 1’air dans la hauteatmo-sphere.
Des formules raisonnables conduisent A unpour
desgerbes
de 4
electrons au metre carr6 a 300o m.6. Remerciements. - Les
appareils
ont 6t6cables,
dépannés
et surveill6s durant delongs
mois d’hiver par Mi’e G.Rochet,
ing6nieur
I. E. G. et M.Guy
Carmouze,
collaborateurtechnique,
sans le d6vouement constant dequi
ce travail n’auraitpu etre mene a bien. Le
directeur,
M. Rosch et le seer6taire del’Observatoire,
M.Taule,
ont faittout ce
qui
6tait en leurpouvoir
pour nous aideret ont ete soutenus par la bonne volont6 constante de tout le
personnel
del’Observatoire;
tous ont droit a notre reconnaissance. Nous remercionségalement
la Soci6td Lumièrequi
nous a livregratuitement
600 m de film pour nosenregistre-ments.
Manuscrit recu le 3o octobre 195-?.
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