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Signification physique de l’indice de la répartition en
densité dans les gerbes d’Auger
Jean Daudin
To cite this version:
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
ET.
LE
RADIUM
SIGNIFICATION
PHYSIQUE
DE L’INDICE DE LARÉPARTITION
ENDENSITÉ
DANS LES GERBES D’AUGER
Par JEAN DAUDIN. Observatoire du Pic du Midi.
Sommaire. - La loi de
répartition
des gerbes
d’Auger permet de nombreux calculs, mais elle n’estqu’approchée. On examine ici du point de vue expérimental les facteurs physiques qui font varier
l’exposant de cette loi et qui sont : la densité, la disposition géométrique dont l’effet est trop souvent
négligé, et enfin l’altitude. A ce sujet, la décroissance rapide des gerbes denses dans l’atmosphère est en
contradiction avec le « durcissement » lent des gerbes prévu par la théorie des cascades et permet de supposer qu’aux hautes énergies, la dégradation de l’énergie met en jeu d’autres mécanismes que le
rayonnement de freinage et la matérialisation. D’autres phénomènes peuvent se répéter en cascades.
Les cascades, quel que soit leur mécanisme, possèdent certaines propriétés générales : par exemple le
spectre d’énergie sous des conditions très générales est conservatif.
SÉRIE VIII. - TOME X. N° 3. MARS 19~9.
’
Rappel général.
- On a vu ici àplusieurs
reprises
que lesgerbes d’Auger
de densitésupé-rieure à 6
trajectoires
au mètre carré étaient aunombre de
y étant un
exposant
numérique
voisin de1,5.
La
probabilité,
pourqu’un
compteur
de surface S’ soit touché est donnée par la loi de Poisson si lestrajectoires
sontindépendantes
(1)
et(2)
permettent
de calculer lafréquence
des coïncidences pour unsystème
quelconque
decompteurs.
Il y a deux inconnuesNo
et y. Il fautdonc deux observations au moins pour déterminer la loi.
Cocconi,
Loverdo etTongiorgi
ont, dans cebut,
fait
plusieurs
observations avec unsystème
decompteurs
de surfaceidentique
etrégulièrement
croissante.
Auger
et Daudin ontcomposé
les coïncidencesentre 2, 3
ou 4
compteurs
et associé une chambrede Wilson.
Il est
remarquable
que les deux groupes soient arrivés au même résultat par des voies différentes.Cocconi a trouvé y =
1, 55 et Auger
et Daudin y =~,5
à 2 z oo m. ’
Cet accord a
encouragé
parexemple ,Tanossy
à se servir de cette loi pour l’étude des
gerbes
péné-trantes associées aux
grandes
gerbes
de l’air. Daudins’en est
également
servi pour en déduire la loid’absorption
destrajectoires
degrandes gerbes
et pour diverses
applications.
Treat et Greisen s’ensont
également
servi.Mais si ces calculs se sont révélés
fructueux,
ilfaut tout de même constater que les déterminations de y ne sont pas
parfaitement
concordantes. Au niveau de la mer, Cocconi trouvei,/i5
et Daudinz,65.
Loverdo et Daudin ont
utilisé,
enz g4~,
au Picdu
Midi,
simultanément les deux méthodes et trouvé y = 1,33par celle des surfaces variables
et 1, 5 par l’autre.
Il est donc
important
de se demander dansquelle
mesure
l’expérience
reconnait à y la valeur d’uneconstante.
Identité des deux méthodes. - Les diver-gences dériveraient-elles du
principe
des deuxméthodes? il n’en est rien comme on le voit aisé ment. Associons à un
système
quelconque S
decompteurs,
deuxcompteurs
a et b.66
Nous pouvons n’utiliser
qu’un
compteur
etenregistrer
les coïncidences(S, a)
ou lescoïnci-dences
(S,
b).
Nous pouvons grouper a et ben
parallèle
réalisant uncompteur
de surfaceplus
grande (a
~b)
etenregistrer
lescoïnci-dences
(S,
a ~-b).
Nous pouvons aussi utiliser aet b
séparément
etenregistrer
les coïncidencestriples (S,
a,b).
Les
gerbes
qui
touchent S et a secomposent
desgerbes
qui
touchentS,
a et b et de cellesqui
netouchent pas b.
de même
et
D’où l’identité
On voit que le
dispositif
avec surface accrue(S,
a +b)
ne donne pas unefréquence
indépen-dante de celle
qui
est obtenue en mettant uncompteur
supplémentaire b
en coïncidence.Mettre des
compteurs
supplémentaires
enparal-lèles
(accroître
lasurface)
ou les mettre encoïnci-dence avec les
anciens,
c’est donc enprincipe
fairedeux choses exactement
complémentaires.
Si cesdeux méthodes donnent des résultats
différents,
on nepeut
en accuser que lesappareils.
Difficultés
expérimentales.
- Onpeut
doncmesurer y en
comparant
les coïncidences entredeux
compteurs
(doubles)
avec celles obtenues avec un troisièmecompteur
(triples).
Ou bien en faisantle
rapport
desquadruples
auxtriples.
Enprincipe,
le
rapport
triples
doubles estplus
sensible;
malheu-reusement, il y a des doubles fortuites
qui
doiventêtre évaluées et déduites et ces coïncidences ne sont
peut-être
pas très stables. Il faut surtoutprendre
garde
à ne pasperdre
de coïncidences avec letroi-sième ou le
quatrième
compteur
supplémentaire,
ce0 7
qui
fausserait lerapport T
OU
Or,
il y a dans lescompteurs
des coups retardés. Ces retardspeuvent
faire
perdre
des coïncidences si lepouvoir
sépa-rateur est
trop
serré. Il est encoreplus
nécessaire de diminuer lepouvoir
séparateur
lorsqu’un
groupe decompteurs
est trèséloigné,
car leslongues lignes
introduisent des retardsparfois
variables avecl’isolement et la
capacité
de laligne
que l’humiditéou le
givre peuvent
beaucoup
modifier.Lorsqu’on
met de nombreuxcompteurs
enparal-lèle,
onrisque
de se heurter à une autre difficulté. Les chocsnégatifs
descompteurs
ferment unelampe
ouverte dont la
grille
est à la terre par une résistanceélevée. Si le circuit de cette
grille comportant
lescapacités
internes degrille,
lacapacité
de liaisonavec les
compteurs
et la résistance de mise à la masse a une constante detemps trop
élevée,
ilperd
deschocs. Le
comptage
individuel descompteurs
étantde l’ordre de 300 : mn. S’il y en a 10 en
parallèle,
5o chocs par seconde
parviennent
sur lagrille
et si la constante detemps
est parexemple
10-~, onperd
5pour
100 des chocs environd’après
les loisde
probabilité.
Onpeut
vérifier cetteperte
enmesurant le rendement d’un
compteur
situé dansun
télescope
de trois autrescompteurs
et le mêmerendement
lorsque
à C sont associés 19 autrescompteurs.
Lorsque
C est enparallèle
avec 19 autrescompteurs,
le nombre desquadruples
1, 2, 3, Cbaisse d’environ 2 pour i oo à
Bagnères-de-Bigorre.
Fig. i. -
Télescope pour la mesure du rendement de C associé ou non à 15 autres compteurs; le compteur nO 3 est
couvert de 5 cm de plomb pour éliminer les gerbes latérales.
Compteurs 1 et 2 de diamètre moitié et plus courts que C et 3.
On
peut
aussi mesurer le même rendement enanticoïncidence. On utilise C en anticoïncidence et
l’on observe les coïncidences
triples
il 2, 3, nonaccompagnées
d’un choc en C. Enprincipe,
les anti-coïncidences devraient être encoreplus
raresquand
à C on
ajoutê 1 5
autrescompteurs.
Il n’en est rienet C tout seul ne laisse passer que 2 pour 1000 des
coïncidences 1, 2, 3, alors que C associé à 15 autres
compteurs
en laisse passer 2 pour 100. Ceci estbien dû à l’inertie du circuit
grille puisqu’en
dimi-nuant la résistance de
grille
d’un facteur o(de
4
Qà o,3
Q)
les anticoïncidences tombent au mêmeniveau très faible de 2 pour 1000 même avec
les 15 autres
compteurs.
Le
système
d’anticoïncidence utilisé n’a pas, à notreconnaissance,
encore été décrit. C’estpourquoi
on en
indiquera
ici leprincipe
extrêmementsimple.
Après
lapremière lampe d’amplification
dont ila été
question jusqu’ici,
les chocsamplifiés
sonttransmis à la
grille
d’une deuxièmelampe
fermée elle.Supposons
que les chocsprovenant
de trois groupes decompteurs
arrivent avec un retard ret que le choc
provenant
ducompteur
enanti-coïncidence
puisse
arriver sans retard sur l’un desétages
(fig. 2); imaginons
maintenant un chocsimultané 1, 2, 3,
C,
l’étage
I sera actionné deuxfois par i, ou
plutôt
il le serait si le circuit de lalampe
avait une inertie assez faible. Mais si le retard estpetit,
le choc arrivant de i trouvera lalampe
déjà
ouverte par C et sera sans effet.Or,
le chocdirect de C est antérieur aux chocs arrivant de 2
et de 3 et ne pourra pas coïncider avec eux. Le
choc arrivant de i est bien simultané mais n’est pas
amplifié;
donc iln’y
a pas coïncidence.Fig. 2.
CI, capacité de liaison = o,1 N.F;
R,,. = 4Q ou 0,3 Q;
CB, capacité du blindage = 800 cm.
Note. - En réalité les
compteurs i et 2 étaient couplés
en coïncidences doubles sur le même préampli et ces coïnci-dences arrivaient par la ligne 3.
Le
compteur
en anticoïncidence estjoint
par unfil nu sans
capacité,
le choc transmis à lagrille
parune
capacité
de 20 cm. Lescompteurs
1, 2, 3 sontjoints
par fils blindés(800
cm à laterre)
et connectésà la
grille
par une résistance de o, Il. Dans nosconditions,
le retardqui
en résulte est suffisant etce
système
a un rendement en anticoïncidence aumoins du même ordre que
icelui
descompteurs
eux-mêmes,
malgré
son extrêmesimplicité;
mais onperd
des
coïncidences.
En
1947,
au Pic duMidi,
lesprincipales
difficultésprovenaient
de l’isolement et des connexions descompteurs
eux-mêmes. Pour leséviter,
cette annéenous avons construit des boîtes de 60 sur 15 cm
et 5 cm doublées intérieurement de
liège
et decaoutchouc dans
lesquelles
les bouts decompteurs
vont se
loger.
Ces boîtesqui
ontl’aspect
desouri-cières à 20 trous sont chauffées
électriquement
avec
6 W;
ceci suffit à assurer ioo au-dessus de latempérature
extérieure et àprévenir
touteconden-sation
nuisible,
susceptible
de court-circuiter la sortie du fil(à
1o0oV)
et la coquequi
est à la masse.Même sous la
pluie
et sous 60 cm deneige,
l’isolementd’une de ces boîtes s’est révélé
parfait,
tandis quela consommation
électrique
pour la chauffe étaitcompatible
avec les ressourcesélectriques
déri-soires de l’Observatoire du Pic du Midi.
Variation de y avec la densité. - Le nombre
total de
gerbes
d’Auger
estf
00 N o ()-l-y dèJ;
sur0
une surface S le nombre total de
trajectoires
appartenant
à cesgerbes
estS No (00
ô7dô. Ilvo 0
faut au moins que ce dernier nombre soit
fini,
carc’est lui
qui
a un sensphysique.
Cela estimpossible
si y est constant. Defaçon-plus précise,
il estabso-lument nécessaire que pour les faibles densités y
deviennent inférieur à 1.
L’intérêt
pratique
duproblème
est faible si yvarie assez lentement pour que dans un domaine
de densités
donné,
onpuisse
le considérer commeconstant.
L’expérience
prouvequ’il
en est ainsi. Mais enprincipe,
c’est trèsimportant
car le nombrede
trajectoires
desgerbes d’Auger
n’est pas borné et il estimpossible
de fixer une limite à laparti-cipation
desgerbes d’Auger
dans l’ensemble durayonnement
cosmique.
Ceci adéjà
étésouligné
à
plusieurs
reprises,
ici même enparticulier
parLoverdo et Daudin
qui
avaiententrepris
desexpé-riences pour étudier cette variation de y en
1947,
au Pic du Midi. Ils avaient échoué et leparagraphe
précédent
a mis en évidence la cause de cetéchec;
la
perte
de rendement pour les mouvements propresélevés.
J’ai vérifié directement cette année la valeur de cette
perte
pour des groupes de4
comp-teurs ;
elle estde 4
pour oo par groupe etde 12 ± 2 pour i oo pour les coïncidences
triples
entre les trois groupes. Il faut donc
augmenter
de4
pour 100 le nombre destriples
entre groupesde
5,
de 8 pour 100 le nombre destriples
entregroupes de o
compteurs,
de 12 pour 100poùr
desgroupes de 15 et 16 pour 1 ou pour des groupes de 19.
Les
rapports Q
doivent êtrerespectivement majorés
de i, de 3, de
4
et de 5,3 pour 100. Ils deviennentalors ceux
qu’indique
le Tableau 1 déduit du Tableau I de leur article.On voit que le
rapport ’
ne varie pas, que leil
il
-rapport y-
a unelégère
tendance àaugmenter.
Quant
à lapente y
dudiagramme
dessurfaces,
elle est entre i et ro de
1,34
T 0,02 et entre 10 et 19 de 1,27 ± o,o3.T
68
surfaces,
indique
unelégère
diminution vers lesfaibles densités. Mais elle est
trop
faible pourqu’on
puisse
donner autre chosequ’une
limitesupérieure.
y ne varie
probablement
pas deplus
de o,10lorsque
la surface varie d’un facteur 10.
Ainsi,
la forte variationde Q
observée par Cocconi et sescollabo-rateurs,
à 2000 md’altitude,
n’est pas confirmée.Au niveau de la mer, ces
expérimentateurs
avaient au contraire trouvé comme nous-même unrapport
T
constant.
Si la
question
demeure ainsi ouverte du côtédes faibles densités et si l’on ne
peut
encore fixerde limite
supérieure
à la contribution desgerbes
d’Auger
dans lerayonnement
cosmique,
il n’enva pas de même du côté des fortes densités.
Daudin,
à la chambre de
Wilson,
a trouvé par numérationdes
trajectoires
un y de 1,7 environ pour des densitésde l’ordre de 1000 m2. Rossi et ses collaborateurs
ont trouvé avec la chambre d’ionisation le même indice. Cet indice est
plus
élevé que celui obtenuavec les
compteurs
pour des densités dix foisplus
faibles. y
augmente
bien du côté des fortes densitéset
probablement plus
vite.Ainsi y varie bien dans le sens
exigé
pour que lenombre des
trajectoires
reste fin. Cette variationsurtout vers les faibles densités est assez lente
pour que les calculs faits en
supposant
y constantsoient valables
(*).
Variation avec
l’ampleur
de la base d’étude.-
Rappelons,
pour êtrecomplets, qu’en 1947,
Loverdo et Daudin ont
également
étudié la densité desgerbes
avec uncompteur
écarté de 5o m. Lesdeux
méthodes
conduisent à des yplus
élevésd’environ o, r 2; autrement
dit,
sur lesgrandes
bases,
les fortes densitésgénérales
sontplus
défa-vorisées.Variation avec la
disposition
géométrique
descompteurs. -
Voilàl’aspect
leplus
délicat de laquestion
et c’est par là que la théorie donneprise
à la
critique
car ici est miseen jeu
la formule dePoisson.
Supposons
descompteurs
en coïncidencerépartis
sur unesurface,
rapprochons
deux d’entre euxl’un de l’autre. Le nombre des coïncidences va-t-il varier ? Autrement
dit,
y a-t-il une tendance à lacondensation locale des
trajectoires?
Mura Salviniet
Tagliaferri
puis
Cocconi et Festa trouvent quenon en
opposition
avec les chercheursfrançais.
Tout
récemment,
Fréon et Maze ont trouvé ceteffet très
marqué
pour lesgerbes qui
touchent troiscompteurs
et aucun des six autres.(*) Note sur épreuve. - L’auteur remercie G. Cocconi et
V. T. Cocconi qui lui ont communiqué un travail à paraître
prochainement dans Physical Review, qui aboutit à des
résul-tats analogues et complémentaires.
En
premier
lieu,
si les deuxcompteurs
sontaccolés,
ilspeuvent
être traversés par une mêmeparticule oblique;
ainsi,
la chance d’une coïnci-dence est accrue.En deuxième
lieu,
même pour descompteurs
non
accolés,
sous unevoûte,
les deuxcompteurs
peuvent
être touchés par unegerbe
secondaire issue de la voûte. D’où une chance de coïncidencessupplé-mentaire.
Enfin,
àl’air,
onpeut
prévoir, puisque
lesparti-cules sont
génétiquement
liées,
qu’il
doit existerune certaine corrélation dans
l’espace.
Il y aplus
dechances de trouver une
trajectoire
auvoisinage
d’une deuxième car deux
trajectoires
peuvent
naîtreau
voisinage
descompteurs.
Si
maintenant,
nous mettons enparallèle
et nonplus
en coïncidences lescompteurs
que nousécartons,
nous devonsd’après (3)
observer l’effetcomplé-mentaire. Les coïncidences doivent diminuer
quand
on
rapproche
lescompteurs
mis enparallèle.
Toutecorrélation dans
l’espace
se traduit par un doubleemploi
descompteurs
enparallèle
et par uneeffi-cacité moindre.
Fig. 3. - Distance entre les
compteurs 6 et 12 cm d’axe à axe.
Diamètre des compteurs 3 cm, longueur ~5 cm.
L’effet dû aux
trajectoires obliques
a été examinépar Loverdo et Daudin. En écartant seulement les
compteurs
de leurdiamètre,
ils ont observé unaccroissement de 15 pour 100 environ du nombre
des coïncidences entre groupes de 10
compteurs,
c’est-à-dire un accroissement
de y
de o,05 sur le dia-gramme de surface.L’effet dû à une voûte a été étudié par Cocconi
qui
en a tiré une correction pour sesexpériences
enaltitude,
faites sous un toitgerbigène.
Pour mettre en évidence l’association des
trajec-toires à l’air
libre,
nous avonsopéré
comme suit.Sous une
simple
feuille de carton bitumé deo,5
mm,nous avons
disposé
à l’air libre deux groupesde 15
compteurs
suivant lafigure
3.Nous avons, tantôt associé en
parallèle
lesgroupes
A,
etA,,
B,
etB,,
tantôt les groupesA,
etA2, B, et B2.
Dans lepremier
cas, les 10compteurs
deuxième cas, ils étaient en moyenne écartés
de 12 cm. Pour éviter toute erreur, nous avons
échangé
deux fois lescompteurs A 1
etA2
etB,1
et
B~.
Sur 60000 coïncidences doubles
A,, A1, Bl,
B i
et autant
A,
A2,
B, B,,
nous avons observé, fortuitesdéduites que le deuxième
dispositif
donnait unexcès de 5,5 ±
os pour I oo, ceci
correspond
pour y à un accroissement de o,ozlorsque
la distance entreles
compteurs
de 3 cm de diamètre passe de 6à I2 cm
(Tableau
II).
,
TABLEAU II. ’
Les fortuites sont au nombre de o,67.
L’effet sur les coïncidences vraies, fortuites déduites, est
1,055 + 0,00:’, d’où 11¡ = L (1,055) = 0,022.
La série 1 et la série II ont été conduites avec des
circuits
d’amplification
légèrement
différents. Lesmontages
A et B diffèrent paréchange
descompteurs
situés enAi,
avec ceux situés enA2
et
B,
avecB..
Les résultats sontcorrigés
de l’effetbarométrique.
’Il est donc clairement démontré que la valeur
de y
dépend
de lagéométrie
descompteurs
comme.la valeur de l’indice des chocs d’Hoffmann
dépend
de la forme et de laparoi
des chambres d’ionisation.y n’a pas une
valeur,
mais estcompris
dans une zone de valeurs limitée comme suit : valeur minimalorsque
la nouvelle surface sensible estcontigue
à la surface sensibleprimitive (compteurs accolés),
valeur maximalorsque
les nouveauxcompteurs
sont
placés
aussi loin quepossible
des autrescompteurs.
La tentative faite par Daudin et
Loverdo,
pourdéterminer une valeur définie
unique
de y est vouéeà l’échec. Ainsi Maze et Fréon trouvent au niveau de la mer, par la méthode des surfaces
variables,
maisavec
compteurs
écartés y =1,67
comme Daudinpar le
rapport
triples :
doubles tandis queCocconi,
avec des
compteurs
juxtaposés
trouve y =1,45.
A 3ooo m Fréon et Maze trouvent
(avec
uneenver-gure de 11 m, il est
vrai),
y =1,55 environ,
tandisque Loverdo et Daudin trouvent
sur 4
m(compteurs
écartés et
rapport Q
y =1,48
ety =
1,28
par la
T)
méthode des surfaces variables
(compteurs
juxta-posés)
y = 1,32 avec descompteurs
écartés de leurdiamètre.
On a
expliqué
ici mêmepourquoi
cet effet degéométrie
aéchappé
à certains observateurs. Il est en valeur relativebeaucoup
plus grand
pour lesdispositifs
qui
excluent lesgrandes
densités quepour ceux
qui
les favorisent. Ilfaut,
pour ledéceler,
au moins
sept
foisplus
de coïncidencesquadruples
entre
compteurs
identiques
que de coïncidencestriples
nonquadruples.
Il estégalement plus
marqué
pour des
compteurs
isolésqui
peuvent
êtrerapprochés
davantage
que des groupes decompteurs.
La conclusion
pratique importante
est : pourobtenir une valeur de y
définie,
il fautadopter’une
géométrie
définie. Les corrections sont incertaines.Si l’on veut conserver à y une valeur
universelle,
ilfaut couper l’autre bras de la théorie et abandonner
la loi de fluctuation de
Poisson,
adopter
une loiqui
tiennecompte
de la corrélation entre lestrajec-toires.
On ne
peut
pas traiter unsystème
decompteurs
sans tenircompte
de la distancerespective
entre lescompteurs,
et,
undispositif
de troiscompteurs
en coïncidence
n’opère
pas la même sélection endensité si les
compteurs
sontjuxtaposés
ou écartés. Variation en altitude. - C’est laplus
impor-tante du
point
de vueinterprétation.
Lesopinions
divergent
à cepoint
de vue. Le groupe du Pro-fesseurAuger
atoujours
constaté une diminutionde l’indice
(gerbes plus
denses enaltitude).
Fréonet Maze ont observé que y variait de
I, 6~
au niveau de la mer à1,4
à 7000 m. Cocconi et sescollabo-rateurs ont observé une variation en sens inverse.
D’après
cequi précède,
on ne résoudra laquestion
qu’en
employant
à toutes les altitudes la mêmedisposition géométrique.
Cocconi et sescollabo-rateurs ont dû effectuer une
importante
correctionà cause des voûtes. En
outre,
leurdiagramme
nes’étend pas sur un
champ
de densité aussi vasteau niveau de la mer
qu’en
altitude. Ceci entraîne une certaine infériorité parrapport
aux mesures del’école du Professeur
Auger
qui
onttoujours
été faites dans les mêmesdispositions géométriques.
Il est vrai que les mesures ne
portent
pas sur lesmêmes valeurs de y, les
Français
étudiant la densitépar des
compteurs
supplémentaires
et les Italiensen accroissant la surface des
compteurs.
Mais Loverdo et Daudin ontappliqué
la méthode des surfaces au Pic du Midi et trouvé dans le mêmedomaine de densités un y = ~,3o nettement inférieur
70
analogue
pour les chocs d’Hoffmann à la chambred’ionisation varie dans le même sens et de la même
’
quantité.
Onpeut
donc considérer commeprobable
que les
gerbes
sont en moyenneplus
denses enaltitude.
Déjà,
enI gC~2,
cette observation était considérée comme contradictoire avec la théorie des cascades. Cocconi par des calculsplus
poussés,
a montré de nouveau que cette théorie
prévoit
unemoindre
absorption
desgerbes
denses dansl’atmo-sphère
et considère ses résultats comme uneconfir-mation de la théorie
(*).
Si l’on
adopte
nos conclusionscontraires,
on esten revanche en
opposition
avec la théorie.Cette contradiction
paraît
avoir uneorigine
dansun trait essentiel de la théorie. Les
gerbes
photo-électroniques
sont d’autantplus
denses à la foisqu’elles
sontplus pénétrantes
etplus
énergiques.
Eneffet,
les sections efficaces de matérialisation etde
rayonnement
restent constantes au delà d’une certaineénergie.
Donc,
si en valeurrelative,
lespertes
d’énergie
restentconstantes,
lepouvoir
pénétrant
croît comme lelogarithme
del’énergie,
c’est-à-dire
lentement,
mais certainement. Il doiten résulter un certain
fil.trage
desgerbes
énergiques,
un certain durcissement des
gerbes d’Auger
après
traversée de la
matière,
comme c’est le cas àplus
grande
échelle pour les mésons.- Si
maintenant,
nous nous souvenonsqu’il
restepas mal d’inconnus dans le domaine des
gerbes
del’air,
que lepouvoir pénétrant
estégalement
contra-dictoire
jusqu’ici
avec la théorie pour un facteur3 environ entre
!l et
8 cm deplomb, qu’il
y existedes
particules
pénétrantes,
desgerbes
nucléaires,
desparticules
présentant
une faible déviationélastique
et
pourtant
créées engerbes,
nous pouvons avecplus
de confiance aboutir à la conclusion de ce
raison-nement. Il faudrait faire intervenir dans le
dévelop-pement
desgrandes
gerbes
de l’air des sectionsefficaces,
nonplus
constantes, mais croissantes aumoins dans certains domaines avec
l’énergie,
commec’est le cas pour les sections de Bethe-Heitler aux
environs de
quelques
millions de volts. Une desmanières les
plus
simples
d’introduire ce nouveau.
point
de vue serait d’admettre de nouveaux modesde
dégradation
del’énergie, particulièrement
dansles noyaux aux
énergies
élevées. Les clichésWilson,
le
rapprochement
avec les bursts sont d’ailleurs trèsfavorables à
l’origine
nucléaire de lacomposante
électronique
de cascade.Traits
généraux
des cascades. -Malgré
toutes les difficultés
énumérées,
beaucoup
decher-cheurs
(Cocconi
parexemple)
se sont attachés à lathéorie des cascades
photoélectroniques
pourinter-préter
lesgerbes d’Auger.
Ils ont sûrementsous-(*) Note sur épreuve. - Dans le travail cité
plus haut Cocconi est maintenant d’accord avec nous sur le sens de
variation de l’indice.
estimé les contradictions de
l’expérience
dont nousvenons
d’analyser
un nouvelexemple.
Mais ilsont été
encouragés
par des faits très certains et untrès bon accord entre le calcul et
l’expérience
surd’autres
points.
Hilberry,
puis
Cocconi,
ont montréen
particulier
quel’absorption
dansl’atmosphère
est bien
représentée
par la théorie. Cocconi a montré que l’écartement descompteurs
modifiait le nombredes coïncidences dans la
proportion
prévue. Janossy
a observé d’autres accords en ce
qui
concerne lespectre
primaire.
Il y a là une étonnante contradiction entre
l’insuf-fisance totale de la théorie sur certains
points
etson succès sur d’autres. Ne
pouvait-on
pas sedemander si les accords observés
proviennent
bien des sections efficaces et des mécanismes utilisésou s’ils ne tiennent pas à ce que ces mécanismes
appartiennent
à unecatégorie
générale
plus
préci-sément si tout mécanisme de
dégradation
del’énergie
en cascades ne
présente
pas certainespropriétés
générales ?
En ce
qui
concerne la variation du nombre de coïncidences avec ladistance,
il existe dèsl’abord,
une
interprétation
trèssimple.
Ilsuffit,
pour que la théoriereprésente
l’expérience, qu’elle s’applique
au
rayonnement
électronique
de faibleénergie,
cequi
est trèsprobable;
comme la diffusionélastique
latérale des
particules
n’intéresse que lesparti-cules de faible
énergie,
et que ces dernières sont debeaucoup
lesplus
nombreuses,
il suffit que leurspectre
d’énergie
soit le même que celui calculé parla théorie des cascades pour
qu’elles
soient diffuséessuivant les
prévisions théoriques.
Si la théorie ne cesse d’être valablequ’au-dessus
de 5. 08eV,
cedésac-cord
peut
ne pas s’observer dans larépartition
latéraledes
trajectoires.
Par
exemple,
il est facile de trouver une conditiontrès
générale
pour que lessecondaires
aient le mêmespectre
d’énergie
que lesprimaires.
Elle m’a étésuggérée
par les calculs deHeisenberg
sur laquestion.
Il est évident que si le
spectre
primaire
est en E-Set si les secondaires émis sur un
trajet
infinimentpetit
sontrépartis
suivant unspectre
enk-s,
lespectre
total desprimaires
et celui des secondairesseront conservatifs et de même indice.
Soit
f (k, E)
dk laprobabilité
deproduction
d’un secondairecompris
entre k et k + dk. Si le nombrede
primaires
d’énergie
(E, dE)
est E-SdE,
lenombre total des secondaires N
(k)
dk seraNous voulons que
Posons
quel
que soit ~ .Ceci n’est
possible
que sif
(k, ku) k
ne contientpas k
La
probabilité
d’émission d’un secondaire(k,
dk)
doit être de la forme
Il est aisé de voir que les sections de
freinage
etde matérialisation rentrent dans ce cas. Le
spectre
desprimaires
en E-S se conserve dans les cascadesphotoélectroniques
et engénéral,
dans tous les processusoû les sections
efficaces
nedépendent
que desénergies
relafives du
primaire
et des secondaires.Or,
d’un autrecôté,
lesprobabilités
f (E, k) dk
sont forcément des nombres purs
qui
peuvent
semettre sous la forme
m et à étant les masses des
particules.
Il ne doit intervenir que les
rapports
desénergies
entre elles et à
l’énergie
au repos.Pour que le
spectre
soitconservé,
il faut que lesrapports
del’énergie
àl’énergie
de massen’inter-viennent
plus
dans les sectionsefficaces,
cequi
ne
peut
seproduire qu’aux
grandes énergies
ouénergies
relativistes.Pour que le
spectre
d’énergie
en E-S soitconservé,
il suffit que les sections efflcaces tendent vers une
limite
(énergies
mesurées en valeursrelatives)
lorsque
les vitesses deviennent relativistes et lesénergies
trèssupérieures
àl’énergie
au repos.C’est là encore un trait de la théorie du
rayon-nement et du
freinage.
Les sections efficaces croissentà
partir
de 1 MeV et tendent vers une limiterapi-dement atteinte.
Cette démonstration est encore valable si les secondaires sont en nombre
supérieur
à 2.Tous les processus ne
respectent
pas cetterègle.
Parexemple
les électrons de choc des mésons n’ont pas lespectre d’énergie
desmésons,
parce que lafraction de
l’énergie
qu’ils emportent
dépend
del’énergie
du méson. Il en est de même pour lesélec-trolls de
désintégration,
parce que laprobabilité
dedésintégration
dépend
del’énergie.
En
revanche,
desparticules
de durée de vie trèsbrève
qui
neperdraient
presque pasd’énergie
sur un très courttrajet,
sedésintégreraient
avec desvitesses encore relativistes et les
produits
de ladésintégration
conserveraient lespectre
d’énergie
primaire.
Il y a des raisor s de penser que de tellesparticules
existent et constituent des stadesinter-médiaires dans les
gerbes.
La
règle
estégalement
valable pour les processus donnantplus
de deux secondaires. Il faut remarquer que sa validité est due au fait que le noyau est silourd
qu’il n’emporte qu’une énergie insignifiante
bien que matérialisation etfreinage
seproduisent
dans son
champ
coulombien. Dans lesgerbes
nucléaires,
ladisproportion
de masse entre les mésonset les nucléons n’est pas aussi accentuée. Si les
nucléons de recul ne sont pas émis avec des vitesses relativistes et
emportent
tout de même uneénergie
notable,
larègle
n’est pasrespectée.
La conservation du
spectre
depuissance
est doncune
propriété généralement
respectée
par toutpro-cessus,
quel qu’il
soit,
aux vitesses relativistes. Cecipermet
d’expliquer
que lespectre
des mésons ait le mêmeexposant
que lespectre
des cascades. Il suffitqu’ils
dérivent d’un mêmespectre
primaire.
Il semble que l’on doive pousser l’étude de cette
thermodynamique
des cascades si l’onpeut
risquer
l’expression.
On y trouverapeut-être
la raisonpour
laquelle,
sisouvent,
dans les rayonscosmiques,
des théories dont le mécanisme était inexact ontquand
mêmereprésenté
lesfaits,
parexemple
1pourquoi
ledéveloppement
durayonnement
cosmique
dansl’atmosphère
a pu êtrereprésenté
par Heitler en
1937
avec l’aide de la seule théorie des cascadesphotoélectroniques
que nous savonsaujourd’hui
absolumentinadéquate.
Conclusion. - ~ ~ Il
n’y
a aucun indicepermettant
de fixer une limite
supérieure
aurayonnement
faisant
partie
desgerbes
de l’air : la faible variation de l’indice y avec la surface descompteurs
et doncavec la densité des
gerbes
permet
seulementd’af-firmer que le nombre des
corpuscules
degerbes
d’Auger
estbeaucoup plus
élevé que lafréquence
des coïncidences ne le laisserait supposer;2° Plus
l’envergure
desgerbes
estgrande,
moinsles fortes densités
générales
sontreprésentées;
30 L’indice y n’est pas une constante vis-à-vis de lagéométrie
descompteurs
puisque
la loi de Poisson n’est pasrigoureusement
exacte;4~
L’indice décroît en altitude où lesgerbes
denses sont
plus
nombreuses enproportion
et ceciest en contradiction avec
l’interprétation
totale par la théorie descascades;
50
Moyennant
des conditions trèssimples,
toutmécanisme de
dégradation
del’énergie
qui
ne faitpas intervenir les
énergies
absoluespeut
serépéter
en cascade sans déformer le
spectre d’énergie
72
Mme A. Daudin et M.
Guy
Carmouze ont contribué à mener lesexpériences
à bien en collaborant audépouillement
des résultats et à la constructiondes
appareils.
Manuscrit reçu le 21 1 octobre 1948.
WBLIOGRAPHIE.
[I] AUGER et DAUDIN, J. Phys. Radium, 1945, 6, p. 841.
[2] DAUDIN, Ibid., 1947, 8, p. 301.
[3] DAUDIN et LOVERDO, Ibid., 1947, 8, p. 233.
[4] LOVERDO et DAUDIN, Ibid., 1948, 9, p. 134.
[5] COCCONI, LOVERDO et TONGIORGI, Phys. Rev., 1946, 70, p. 841.
[6] BROADBENT et JANOSSY, Proc. Roy. Soc., A, 1947, 191, p. 517 et 1948, 192, p. 364.
[7] TREAT et GREISEN, Phys. Rev., 1948, 74, p. 414. [8] ROSSI. Communication privée.
[9] MURA, SALVINI et TAGLIAFERRI, Nuovo Cimento, 1947,
4, p. 102.
[10] COCCONI, FESTA, Ibid., 1946, 3, p. 297.
[11] MAZE, FRÉON et AUGER, Phys. Rev., U. S. A., 1948, 73, p. 418.
[12] COCCONI, Nuovo Cimento, 1947, 4, p. 227.
[13] COCCONI, Phys. Rev., U. S. A., 1947, 72, p. 964. [14] COCCONI, Ibid., 1947, 72, p. 390.
[15] HEISENBERG, Die Kosmische Strahlung, Berlin, 1943.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. SÉRIE VIII, TOME X, MARS 1949.
DIFFUSION DES RAYONS X DANS L’ALUMINIUM PAR LES ONDES D’AGITATION
THERMIQUE
Par PH. OLMER. Assistant à la Faculté des Sciences de Paris.
Sommaire. - L’étude de la diffusion des rayons X en dehors des directions de réflexion sélectives de
Bragg, diffusion en partie causée par l’agitation thermique est, à l’heure actuelle, le seul phénomène
permettant d’obtenir directement la vitesse et, partant, la fréquence des ondes élastiques
longitu-dinales et transversales se propageant dans le cristal et ce, depuis les longueurs d’ondes infinies
jusqu’aux longueurs d’ondes limites définies par les dimensions de la maille.
On montre qu’il est cependant nécessaire d’évaluer avec soin différents termes correctifs dus au
faible pouvoir séparateur de la chambre d’ionisation, à la diffusion par effet Compton et aux processus d’échanges multiples photons-quantum élastique.
L’étude porte sur des monocristaux d’aluminium et les dispersions n’ont été calculées que suivant
les axes quaternaires. Pour les grandes longueurs d’ondes, on retombe approximativement sur les valeurs classiques déduites des mesures mécaniques. Mais alors que dans le cas des ondes
transver-sales, la dispersion des fréquences avec le vecteur d’onde est quasi sinusoïdale, elle s’en écarte fran-chement dans le cas des ondes longitudinales. L’allure de ces courbes permet de déduire certaines
caractéristiques des interactions entre atomes à l’intérieur du cristal et de retrouver notamment une
valeur de la chaleur spécifique en bon accord avec la valeur expérimentale.
Lorsqu’un
faisceau de rayons Xmonochromatique
tombe sur up
monocristal,
il seproduit,
en dehorsdes réflexions sélectives de
Bragg,
unediff usion,
généralement
faible,
dont la cause estmultiple;
une
partie
revient à l’effetCompton,
une autre auximperfections
duréseau,
une troisièmeenfin,
àl’agi-tation
thermique.
C’est cette dernière
qui
faitl’objet
de notre étudedont nous allons résumer ici les
principaux
résul-tats (1)..
,z
Appareillage.
--- Les cristaux utilisés sont desmonocristaux
d’aluminium,
extra pur, à99,998
%.
(1) Pour plus de détails, voir P. OLMER, Interactions
photons-phonons et diffusion des rayons X dans l’aluminium. Bull.