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Article p.1 du Vol.29 n°308 (2010)

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BIOFUTUR 308 • MARS 2010 11

L

’homme a toujours été fasciné par l’image. Pas seulement la sienne, celle des autres et du monde qui l’entoure. Au symbolisme naïf de l’art rupestre ont succédé les représentations antiques des esthétiques gréco-romaines et égyptiennes, puis les premières planches anato- miques, dont celles de Léonard de Vinci et son fameux homme de Vitruve, datant de la fin du XVesiècle de notre ère.

U

n siècle plus tard, en 1595, un ingénieux hollandais fabriquant de len- tilles, Zacharias Janssen, construisit le premier microscope qui, après quelques améliorations, devait permettre au Britannique Robert Hooke de découvrir la cellule, en 1665. Le XVIIesiècle fut un tournant dans la perception du monde, marquant l’ouverture d’une première fenêtre sur l’infiniment petit, précédée de peu par celle sur l’infiniment grand, avec l’invention du télescope par un religieux français, Marin Marsenne.

D

e cette révolution naquit la biologie « moderne », accompagnée du boule- versement de nombreux dogmes relatifs aux pathologies, à la reproduction ou simplement au fonctionnement des organismes des différents règnes. La dis- cipline n’aura dès lors de cesse que de se complexifier, de se ramifier en autant de spécialités que d’échelles de taille approchées, au gré des innovations techno- logiques de visualisation du vivant.

L

’observation du monde intérieur restait cependant encore un jardin réservé aux initiés, aux scientifiques. À l’exception des lames histologiques colorées, le quidam n’avait, au mieux, droit qu’à des croquis, des dessins, fidèles certes mais qui n’était qu’une représentation de la réalité biologique. Celle-ci apparaît finalement au grand jour avec les possibilités offertes, au XXesiècle, d’abord par la photographie, radio- logique notamment, puis par les systèmes d’imagerie dynamique (film, échographie, Doppler) et tridimensionnelle (scanner et IRM), enfin par des microscopes de plus en plus puissants (électronique, confocal, à force atomique).

M

ais il manquait encore une touche colorée pour distinguer les tissus, les cellules et mieux encore les protéines qui composent ces dernières. La fluorescence, décou- verte à la fin du XIXesiècle par le physicien français Georges Sagnac, et son adaptation à la microscopie par l’Autrichien Carl Reichert au début du XXesiècle, est à ce jour la technique la plus utilisée pour y parvenir. Ses couleurs vives font du vivant une véritable œuvre d’art, une représentation aussi spectaculaire aujourd’hui que pouvait l’être pour les premiers hommes le monde qu’ils dessinaient.G

Safi Douhi

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en coloration Brainbow (voir p. 26)

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