BIOFUTUR 312 • JUILLET-AOÛT 2010 11
Un corps est retrouvé sans vie à l’intérieur d’un apparte- ment. Très vite, les secours sont prévenus et se transportent sur les lieux accompagnés de gendarmes organisés et métho- diques en combinaison blanche. Ils déroulent une tresse jaune vif et interdisent l’accès à ce périmètre avant de se diriger vers l’intérieur de l’appartement. Commence alors une série d’opérations ordonnées mettant en œuvre des techniques multiples allant de la photographie à la collecte minutieuse d’éléments divers : un crime vient d’être commis. Plus tard, les médias s’empareront de cette affaire criminelle et chacun découvrira peut-être que l’auteur des faits a été confondu grâce à son ADN. Ce scenario est aujour- d’hui presque commun. On ne saurait imaginer une enquête judiciaire sans une analyse ADN. Mais comment et pourquoi en est-on arrivé là ? Comment l’ADN est-il utilisé par les officiers de police judiciaire et les magistrats pour résoudre les crimes et les délits ?
Si la science est entrée dans le prétoire avec un retentissement international grâce aux relevés anthropométriques d’Alphonse Bertillon dès 1882, la biologie a fait son entrée beaucoup plus tardivement mais elle est sans aucun doute l’un des domaines d’expertise les plus avancés et les plus sollicités dans les enquêtes judiciaires tant elle a bénéficié de l’avènement de la biologie moléculaire puis des biotechnologies dans la seconde moitié du XXesiècle. G
Frédéric Brard
Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale
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ÉDITO
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