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Article p.1 du Vol.29 n°310 (2010)

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BIOFUTUR 310 • MAI 2010 11

La découverte par Thomas Brock en 1965 de la première bactérie ther- mophile, Thermus aquaticus, dans une source géothermale du parc de Yellowstone aux États-Unis, a marqué le début d’une nouvelle microbiologie consacrée aux extrêmophiles. Depuis, des micro- organismes vivant aux extrémités de l’échelle des pH, dans des concentrations salines proches de la saturation, se divisant encore à des températures négatives ou bien au-delà de 100 °C, parfois sous des pressions de plusieurs dizaines d’atmosphères, ont été décrits sous l’im- pulsion de pionniers comme Wolfram Zillig, Karl Stetter, Koki Horikoshi, Aristides Yayanos et de nombreux autres microbiologistes.

Comme l’écrivait Nicolas Glansdorff, tragiquement disparu durant l’été 2009, « pour les biologistes, la découverte que de nombreuses formes de vie sont en fait présentes dans des environnements très hostiles, au regard des standards humains, restera l’une des avancées scientifiques les plus significatives de la seconde moitié du XXesiècle ». En effet,

« les questions soulevées à propos des bases moléculaires et de l’émergence des différentes formes d’extrêmophilie sont non seu- lement fondamentales et diversifiées, mais, et ce n’est pas surprenant, pour la plupart très controversées. »

La découverte des extrêmophiles a considérablement enrichi le débat scien- tifique sur les limites physiques de la vie, son origine sur Terre et son existence possible, ailleurs dans l’Univers. Aucune de ces questions n’est encore tran- chée, mais chaque nouvelle découverte qui repousse les limites connues de la vie apporte son lot de nouvelles hypothèses.

Au début du XXIesiècle, l’exploration de la planète Terre est loin d’être achevée et de nombreux extrêmophiles sont encore à découvrir. En attendant, Biofuturvous convie à une plongée au cœur des dernières avancées significatives dans ce domaine.

Daniel Prieur

Pour vos réactions et vos commentaires, une seule adresse: biofutur@lavoisier.fr

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