BIOFUTUR 309 • AVRIL 2010 11
Àl’origine de risques pandémiques majeurs ces dernières années, les virus font partie de notre actualité et de nos préoccupations de santé publique. Tantôt déclencheurs de cancers (leucémie, cancer de l’utérus…), ils pourraient également en empêcher d’autres, provoqués, eux, par des bactéries comme Helicobacter pylori, dont les infec- tions peuvent induire des cancers de l’estomac.
Ces virus protecteurs ne font pas les unes comme ceux des hépatites, de la grippe ou encore du sida, bref, ceux qui nous touchent directement ou indirectement, en infectant animaux de compagnie et d’élevage et qui ne représentent qu’une infime fraction des virus de notre planète. La majorité d’entre eux est même totalement inoffensive pour l’homme puisqu’elle cible spécifique- ment les microbes.
Bactériophages, mais également virus d’archéobactéries ou d’autres micro- organismes comme les amibes, ceux-ci, au-delà de leurs enseignements fondamentaux, dévoilent des applications possibles en biologie moléculaire, régulation des infections à protozoaires de produits agroalimentaires et lutte biologique en agriculture, ainsi qu’en thérapeutique humaine. À condi- tion qu’un cadre réglementaire adéquat soit trouvé pour redonner ses lettres de noblesse à la phagothérapie, mise au rebut lors de l’avènement de l’ère des antibiotiques mais qui pourrait bien apporter des solutions au problème urgent des résistances bactériennes, qui se développent plus rapidement que la recherche ne prodigue de nouvelles molécules pour les combattre.G
La rédaction
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