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Nombres complexes et trigonom´etrie

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Academic year: 2022

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(1)

Nombres complexes et trigonom´etrie

1 Ensemble des nombres complexes 2

1.1 efinition . . . . 2 1.2 Conjugu´e d’un nombre complexe . . . . 2 1.3 Module d’un nombre complexe . . . . 3 2 Nombres complexes de module 1 et trigonom´etrie 5 2.1 Nombres complexes de module 1 . . . . 5 2.2 Application `a la trigonom´etrie . . . . 6

2.2.1 Lin´earisation des puissances de cosinus et sinus . . . . 6 2.2.2 Factorisation par l’angle de l’arc moiti´e . . 7 2.2.3 Calculs de sommes de cosinus et sinus . . . 7 2.2.4 Polynˆomes de Tchebichev . . . . 7 3 Forme trigonom´etrique, argument 8 4 Equations alg´´ ebriques dans C 9 4.1 Racines carr´ees d’un nombre complexe . . . . 9 4.2 Equation du second degr´´ e `a coefficients complexes 10 5 Racines n-i`emes d’un nombre complexe 11 5.1 Racinesn-i`emes de l’unit´e . . . . 11 5.2 Racinesn-i`emes d’un complexe . . . . 12

6 Exponentielle complexe 13

7 Nombres complexes et g´eom´etrie plane 13 7.1 Alignement et orthogonalit´e . . . . 13 7.2 Transformations remarquables du plan . . . . 14 8 Fonctions `a valeurs complexes 14

Mathieu Mansuy - Professeur de Math´ematiques en sup´erieures PCSI au Lyc´ee Saint Louis (Paris) mansuy.mathieu@hotmail.fr

(2)

1 Ensemble des nombres complexes

1.1 efinition

efinition.

On appelle ensemble des nombres complexeset on noteC, l’ensemble des nombres de la formea+ibo`u aet bsont des r´eels et o`ui un ´el´ement qui v´erifiei2=−1.

Dans cet ensemble, on d´efinit une loi + et une loi ×par :

(a+ib) + (a0+ib0) = (a+a0) +i(b+b0) et (a+ib)×(a0+ib0) = (aa0bb0) +i(ab0+a0b)

Remarque. Rpeut ˆetre vu comme un sous-ensemble deCen identifiantxRavec le nombre complexex+i0.

En particulier, les lois + et×efinies surCprolongent l’addition et la multiplication usuelles surR.

SoitzC. Alors il existe un unique couple (a, b)R2 tel que z=a+ib.

Propri´et´e 1

Preuve. En effet si (a, b) et (a0, b0) sont tels quez=a+ib=a0+ib0, alors (aa0) =i(b0b). En ´elevant au carr´e, on obtient (aa0)2=−(b0b)2, et donca=a0 et b=b0. efinition.

Soitz=a+ibC. On dit quez a pour´ecriture alg´ebriquea+ibet on d´efinit:

ˆ asapartie r´eellequ’on noteraRe(z),

ˆ bsa partie imaginairequ’on noteraIm(z).

Si a= 0, on dira quez=ibest imaginaire pure. On noteraiRl’ensemble des imaginaires pures.

(1) Soientz, z0C. Alors: z=z0 Re(z) =Re(z0) et Im(z) =Im(z0).

(2) L’applicationf : (a, b)7→z=a+ibealise une bijection deR2surC. Propri´et´e 2

Interpr´etation g´eom´etriqueCette bijection nous permet d’identifier leplan complexeau plan usuel muni d’un rep`ere orthonorm´e direct (O,~i,~j) :

On associe `a z=a+ibCun unique pointM du plan de coordonn´ees (a, b), et un unique vecteur~v tel que

~v=a~i+b~j. On dit quez est l’affixedu pointM et du vecteur~v, et on ´ecritM(z) et~v(z).

On notera que, pourA(z) et B(z0) deux points du plan, l’affixe du vecteur AB~ estz0z.

Exemple. Soitz=a+ibCtel quea2+b2 = 1. Montrer que siz6= 1, alors 1−z1+z est un nombre imaginaire pur.

1.2 Conjugu´e d’un nombre complexe

efinition.

Soitz=a+ibC. On appelleconjugu´edezle nombre complexeztel que z=aib.

Remarque. Dans le plan complexe, les points images M(z) et M0(z) sont donc sym´etriques par rapport `a l’axe (Ox).

(3)

Soientz, z0 C. Alors:

(1) z=z (2) z+z0=z+z0 (3) z×z0=z×z0. En particulier, siz06= 0, alors (zz0) = z

z0 et pour toutαR,αz=αz.

Propri´et´e 3

Preuve. On le montre par un calcul direct pour le produit. Le quotient s’en d´eduit alors directement.

SoitzC. Alors:

(1) Re(z) = z+z

2 (2) Im(z) =zz

2i (3) zR z=z (4) ziR z=−z.

Propri´et´e 4

Exemple. Soitz=a+ibCtel que a2+b2= 1.

1. Montrer quez= 1z.

2. En d´eduire que siz6= 1, alors 1+z1−z iR.

1.3 Module d’un nombre complexe

efinition.

Soitz=a+ibC. On appellemoduledez le nombre r´eel positif not´e|z|et d´efini par :

|z|=p a2+b2.

Remarque. Le module prolonge naturellement la notation de valeur, c’est `a dire que le module d’un nombre eel est ´egal `a sa valeur absolue.

Soitz, z0C. Alors:

(1) |z|= 0z= 0 ;

(2) |Re(z)| ≤ |z| et|Im(z)| ≤ |z|; (3) |z|=|z|;

(4) |zz0|=|z||z0|, et siz06= 0,|zz0|=|z|z|0|. Propri´et´e 5

Preuve.

Pour zC,zz=|z|2. Ainsi siz6= 0, y= z

|z|2 erifiey×z=z×y= 1. On l’appelle inverse dez.

Propri´et´e 6

Preuve. On ´ecritz=a+ib, avec (a, b)R2. Alorszz= (a+ib)(aib) =a2+b2=|z|2. Le reste s’en d´eduit

ais´ement.

(4)

Pour toutz1, z2C,

||z1| − |z2|| ≤ |z1+z2| ≤ |z1|+|z2|

En particulier,|z1+z2|=|z1|+|z2| ⇔z2 = 0 ou α R+, z1 =αz2, c’est `a dire que les points O, M1(z1) et M2(z2) sont align´es sur une mˆeme demi-droite d’origineO.

Propri´et´e 7(in´egalit´e triangulaire)

Preuve. emontrons la premi`ere in´egalit´e triangulaire. On a, avec la proposition pr´ec´edente,

|z1+z2|2= (z1+z2)(z1+z2) =z1z1+z1z2+z2z1+z2z2=|z1|2+z1z2+z1z2+|z2|2

=|z1|2+ 2<(z1z2) +|z2|2≤ |z1|2+ 2|<(z1z2)|+|z2|2≤ |z1|2+ 2|z1z2|+|z2|2

≤ |z1|2+ 2|z1| × |z2|+|z2|2≤ |z1|2+ 2|z1| × |z2|+|z2|2= (|z1|+|z2|)2. Ainsi, comme la fonction racine carr´ee est croissante, on obtient|z1+z2| ≤ |z1|+|z2|.

Pour la deuxi`eme in´egalit´e triangulaire, il faut montrer que −|z1z2| ≤ |z1| − |z2| ≤ |z1z2|. L’in´egalit´e de gauche ´equivaut `a |z2| ≤ |z1z2|+|z1| c’est-`a-dire |z1+ (z2z1)| ≤ |z1|+|z2z1|. Cette in´egalit´e est vraie par la proposition pr´ec´edente. L’in´egalit´e de droite ´equivaut `a |z1| ≤ |z1z2|+|z2| c’est-`e-dire

|z2+ (z1−z2)| ≤ |z2|+|z1z2|, qui est aussi vraie par la proposition pr´ec´edente. On a donc le r´esultat souhait´e.

Supposons avoir ´egalit´e : |z1+z2|=|z1|+|z2|. On a donc ´egalit´e partout dans les in´egalit´es pr´ec´edente, et Re(z1z2) =|Re(z1z2)|= |z1z2|. Ainsi, Re(z1z2) R+ et Re(z1z2)2 =|z1z2|2 =Re(z1z2)2+Im(z1z2)2 donc Im(z1z2) = 0. Finalement, le nombrez1z2est donc un r´eel positifαet son conjugu´ez2z1aussi. Siz16= 0, alors z2=z2z1z1

|z1|2 = |zα

1|2z1, donc en posantλ=|zα

1|2 R+,z2=λz1.

eciproquement, siz1= 0 ou siz2=λz1 avecλR+, on v´erifie facilement qu’on a ´egalit´e.

Interpr´etation g´eom´etrique du module.

Dans le plan complexe, si on noteM(z) ou~v(z), alors|z|repr´esente la distanceOM ou la norme du vecteur~v.

SiM0(z0) d´esigne un autre point,|z0z|repr´esentera la distanceM M0.

L’in´egalit´e triangulaire peut s’interpr´eter g´eom´etriquement de la mani`ere suivante : si z et z0 repr´esentent les affixes de deux vecteurs~uet~u0 alors : ||~u+~u0|| ≤ ||~u||+||~u0||.

~i x y

~j

0

~ u

~ u0

~u+~u0

Le cas d’´egalit´e dans l’in´egalit´e triangulaire correspond au cas o`u les vecteurs~uet u~0 sont colin´eaires de mˆeme sens.

SoitωCetrR+.

ˆ L’ensemble des pointsM(z) du plan tels que|zω|=rest le cercle de centreω et de rayonr.

ˆ L’ensemble des points M(z) du plan tels que|zω|< r (resp. |zω| ≤r) est le disque ouvert (resp.

ferm´e) de centreω et de rayonr.

disque ouvert (c’est `a dire ne contenant pas les points du cercle) contrairement au disque ferm´e.

(5)

2 Nombres complexes de module 1 et trigonom´etrie

2.1 Nombres complexes de module 1

efinition.

On appellecercle trigonom´etriqueet on noteUl’ensemble des nombres complexes de module 1 : U={zC/|z|= 1}.

Remarque. zUz= 1z. efinition.

Si θest un r´eel, on notee le nombre complexe d´efini pare= cosθ+isinθ

Exemples.

ˆ e2iπ = 1,e =−1.

ˆ eiπ2 =i, e−iπ2 =−i.

(1) Pour toutθR,e appartient `aU.

(2) Tout nombre complexe de module 1 peut s’´ecriree o`u θR AinsiU={e ;θR}.

Propri´et´e 8

Remarque. Le r´eel θest de plus unique si on imposeθ[0,2π[ ouθ[−π, π[.

Preuve.

(1) SoitθR, alors|e|2= cos2θ+ sin2θ= 1. Ainsi|e|= 1 et{e ;θR} ⊂U.

(2) R´eciproquement, soitzU. On ´ecrit zsous la forme a+ibavec (a, b)R2. Comme|z|= 1,a2+b2= 1.

On a alors a2 1, donc a [−1,1]. Or, pour tout x [−1,1], il existe (un unique) t [0, π] tel que x=cos(t) (t= arccos(x)).

On en d´eduit que b2 = 1a2 = 1cos2t = sin2t donc b = ±sint. Comme t [0, π], sint 0. Si b 0, b = sint, et on pose θ = t, de sorte que z = cost+isint = eit. Sinon on pose θ = −t et z=a+ib= costisint= cosθ+isinθ=e. On a doncU⊂ {e;θR}.

Ainsi,U={e ;θR}.

(1) ∀θR, e=e−iθ

(2) ∀(θ, θ0)R2, ee0 =ei(θ+θ0) (3) ∀θR, e−iθ = 1

e

(4) ∀(θ, φ)R2, e=e ⇐⇒ θφ [2π]

. Propri´et´e 9

Preuve.

(1) Pour tout r´eel θ, on a : e= cosθ+isinθ= cosθisinθ= cos−θ+isin−θ=e−iθ.

(6)

(2) Consid´erons deux r´eelsθet θ0. On a:

ee0 = (cosθ+isinθ)(cosθ0+isinθ0) = (cosθcosθ0sinθsinθ0) +i(cosθsinθ0+ sinθcosθ0)

= cos(θ+θ0) +isin(θ+θ0) =ei(θ+θ0). (3) On en d´eduit queee−iθ=ei0= 1, donce−iθ= e1.

(4) L’´egalit´ee=e ´equivaut `eei(θ−φ)= 1. Celle-ci a lieu si et seulement si cos(θφ) = 1 et sin(θφ) = 0, ce qui revient `e dire queθφest un multiple entier en 2π.

Exemple. Exprimer `a l’aide de radicaux cos(12π) et sin(12π) en notant que π

12 = pi 3 π

4. On a d’apr`es la remarque sugg´er´ee :

exp(iπ/12) = exp(iπ/3iπ/4) = exp(iπ/3) exp(−iπ/4).

Il en r´esulte que :

cos(π/12) +isin(π/12) = 1 2 +i

3 2

! 2 2 i

2 2

!

=

3 + 1 2

2 +i

31 2

2 . Par identification, on en d´eduit :

cos(π/12) =

3 + 1 2

2 et sin(π/12) =

31 2

2 .

∀θR, cosθ= e+e−iθ

2 et sinθ=ee−iθ 2i Propri´et´e 10(Formules d’Euler)

Preuve. Ces formules sont ´evidentes `a partir de la d´efinition dee.

Pour θRetnZ, (e)n =einθ ou encore par d´efinition dee : (cosθ+isinθ)n = cos+isin Propri´et´e 11(Formule de Moivre)

Preuve. Montrons par r´ecurrence surnNla propri´et´eP(n) : “(e)n=einθ”.

On a (e)0= 1 =ei0 doncP(0) est vraie.

SoitnNtel queP(n) soit vraie. Alors (e)n+1= (e)ne =einθe(par hypoth`ese de r´ecurrence) =ei(n+1)θ. Ainsi,P(n+ 1) est vraie.

En conclusion, pour toutnN,P(n) est vraie.

PournZ\N,einθ= 1

e−inθ = 1

(e)−n = (e)n.

2.2 Application `a la trigonom´etrie

2.2.1 Lin´earisation des puissances de cosinus et sinus

IPour lin´eariser une expression trigonom´etrique coskxsinlx(en combinaison lin´eaire de termes en cos(αx) ousin(βx)), on proc`ede comme suit :

(1) On utilise les formules d’Euler pour changer cosxetsinxen termes aveceix ete−ix. (2) On d´eveloppe compl`etement, avec le binˆome de Newton.

(3) On regroupe les termes deux `a deux conjugu´es pour reconnaˆıtre des cos(αx)ousin(βx).

Exemples. Lin´eariser cos5(x) et cos2(x) sin3(x).

(7)

2.2.2 Factorisation par l’angle de l’arc moiti´e

IPour factoriser une expression du typee+e0, on pensera `a factoriser par l’angle moiti´e, c’est `a dire par eiθ+θ

0

2 ) et `a utiliser ensuite la formule d’Euler.

Exemples. Factoriser les expressions suivantes :

ˆ pour tR, 1 +eit;

ˆ pour p, qR, cos(p) + cos(q).

2.2.3 Calculs de sommes de cosinus et sinus

ILes nombres complexes sont utiles pour le calcul de sommes de cosinus on sinus car mieux vaut consid´erer des sommes avecexp(iθ)qu’aveccos(θ)ousin(θ)isol´ement.

Exemple. Calculer les sommes

n

P

k=0

cos(kt) et

n

P

k=0

sin(kt) PourxRnon congru `a 0 modulo 2π,eix6= 1 donc on a :

n

X

k=0

cos(kx) +i

n

X

k=0

sin(kx) =

n

X

k=0

eikx=

n

X

k=0

(eix)k (par la formule de Moivre)

= 1eix(n+1)

1eix = eix(n+1)/2(e−ix(n+1)/2eix(n+1)/2) eix/2(e−ix/2eix/2)

=eixn/2

−2isin(n+1)x

2

−2isin x2 =eixn/2

sin(n+1)x

2

sin x2

D’o`u

n

X

k=0

cos(kx) =Re(eixn/2)

sin(n+1)x

2

sin x2 = cos(xn/2)

sin(n+1)x

2

sin x2 et

n

X

k=0

sin(kx) =Im(eixn/2)

sin(n+1)x

2

sin x2 = sin(xn/2)

sin(n+1)x

2

sin x2 .

2.2.4 Polynˆomes de Tchebichev

IPour transformer cos(nx) ou sin(nx) en un polynˆome en cosou en sin, on proc`ede comme suit : (1) On ´ecritcos(nx) =Re (eix)n

=Re((cosx+isinx)n) grˆace `a la formule de Moivre.

(2) On d´eveloppe avec le binˆome de Newton.

(3) On ne garde que la partie r´eelle (ou imaginaire dans le cas d’un sinus).

Exemple. Exprimer cos(6x) en fonction de cos(x).

PourxR, on a On a cos(6x) =Re(e6ix)

=Re((cosx+isinx)6)

=Re(cos6(x) + 6icos5xsin(x)15 cos4(x) sin2(x)20icos3(x) sin3(x) + 15 cos2(x) sin4(x) + 6icos(x) sin5(x)sin6(x))

= cos6(x)15 cos4(x)(1cos2(x)) + 15 cos2(x)(1cos2(x))2(1cos2(x))3

= cos6(x)15 cos4(x) + 15 cos6(x) + 15 cos2(x)30 cos4(x) + 15 cos6(x)

1 + 3 cos2(x)3 cos4(x) + cos6(x)

= 32 cos6(x)48 cos4(x) + 18 cos2(x)1

(8)

3 Forme trigonom´etrique, argument

SoitzC, alors il existe (r, θ)R+×Rtel quez=re. r=|z| etθest unique modulo 2π.

Propri´et´e 12(Forme polaire ou trigonom´etrique)

Preuve. Existence : Commez6= 0, on peut poser z1= |z|z . Comme|z1|= 1, il existeθRtel quez1 =e. Ainsiz=re avecr=|z|.

Unicit´e : Si on a (r, r0, θ, θ0)R+×R+×R×R tel quez =re =r0e0, alorsr =|z| =r0, puise =e0

doncθθ0 [2π].

efinition.

On appelleargumentdezCtout r´eelθtel que z

|z| =e. On le note arg(z).

Remarques.

ˆ Le nombreθn’est pas unique.

ˆ Si θ0 est un argument dezC, tous les arguments dezsont de la formeθ+ 2kπ,kZ.

ˆ Si on imposeθ[0,2π[ ouθ[−π, π[, θest unique.

ˆ z=z0 ⇐⇒

|z|=|z0|

arg(z)arg(z0) [2π]

Interpr´etation g´eom´etrique. Dans le plan complexe, si on noteM(z), alorsArg(z) repr´esente une mesure de l’angle orient´e (~i,−−→

OM).

Et de la mˆeme fa¸con, siM0(z0) d´esigne un autre point,Arg(z0z) repr´esentera une mesure de l’angle orient´e (~i,−−−→

M M0).

Lemme. Si z1=r1e1 et z2=r2e2, alors : z1z2=r1r2ei(θ12) 1

z1

= 1 r1

e−iθ1 z2

z1

= r2

r1

ei(θ2−θ1).

(1) ∀zC, arg(z)arg(z) [2π] ;

(2) Siz etz0C, arg(zz0)arg(z) + arg(z0) [2π] ; (3) Siz etz0C, arg zz0

arg(z)arg(z0) [2π] ; (4) SizC etnZ, arg(zn)narg(z) [2π] ; (5) SizC , arg(−z)π+ arg(z) [2π].

Propri´et´e 13

SoitzC. On a:

(1) zRArg(z) = 0 [π] (2) zR+Arg(z) = 0 [2π] (3) ziRArg(z) = π 2 [π]

Propri´et´e 14

Exemples. Ecrire les formes trigonom´´ etriques des nombres complexes suivants :

(9)

ˆ z=ae=

(ae sia >0 (−a)ei(θ+π) sia <0

ˆ Pour θ∈]π, π[, z= 1 +e= 2 cos(θ/2)eiθ/2 avec cos(θ/2)>0.

ˆ Pour θ∈]0,2π[,z= 1e= 2isin(θ/2)eiθ/2= 2 sin(θ/2)ei(θ+π)/2 avec sin(θ/2)>0.

Calculer (1 +i)1515. (1515π4 = 378π+4)

Si (a, b)R2\{(0,0)}, il existe (A, ω)R+×Rtel que pour touttR,acost+bsint=Acos(t−ω).

Propri´et´e 15

Preuve. Pour tR, on a

acost+bsint=aeit+e−it

2 +beite−it

2i = aib

2 eit+a+ib 2 e−it. Notonsz= a+ib2 6= 0 etz=re sa forme polaire (avecrR+ et ωR), alors

acos(t) +bsint=zeit+ze−it=re−iωeit+ree−it=r(ei(t−ω)+e−i(t−ω)) = 2rcos(tω)

et on a le r´esultat voulu en posantA= 2r.

Remarque. Une telle fonction t 7→ acost+bsint est appel´ee signal sinuso¨ıdal. Physiquement, le r´eel A repr´esente son amplitude, etω sa phase. Comme vu dans la preuve, l’amplitude est le module de a+ibet la phase son argument.

4 Equations alg´´ ebriques dans C

4.1 Racines carr´ees d’un nombre complexe

efinition.

On appelle racine carr´ee d’un nombre complexez tout nombre complexeuerifiantu2=z.

Tout nombre complexe non nul admet exactement deux racines carr´ees oppos´ees.

Propri´et´e 16

Preuve. On ´ecritzsous la formereet on cherche une racine carr´eeudezsous la formese, avec (r, s)R+

et (β, θ)R2.

Alors u2 = z si et seulement si s2e2iβ = re si et seulement si

s2 = r et 2β θ [2π]

si et seulement si

s=

retβ θ2 [π]

si et seulement si u=

reiθ/2ouu=

rei(θ/2+π)= reiθ/2

. On a donc le r´esultat

voulu.

Remarque. La notation est r´eserv´ee aux nombres r´eels positifs.

I Pour d´eterminer l’´ecriture alg´ebrique des racines carr´ees d’un nombre complexe, on proc`edera comme suit : on cherche les racines de z = a+ib sous la forme u = x+iy. L’´equation u2 = z donne le syst`eme x2y2=a

2xy=b en identifiant parties r´eelle et imaginaire. On pensera syst´ematiquement `a ajoute l’´equation

|u|2=|z| ⇔x2+y2=

a2+b2 pour trouver les valeurs dex2 ety2. On prend ensuite les racines carr´ees, en faisant attention aux signes relatifs de xety, donn´e par l’´equation 2xy=b.

Exemples. eterminer les racines carr´ees de 1 +i.

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