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Sur les mesures quantitatives de l'émanation du radium

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tion de l’Ac. Comme, dans ce cas, il faut tenir compte

de la diminution de l’activité du produit, les expé-

riences sont plus difficiles et moills précises qu’avec

le polonium. J’ai pu constater cependant que la dimi-

nution du nombre des scintillations, lorsque la pres-

sion augmente, ne suit pas la même loi avec les deux substances étudiées. Ainsi, pour une pression infé-

rieure de 1 cm de mercure à celle pour laquelle les

scintillations disparaissaient, le nombre des scintilla- tions par minute passait de 55 à 25 dans le cas du polonium, de 55 à 10 dans le cas de l’actinium.

Conclusion.

En résumé, si jusqu’ici aucune preuve irréfutable n’a été fournie de l’existence de l’Ac B’, cette hypo-

thèse reste à considérer.

Elle explique d’une manière simple la forme parti-

culière de la courbe de Bragg obtenue avec l’activité

induite de l’actinium, ainsi que la différence entre la loi de disparition des scintillations dans la fin du parcours pour le polonium et pour l’activité induite de l’actiniul11.

La baisse observée au début des courbes de décrois-

sance de l’Ac B rend cette hypothèse assez vraisem-

blable.

Les expériences de projection s’interprètent aussi

bien, que l’on suppose ou non l’existence de l’Ac n’ ; elles prouvent que si ce produit existe, il doit suivre l’Ac B et posséder une période de désactivation extrc- mement courte (quelques secondes).

Un argument d’une certaine valeur en faveur de

l’hypothèse de l’Ac B’ peut être déduit de l’examen de nombres contenus dans un mémoire de MM. Gei- ger et Marsden1, relatif à une autre queslion. Ces

physiciens ont mesuré la proportion des scintillations doubles obtenues avec différentes substances, en par- ticulier avec le polonium (0,8 pour 100), avec l’acti-

vitré induite de l’actinium (10 pour 100). Le fait que

ce dernier nombre est notablerrient plus grand que l’autre est peut-être attribuable à l’existence d’un pro- duit de courte vie dans l’activité induite de l’actinium.

On peut observer que la série du thorium renferme

un produit analogue à l’Ac B’, et dont l’existence ne

s’est révélée jusqu’ici que par la forme de la courbe de Bragg. Dans l’hypothèse de l’Ac B’, le parallélisme

entre la série du thorium et celle de l’actinium, déjà

très remarquable, devient encore plus complet.

A partir du radiothorium et du radioactinium, les constituants des deux séries se correspondent exac-

tement. D’autre part, à diverses reprises, le rapport

entre l’intensité du rayonnements

ce

de l’émanation et celui de l’activité induite, a été mesuré pour le tho- r:um et pour l’actinium. Ce rapport est égal à 2 dans

les deux cas, ce qui a conduit à penser que chaque

atome d’émanation se détruisait en donnant 4 parti-

cules

x

dans le cas de thorium, 2 dans le cas de l’ac-

tinium. Dans l’hypothèse de l’Ac B’, les deux émana-

tions se comporteraient de la même façon en donnant

toutes deux 4 particules x par Jton1e d’emanation détruit. L’hypothèse n’est évidemment pas, de ce fait, rendue plus probable, l’analogie étant néan- moins intéressante à noter.

Ces expériences ont été effectuées au laboratoire de Mme Curie. J’adresse mes meilleurs remerciements à Mme Curie et à M. Debierne qui m’ont beaucoup

aidée, au cours de ce travail, par leurs encourage- ments et leurs bons conseils.

[)Ianuscrit reçu le 20 Juin 1910].

Sur les mesures quantitatives de l’émanation du radium

Par W. DUANE et Albert LABORDE [Faculté des Sciences de Paris.

2014

Laboratoire de Mme CURIE].

L’un de nous a étudié en 1905

1

les lois qui ré- gissent l’ionisation produite dans l’air par les rayons de l’émanation du radium qu’il renferme, a la pres- sion atmosphérique et vers 15° C.

Une partie de ces recherches a consisté dans l’étude de l’influence des parois d’un condensateur cylin- drique, sur la valeur des courants électriques de sa-

turation qui peuvent le traverser sous l’effet d’une

quantité donnée d’émanation du radium. Ces parois,

en effet, absorbent une partie du rayonnemcnt, celui-

1. Sur le nombre des particules émises par les émanations du thorium et de l’actinium, Phys. Zeitsch., 11 (1909) 7-11.

2. W. DrasE, C. R., 27 l’évrier (190» p. 561. Journal de

Physique, 4 (1905), 4e Série. p. 603.

ci n’est donc pas totalement ulilisé pour l’ionisa lion de l’air du condensateur.

La conclusion de ce travail a été que dans diffé- rents condensateurs cylindriques, dont les dimen-

sions respectives étaient grossièrement proportion-

nelles (dans ces expériences la longueur des cylindres

était environ le double de leur diamètre), la valeur 10 du courant initial de saturation dû à la présence,

dans le condensateur, d’une quantité donnée d’éma-

nation dépendait de la surface intérieure S et du volume V de ce condensateurs suivant la loi sinlplc :

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0191000706016201

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C et K étant deux constantes déterminées par l’ex-

périence. La constante C exprime la valeur du cou- rant initial Io produit dans un condensateur tel que sa

surface soit très petite par rapport à son volume, c’est-à-dire dans le cas où tout le rayonnement de l’émanation est absorbé dans l’air du condensateur.

Ces constantes C et K sont utiles à connaître, car

elles permettent de mesurer quantitativement une quantité d’émanation du radium par la seule déter- mination du courant initial de saturation qu’elle pro- duit dans un condensateur de dimensions connues.

Elles ont été déterminées par l’un de nous en 1905.

Malheureusement, à cette époque, la technique du titrage des solutions de radium était mal établie.

Nous nous proposons d’indiquer ici la valeur qu’il

convient d’attribuer aux constantes C et K, d’après des expériences faites avec des solutions conservées

actuellement comme étalons au laboratoire de :Mme Curie.

Il est évident, d’après la signification même des

deux constantes, qu’elles ont été l’une et l’autre affec-

tées d’erreur dans une même proportion. Leur rap- port doit être considéré comme bien déterminé par les expériences de :M. Duane. Si nous écrivons alors la formule A sous la forme

soit, d’âpres les données obtenues en 1905 :

il nous suffira de connaître la vraie valeur de C pour que la correction cherchée soit effectuée.

Le tableau ci-après résume nos expériences : ï

déduire de ces mesures, par extrapolation, la valeur

du courant initial. Cette valeur se calcule aisément à l’aide du tablcau suivant établi avec exactitude par

Tableau II

M. Duane, en 1905, lors de ses premières expériences.

Ce tableau indique à chaque minute, pendant les pre- mières minutes, le rapport entre le courant actuel et

le courant initial.

Les courants initiaux calculés 10 du tableau 1

(10-e colonne) ont été obtenus en donnant à la con-

stante C de la formule (1) la valeur C - 5,19. Il semble donc que les courants initiaux expérimentaux 10 du tableau 1 (9me colonne) sont très bien repré-

sentés par la formule :

Les expériences de 1905 ont montré que cette for- mule serait applicable à des récipients pliis grands

qne ceux qui sont mentionnés au tableau 1. D’autre part, il est évident que cette formule ne peut pas

s’appliquer à de très petits récipients, car, pour de

grandes valeurs de S V elle devient négative.

(3)

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La hauteur d’un tel cylindre n’est que les 6 10 de

son diamètre.

Pour calculer en gramme-seconde d’émanation de Ra la quantité x d’émanation du radium qui a produit

un courant initial mesuré de 1 unités électro-sia-

tiqueS) il faut employer la formule :

Dans chacune de nos expériences., nous avons du- terminé la valeur du courant maximum qui sc pro-

duit 5 heures environ après l’introduction de l’éma- nation dans le condensateur. Nous avons pu ainsi observer que, pour des condensateurs dont le volume est compris entre les limites extrêmes des volumes des récipients étudiés par nous, l’efiet absorbant des

parois vis-à-vis des rayonnements de l’activité in- duite, qui traversent le condensateur au moment du courant maximum, s’exerce suivant une loi analogue

à celle qui existe pour les rayons de l’émanation seule.

Dans le cas du courant maximum, les constantes rela- tives à l’expression de la loi conduisent à la formule :

Nous estimons que, dans la pratique, lorsqu it

aura été difficile de déterminer la valeur du courant

initial, une quantité x d’émanation pourra être assez bien connue, en gr.-sec. d’émanation du Ra, après

avoir déterminé la valeur du courant maximum, Imax, en unités électro-statiques, par l’application de la

formule 5 ; soit :

Mme Curie a pu obtenir des données très précises

au cours d’un travail etrectué parallèlement à la der-

nière détermination du poids atomique du radium 1.

Elle a trouvé que l’unité d’émanation (1 gr. sec.

d’émanation de Ra) produit, dans un condensateur semblable au condensateur le plus petit que nous ayons employé, un courant maximum de 7,27 U. E. S.

Cette grandeur, déduite de nos expériences, prend

la valeur 7,25 (tableau 1) : ceci montre que notre solution étalon est bien dosée par rapport au radium

employé par Mme Curie lors de sa détermination du

poids atomique du radium : 226,5.

[Manuscrit reçu le 25 Juin 1910].

Contribution à l’étude de l’ionisation des gaz

en présence des réactions chimiques

Par Maurice de BROGLIE et L. BRIZARD.

La question du dégagement d’électricité dans les réactions chimiques est aussi vieille que la chimie moderne. Déjà en 1782, Lavoisier et Laplacc signalent

que l’hydrogène libéré par l’action de l’acide sulf’u-

rique sur le fer est chargé positivement, puis ils notcnt

des manifestations électriques dans la combustion du charbon. Pouillet étudie des phénomènes de cette

nature auprès des flammes et trouve négatif l’air qni

environne une flamme d’hydrogène.

Derzéhlius rapporte des expériences qu’il est parti-

culièrement intéressant de rappeler ici. Se basant sur

les phénomènes, alors nouveaux, de l’électrolyse on

les acides apparaissent à un pôle et les alcalis à l’autre, il remarque que le phosphore en brûlant produit des

fumées acides, tandis que le potassium donne dans les mêmes conditions un oxyde fortement basique ; puis faisant passer ces fumées auprès des plateaux

d’une machine électrique, il lui paraît que dans

un

cas il y

a

déviation vers le pôle négatif, et dans l’autre

en sens contraire, conformément il ce qui se passe dans l’électrolyse.

Le cas n’est malheureusement pas aussi simple et,

1. ENRICHT. Phil. Mag., 29 1890 16.

en réalité, les fumées de combustion dont il s’agit

contiennent toujours des charges cles deux signes, de

sorte que c’est probablement à une dissymétrie acci-

dentelle qu’était dù le résultat observé par Berzélius.

Ces recherches furent reprises à une époque récente

par Enright1 qui mit en évidence la conductibilité d’un grand nombre de gaz récemment préparés.

Townsend 2 examina l’électrisation de l’hydrogène produit par l’acide sulfurique et le fer ; ayant cons-

taté que l’électrisation persiste malgré un tampon de

coton de verre, il pensa avoir montré que la conducti- bilité n’est pas due à la présence de parcelles d’écume

ou de buée.

Il observa- également que le chlore produit par le

bioxyde de manganèse et l’acide chlorlydrique est chargé positivement et qu’il en est de méme de l’oxy- gène produit en chauffant le permanganate de potas- sium ; la charge dont il s’agit ici est la charge totale

du gaz, c’est-à-dire l’excès des charges d’un certain

signe

sur

celles du signe opposé, tel qu’on peut le

1. Mme CURIE, Le Radium Mars 1910.

2. TOWASEND. Proc. Canib. Phil. Soc., (1898) 545: Phil.

Mag., 45 (1898] 125

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