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Sur l'origine des inhomogénéités de taille et de concentration des boucles de dislocation créées par irradiation électronique dans le CdTe

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00246307

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00246307

Submitted on 1 Jan 1991

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Sur l’origine des inhomogénéités de taille et de concentration des boucles de dislocation créées par

irradiation électronique dans le CdTe

A. Gué, Mehdi Djafari-Rouhani, Daniel Estève, H. Idrissi-Saba

To cite this version:

A. Gué, Mehdi Djafari-Rouhani, Daniel Estève, H. Idrissi-Saba. Sur l’origine des inhomogénéités de taille et de concentration des boucles de dislocation créées par irradiation électronique dans le CdTe.

Journal de Physique I, EDP Sciences, 1991, 1 (1), pp.97-111. �10.1051/jp1:1991117�. �jpa-00246307�

(2)

J.

Phys.

I1

(1991)

97-1II JANVIER I991, PAGE 97

Classification Physics Abstracts

61.70 61.80 66.30

Sur l'origine des inhomogknkitks de taille et de concentration des boucles de dislocation crkkes par irradiation klectronique

dans le CdTe

A. M. Gub

(I),

M.

Djafari-Rouhani (2),

D. Estdve

(I)

et H.

Idrissi-Saba(1)

(1) L-A-A-S-, 7 av. du Colonel Roche, 31077 Toulouse Cedex, France

~)

L-P-S-, Universitk P. Sabatier, I18 Rte de Narbonne, 31062 Toulouse Cedex, France

(Repu

le 22 mars 1990, rdvisd le 18

juillet

1990,

acceptd

le 20

septembre 1990)

Rksumk. La thkorie de la

cinktique chimique

est

reprise

et

d6velopp6e

en dcrivant la diffusion des interstitiels vers les surfaces et leur recombinaison sur celles-ci. Los r6sultats obtenus par cette

mod61isation montrent que les effets des surfaces sont I

l'origine

des gradients de concentration

en interstitiels libres, lacunes et boudes de dislocation dans la lame ainsi que de la

large

distribution en taille de ces demidres.

Aprds

calcul de la vitesse de recombinaison des interstitiels

sur [es boucles de dislocation, il est montr6

qu'un

flux diffusionnel d'interstitiels peut s'6tablir localement vers les boucles de dislocation et

qu'un gradient

en concentration de lacunes et interstitiels est ainsi

engendr6

autour des d6fauts 6tendus, modifiant sensiblement leur

dynamique

de croissance.

Abstract. The chemical reaction rate

theory

has been

developed

in order to describe the

dynamics

of electron irradiation

damage

in CdTe. The surface effects have been taken into

account

through

the diffusion of interstitials towards the surfaces. This model shows that, due to

the surface

effects,

interstitial, vacancy and dislocation

loop

concentrations exhibit a

gradient

normal to the foil. For the same reason, tbe

loop

size is distributed around a mean value. The interstitial recombination rate on dislocation

loops

has been calculated and it has been shown that interstitial diffusion towards the

loops

is

likely

to occur. As a consequence, a

density gradient

is

generated

around the

loop

and modifies the

growth dynamics.

Introduction.

LeS dkfauts btendus

(dislocations,

boucles de

dislocation, vides,

tbtrahddres de faute

d'empilement,

ant fait

l'objet depuis toujours

d'un volume

important

de travaux

thboriques

et

expbrimentaux.

LeS nouvelles

techniques

et

technologies

Se Sont en effet

Souvent heurtbes aux effets indksirables que ceux-ci

pouvaient engendrer

dans les

dispositifs

de tOuS genres :

probldmes

de durcissement et de

fragilisation

des

mktaux,

dktkrioration des

caractkristiques klectriques

et

optiques

dans les

dispositifs microklectroniques,

Un

probldme

de

premidre

nkcessitk a donc ktk de connaitre avec

prbcision

les mbcanismes

d'apparition

de ces dbfauts afin de les

contr61er,

voire de les bviter. Cette

problbmatique

se

(3)

98 JOURNAL DE

PHYSIQUE

I bt

trouve

aujourd'hui

rbactualisbe I travers les

probldmes

libs I la croissance cristalline et aux

dkfauts formks aux interfaces couche

bpitaxike-substrat.

Les irradiations

permettent,

en crkant artificiellement dkfauts

ponctuels

et ktendus d'en ktudier la

dynamique

de croissance ainsi que d'en

dkgager

les

principales caractkristiques.

Le travail que nous

prksentons

ici est relatif I l'irradiation du tellurure de cadmium par des Electrons de

grande knergie (m

I MeV

).

Dans un article

prkckdent,

nous avons montrk que la thkorie de la

cinktique chimique pouvait

dtre un outil efficace pour dkcrire

globalement

la

dynamique

de croissance des dkfauts ktendus

[Ii.

Les irradiations ktant effectukes sur des lames

minces,

l'effet des surfaces avait ktk

pris

en

compte

en assimilant ces demidres I des

pidges rkpartis homogdnement

dans le cristal. Cette Etude avait

perrnis,

pour la

premidre fois,

de dkterminer les

Energies

d'activation des processus klkmentaires intervenant lors de l'irradiation. Il

apparaissait

toutefois que la

description

des effets de surface ktait

approxima-

tive et

partielle [Ii.

Il s'avkrait donc

indispensable d'adopter

un mode de

description plus

rkaliste prenant en

compte explicitement

la diffusion des interstitiels vers les surfaces. Les rksultats que nous

prksentons

ici dkmontrent la bonne cohkrence

gknkrale

entre les deux

mkthodes,

mais aussi leurs

points

de

divergence

ainsi que leurs limitations

respectives.

Ils

montrent aussi dairement que les

inhomogknkitks

en taille et en concentration des dkfauts

btendus sent une

consbquence

directe des effets de surface. Ce travail met surtout en lumidre l'existence trds

probable

d'un processus de diffusion

s'opbrant

localement vers les dbfauts btendus. Lors de cette Etude la vitesse de recombinaison des interstitiels sur les boucles de

dislocation est calculbe.

I.

Quelques rappels

fondamentaux.

Lors de travaux

antkrieurs,

nous avons vu que les atomes

dkplacks

de leur site par les

Electrons incidents

s'agglomkraient

entre les

plans cristallographiques

et constituaient des boudes de dislocation

[2].

L'kvolution de leur taille et densitk avec le

temps

et la

tempkrature

d'irradiation avait btk observbe

expbrimentalement

et il avait btb

permis

de constater

qu'au-

deli d'une certaine

tempbrature

aucune boude ne

pouvait

se former. Un moddle permettant de dbcrire

globalement

la

dynamique

de croissance des boudes de dislocation avait alors ktk

dkveloppk [I].

Cette

approche

basbe sur la thkorie de la

cinktique chimique

suppose que les dkfauts

ponctuels

et ktendus sent

rkpartis

de

faqon homogdne

dans le cristal.

L'originalitk

du moddle rkside dans le fait que nous suivons l'kvolution en taille de chacune des boucles de dislocation au lieu de nous intkresser au nombre de boudes ayant un rayon bien dktermink I un instant

donnk,

ou de supposer que toutes les boudes sent

identiques

avec

un rayon moyen. Notre but est de dkterminer la distribution en taille des boudes de

dislocation pour une

comparaison

avec les mesures

expkrimentales.

Les mkcanismes klbmentaires considbrbs sont

la crbation des

paires

lacune-interstitiel. Le taux de crbation est G

= «. ~b off west la

section efficace de

dbplacement

et

#

la densitb de flux

blectronique

la recombinaison lacune-interstitiel

K~

I+u ~0

l'agglombration

interstitiel-interstitiel

qui

donne naissance I un

agglombrat puis l'agglombration

sur ce demier

Kj I + I

~ i~

Kj

I+S~~S~~I

(4)

Pt I BOUCLES DE DISLOCATION DANS LE CdTe 99

la recombinaison des interstitiels sur les surfaces

I + Surface

~ 0

A chacun de ces mdcanismes est associbe une constante de rkaction de la forme

E

Ki

=

0 exp t

kT

off 0 est la

frkquence

de vibration des atomes,

k la constante de

Boltzmann,

T la

tempkrature

et

E~

l'knergie

d'activation du

phknomdne

considkrk.

Les variations de la concentration des diffkrentes

espdces

sont dkcrites par le

systdme d'bquations

diffkrentielles suivant

[4]

:

~~=G-2Kic/-K~cic~-Kic~

j~n(r,t)~)~dr-K~c~c~

dt

~

dc~ W~~ ~~~~~~

~~~

~"~°i~/

off c;, c~, c~ sont les concentrations en

interstitiels,

lacunes et boudes de dislocation et b la distance

interatomique.

Dans ces

Equations,

r

reprksente

le rayon des boudes. La crkation de ces dernidres ktant bchelonnbe dans le temps, il

appar#t

une distribution de rayons. La densitb des boudes dont le rayon est

compris

entre r et r + dr I l'instant t est notbe

n(r, t)

dr. Notre moddle btant

uniforme,

toutes les boudes crbbes I un instant to kvolueront de la mdme manidre. Par

conskquent

le rayon des boudes est lib de

faqon biunivoque

I l'instant de leur crkation.

Si

g(to)

est le taux de

gknkration

des boucles I l'instant to :

g(t0)

"

Kl C/(t0)

<o+A<o

et

n(r, t)

=

g(r)

dr

= g

(to)Ato

=

Ki c/(to) Ato.

<o

Cette formulation

permet

de suivre

indkpendamment

l'kvolution de la taille des boudes crkkes dans chacun des intervalles de

temps

infinitksimaux At ainsi que leur

rkpartition

statistique.

Mais cette relation ne permet pas de calculer

n(r, t) puisque

la relation entre r et

to n'est pas encore

explicitbe,

elle

permet simplement

d'kliminer

n(r, t)

dans

l'kquation (I).

La relation entre r et to est dkterminke I

partir

de la vitesse de croissance des boudes de dislocation

~~=Kibc~.

Nous remarquons que

$

ne

d6pend

pas de r ce

qui

veut dire que toutes les boudes t

grossissent

I la mdme vitesse. Ce rksultat est valable dans le cas off

Ki,

ou

l'knergie

(5)

100 JOURNAL DE PHYSIQUE I Pt

Densitk

fes

~~~~~binaison interstitlels

i~cune inter§tltlel

Agglom6ration

des

, interstitiels sur les auras

/

~~'~~

-

~

- -

i i

j /IGK

l''~

j

t

~_

Phase de

germination

Fig. I.- Evolution de la densit6 en interstitiels en cours d'irradiation. Deux zones d'influence

apparaissent

nettement croissance trds

rapide

avec recombinaison lacune-interstitiel pr6pond6rante

puis

d6croissance lente avec

agglom6ration prbdominante

sur [es boudes. Entre les deux, une

phase

interm6diaire

pendant laquelle

la concentration en interstitiels est stabilis6e. Los 6chelles sont

logarithmiques.

[Interstitial density

variation versus irradiation time. Two distinct

phases

are observable while the interstitial density increases

rapidly

the

vacancy-interstitial

recombination is the dominant mechanism, then, while

decreasing,

the

agglomeration

on

loops

is the most effective. In between, the

density

is

stabilized.]

d'activation

correspondant

I

l'incorporation

d'un interstitiel dans une boude de

dislocation,

est

indkpendante

de la taille de la boucle.

Ainsi,

le rayon et la fonction de distribution

n(r, t) peuvent

dtre calculks en fonction du

paramdtre

to. Mais il est encore

plus Simple

d'utiliser les moments de la fonction de

distribution,

en utilisant des relations de rkcurrence

qui

Seront abordkes

plus

loin.

Dans ces

Equations

l'effet des surfaces avait ktk assimilk h celui de

pidges

de concentration c~

rkpartis

de

faqon homogdne

dans le cristal.

La

figure

I retrace les variations dans le temps de la concentration en interstitiels.

Toutefois,

le fait que, au-deli de 480

K,

aucune boucle de dislocation ne

puisse

Se former

nous amdne I penser

qu'il

existe un processus de dissociation des boudes de dislocation. De la

mdme manidre que

prkckdemment,

nous pouvons Schkmatiser celui-ci selon la rkaction

chimique

Suivante :

K~

S~~S~_j

+I.

L'knergie

de dissociation d'un atome d'une boude de dislocation varie avec la taille de l'amas de l'ordre de

l'knergie

de liaison pour les amas constituks de

quelques

atomes, elle tend vers

l'knergie

de formation de l'interstitiel pour les amas de

grande

taille. La

probabilitk

(6)

Pt I BOUCLES DE DISLOCATION DANS LE CdTe 101

de dissociation est donc

importante

pour les

petites

boudes et devient

rapidement

trds faible.

En

premidre approximation,

il est

permis

d'introduire une taille

critique,

caractkriske par un rayon

critique

ro de la boude de

dislocation,

permettant de diffkrencier les deux types de

comportement

:

.

lorsque

le rayon r de la boude est infkrieur I la valeur ro,

E~

est

faible,

le processus de dissociation est

important

et la vitesse de croissance de la boucle est :

=

Ki

ci b

K~

b off

K~

est la constante de dissociation

.

lorsque

rmro la

probabilitk

de dissociation ktant

faible,

ce processus est

nkgligk

et la vitesse de croissance devient

dr ~ ~

&

" ~'

Nous considkrerons que, dans le cas off r

< ro,

E~

est constante.

La loi de variation du rayon des boudes est donc donnbe par

dr

Ki

c; b

K~

b si r ~ ro

& Ki

c;b si r m

r o

La

figure

I montre alors que trois stades distincts

apparaissent

dans le dkroulement de l'irradiation :

~ l~~ stade 0 ~ t ~ ti.

Ki

c;

K~

w 0. La vitesse

globale

de croissance est

nkgajive

ou nulle : les amas ne

peuvent

se

former,

la

probabilitk

de dissociation btant

supbrieure

I la

probabilitk

de

germination.

. 2e Stade ti < t < t2.

Ki

c;

K~

~ o. LeS boudes de dislocation Se torment et croissent.

. 3e Stade t m t~.

Ki

c;

K~

est I nouveau nut ou

nkgatif.

Aucun amas

Supplkmentaire

ne peut Se

former,

Seules les boudes

dbji

existantes croissent. La

phase

de

germination

est donc de durke

limitke.

Cependant,

afin de

Simplifier

le traitement

mathkmatique

il a ktk considkrk que l'intervalle de

temps pendant lequel

la boude de dislocation a une vitesse de croissance

Ki

ci

K~

est trds

court et que, I

partir

du moment off la boude est

viable,

c'est-I-dire off elle se forme durant le deuxidme

stade,

sa vitesse de croissance est

(

=

Ki

c;. Ceci a pour effet

qu'il

n'est

plus

t

nkcessaire de connaitre

explicitement

ro, mais seulement de savoir si la

grandeur

Ki

c~

K~

est

supkrieure

I o.

La

comparaison

des rbsultats

thkoriques

et

expkrimentaux

avait

permis

de dkterminer les diffkrentes

Energies

d'activation :

E~

agglomkration

interstitiel-interstitiel

=

o,35

eV

E~

annihilation lacune-interstitiel

=

o,25

eV

E~

dissociation des

petits

amas =

I,I

eV.

Il ktait apparu essentiel de

prendre

en compte les effets des surfaces et le traitement

simplifik

que nous avions

dkveloppk

en

premidre approximation

nous avait

permis

d'obtenir des rksultats

globalement

satisfaisants. Il est ici

important

de

prkciser

que les calculs ont ktk

(7)

102 JOURNAL DE

PHYSIQUE

I bt I

effectuks pour c~

=

w~(

~

)~

et dans le cas de

l'approximation proposke

par J~iritani

c~=

(~ ~ [3].

Bien que cette demidre

puisse par#tre justifike,

ktant donnkes les

h

approximations

effectukes sur les autres constantes de

rkaction,

son

impact

sur les rksultats est

important

:

l'knergie E~

de recombinaison sur les

pidges

est estimbe h

0,32eV

pour

C~=

"~~ ~

~~ ~

~'~~

~~ ~°~~

~~

~'

en

consbquence,

la concentration en boudes de dislocation ne

prbsente

pas la mdme sensibilitk I la

tempkrature,

la

figure

2 illustrant dairement les variations de

comportement qu'une

telle

approximation peut

introduire.

Nous avions pu d'autre part constater

qu'un

bcart

systkmatique apparaissait

par rapport aux valeurs

expkrimentales,

que la distribution en taille des boucles n'ktait pas

respectke

et

qu'il

ne nous ktait pas

permis

de rendre

compte

de la zone dknudke observke en bord

d'kchantillon.

Ces

imprkcisions

et limitations nous ont amenks I

dkvelopper

un moddle

plus

rkaliste considkrant

explicitement

la diffusion des interstitiels vers les surfaces et leur recombinaison

sur celles-ci.

3oo io

-~°~~ (al

~ w

" ~ (b)

]

I

2Oo I ~~-7

I c

I ~

«

i

#

loo

)

I I

~ i

~

~

d

lK) ~j~~

~5° ~°° ~5° ~°° ~5° 250 300 350 400 450

Fig. 2.-Comparaison

des r6sultats obtenus

avec

C~=

~

)~ (courbesa))

et

C~= ar~(

~

h h

)~

(courbes b)).

Les

6nergies

de

migration

sont

respectivement

a)

E~

= 0,25 eV et b)

E~

= 0,32 eV. On

constate que

l'approximation propos6e

par Kiritani entraine, par une m6sestimation de

E~,

une

perturbation

des comportements de r et C en fonction de la

temp6rature.

[Curves a) and b) have been obtained for C~

=

~ ~

and C~

= ar ~ ~ ~

respectively. The migration

h h

energies

are

E~

= 0.25 eV and

E~

=

0.32 eV

respectively.

These

pictures

show that in the case of the

approximation proposed by

Kiritani, the

migration

energy and then the behaviour of r and C versus temperature are

modified.]

2. Mkthode de la

cinkfique ch1nlique

avec diffusion vets Ies surfaces.

Une mbthode

simple

pour ktudier l'influence des surfaces est d'utiliser les

Equations

de la diffusion

[5, 6].

Au bilan de

gknkration-recombinaison

il convient de

rajouter,

dans le cas des

interstitiels,

le tenure :

3 c; 3~c;

=

D j Off

z est

dirigk

Suivant la normale I la lame 3t

do aux surfaces 3z

(8)

M I BOUCLES DE DISLOCATION DANS LE CdTe 103

D est le coefficient de diffusion. Celui-ci S'kcrit :

D

= b~ 0 exp

~~

Off

E~

est

l'knergie

de diffusion de l'interstitiel kT

LeS conditions aux limites Sont :

c;(z

=

o)

=

o et

c~(z

=

h)

= 0

quel

que Soit t.

La

premidre Equation

de

(I)

est donc modifike suivant :

dc~ ~

jm

2 ~r

32c~

W

~ ~ ~ ~~

~~

~~~~

~~

~

~

~~~' ~~

f

~~ ~

$'

Si

g(t)

est le taux de

gknkration

de boudes I l'instant t

g(t)

=

KC/(t)

<o+

A<0

et n

(r,

t =

g(r

dr

= g

(to) Ato

to soit

<o+

A<o

n(r,

t

)

=

Ki c)(r )

dr

=

Ki c/(to) dto

to

De

plus,

la vitesse de croissance du rayon des boudes ktant

(

=

Kj

cj

b,

il vient que t

< r'(r)

dr =

It Ki bc;(r)

dr

=

r(t).

<o <o

L'kquation

d'kvolution s'kcrit alors :

dc,

~ ~ ~

t 3~c;

-=G-2Kic; -K~cic~-2wKic; c,(to) c(r)drdto-D-.

dt

o to

3z~

En effectuant les

changements

de variable :

~~~

K

~~/@

et en posant :

E

K~ =

AKi.

K avec K

= 0 exp fi

kT

on obtient :

dC;

~ ~ ~

j3~C;

= 2

AKI C; AK~ C; C~

2 w

(AKI ) C; Ii

b

d° G

3z~

0

lo

n

Off

C/(@o)

d@o

C;(T )

dT

=

n!

1~

0 00

lo

U U~ Uj

avec

I~

=

C;(u~) du~

~

C;(u~

i

du~

i, ,

C;(ui) du2 C/(°o) d°o

o 0 0 0

(9)

104 JOURNAL DE

PHYSIQUE

I lint

La relation de rkcurrence entre les

I~ s'exprime

par :

dI~

~ "In-1(0). Ci(@).

Le

probldme

se pose donc sous forme de la rksolution des

systdmes d'bquations

faisant

apparaitre

les diffkrents stades de l'irradiation :

dIo

~

= C~~

(o d(

~~~~~

~

=

C;(°) Io(°)

K~ dC~

~ ~ ~

jv3 ~C,

Lorsque

ci m = 2

AKI C; AK~ Ci C~

2 w

(AKI

C~

Ii

b

Ki

do G

3z~

dC~

w

=

AK2 Ci Cv

~~

= b AK

j

Ci

dC~ dIo

~~~~

W

"

~~°~ W

Lors des

pkriodes prkckdant

et suivant la

phase

de

germination,

ce

systdme

devient

dIo Hi

$

do ~

Stade 2

~~'

=

l 2 AK

j

C,~ AK2 C, C~

b~ ~

~~j'

do

/~

3z

dC~

~

= l

AK~ Ci C~

dr

%

~

et Stade 3 :

dIo dIj

$

do ~

~~

= l

AK~ C, C~

2 w

(AKj)~ Ci(o Ii (@~)

2 w

(AK~)~

C~

Io(o )

x

x~~C,(@')d@'-b~ ~~~j~

o~

G 3z

dC~

~

= l

K~

C~

C~

dr ~ ~ ~

%

~ '

(10)

M I BOUCLES DE DISLOCATION DANS LE CdTe 105

Un tel formalisme ne

permet

pas une

dkcomposition

en sbries de Fourier

[6]

et

l'intbgration

a btk effectube en discrktisant

l'espace

des

z suivant le

principe

3

~Ci Ci(z

+

Az)

+

C;(z Az)

2

Ci(z)

~ Az~

La

symktrie

du

probldme

autorise I ne traiter que la moitik de

l'kpaisseur

totale h. Si

~

est

dbcoupke

en n

parties,

5 x n

bquations

seront rksolues simultanbment. Cette mkthode 2

permet de traiter

indkpendamment

les diffkrentes zones de la lame

qui

ne subissent pas forckment le mdme

rkgime.

En

effet,

comme nous le verrons

ultkrieurement,

la concentration

en interstitiels libres varie fortement dans

l'kpaisseur

de l'kchantillon. Dans les zones

proches

des surfaces la

germination

est

impossible

c~ <

~~

cette zone ktant d'autant

plus

ktendue

Kj

que la

tempkrature

est blevbe.

3. Irradiation

klectronique

de lames minces de CdTe : rksultats de n1odkIisation.

Ce nouveau traitement

permet

de retrouver les

caractkristiques

fondamentales

dkgagkes

lors

des travaux

prkckdents [I]

: montke

rapide

de la concentration en interstitiels libres

iusqu'h

10-4 s

environ), puis

dkcroissance lente due h

l'agglomkration

sur les boudes de

dislocation,

absence de boudes au-dell d'une certaine

tempkrature

d'irradiation

(480K

pour des

bchantillons d'environ 2 000

A), augmentation

de la taille des dbfauts et diminution de leur densitb

lorsque

la

tempbrature s'bldve, impossibilitb

d'assimiler les diffbrentes

dnergies

d'activation I

l'bnergie

de

migration

de l'interstitiel. Les valeurs de ces

bnergies permettant

un bon accord avec les rksultats

expkrimentaux

sont :

~>nterstitiel-interstiUel "

°,35

~~

~lacune-interstitiel "

°,~~

~~

~d>ssoaat>on "

I,1

~~

E~i~~~~~~~ =

0,32

eV

soit des valeurs

identiques

I celles dbterminkes avec le moddle

prkckdent.

Une assez bonne corrklation entre les rksultats

expbrimentaux

et

thkoriques

est encore

obtenue comme il est

permis

de le constater sur la

figure

9. Nous reviendrons ultkrieurement

sur cette observation. Il

apparait

de manidre kvidente sur les

figures

3 I 7 que les effets des surfaces se concrktisent par une variation dans

l'kpaisseur

des concentrations en

interstitiels, lacunes,

boudes de dislocation ainsi que du rayon moyen de ces dernidres. Le moddle

dkveloppd

permet d'en

apprkcier quantitativement

les

amplitudes

dans le

temps

et dans

l'espace.

Afin de faciliter la

prksentation

des

rksultats,

seules les variations et Evolution du

rayon moyen des boudes de dislocation sont

proposkes

dans ce texte.

3.I EVOLUTION DANS LE TEMPS. Les

figures 3,

4 et 5 montrent

respectivement

les

variations des concentrations en interstitiels

libres,

boudes de dislocation et du rayon moyen des boucles dans le

temps

et I des

profondeurs

diffkrentes dans le cas d'une lame

d'bpaisseur

2000

h.

Les trois

zones d'influence identifikes

prkckdemment [2] apparaissent

ici encore

nettement

(voir Fig. I):

une

premidre pkriode pendant laquelle

la recombinaison des

interstitiels se fait essentiellement sur les

lacunes,

une zone intermkdiaire

pendant laquelle

la densitk en interstitiels est stabiliske alors que les boudes sont peu nombreuses et enfin une

pkriode pendant laquelle

la recombinaison sur les boudes est forte et constitue le mkcanisme

prkpondkrant

d'annihilation des interstitiels libres. De

plus,

une constatation essentielle

(11)

106 JOURNAL DE PHYSIQUE I Pt

io-6 ~'

~ ~_~~ io.7 ~'

- z-25oA

iO'7

_ ~ ~~A 10"~

io .8 io-9

io.9 io-

lo-I T=300K io-ii T=420K

t jai t jsj

io-6 io -4 ioo io-6 io io -2 loo

Fig. 3. Variation dans le temps de la concentration en interstitiels aux

profondeurs

z 50, 250 et

1000h. Epaisseur

de la lame h

2000h.

Tension acc6lkratrice V =1,5 MV. Flux

dlectronique

incident

= 6 x 10'~

e/cm~.s.

Los r6sultats sont donnds pour les

temp6ratures

T

= 300 et 420 K.

[Interstitial density

variation versus time and for three

depths

in the foil : z

=

50, 250 and 000

h.

Foil thickness h

=

2000

h. Accelerating voltage

V =1.5 MV. Beam flux

density

=

fix

10'~e/cm~.s.

Irradiation temperature T = 300 and 420

K-j

T=300K T=420K

,6 cn 10"~ Cn

io.8 io-9

io

io

i~- - z=25oA

- z-5oA iO - z=50oA

io' - z 250A - z=ioooA

- z- iooOA

10

t is>

lo

' (s)

6 lo 4 io 2

100

~ ~ ~~ 2

loo ~~

Fig. 4. Variation dans le temps de la concentration en boucles de dislocation. Les conditions sont les mdmes que

pr6cddemment. Lorsque

T

=

420 K, aucune boucle n'est form6e I

z = 50

h. Rappelons

que

la concentration en boucles obtenue par le

prdcddent

moddle dtait de 0,755 x lo-? I 300K et

0,7807 x lo- ~ i 420 K.

[Dislocation

loop

density

variation versus irradiation time. The

experimental

conditions are the same as

previously.

At T

= 420 K, no

loops

are created at z = 50

h.

The values of dislocation

loop density

calculated with the

previous

model were 0.755 x lo- ? at 300 K and 0.7807 x 10~~ at 420 K-j

s'impose

dds lors que le

rbgime pseudo-stationnaire

au stationnaire est atteint

~~

=

0

),

t

la vitesse de recombinaison des interstitiels

(tous

mkcanismes

confondus)

et par

conskquent

la vitesse de croissance des boudes de dislocation varient dans les mdmes

proportions

I toute

profondeur

dans la lame : ~~

et

~~

ne sont donc pas fonction de la

position

de la boude mais

c r

varient seulement en fonction du temps.

(12)

Pt I BOUCLES DE DISLOCATION DANS LE CdTe lo?

La

figure

5 montre bien que, I toute

tempbrature,

et I toute

profondeur

l'bvolution du rayon moyen des boudes crkkes I la

profondeur

z suit une loi en t~ off q est de l'ordre de

1/2

en

rkgime

stationnaire.

T=300K

rayon T=420K

10~ rayon

~ ~~j

jA)

- z-50A

~~ - z=5°oA

- z=25oA

- z=250A

~ z=io0oA

_ z=ioooA

i o

(s) ls)

10 10 100 10 6 10'4 10 ~ i 100

Fig.

5. Evolution du rayon moyen des boudes de dislocation.

[Evolution

of dislocation

loops

mean

radius].

3.2 DISTRIBUTION DANS L'ESPACE. La concentration en interstitiels libres 6tant

plus

faible

sur les bords de

lame,

la

probabilitk

de

germination

s'en trouve rkduite, Il en rksulte une

distribution de la densitb de boudes de dislocation dans la lame. Cette distribution est mise en

2.10

J-'~

~ 300K C

- 3go~ c~~

---*--- 420KCx5

g

B

~ o n

g

g 1,10e~

w

lzm c m u c o u

0.

0 1000 2000

profondeur

IA)

Fig.

6. Variations de la concentration en boudes de dislocation dans

l'dpaisseur

I T

= 300, 390 et

420 K. Los concentrations I T

= 390 et 420 K ont 6t6

multipl16es

par 5 pour faciliter la

repr6sentation graphique.

[Dislocation loop density

variation versus

depth

in the thin foil at T

= 300, 390 and 420 K. The densities at T = 390 and 420 K have been

multiplied by

5 for an easier

representation.]

(13)

108 JOURNAL DE PHYSIQUE I lint

12oo

iooo

80O

«

)

6OO

4oo

2OO

0

360 380 400 420 440 460 480 500

T (K)

Fig.

7.

Epaisseur

de la zone ddnud6e au

voisinage

de la surface. A 480 K, cette

6paisseur

atteint

1000h

soit

h/2

: la

germination

et croissance de boudes de dislocation n'est pas

possible.

Los

conditions

exp6rimentales

sont

identiques

I celles 6nonc6es

pr6cddemment.

[Thickness

of the denuded area at the foil surface. At T

= 480 K, this thickness reaches 1000

h

I-e- h

/2

nucleation and

growth

of dislocation

loops

is then

impossible.

The

experimental

conditions are the

same as

previously.]

8ooo~

rm=195A

T=300K T=420K #

sooo~

f

8o,o%

jh

f

~o

4o,0°A

~rm=80A

5o~o/

~

°

30,0%

I

20,0°A ~ ~o

~~

~

f

~ #

oo

£

~o f

10,0% t

$

°~ ~°'°% ~ ~

£

3

" ~o 11

~~~~ oi oi

loo 120 230 280~~~~

Fig.

8. Distribution de la taille des boudes de dislocation pour T

=

300 et 420 K. La valeur moyenne est

respectivement

80 et 195

A.

[Size

distribution of dislocation

loops

at T

= 300 and T

=

420 K. The mean value is 80 and 195 h

respectively.]

bvidence dairement par la

figure

6. Il

apparait

ainsi que les zones en bord de lame sont exemptes de dkfauts ktendus. Cette zone est de faible

importance jusqu'i

380 K

puis

croft

progressivement lorsque

la

tempkrature

s'kldve pour

reprksenter

la totalitk de l'kchantillon I la

tempkrature critique.

Ces rksultats sont illustrks par la

figure

7. Ce comportement est

dassiquement

observk en

microscopie klectronique

off les kchantillons amincis

chimiquement jusqu'i

obtention d'un trou, ont la forme d'un biseau. Dans les

parties

les

plus

minces de

l'bchantillon la

germination

est rendue

impossible

et une zone dite «dknudke»

apparait.

L'kpaisseur

maximale que

peut

atteindre cette zone a ktk calculke et est de l'ordre de 800 I 900

A

entre 300

et 420 K ce

qui

est en bon accord avec les valeurs observkes

expkrimentale-

ment. De

plus,

il est

permis

de noter sur la

figure

5 que le rayon moyen des boudes de

(14)

Pt I BOUCLES DE DISLOCATION DANS LE CdTe 109

dislocation varie sensiblement avec la

position

du dkfaut dans la lame. A 420 K par

exemple

(et

pour les conditions

expkrimentales

suivantes:

#

=

6

x10~~e/cm~.s,

v

=1,SMV

et h

=

2 000

h)

celui-ci est de 50

A

I 125

h

du bord

contre

2301en

milieu de lame. Comme il

avait btb constatk

prkcddemment [Ii

que l'ktalement de la

germination

dans le

temps

ne

pouvait expliquer

la distribution en taille des boudes de

dislocation,

il

appar#t

sans

ambigditb

que les surfaces ont pour effet d'introduire une

large rkpartition

de la taille des dkfauts.

Quelques exemples

sont donnks sur la

figure

8.

3.3 COMPARAISON Au MODtLE PRtCtDENT. II est enfin int6ressant d'examiner et de

comparer les

comportements respectifs

des deux moddles

dkveloppks.

Nous avons vu en

dkbut de

chapitre

que les deux traitements

prksentaient

des

caractkristiques

tout I fait

analogues

et que les

paramdtres knergktiques permettant

la

description

des rksultats

expkrimentaux

btaient

identiques

dans les deux cas. Il est

cependant important

de noter

quelques

diffbrences essentielles. Sur la

figure

9 sont

reportkes

les variations obtenues

expkrimentalement

et

calculkes,

en fonction de la

tempkrature,

des rayons moyens des boudes de dislocation ainsi que de leur concentration. Une constatation

s'impose

:

quel

que

soit le moddle

considkrk,

il existe un kcart

systkmatique

entre rksultats

expkrimentaux

et

thkoriques.

Contrairement I ce que l'on

pouvait

en

espkrer

le deuxidme moddle

dkveloppk

ne

permet pas une

description plus prkcise

que le

prkckdent

de la

dynamique

de croissance des boudes de dislocation. Il

appar#t

mdme que la concentration en boudes est sous-estimke par la deuxidme modklisation.

4. Discussion.

C'est sur ce demier

point qu'il

nous convient de revenir essentiellement.

Nous avons en effet not6 sur la

figure

9 que la densitk

expkrimentale

des boudes ktait

systbmatiquement plus

klevke et le rayon

plus

faible que

prkvu

par la modklisation. Une constatation allant dans ce sens avait ktk faite par Ruault I propos de l'irradiation

klectronique

de l'or

[7].

Cet effet s'avdre moins

prononcb

dans le cas du traitement par

pidges rkpartis

bien que celui-ci

paraisse

moins rkaliste que la modklisation par diffusion. Deux

explications

sont alors

envisageables

:

200 lo

~

4

~

i

@

o

o

~-

~

i

lo "7

~

i

# ' exp

I

C

U

o

"~ Th dtusn m

>

~ ~

f

Th p~gesdisInb

)

C

o T(K) T (Kj

250 300 350 400 450 250 300 350 400 450

Fig. 9.

Comparaison

entre les rdsultats

expdrimentaux

et les rdsultats

thdoriques

obtenus I

partir

des deux mod61isations: surfaces assimi16es I des

pidges r6partis

et diffusion des interstitiels vers les surfaces. Variation de la concentration en boudes de dislocation et de leur rayon moyen en fonction de la

temp6rature

d'irradiation.

[Comparison

between

experimental

and theoretical data of both models : surfaces as distributed sinks and interstitial diffusion towards the surfaces. Dislocation

loop

density and mean radius versus

temperature.]

JOURNAL DE PHVS>QUE T >, M I, JANV>ER 199> 8

(15)

1lo JOURNAL DE PHYSIQUE I Pt

(I)

la vitesse de recombinaison sur les surfaces n'est pas infinie. Il en rksulterait un

comportement comparable

I une

sbgrbgation

en surface. Cette

hypothdse

n'a pas ktk

approfondie

et ne sera pas

dkveloppke

dans cot article ;

(it)

la

description

des

phknomdnes,

base de notre modklisation est

incompldte.

En effet

nous avons vu que les boudes de dislocation et les dkfauts ktendus d'une manidre

gknkrale

se

comportent

comme des

pidges

vis-I-vis des dkfauts

ponctuels

mobiles. Par similitude avec le

comportement

des

surfaces,

on

peut

donc

envisager

une diffusion locale des interstitiels vers les boudes de dislocation.

Toutefois,

deux conditions doivent alors dtre satisfaites

la concentration en interstitiels est suffisamment

importante

par

rapport

I la densitk en boudes ;

la vitesse de recombinaison sur les boudes est

grande

sinon infinie devant la vitesse de diffusion.

Nous savons

qu'il existe,

dans la

chronologie

de

l'irradiation,

une

phase qualifike

d'intermkdiaire durant

laquelle

la concentration en interstitiels est klevke alors que celle en boudes est faible

[1, 2].

Le

systdme

satisfait

donc, pendant

cette

pkriode,

I la

premidre exigence.

La vitesse de recombinaison sur les dkfauts ktendus est :

b0

~

Ei E~

exp exp

et varie de 5

mm/s

I 300 K I 29

cm/s

I 420 K.

Soit u~ la vitesse relative de

recombinaison,

u~ =

~~

=

~~ off L est la

longueur

de diffusion de l'interstitiel.

c D

Dans la

pkriode

de diffusion

considkrke,

les lacunes ktant encore en faible

proportion (de

l'ordre de

10-6),

la diffusion des interstitiels est en fait limitbe par la recombinaison sur les

surfaces;

la

longueur

de diffusion

correspondante peut

donc dtre assimilke I la demi-

kpaisseur

de la lame. Dans ce cas, la vitesse relative vane entre 121 et 176 entre 300 et 420 K.

Cette demidre est donc

importante

et .il

apparait

tout I fait

justifik

de considkrer un flux diffusionnel d'interstitiels

dirigb

vers les boudes et

l'apparition

d'un

gradient

de concentration

en interstitiels et lacunes autour de la boude.

L'hypothdse

de base d'une

rkpartition homogdne

des dkfauts

ponctuels

dans le cristal n'est alors

plus

valable et en

particulier

l'efficacitk des diffkrents

pidges (boudes

de dislocation et

surfaces)

peut dtre sensiblement modifike.

5. Conclusion.

Ce travail

apporte

confirmation que la

cinktique chimique, quel

que soit le moddle

utilisk,

constitue une bonne

approximation

des

phknomdnes

d'irradiation dans la limitation d'une

germination homogdne.

La

comparaison

directe avec les rksultats

expkrimentaux

a montrk que les

Energies

d'activation des processus klkmentaires mis en

jeu pouvaient

dtre identifikes.

Toutefois,

la modklisation successive de l'effet des surfaces par deux

approches

diffkrentes

nous

permet aujourd'hui

d'une

part

de mettre en Evidence les faiblesses de chacun des deux moddles et d'autre

part

d'atteindre aux limitations propres d'une modklisation

macroscopique

des

phknomdnes

de diffusion sous irradiation. Il a ktk

montrk,

en

effet,

que lors de l'irradiation un flux d'interstitiels

pouvait

s'ktablir vers les boudes de dislocation. Etant donnk la forte vitesse relative de recombinaison sur celles-ci

(~ 100),

il a ktk montrk

qu'un

(16)

Pt I BOUCLES DE DISLOCATION DANS LE CdTe ill

gradient

de concentration en dkfauts

ponctuels

s'ktablissait autour des dkfauts ktendus et que la

dynamique

de croissance

pouvait

s'en trouver affectke.

Bibfiographie

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Références

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