HAL Id: jpa-00246920
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Submitted on 1 Jan 1994
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Simulation à l’échelle atomique de la formation des boucles de dislocation sous irradiation
Mehdi Djafari-Rouhani, A. Gué, H. Idrissi-Saba, Daniel Estève
To cite this version:
Mehdi Djafari-Rouhani, A. Gué, H. Idrissi-Saba, Daniel Estève. Simulation à l’échelle atomique de la
formation des boucles de dislocation sous irradiation. Journal de Physique I, EDP Sciences, 1994, 4
(3), pp.453-466. �10.1051/jp1:1994151�. �jpa-00246920�
Classification
Physics
Abstracts05.20D 61.70P 82.20W
Simulation à l'échelle atomique de la formation des boucles de dislocation
sousirradiation
M.
Djafan
Rouhani('),
A. M. Gué(2),
H. Idrissi-Saba(2)
et D. Estève(2)
(')
Laboratoire dePhysique
des Solides, Université Paul Sahatier, 118 Route de Narbonne, 31062 Toulouse Cedex, France(2) L.A.A.S.-C-N.R.S-, 7, Avenue du Colonel Roche, 31077 Toulouse, France
(Received 6 September 1993, received in final foi-m 22 November 1993, accepted 24 November 1993)
Résumé. En utilisant une
technique
de Monte Carlo, nous avonsdéveloppé
un modèle desimulation à1échelle
atomique
traitant de la formation des boucles de dislocation dans les matériaux sous irradiation. Les paires Iacunes-interstitiels sont créées sousl'impact
desparticules
incidentes et diffusent dans le matériau. Trois types de réaction sont
supposées
avoir lieu : la recombinaison lacune-interstitiel, l'association d'interstitiels pour former des germes de boucles de dislocation etl'incorporation
d'interstitiels dans ces boucles conduisant à leurgrossissement.
Nous avons déterminé les concentrations des interstitiels, des lacunes et des boucles de
dislocation, ainsi que la taille de ces demières. Nous avons comparé ces résultats avec ceux de la théorie de la
cinétique
chimique et avec nos résultatsexpérimentaux
sur le CdTe. En outre, la simulation à échelle atomique foumit les distributionsspatiales
des boucles de dislocation qui concordent avec les observationsexpérimentales
enmicroscopie électronique
en transmission, et des indications sur larépartition
des lacunes autour de ces boucles. Ces dernières informations sontcomplètement absentes dans la théorie de la
cinétique
chimique.Abstract. Using the Monte carlo
technique,
we have developed a model for the Atomic Scale Simulation of the formation of dislocationloops
in materais under irradiation. We assume that vacancy interstitial pairs are createdby
partiale impact and diffusethrough
the sohd. Three types of reaction are considered : vacancy interstitial recombination, interstitial association to forrn anucleus for a new dislocation loop and
incorporation
of interstitials intoalready
existing dislocation loopsleading
to theirgrowth.
We have determined the concentration of interstitials,vacancies and dislocation
loops, together
with the average radius of the latter. Dur results arecompared with those obtained
by
using the chemical rate theory and withexpenmental
data on CdTe. Moreover, Atomic Scale Simulations lead to the spatial distribution of dislocation loops, inagreement with TEM
experimental
observations, and to indications about the distribution of vacancies around these loops. This kind of information istotally
missing in the chemical rate theory.JOURNAL DE PHYSIQUE T 4 N' i MARCH 1994
1. Introduction.
Les travaux effectués sur l'irradiation des matériaux semi-conducteurs par des
particules
fortement
énergétiques
ont été suscités par deuxproblématiques
distinctes mais néanmoins convergentes : celle desphysiciens
de basequi
trouvent là une méthoded'investigation
despropriétés intrinsèques
de la matière et celle desphysiciens
dedispositifs
qui ontexaminé,
parce moyen, les mécanismes de détérioration des
caractéristiques électriques
etoptiques
des composantsqu'ils
élaborent.Sur la base
expérimentale
de l'irradiationélectronique
de CdTe[1]
et en utilisant la théorie de lacinétique chimique [2, 3],
nous avionsdéveloppé
une démarchethéorique
tendant àmodéliser les effets observés. Nos travaux antérieurs
[5-7]
ont montré que cette théoriepouvait
apporter nombre d'informationsquantitatives
etphénoménologiques
:énergies
demigration,
de
recombinaison, d'agglomération,
effets de surfaces. Ilapparaissait
toutefois que cesrésultats restaient
incomplets
car non seulement ils nepermettaient
pas d'étudier larépartition spatiale
des défauts et lesinhomogénéités,
mais ils conduisaient aussi à un écartsystématique
entre les résultats
théoriques
etexpérimentaux.
Ces défaillances trouvent leurorigine
dans lanature même de notre modèle
simple
où lacinétique
des réactions était contrôlée par laproximité
desespèces présentes,
avecl'hypothèse
de concentrationshomogènes
en perma-nence. Dans la réalité,
s'agissant
de réactions enphase
solide, lacinétique
des réactions estplutôt
contrôlée par la diffusion.L'hypothèse
des concentrationshomogènes
tombe alors endéfaut,
et l'on assiste à unappauvrissement
desespèces
mobiles aux endroits où des réactions ont eu lieu, enparticulier
auvoisinage
des surfaces et des défauts étendus. Il en résultegénéralement
un ralentissement des vitesses de réaction. Il est alors nécessaire de calculer lesprobabilités
de réaction en fonction de la distance entre les défauts[8]
et d'utiliser ensuite une distribution non uniforme de ces demiers. Nous avionspartiellement
traité ces effets dans unmodèle
macroscopique
enadjoignant l'équation
de diffusion à la théorie de lacinétique
chimique.
C'est ainsi que nous avions étudié les effets de surface[6]
autrement que parl'intermédiaire des
pièges répartis
uniformément dans le volume[5]. Cependant,
un teltraitement ne peut
s'appliquer
aux défauts étendus comme les boucles de dislocation. En effet.contrairement aux surfaces qui ont des
positions
connues à l'avance, les défauts étendus sont créés à des instants et en despositions
aléatoires. Il est donc difficile d'écrire des conditionsaux limites nécessaires à la résolution des
équations
de diffusion. Deplus,
vers la fin del'expérience, quand
la concentration des interstitiels devientplus
faible que celle des boucles de dislocation, la diffusionmacroscopique
des interstitiels vers ces dernièresperd
son sensphysique.
La seule voie permettant une
représentation complète
du processus de formation des boucles de dislocation est celle de la simulation à l'échelle atomique. Une revue récente par Doan etRossi
[9]
retrace 1ensemble des simulations sur ordinateur des effets d'irradiation, utilisantaussi bien la
dynamique
moléculaire que la méthode de Monte Carlo. Cet articleprésente
lespremiers résultats obtenus à l'aide d'un simulateur à architecture de calcul
parallèle
etopérant
sur transputers.
Après
une brèvedescription
de la modélisationanalytique
en section2,
la modélisation à l'échelleatomique
estprésentée
en section 3. Une attentionparticulière
a été consacrée à sonimplantation
en calculparallèle
et sur réseau de transputers.Quelques
résultats sontrapportés
et discutés en section 4.2. Modélisation
analytique.
Du point de vue
expérimental,
lesphénomènes
liés à l'irradiation par des électrons trèsénergétiques (1,5 MeV)
peuvent êtredécomposés classiquement
en troisétapes [2, 3]
la création de paires lacunes interstitiels par le fluxélectronique
incident, la diffusion des défautsponctuels mobiles,
l'interaction entre les défautsponctuels
conduisant soit à l'annihilation des interstitiels sur leslacunes,
soit à la création de défauts étendus. A cela doivent êtrerajoutés,
dans le cas des lames minces, les réactions des
espèces
mobiles avec les surfaces. Chacun deces événements intervient suivant une
probabilité dépendant
de latempérature
et del'énergie
d'activation
caractéristique
de l'événement considéré. Les interstitiels sontgénéralement
trèsmobiles par rapport aux lacunes et les défauts étendus observés
expérimentalement après
15 mn d'irradiation sont des boucles de dislocation de nature interstitielle.
Dans cette modélisation
analytique,
les défautsponctuels
et étendus sontsupposés répartis
de
façon homogène
dans le cristal et les mécanismes d'interaction sontreprésentés
comme des réactionschimiques [2, 3].
Nous avons considéré les mécanismes suivantsAgglomération
interstitiel-mterstitiel + 1-K, i~Recombinaison lacune-interstitiel i + v K~-0.
Croissance des boucles de dislocation i + i~
~~
i,~ ~ ~.
Recombinaison sur les surfaces + surf ~~ surf.
Les diverses constantes de réaction K~ sont
exprimées
par K~=
vexp(-E~/kT)
où E~ est1"énergie
d'activation du mécanismeconsidéré,
k la constante de Boltzmann, T latempérature (en K)
et v lafréquence
de vibrationatomique.
L'évolution du
système,
décrite en détail référence[7],
est donnée par lesystème
d'équations
différentielles ci-dessous. Dans lapremière équation
décrivant l'évolution des mterstitiels, on peut retrouver aisément chacune des réactions citéesplus
haut. En ce quiconcerne la seconde
équation,
étant donnée la faible mobilité des lacunes par rapport auxmterstitiels, et pour
simplifier
lescalculs,
nous avionssupposé
les lacunes immobiles et nousavions
négligé
toute réaction entre lacunes. Cettehypothèse
revient à ignorer la formation d'amas de lacunes qui, par ailleurs, ne sont pas observésexpérimentalement
dans le cas de CdTe. La demièreéquation représente
la création des boucles de dislocation.dC,
~
°~
2 7rr d~C~à
~ ~ ~ ~'~~
~ ~~
~~
'~~
~~~~' b
~~ ~
dz~
dC~
$
~~~
~~~~dC'~
$
~ ~'~Dans ce
système,
c~, c~, c~ sontrespectivement
les concentrations en mterstitiels, lacunes et boucles de dislocation. G est le taux degénération
des paires lacunes-interstitielsexprimé
enfonction de la section efficace de
déplacement atomique
w et du fluxélectronique
# par G
= w#. b est la distance
interatomique
et D le coefficient de diffusionexprimé
enfonction de
l'énergie
demigration E~
par D=
b~ vexp(-E~/kT).n(r, t) représente
la densité de boucles ayant un rayon r à l'instant t. Cette distributionprovient
du fait que toutes les boucles ne sont pas créées au même instant et ont donc des rayons différents. On peut relier le rayon i à l'instant to de création dechaque
boucle parl'intégration
del'équation
)
=
Kj
c~ bKô
b si i"< i-o t
SKiC..b
SI i~ro.Cette relation
exprime
lapossibilité
dedésintégration
depetits
amas d'interstitiels par le fait que, en dessous d'un rayoncritique
ro fonction de latempérature,
les atomes interstitielspeuvent se dissocier des boucles de dislocation avec une
probabilité Kô.
D'autre part, toutes lesboucles créées au même instant to ayant le même rayon, on peut écrire
n(r,
t dr=
Kj c)(to) dto.
Ainsi, dans lesystème d'équations différentielles,
la variable r peut être avantageusementremplacée
par to.Les résultats obtenus à l'aide de ce
modèle, appliqué
au cas de l'irradiation du CdTe par desélectrons,
ont étélargement
décrits[5-7]
et nous nerappellerons
ici que lescaractéristiques
essentielles. La
figure
I qui retrace l'évolution de la densité d'interstitiels met en évidence l'existence de troisphases
dans le processus d'irradiation. Au début del'expérience,
peu de réactions d'aucune sorte ont lieu et la densité d'interstitiels augmente trèsrapidement.
A partir du temps t =(GKj)~~'~ (de
l'ordre de10"4s),
divers types de réactions commencent àintervenir : d'abord les recombinaison
lacunes-interstitiels,
puis l'annihilation des interstitielssur les boucles de
dislocation,
suite àl'apparition
de ces demières engrand
nombre.Lorsque
la concentration c~ devient inférieure à la valeurKô/Kj,
laprobabilité
de dissociation devientplus
importante que celled'agglomération
et aucune nouvelle boucle ne peut se former. Laphase
de germination est donc limitée dans le temps. Au delà d'une certainetempérature,
la durée decette
phase
s'annule et aucun amas stable ne peutplus
se former.La comparaison des concentrations et des rayons des boucles de dislocation avec les
observations
expérimentales (Fig. 2)
nous avait permis[5]
d'identifier les valeurs des1#çÎ#
Recombinaison lacuneintersùùel
Aggloméraùon
desintersùùels
sur les amasj
~
i
d~~d~"~ ~~~~'~ l/2
t
~
Phase degermi~~aù°n
Fig,
l.Représentation schématique
de l'évolution de la densité d'interstitiels mettant en évidence les différentes phases de la formation des boucles de dislocation.[Schematic representation of interstitial concentration versus time showing the vanous stages of dislocation loop formation.]
~~
-- Expédmental
- Sudaoes
- Pièges distribués
~ OK
250 350 450
200
c
Î
)
1000 T °K
250 350 450
Fig. 2.
Comparaison
entre les résultats de la théorie de lacinétique chimique
et les donnéesexpérimentales.
[Comparison of the results of the chemical rate theory with experimental data.]
différentes
énergies
d'activation : recombinaison lacunes-interstitielsE~
= o.25 eV, associa- tion interstitiel-interstitielE,
=
o,35
eV, dissociation despetits
amasE~
= 1,1eV, migration
des mterstitiels
E~
=
0,32
eV.3. Simulation à l'échelle
atomique.
3.1 PRÉSENTATION GÉNÉRALE. Contrairement à la méthode
précédente,
la simulation traite des défauts(ponctuels
ouétendus)
individuellement. Les défautsponctuels
sedéplacent
dans le réseau et, au cours de leurmigration, réagissent
soit entre eux, soit avec les défauts étendus.Ces réactions ont lieu à des endroits
géographiquement
localisés et influencent donc, nonplus
la situation
globale
comme dans la théorie de lacinétique chimique,
mais la situation locale.Dans ce but, un
logiciel
a étédéveloppé
sur un ordinateurparallèle
à transputers, du type T- Node, en utilisant lelangage
OCCAM[10].
Cet ordinateur estcomposé
de 32 transputerscomportant chacun un processeur et une mémoire locale.
Quatre
liens doubles permettent deconnecter chacun de ces transputers à quatre autres transputers pour des communications en
entrée et en sortie. Tous les transputers fonctionnent en
parallèle,
mais ont lapossibilité d'échanger
des information entre eux, soit par des liens directs, soit à travers d'autrestransputers. Le
langage
OCCAM[1ii
a étéspécialement développé
pour une utilisation surtransputers. Il permet non seulement une
parallélisation efficace,
mais aussi unemanipulation
aisée au niveau des bits. En
particulier,
il permet la création de processeursvirtuels,
cequi signifie
que le nombre de processeurs travaillant enparallèle
au niveau dulogiciel
n'a rien à voir avec le nombre de processeurs réels existant sur l'ordinateur. Les résultatsprésentés
dans cet article ont été obtenus avec 25 processeurs réels travaillant enparallèle,
le nombre deprocesseurs virtuels étant variable selon les conditions
physiques.
Par ailleurs, lamanipulation
des bits s'avère très intéressante pour traiter des
problèmes
de sauts élémentaires.Le
logiciel développé loi
est une association de sauts élémentairesaléatoires, représentant
la
migration,
et de communications entre processeurs,représentant
les réactions. Dans les conditionsexpérimentales habituelles,
le nombre de sauts élémentaires est trèsgrand
par rapport à celui des réactions en raison des concentrations faibles des défauts. Leproblème
seprête
doncparticulièrement
bien à un traitementparallèle
car le nombre de communicationsentre processeurs
qui
consomment du temps de calcul est relativement faible.L'originalité
del'algorithme
consiste à attribuer un processeur àchaque
défautmobile,
les défauts fixes étant mémorisés dans toutes les mémoires locales. L'introduction de processeurs virtuels au niveau dulogiciel
permet de travailler avec un nombre de défauts mobiles nettementsupérieur
aunombre de processeurs réels
disponibles.
Les réactions entre les défauts fixes etchaque
défaut mobile sont ainsi traitées par le processeurapproprié
et toutchangement
du nombre de défauts fixes estcommuniqué
aux autres processeurs. Les réactions entre défauts mobiless'opèrent
pardes communications
interprocesseurs.
Deux processeurs virtuels sont concernés par ce type deréaction. Si la réaction a lieu, avec création d'un défaut fixe comme résultat de cette
association, les deux processeurs sont annihilés et la création du défaut fixe avec son
emplacement
sontreportés
dans toutes les mémoires locales.Les réseaux élémentaires utilisés dans les simulations
(contenant jusqu'à
2~~12 x10? atomes)
ontune taille suffisante pour que 1on
puisse
y observerplusieurs
dizaines de boucles de dislocation. Nous pouvons donc supposer que la corrélation entre deux faces
opposées
du réseau estfaible,
etappliquer
des conditions aux limitespériodiques
poursimuler le cristal infini. Les simulations ont été effectuées pour différentes séries de nombres aléatoires pour tenir compte des fluctuations
statistiques.
Dans un premier temps, nous avonstraité le cas d'un cristal
cubique simple,
les interstitiels étant les seulesespèces
mobiles. Seulesles trois réactions décrites en 2 ont été considérées, les effets des surfaces n'étant pas
pris
encompte. La
migration
s'effectue d'un siteatomique
vers l'un des six sitesplus proches
voisins.3.2 ARCHITECTURE DU LOGICIEL. La
première partie
dulogiciel
permet d'introduirecertains
paramètres physiques:
la taille du cristal simulé qui peut atteindre2~~12
x
10?
atomes, le taux degénération
des défauts, la durée totale de 1irradiation,ainsi que d'initialiser la simulation. Les différents événements sont traités par un module
central de la manière suivante.
3.2.1 Ciéation des paires de Frenkel. Les
paires
lacunes-interstitiels sont créées àintervalles de temps
réguliers.
Cet intervalleTj
est déterminé àpartir
du taux degénération
paratome G et du nombre N d'atomes dans le cristal simulé, en utilisant la relation
Tj
=
1/NG. Le taux de
génération
G est lui-même calculé àpartir
des sections efficaces de capture w et du flux departicules
incidentes#
par la relation G = w#.Le lieu de création d'une paire de Frenkel est déterminé par tirage d'un nombre aléatoire de 32 bits. Ce nombre est
partagé
en trois partieségales (dans
le cas d'un solide en forme decube)
ou
inégales (dans
le cas d'un solide en forme deparallélépipède)
quireprésentent
les trois coordonnées de la lacune. Dans les résultatsprésentés,
nous avons utilisé troisparties
de 8 bits chacune,correspondant
à un cube de 256 atomes de côté. Les 6 bits non utilisés interviennent pour définir les conditions aux limitespériodiques.
Laposition
de l'interstitiel est déterminée àpartir de la
position
de la lacune partirage
d'un nouveau nombre aléatoirequi
ne modifie que les derniers bits des coordonnées de la lacune. Nous pouvons limiter ainsi la distanceséparant
la lacune et l'interstitiel dans les
paires
créées. Cette distance limite a étéprise égale
à quatre distancesinteratomiques
dans nos simulations. Laposition
de la lacune(défaut immobile)
est ensuitecommuniquée
à tous les processeurs alors que celle de l'interstitiel(défaut mobile)
n'est connue que du processeurchargé
de le suivre.3.2.2
Migiation
de Î'interstitiel. Comme nous l'avonssignalé plus
haut, lamigration
del'interstitiel,
concrétisée par une suite de sautsélémentaires,
est le processus de base de notrelogiciel.
Parconséquent,
c'est lamigration
qui définit la cadence del'horloge
etqui
fixe le tempsphysique,
enparticulier
l'intervalleTj
entre deux créations depaires
lacune-interstitiel.Nous avons
pris
comme unité de temps la moitié du délai moyen entre deux sauts d'un mêmeatome. Si nous prenons un pas de temps ht =
6 unités, un atome interstitiel a une
probabilité
1/2 de saut vers chacun de ses 6 sites voisins. La valeur 1/2 est une valeur raisonnable pourassurer la convergence dans les
problèmes
de diffusion[12],
mais permet aussi des calculsrapides
car un seul bit(O
ou1)
est nécessaire pour déterminer si le saut a lieu. Il suffit donc d"examinersuccessivement,
à l'aide de 6 nombres aléatoires d'un bit, les sixpossibilités
desauts de l'atome interstitiel. Au bout de l'intervalle ht, l'atome a effectué trois sauts en
moyenne, mais dans des directions aléatoires.
A
chaque
pas de temps, laposition
de l'mterstitiel est recalculée. En tant que seul défautmobile, chaque
atome interstitiel estpris
encharge
par un processeur réel ou virtuelindépendant.
La mise àjour
de laposition
de l'interstitiel ne nécessite donc aucune communication entre processeurs. Ainsi, le processus de migration s'effectueintégralement
enparallèle.
3.2.3 Réactions entre tes
défauts.
L'architecture desalgorithmes
de réaction estidentique
pour les trois types de réaction décrits en 2 et peut être
représentée
comme suit. Les distancesentre les interstitiels d'une part, et entre les interstitiels et les défauts fixes
(lacunes
et bouclesde
dislocation)
d'autre part, sont calculées. Si ces distances sont inférieures aux rayons d'actioncorrespondant
aux diverses réactions, la réaction a lieu et l'interstitiel estsupprimé.
Dans le cas contraire, le nombre minimal de sauts avant
qu'une
nouvelle réaction puisse avoir lieu estdéterminé,
et le calcul estrepris
enparallèle
pour définir la succession des sauts. Dansce
travail,
tous les rayons d'action ont été priségaux
à une distance interatomique. Dans notre réseaucubique simple, chaque
mterstitielpossède
alors 8possibilités
pour se recombiner avecune lacune et 6
possibilités
pour s'associer à un autre interstitiel. La réaction entre uninterstitiel et une boucle de dislocation est
supposée pouvoir
seproduire
sur tout le pourtour de la boucle, avec un rayon d'action d'une distance mteratomique. Par ailleurs, dans les résultatsprésentés,
les boucles de dislocation sontsupposées
se trouver dans desplans (100)
du cristalcubique simple.
L'examen des diverses distances et des
possibilités
de réaction est aussi fait enparallèle
sansaucune communication entre processeurs, sauf pour les collisions entre deux interstitiels. En
effet
chaque
processeurpossède,
dans sa mémoire locale, laposition
de tous les défauts fixes,mais ne connaît pas les
positions
des autres interstitiels. Parconséquent,
l'examen despossibilités
de collision entre deux interstitiels nécessite forcément une communication entredeux processeurs, même si aucune réaction n'a lieu. La détermination du nombre minimal de
sauts avant
qu'une
nouvelle réaction puisse avoir lieu permet de ne pas examiner lespossibilités
de réaction àchaque
pas de temps, mais seulementaprès
un délai relativementlong,
évitant ainsi des calculs inutiles et réduisant surtout le nombre de communications entreprocesseurs.
4. Résultats de la simulation.
4.I
DYNAMIQUE
DE FORMATION DES DÉFAUTS. Lesvariations,
en fonction du temps. des concentrations en interstitiels(c~),
lacunes(c~)
et boucles de dislocation(c~),
ainsi que lesvariations du rayon moyen de ces demières ont été étudiées et les résultats obtenus par
simulation
comparés
à ceux de la théorie de lacinétique chimique
tellequ'elle
a été utiliséedans les références
[3-7].
Unexemple
est montré sur lafigure
3. Pour effectuer cettecomparaison, les unités réduites ont été utilisées. Le temps est
remplacé
par o= t
(3
KG )~'~, cequi
donne o= t
(3/2 NTj
)~~~ pour la simulation à l'échelleatomique
si l'onprend
comme unité de temps la moitié du délai moyen entre deuxmigrations
d'un même atome, K étant laprobabilité
de saut. Les concentrations c~, c~ et c~ des défautsponctuels
et étendus sontremplacées respectivement
parC~, C~
etC~
avec C~ =c,(3K/G)~~~ (idem
pourCv
etC~).
Ceci donne C~ =n,(3 Tj/2
N)~~~ en simulation à l'échelle atomique, n~ =Nc,
étant lenombre de défauts
présents
dans le cristal élémentaire étudié.Dans
l'exemple
de lafigure
3, la simulation a été effectuée avec un taux degénération
de paires G=
1/NT,
=
1,7
x 10~ Ce taux est leplus
faible que nous avons pu simuler defaçon
ci
16
ib)
, lai
8
lai
0
0 8 16 ° ~ '~
Cb
c
lai
)
4 E
lbj
g
Î
2 lbj(ai
0 8 16 0 8 16
Fig.
3. Evolution des concentrations en mterstitiels, lacunes et boucles de dislocation, ainsi que le rayon moyen de ces demières, en unités réduites résultats de la théorie de lacinétique chimique
(courbes a), et simulations à échelle atomiques (courbes b). les paramètres sont N=
2~~ et Tj = 3 600.
[Concentrations of interstitials, vacancies and dislocation loops, and the average radius of the loops
versus lime results of the chemical rate theory (curves a) and Atomic Scale Simulations (curves b). The
simulation parameters are N
=
2~~
T,
= 3 600. Reduced units are used
throughtout.]
répétitive
pourplusieurs
séries de nombres aléatoires avec un temps de calcul raisonnable. Ilreste
cependant légèrement supérieur
aux valeursexpérimentales
du tableau I. D'une manièregénérale,
on remarque un bon accord entre les résultats de la théorie de lacinétique chimique
et ceux de la simulationmontée
rapide
de la concentration en interstitielscorrespondant
aurégime
de création de paires,puis
décroissancelorsque
lespremiers
défauts étendusapparaissent,
développement
des boucles en deuxétapes
avec unephase
degermination
où le nombre de noyaux formés augmentepuis
se stabilise suivie d'unephase
de croissance où seule la taille des boucles varie.Toutefois,
deux différences essentielles sont à noter. Tout d'abord, la concentration en lacunes estsystématiquement supérieure
dans les simulations à l'échelleatomique. Ensuite,
alors que dans la théorie de lacinétique chimique
on observe uneaugmentation rapide
suivie d'une lente décroissance de la concentration en interstitiels, dans la simulation à l'échelleatomique nous remarquons
plutôt
une succession de pics(voir Fig. 3)
à cause de la décroissancerapide
de la concentration en interstitiels. Ces deuxphénomènes
trouvent leurorigine
dans la nature del'approximation
que nous avons utilisée dans notre traitementmacroscopique qui
suppose toutes les concentrations uniformes etqui
ne permet pas de tenir compte de la diffusionpréalable
desespèces
avant uneréaction,
comme c'est le cas deréactions dans une
phase
solide. L'effet de cette diffusion est engénéral
un ralentissement desvitesses des réactions. Ce ralentissement est d'autant
plus prononcé
pour les réactions faisantintervenir des
espèces
peudiffusantes,
des lacunes dans notre cas. Il en résulte une diminution du nombre de recombinaisons lacunes-interstitiels et uneaugmentation
de la concentration enlacunes.
L'explication
suivante peut être avancée pour la décroissancerapide
de la concentration eninterstitiels. Dans des
régions
à faible concentration de lacunes, il y a accumulationd'interstitiels
qui
se mettent soudain à s'associer pour former des germes de boucles dedislocation. Ces boucles, à leur tour,
incorporent
trèsrapidement
les interstitiels restants pourgrossir.
4.2 RÉPARTITION
GÉOMÉTRIQUE
DES LACUNES ET BOUCLES DE DISLOCATION.L'explication précédente
est illustrée sur lafigure
4qui
permet de décrire le mécanisme de formation desboucles de dislocation. Cette
figure
montre uneprojection
sur unplan (100)
des lacunes et des boucles de dislocationprésentes
dans le cristalétudié,
à des instants différents :après 85,
170 et 000générations
depaires
lacunes-interstitielsrespectivement.
Bien que laprojection
surun
plan
d'un cristal à trois dimensions ne permette pas de bien visualiser larépartition spatiale,
on peut néanmoins observer sur la
figure
4 que les nouvelles boucles de dislocation sont créées depréférence
dans les zones exemptes de lacunes, conformément auxhypothèses
duparagraphe
4.1 pourexpliquer
la décroissancerapide
de la concentration en mterstitiels. Nous observons aussi que ces boucles dedislocation,
une foiscréées,
s'entourent de lacunes. Eneffet,
les interstitiels créés auvoisinage
des boucles de dislocation vontpréférentiellement
grossir ces
demières,
laissant des lacunes libres dans le cristal. Par lasuite,
ces lacunes en nombre suffisant diminuent le taux de croissance de ces boucles en se recombinant avec des interstitiels qui diffusent vers ces boucles de dislocation. Ces lacunesempêchent
aussi la germination de nouvelles boucles de dislocation auvoisinage
de cellesdéjà
existantes. Il en résulte une distributionquasi régulière
des boucles dedislocation,
conformes aux résultatsexpérimentaux,
bien que latechnique
de Monte Carlo utilisée favorise leurrépartition
aléatoire. On peut observer cette distribution quasi
régulière
en examinant lafigure 4,
maissurtout en étudiant la fonction d'autocorrélation de
paires
des boucles de dislocation. Cettefonction,
relative aux boucles de dislocations de la vue inférieure de lafigure
4, estreprésentée
JOURNAL DE PHYSIQUE T 4 N' i MARCH 1994 IX
m
m ~ ~
~
0 100 200
"
" . . .
200 " " " .
'
.
'
"" " " "
..".
'~ ""."
.
"" . "
"..
*"
" . .100 "~ . ~
$ .
,
.
"
*
." . .
..
". . . ..
~..
.'
Î
~ 0
100 200
,
0 ~ m
' m
" .
, m
~~
~0~ .
0 "
0 Fig.
4.
Mêmes paramètres
Projection onto (1où) plane of the positions of
vacancies
(dots) and dislocation loops (circles) after 85(top view), 170 (middle
view)
and 1 000 bottom view) terstitial-vacancy pair creations. The simulationparameters are those of figure 3.]
sur la 5. L'unitédesistances est ormée à la distance maximale
à
l'intérieur duréseau
lémentaire utilisé dans la simulation.Nous sur la figure
5, une
succession de picsbeaucoup plus proche
d'une distribution quasi
type léatoirereprésentée par une
fonction constante.
Cette répartition spatiale ainsi que l'allure
en
succession
de
pics
del'évolution des
interstitiels sont
totalement occultées dansla théorie
de la cinétique chimique.C
~
o4i t
o 2
3
W
ù
C o
É
Î
,0
15
Distance ormalisée
Fig. 5.
nférieure de figure 4.
[Pair unction
of
4.3 FLucTuATioNs sTATisTiQuEs. De nombreuses simulations ont été effectuées pour des
conditions
expérimentales identiques,
mais avec desparamètres
de calcul différents : volume du réseau simuléN,
temps degénération
despaires Ti,
séries de nombres aléatoires. En effet, àcause de la nature aléatoire de la méthode de Monte Carlo que nous avons utilisée, les résultats
sont
sujets
à des fluctuationsstatistiques,
et il estimportant,
lors de leurinterprétation,
de biendistinguer
ces fluctuations des effetsphysiques
réels.Nous avons pu observer, sur certains
résultats,
que la suite de nombres aléatoires avait uneforte influence ne pouvant pas être mise au compte d'effets
statistiques.
Par contre, d'autresgrandeurs présentent
seulement des fluctuations de naturestatistique.
Pour illustrer cetteinfluence,
unexemple
est montré sur lafigure
6qui représente
lesvariations,
en unités réduites, des concentrations eninterstitiels,
lacunes et boucles de dislocation, ainsi que lerayon moyen de ces demières. Les conditions
expérimentales
sontidentiques
à celles de lafigure 3,
mais la simulation a été effectuée avec une série différente de nombres aléatoires.Nous pouvons observer sur
l'exemple
de lafigure
6 que les variations de la concentration eninterstitiels,
même au niveau des ordres degrandeur,
necorrespondent plus
aux résultats denotre traitement par la théorie de la
cinétique chimique,
contrairement à ce qui était observé surla
figure
3. Il en est de même du tempscorrespondant
à lagermination
des boucles de dislocation. Par contre, en cequi
conceme la concentration et le rayon moyen des boucles de dislocation à la fin del'expérience,
les résultats de la simulation à l'échelleatomique
et ceux denotre modèle fondé sur la théorie de la
cinétique chimique concordent,
aux fluctuationsstatistiques près.
Nous pouvons donc conclure que lesgrandeurs macroscopiques
observéesaprès
unlong
délai sontreproductibles
et bienreprésentées
par la simulation, alors que l'évolution sur des courtes durées de cesgrandeurs,
aussi bien au niveau des valeurs observées que de leurs étalements dans le temps, peuvent varierlargement
d'uneexpérience
à une autre.Nous remarquons aussi que les
phases
successives de lafigure
déterminées àpartir
de notretraitement par la théorie de la
cinétique chimique
etqui
décrivent les diversphénomènes
nesont pas forcément
respectées
dans la simulation.En fait, notre traitement par la théorie de la
cinétique chimique
ne donne que des valeurs minimales pour les ordres degrandeur
et pour les instants d'observation des effetsphysiques.
En
effet,
comme nous l'avons mentionnéprécédemment,
ce traitement conduit à une accélération des réactions résultant en une diminution des concentrations desespèces.
Parcj Cv 20
4
(b)
2
(a) (a)
0
0 8 16 0 8 16
Cb
~ 0,8
(b)
c ~
É
o~
2 (a) (a)
)
c (b)~ i
0 8 16 0 8 16
Fig. 6. Evolution des mêmes grandeurs que celles de la figure 3 dans des conditions
physiques
identiques, mais avec une série différente de nombres aléatoires.[Plot of similar
quantities
as infigure
3, under identicalphysical
conditions, but using a different set of random numbers.]contre, les valeurs observées sont
plus grandes
dans les simulations à l'échelle atomique. Parexemple,
on remarque sur lafigure
6bqu'à
l'instant où lamajorité
des boucles de dislocationse forment
(6
w 9),
la concentration en interstitiels est de l'ordre de 7. La concentration et le temps sont nettementsupérieurs
à la concentration unité et au temps 6 1 2 observés dans notretraitement par la théorie de la
cinétique chimique (voir Fig. 6a)
et qui nereprésentent
que desvaleurs minimales. Ces valeurs minimales peuvent être retrouvées dans la simulation avec un
cristal de
petite
taille.Ces effets sont
caractéristiques
des réactions d'association d'interstitiels et de formation de défauts étendus. Nous avons effectué des simulationsidentiques,
dans les mêmes conditionsexpérimentales
et avec les mêmes séries de nombresaléatoires,
mais en tenant compteuniquement
des recombinaisons lacunes-interstitiels et ensupprimant
toute associationd'interstitiels. Les résultats de la simulation
[10]
montrent que l'évolution du nombred'interstitiels dans le temps est
toujours
trèsrégulière
et nedépend
pas, aux fluctuationsstatistiques près,
de la suite de nombres aléatoires utilisée.4.4 COMPARAISON AVEC L'EXPÉRIENCE. Etant donnée la différence entre les taux de
génération
et les durées d'irradiation utilisées dans les simulations et les valeursexpérimenta-
les, seule une comparaison en unités réduites définies en 4.1 est
possible.
Ces unités découlentde la théorie de la
cinétique chimique
qui, par ailleurs, aboutit à des valeursglobales
raisonnables
[5-7].
L'unité réduite pour le rayon est la distance entre deux atomes de même type ducristal,
soit4,57 À
dans CdTe. Le tableau I montre lacomparaison entre la simulation
et les valeurs
expérimentales
des concentrations et des rayons moyens des boucles dedislocation. Les
expériences
sont effectuées dans le CdTe à unetempérature
de 100°C,
sousun flux
électronique
de 6x10~~e/cm~s
etune tension d'accélération de 1,SMV. Les
paramètres
de simulation sont ceux desfigures
3, 4 et6,
mais les valeurs du tableau Ireprésentent
une moyenne des résultats sur 5 séries différentes de nombres aléatoires.Tableau 1.
Comparaison
des donnéesexpérimentales
avec les résultats simulés de laconcentration et du rayon moyen des boucles de dislocation.
[Comparison
ofexperimental
data with simulation results of concentration and average radius of dislocationloops.]
Durée de Concentration
Rayon
moyenl'irradiation des boucles de des boucles de
dislocation dislocation
Valeurs
expérimentales
1000 s0,53
x10-71atome
120À
Valeurs
expérimentales
en unités réduites
1,65
x 106 0,05 27Valeurs simulées
après
000générations
180,55
1,6Valeurs simulées
extrapolées
à 1000 s1,65
x106 0,66
58L'extrapolation
des résultats àpartir
d'une durée simulée de 1000générations
de paires lacunes-interstitiels à la duréeexpérimentale
d'irradiation a été effectuéed'après
lesprincipes
de la théorie de la
cinétique chimique.
Ceci revient à augmenter de 20 fb la concentration en boucles de dislocation qui apratiquement
atteint sa valeur limiteaprès
la durée de simulation,et à utiliser une croissance en t~~~ pour le rayon des boucles. Comme nous l'avons
souligné
en4.2, la croissance des boucles est très
rapide
au début de leur création et est inhibée par la suiteà cause de l'accumulation de lacunes autour des boucles de dislocation. La loi en
t~~~ n'est donc pas tout à fait
valable,
cequi
conduit à des rayons de bouclesplus grands
que lesvaleurs
expérimentales,
mais du même ordre degrandeur.
Par contre, les concentrationssimulées sont d'un ordre de
grandeur plus importantes
que les donnéesexpérimentales.
Ceci est dû au fait que lespremiers
résultats de simulationprésentés
icicorrespondent
à des calculs dans le volume, avec des conditions aux limitespériodiques
et en l'absence de toute surface oùpeuvent s'annihiler des interstitiels. Or, nous avions montré auparavant
[6]
que cet effet était important etqu'il
conduisait à une réduction d'un ordre degrandeur
du nombre des boucles dedislocation. Nous retrouvons bien cette différence dans les simulations.
5. Conclusion.
Un