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Recherches sur le phénomène de Zeeman dans les
champs magnétiques intenses
Pierre Jacquinot
To cite this version:
Pierre Jacquinot. Recherches sur le phénomène de Zeeman dans les champs magnétiques intenses.
Physique Atomique [physics.atom-ph]. Université de Paris, 1937. Français. �tel-00278199�
SÉRIE
A,
f~ï8
N~ D’ORDRE :
a584
THÈSES
PRÉSENTÉES
A
LA
FACULTÉ
DES
SCIENCES
DE
L’UNIVERSITÉ
DE
PARIS
POUR OBTENIR
LE GRADE DE DOCTEUR
ÈS
SCIENCES
PHYSIQUES
PAR
M.
Pierre
JACQUINOT
Agrégé des Sciences Physiques,
Boursier de la Caisse de la Recherche Scientifique.
1re
THÈSE.
2014 RECHERCHESSUR LE PHÉNOMÈNE DE ZEEMAN
DANS LES CHAMPS
MAGNÉTIQUES
INTENSES. 2eT’HESM.
2014 PROPOSITIONS DONNÉESPAR LA FACULTÉ.
Soutenues te Mai 1937 devant ta Commission d’examen
~3?
MM. COTTON... Président. FABRY...L -
. , CROZE... ~
~t
PARIS
MASSON
ET
C’~
EDITEURS
LIBRAIRES DE
L’A ÇA DEMIE
DE MÈDECINEBOULEVARD SAINT-GEHMAIN
SÉRIE
A’
, NoI’~ I 8
N°D’ORDRE :
12584
PRÉSENTÉESA LA
SCIENCES
,DE
VERSITE DE
POUR OBTENIRLE GRADE DE DOC’rEUR
FS
SCIENCES
PHYSIQUES
PAR
M. Pierre
JACQUINOT
Agrégé
des SciencesPhysiques,
Boùrsier de la Caisse de la Recherche Scientifique.
flre RECHERCHES SUR LE PHÉNOMÈNE DE ZEEMAN
DANS LES CHAMPS
MAGNÉTIQUES
INTENSES. 2e PROPOSITIONS DONNÉES PAR LA FACULTÉ.Soutenues le llai 1937 devant la Commission d’examen
~ 3 7
CO’I‘~’0~...
FABRY ... Exam
inaeurs.
CROZE ...
PARIS
~ ~’
MASSON ET
Cie, EDITEURS
LI BRAIRRS DE
L’ACADÉMIE
DE MÈDECINK120, BOULEVAHD SAINT-GERMAIN
FACULTÉ
DES
SCIENCES DE
L’UNIVERSITÉ
DE PARIS
MM.
Doyen honoraire... M. MOLLIARD.
Doyen... , , C. MAURAIN, Professeur, Physique du Globe.
/ Professeurs
honoraires
( H. LEBESGUE. ~ A. FERNBACH. , A. LEDUC. Émile PICARD. , Rémy PERRIER. - Léon BRILLOUIN. I GUILLET. PÉCHARD. ’FREUNDLER. AUGER. BLAISE. I DANGEARD. i LESPIEAU. MARCHIS. VESSIOT. PORTIER. PROFESSEURSG. BERTRAND ... T Chimie biologique.
M. iAULi,ERY ... T Zoologie (Évolution des êtres organisés).
G. URBAIN... T Chimie générale.
Émile BOREL... T Calcul des probabilités et
Physique mathématique.
Jean PERRIN ... T Chimie physique. H. ABRAHAM... T Physique.
E. CARTAN... T Géométrie supérieure.
A. COTTON... T Recherches physiques.
J. DRACH... T Analyse supérieure et t Algèbre supérieure.
Charles FABRY.... T EnseignementdePhysique.
Charles PÉREZ.... T Zoologie.
Léon BERTRAND.. T Géologie structurale et
géo-
1 logie appliquée.E. RABAUD... T Biologie expérimentale.
M. GUICHARD... Chimie minérale. Paul MoNTEt... T Théorie des fonctions et t
Théorie des transforma-tions.
P. WINTREBERT .. T Anatomie et h i sto lo g i e
comparées .
L. BLARINGHEAI .. T Botanique.
0. DuBOSCQ ... > T Biologie maritime.
G..IULIA..., T Mécanique analytique et
Mécanique céleste. C. MAUGUIN ... T Minéralogie.
A. MICHEL-LÉVY. T Pétrographie.
H. BÉNARD... T Mécanique expérimentale des fluides.
A. DENJOY... T Application de l’analyse à
la Géométrie.
L. LUTAUD ... T Géographie physique et géologie dynamique. Eugène BLOCH.... T Physique théorique et
phy-sique céleste. G. t3RUHAT ... Physique.
E. Enseignement de Physique.
A. T Physique Générale et Ra-dioactivité.
A. DupouR... T Physique (P. C. H.).
L. DuNOYER... Optique appliquée. A. Li UILLIERMOND. T Botanique.
M. JAVILLIER... Chimie biologique.
L. J OLEAUD... Paléontologie.
ROBERT-LÉVY .... T Physiologie comparée.
F. PICARD... Zoologie (Évolution des êtres organisés). Henri VILLAT... T Mécanique des fluides et
applications.
Ch. JACOB... T Géologie.
P. PASCAL ... T Chimie minérale. M. FRÉCHET... T Calcul différentiel et
Cal-cul intégral.
E. ESCLANGON.... T Astronomie.
Mme RAMART-LUCAS T Chimie organique.
H. BÉGHIN.. , ... T Mécanique physique e t
expérimentale. _ FocH... , Mécanique expérimentale
des fluides. PAUTHENIER... Physique (P. C. B.).
De BROGLIE ... T Théories phvsiques.
CHRÉTIBN ... Optique appliquée. P. JOB ... Chimie générale.
LABROUSTE... Physique du Globe. PRENANT ... Zoologie.
VILLEY ... > Mécanique physique et
ex-périmentale.
BoHN... Zoologie (P. C. B.).
COMBES... T Physiologie végétale.
GARNIER ... T Mathématiques générales.
PÉRÈS ... , Mécan. théor. des fluides.
HACKS PI I,1, ... , Chimie (P , C. B . ) . LAUGiER... T Physiologie générale.
TOUSSAINT... Technique Aéronautique.
M. CURIE... Physique (P. C. B.).
G. RIBAUD ... T Hautes températures.
CHAZY... T Mécanique rationnelle.
GAULT... Chimie (P. C. B.).
CROZE ... Recherches physiques.
DUPONT... T Théories chimiques.
Géologie.
VALIRON ... Mathématiques générales.
BARRABÉ ... Géologie structurale et
géologie appliquée.
MILLOT... Zoologie (P. C. B.).
F. PERRIN... Théories physiques. vAVON... , , , , Chimie organique G. Calcul des Probabilités et
’
Physique- Mathématique.
- Secrétatre... A PACAUD. . Secrétaire honoraire... D. TOMBECK.
A
LAMÉMOIRE
DEMON
PÈRE
A MONSIEUR A.
COT~ON
Membre de l’Institut MONSIEUR F . Professeur à la Sorbonnerespectueuse
RECHERCHES
SUR
LES
PHÉNOMÈNES
DE
ZEEMAN
DANS LES
CHAMPS
MAGNÉTIQUES
INTENSES
Par PIERRE’
JACQUINOT
Agrégé de l’Université,
_
Boursier de la Caisse de la Recherche Scientifique.
INTRODUCTION
L’ensemble de nos connaissances
expérimentales
et théori-ques sur lephénomène
de Zeeman formedepuis quelques
années
déjà
un ensemble suffisamment étendu etcomplet
pour que l’on soit tenté de croire
qu’aucun
aspect
nouveaulivré
parl’expérience
nepourrait
être autre chose que la confirmation d’une théorie existante.En
effet,
le sens propre du terme «effet Zeeman anormal » semble devoir se restreindre deplus
enplus,
cette dénomi-nation n’étantplus
que la dénomination conventionnelle dedécompositions
rentréesdepuis
longtemps
dans la norme,puisque
nous savons,depuis
les
travaux de Back et Landé( r ga i )
que ce sont lestypes
lesplus
courants : letriplet
pu r,l’aspect
leplus simple,
est presqueexceptionnel
et lesfigures
lesplus compliquées dépendent
leplus
souvent de facteurs dedécomposition g
enparfait
accord avec les « facteurs deLandé ».
cer-tain nombre de
spectres,
le néon parexemple,
des valeursde g
différant notablement de celles de Landé : ons’aperçut
alors que ces
valeurs,
de même que la «règle
des intèrvallesde Lande )) ne
s’appliquent qu’à
certains modes decouplages
des moments
électroniques,
rencontrés dans les modèlesd’atomes
lesplus
courants. A ce mode decouplage,
qui
représente
un caslimite,
lecouplage
Russell-Saunders,
onopposa un autre cas
limite,
lecouplage j-j.
Chaque
électronest
représenté
par ses trois moments :L,
momentorbital,
s, moment de rotation et
j,
résultantequantifiée
des deuxautres. Dans le
premier
cas les interactions entre électronssont telles que les
propriétés
de l’atomepeuvent
êtrerepré-sentées par trois moments
identiques
L et S résultantes desmoments
électroniques
correspondants
et J résultante de L4et S. Dans le
second
cas J est la résultantedes j
individuels. Lesdispositions
des niveauxd’énergie
résultant des diverses orientations relatives des moments sont toutes différentes dans les deux caslimites,
et si l’on observe rarement dans lesspectres
le second cas, on a assez souvent l’occasiond’ob-server des cas intermédiaires. En
1 g2G,
Goudsmit et Uhlen-beck donnèrent le moyen de calculer les facteurs g pour lecouplage j-j
et l’on vit alors que les valeursde g
n’obéissant pas à la formule de Landé étaientcomprises
entre celles de Landé et celles ducouplage y-y,
de même que les termespour
lesquels
elles étaient observéesprésentaient
descou-plagés
intermédiaires entre les deux cas limites.Les
rapides progrès
de lamécanique
quantique
devaient ensuitepermettre
à des théoriciensaméricains, Houston,
Goudsmit,
Inglis,
Johnson,
dedévelopper,
de I929 àig32,
plusieurs
théories descouplages
intermédiaires,
expliquant
parfaitement
certainesconfigurations électroniques parmi
lesplus simples, quand
certaines interactions sont encorenégligeables.
Ces théoriespermettent
engénéral
de calculerdes valeurs
de g qui
rendentcompte
des valeursexpérimen-tales à peu
près
dans la mesure où ellesreprésentent
les3
positions
des niveaux sanschamp.
Certains niveaux s’in, fluencentmutuellement,
provoquant
des variations telles que la somme de leurs valeurs reste constante pour uneconfiguration
donnée : larègle
des sommes de g, dePauli,
se trouve ainsi confirmée par les nouvelles théories. Il estencore
quelques
cas,cependant,
où les facteurs g restentinexpliqués
et n’obéissent même pas à larègle
des sommes : on suppose alorsgénéralement,
et on a pu le vérifier dans certainscas,
que les interactionsperturbatrices
ont lieu entredeux
configurations
différentes,
et larègle
des sommes de g,pour rester
valable,
doit être étendue à deuxconfigurations.
Le nombre des niveaux dont lesdécompositions
magnéti-ques
risquent d’échapper
à touteexplication théorique
dimi-nue
cependant
deplus
enplus,
et l’étude de l’effet de Zeemanproprement
dit s’estdéjà
étendue à presque tous les caspos-sibles.
Il n’en est pas tout à fait de même pour cet
aspect
duphé-nomène de Zeeman
qui
porte
le nom d’effetPaschen-Back,
et dont une définitiongénéralisée
pourrait
être la suivante :toute modification de la forme de la
figure magnétique
symétrique
d’une raiequand
lechamp
augmente.
Jusqu’à
présent
on considérait que de telles modifications ne sepro-duisaient que
lorsque
lalargeur
desmultiplets
magnétiques
devenait du même ordre que celle desmultiplets
naturels etl’on ne connaissait
d’exemples
d’effet Paschen-Back que dansle cas du
couplage
Russell-Saunders : dans ce cas, où la notion d’individualité desmultiplets
a toute savaleur,
des raiesn’appartenant
pas au mêmemultiplet
nepeuvent
pas avoird’influence l’une sur l’autre
lorsque
leurscomposantes
magnétiques
viennent à se croiser. L’étude descouplages
intermédiaires a
déjà
montré que l’individualité desmulti-plets
est souventamoindrie,
et les valeurs de g mesurées ontconfirmé ces vues : il restait à les étendre par des
exemples
d’effet Paschen-Back. Tel est le
principal
objet
de cetravail,
mer-cure
appartenant
auxconfigurations
6s6d et6s7d qui
ont le double intérêt deprésenter
un effet Paschen-Back d’untype
nouveau et
d’échapper
enpartie
aux théories descouplages
intermédiaires,
etquelques
raies très faibles du néon surlesquelles
se trouve démontrée pour lapremière
foisl’exis-tence d’un efet Paschen-Back dans le cas du
couplage
j-j
extrême.Divisions du travail. - Dans un
premier
chapitré
j’étudie
les conditions
expérimentales
du travail et les moyens quej’ai employés
pour tirer le meilleurprofit
de l’excellent matériel quej’avais
à madisposition.
Car sij’ai
pu,grâce
àM.
Cotton,
travailler avec un électro aimant comme il n’enexiste pas d’autres et
disposer
d’ungrand
réseau concave. deRowland,
la bonne utilisation de cesappareils
pour larecherche d’effets et d’anomalies souvent très
petits
a soulevécependant
certaines difficultésexpérimentales.
Laquestion
des sources lumineuses pour l’effet Zeeman a reçudepuis
longtemps
des solutions satisfaisantes etpeut
semblermain-tenant
stabilisée,
mais la nécessité s’estprésentée
pour moid’étudier des sources nouvelles pou r obtenir des raies
,à
lafois très fines et très
brillantes,
etdépourvues
d’effets para-sites :j’ai
réussi à mettre aupoint
des sou rcesextrêmement
simples
permettant
d’aborder l’étude de certaines raies dans des cas où récemment encoreplusieurs
auteurs avaient échoué. J’aiégalement développé
surl’éclairage
desspectrographes
astigmatiques
des considérationsqui,
si elles ne sont pastrès
nouvelles,
sontpresque toujours
méconnues ounégligées.
Le deuxième
chapitre
est consacré à l’étude d’unaspect
particulier
de l’effet Paschen-Back dans le cas leplus simple.
Le doublet rouge du lithium
permet
de montrer pour lapre-mière fois que la
figure
d’effet Paschen-Back total n’est pasun
triplet
pur comme on le dit souvent, mais que sescompo-santes
ont
une structurequi rappelle
celle dumultiplet
naturel.5
Dans le troisième
chapitre
est étudiéel’application
de la théorie de Houston à l’effet Zeeman des niveaux du mercure :cette
application
suggère
quelques
remarques dontl’inob-servance a pu conduire à des résultats erronés. Cette théorie
est, de
plus, développée
defaçon
à rendrecompte
de l’effet Paschen-Back dans les cas de couplage j ~ j
complet
ouincom-plet,
et deux méthodes du calcul sont donnéespermettant
d’obtenir lesdécompositions,
l’unequand
le second ordreest
suffisant,
l’autrequelles
que soient les valeurs duchamp.
Lequatrième chapitre
donne les résultatsexpérimentaux
dè l’étude dequelques
raies du mercure pour différentesvaleurs du
champ.
Pour certaines de ces raies l’effetPaschen-Back est très
important,
pour d’autres il n’est pas loin de la limite de cequ’on
peut
étudier. Les résultats sontcomparés
à ceux que donnent différents modes
d’applications
de lathéorie de
Houston,
calculésd’après
lechapitre précédent,
etil est montré que, contrairement à une affirmation
prématu-rée d’autres auteurs les
points
de désaccord sont nombreuxet difficilement réductibles.
Dans le
cinquième chapitre
il est montré par contre que cette théorierem porte
unplein
succès pourquatre
configu-rations de l’atome du néon. L’étude
expérimentale
de 12 raiesmontre l’existence d’un effet Paschen-Back dans
le
cas ducouplage ,j-j
extrême,
enparfait
accord avec les calculs duchapitre
III,
ainsi que pour les valeurs de g.Ce travail a été effectué au Laboratoire de l’Eiectro-Aimant
de l’Académie des
Sciences,
sous la direction de M. lepro-fesseur Cotton : c’est pour moi un
plaisir
autantqu’un
devoir de luiexprimer
ma reconnaissance de lagrande
bienveillanceavec
laquelle
il atoujours
facilité ma tâche.Que
M.Croze,
qui
n’a cessé de me donner d’utiles conseils au cours de cetravail trouve
également
icil’expression
de magratitude.
Je remercie aussi M.
Dupouy
avecqui
ont été faites lesmesures du
champ
et ~I. Lainéqui
m’a souvent aidé dans lesL’aide constante de M. Porée pour tous les
réglages
m’a été d’ungrand
secours, etje
nepuis
l’oublier ici.J’adresse enfin mes remerciements au comité de la Caisse de la Recherche
Scientifique
pour les subventionsqu’il
m’aCHAPITRE PREMIER
Méthodes
expérimentales.
i.
Spectrographe, -
Au cours de cetravail,
je
me suisservi
uniquement
d’unspectrographe
àréseau,
installé verti-calement dans unpuits
de dix mètres deprofondeur
creusé en dessous de l’électro-aimant. Le réseau est ungrand
réseauoriginal
deRowland,
de 6 m.4o
de rayon,qui
nous a étéaimablement
prêté
par l’Observatoire. deMeudon ;
lapartie
striée a14
cm. 5 delargeur
sur 5 cm. dehauteur,
le nombre total des traits est de 110 ooo, soit
780
traits au millimètre. L’installation dans le
puits
présente
legrand
avantage
d’une constance detempérature
réalisée sans aucun artificethermo-statique,
mais conduitobligatoirement
àem-ployer
unmontage
autocollimateur. On aadopté
ici le
montage
Eagle,
conformément à lafigure
t :le
réseau,
la fente et le châssisphotographiques
sont sur le cercle de Rowland. La fente et le châssis sont installés horizontalement sur une
table,
dans une cabineaménagée
entre l’électro-aimant et lepuits :
le châssispeut
tournerautour d’une charnière
parallèle
à la fente etsituée dans son
plan,
defaçon à
pouvoir
réaliser lacon-dition de Rowland. Le
réglage
s’effectueuniquement
parchangement
deposition
du réseau : celui-ci estposé
dansune boîte munie de vis calantes et d’un
dispositif
permettant
de le faire tourner autour d’un axeparallèle
à la fente. Letout est monté sur une console
qui
peut
sedéplacer
lelong
d’une
grande
colonne verticale en acier fixée auxparois
dupuits
et àl’aplomb
de lafente ;
une vispermet
de donner àla console des
déplacements
allantjusqu’à
15 cm. poureffec-tuer les
réglages.
On tourne d’abord le réseau defaçon
àamener sur la
plaque
lalongueur
d’ondedésirée,
puis,
aumoyen de la vis on amène le réseau à la hauteur convenable : le
réglage
se termine parphotographie,
laposition
à choisir est déterminée engénéral
à 1 mm.près.
On
peut
ainsi obtenir desimages
très bonnes nondépour-vues toutefois de
satellites,
ainsiqu’on
peut
s’en
assurer surdes raies
q ui
nepossèdent
pas de structurehyperfine :
les satellites seprésentent
comme de faiblescomposantes
de structurehyperfine séparées
d’environ 0,1 mm., mais nepeu-vent en
général
prêter
à desconfusions
graves. Lesghosts
ne deviennent visibles‘ que
quand
les raies sontlargement
surexposées.
J’ai,
engénéral,
utilisé le réseau dans leIIe ordre pour les
longueurs
d’onde visibles et dans le0
Ille ordre en dessous de
4
ooo A. Ladispersion
esttoujours
voisine de i
A/mm.
dans l’ordre II et à très peu de choseprès
linéaire. Lepouvoir
séparateur correspond
bien,
dans le IIeordre,
à ce que l’on doitattendre,
mais il ne croît pasbeaucoup
si l’on passe aux ordressupérieurs.
Eneffet,
enraison du
grand
nombre d@ traits au millimètrel’angle
d’in-cidence devient très
grand
et lepouvoir
réflecteur diminue alorsbeaucoup,
et defaçon
inégale
pour les différents endroits de lapartie
striée :pratiquement,
pour lesgrandes
incidencesla partie
centrale du réseau devientobscure,
et lepouvoir
de résolution se trouve diminué à peuprès
dans lerapport
deslargeurs
efficaces. du faisceau. C’est ainsi quej’ai
obtenu une moins bonne résolution de la raie rouge deLi dans le IIIe ordre que dans le IIe. Un des deux côtés du réseau est nettement
plus
lumineux que l’autre : un essai- très
rapide
suffit pour faire le choix.Le
montage
Eagle possède
un très fortastigmatisme.
Lesla fente
correspond
une focaletangentielle
située sur lecer-cle de Rowland et
parallèle
aux traits du réseau. Pour unefente de
longueur
finie les focalesreprésentant
les différentspoints
de la fente se recouvrentpartiellement
et il estindis-pensable
que la fente soit très minutieusementréglée
paral-lèle aux traits du réseau.Mode
d’éclairage
desspectrographes astigmatiques.
- Ona
souvent
reproché
àl’astigmatisme
de diminuerbeaucoup
la luminosité des
montages.
Il est facile de montrer(i)
que,si l’on
peut
s’astreindre à certaines conditionsd’éclaira~,e
del’appareil,
unmontage
astigmatique
peut
être aussi 1umi-neux que le
montage
stimatique correspondant
donnant des raies delongueur égale
à celle de la fente : il sufnt d’éclairer la fente sur unelongueur
au moinségale
à celle de la focaletangentielle
tout enrespectant, évidemment,
les conditionsd’ouverture des faisceaux. On
peut
engénéral
réaliser cetensemble de conditions en
employant
uniquement
unsys-tème de
projection stigmatique,
soit que l’onprojette
sur lafente
l’image
agrandie
de la source, soit que l’on éclaire la fente « en lumièreparallèle
». Soit 1 lalongueur
de fente àéclairer, s
le diamètre de la source et R l’ouverture duréseau,
ilsuffit que
lapremière
lentille dusystème
deprojection,
quel qu’il
soitsoit,
vue de la source sous unangle w
=s
(2).
En effet Rl n’est autre que l’invariant de
Lagrange, pris
surla fente
(ou
sur la dernière lentille avant lafente)
et ws estce même invariant
pris
sur la source(ou
lapremière
lentilleaprès
lasource) :
on doit donc bien avoir ws =Rl ;
ondis-pose alors d’un faisceau d’étendue suffisante pour réaliser
l’éclairage
total de la fente et couvrir exactement le réseau.(1)
P. JACQUINOT et A. KHAMSAVt. Rev.0/)/., (JâDV. !o36).
(2)
R
est l’ouverture
dans la plus grande
dimension du
réseau,c’est-à-dire
parallèlement
à la diffraction. La condition étant réa-lisée dans cette direction l’est-aussi dans la directionLa
façon
laplus simple
de réaliser le second mode d’éclai-rage « en lumièreparallèle
est de mettre la source aufoyer
d’une lentille de diamètre 1 et
d’envoyer
les faisceauxparal-lèles directement sur la fente. Dans certains cas des
condi-tions
imposées
nepermettent
pas cemontage
simple,
parexemple
degrandes
distances impo-sées entre la source et la fente : il en est ainsià Bellevue. On
peut
alorsemployer
unsystème
à
plusieurs
lentilles,
les faisceaux de sortie étant des faisceauxparallèles
et l’on forme lapupille
de sortie del’ensemble,
qui
doit avoirun diamètre
l,
sur la fente. Onpeut réaliser,
par
exemple
lemontage
de lafigure
2. Unelentille
Li,
de distance focalef,
donne de lasource une
image
S’aufoyer
de la lentilleL2
de distance focale q, etL2
forme sur la fente uneimage
deL~.
Lesystème
peut
se calculer de lafaçon
suivante : on se donne la distancefocale ?
et S’ doit avoir une
largeur
ys telle que==
R,
cequi
détermine y; soit L la distanceimposée
entre la source et la
fente,
la distancefocale f répondant
à la double condition de donner aufoyer
deL2
uneimage
delargeur
ys et d’avoir sonimage
sur F est déterminée parl’équation :
Fig.
2.Toutes les autres
distances,
etLgF
se déterminentensuite très
simplement.
Le diamètre 0 de la lentilleL~
estdéfini par
2014
~= L1L2
qui
n’est autre,évidemment,
que laL~F
condition (j =
2014 .
.A Bellevue on a L== 2~0 cm. ; dans le cas des tubes que
s = 5 mm., si l’on se
donne ,
cm., on doitprendre
y == 2 et l’ontrouve /= 39
cm. 2, soit4o
cm. Si l’onveut avoir 1 = 2 il faut que la lentille
Li
ait un diamètre de6 cm., ce
qui correspond
à un modèle courant.Le
centrage
s’effectue assez facilement en introduisantsuccessivement les lentilles dans l’ordre
Li
etL2 :
ladispo-sition verticale du
montage
rend lesréglages
particulière-ment commodes. Dans tous les cas il suffit de faire entrer
dans le
système
un, faisceau d’ouvertureRL
pourpouvoir
remplir
toutes les conditionsexigées.
Lesimages
ont de toutemanière le même éclairement
BRs,
Rs étantl’angle
solide souslequel
on voit le réseau de laplaque
et B la brillance de lasource. Le mode de
projection
en lumièreparallèle
al’avan-tage
de donner un éclairement bien uniforme mais nenéces-site pas une moins
grande
précision
deréglage
que l’autredispositif.
Il ne
s’agit
dans cequi précède
que del’aspect
géométri-que duproblème :
les résultats ne sont pas sensiblementdifférents si l’on considère l’influence de la
difraction ;
le pro-blème a été étudié en détaildéjà
parplusieurs
auteurs, et enparticulier
par Van Cittert(1).
Le moded’ éclai rage
enlumière
parallèle
estidentique
à cepoint de
vue au casétu-dié par cet auteur d’une source
placée
très loin devant lafente sans
système
deprojection.
Si dans ce cas le faisceaucouvre exactement le
réseau,
enemployant
une fente de lar-geur 1 ==réclairement
du centre del’image
estégal
àg5
o/o
de l’éclairement de la fente. Dans le cas où l’onpro-jette
la source sur la fente en couvrant exactement leréseau,
en
employant
la mêmelargeur
de fente l’éclairement estgo
o Jo
de celui de la fente. Dans les deux cas lepouvoir
séparateur
a à peuprès
la mêmevaleur,
soit environ 550/0
dupouvoir séparateur théorique.
La condition 03C9 = Rl s
impose
quelquefois
pour le faisceaud’entrée,
des ouvertures trèsgrandes
etdifficilement
réali-sables. Dans le cas extrême d’une source de i mm. dedia-c
mètre
pour ). == 7000 A
dans le IIeordre,
on a l = 3 cm., et avec R = on trouve 03 =3/4 :
quoique parfaitement
réalisable,
cette ouverturepeut
êtregênante.
Onpeut
alorsemployer
unsystème
deprojection astigmatique
comprenant
une lentille
cylindrique
d’axeparallèle
à la fente : on aseu-lement à
prendre,
dans ce cas, une ouverture R’l s,ici trois
fois moins
grande
quel’autre,
pourprofiter
de toute lahau-teur des traits du réseau : on forme avec la lentille
cylindri-que une
image
linéaire de la source sur la fente. C’est ainsiqu’en
introduisant sur lemontage
de lafigure
2 une lentillecylindrique
enLe,
cemontage peut
être utilisé pour dessources trois fois moins
grandes
que les tubes de 5 mm. ; ila été
employé
de cettefaçon
pour fairequelques
photogra-phies
avec un arc dans le vide dont les dimensions étaient deI à 2 mm.
Emploi
d’une lentillecylindrique
pour rendre lemontage
stigmatique.
- Laquestion
a été discutée en détail dans une Yautre
publication (loc.
cit.,
p.g). Rappelons
seulement quela méthode consiste à former sur la
plaque
uneimage
de lafocale
sagittale
au moyen d’une lentillecylindrique
d’axe’perpendiculaire
à la fente etplacée
devant laplaque,
suivant lafigure
3.Le
problème
se pose d’unefaçon
un peuparticulière
dansle cas du
montage
Eagle
danslequel l’astigmatisme
variebeaucoup
en fonction de lalongueur
d’onde. La distance squi
donne laposition
de la focalesagittale est s
=R cos 8
et varie de R à cxJ
quand
e passe de oà 450;
on a ainsi0
s =6 m. 5o
pour ).==
3 ooo A dans le IIP ordre et s= 12 m.4o
lentille
cylindrique
à laplaque
doit doncchanger
avec la lon-gueur d’onde. Le choix de la distance focale de cette lentille devra donc être fait de telle sorte que seschangements
deposition
soient assezpetits
pour être faits avec facilité etprécision
par unsupport
qui
devra ’en outrecomporter
unréglage
très fin de l’orientation de la lentille.L’amplitude
de variation de x diminue évidemment avec la distancefocale y,
mais,
en mêmetemps
quey,
diminueégalement
lalongueur
des raies
obtenues,
et des raiestrop
courtespeuvent
devenir inutilisables. Il y a donc uncom-promis
àrechercher,
et le meil-leur moyen pour cela est de calcu-ler pourchaque
valeur def
etpour
chaque a
la distance x etle
grand issement g «
i)
paral-lèlement à la fente. Le réseau de courbes de la
figure
4
traduit cesrésultats : les courbes en traits
pleins
donnent x en fonctionde f
pour
chaque longueur
d’onde(dans
le IIeordre)
et les courbesen
pointillé
(courbes
d’égal
gran-dissement)
permettent
de déter-miner g.Fig.
3.La lentille
adoptée
a 3o cm. dedistance focale : c’est une excel-lente
lentille;
faite à l’Institutd’Optique,
et mise aimablement à notredisposition.
parMM.
Fabry
et Chrétien. On voit sur lafigure
q
que ledépla-cement sera de 6 cm. pour passer de 3000 A à 6000 A dans le IIe ordre et que g variera alors ’ " entre 1 o,3 et
I .
ii I La lentilleest montée sur un
support
fixé en dessous de la tablequi
porte
le châssis et lafente ;
des commandes facilement accessiblesdepuis
cette tablepermettent
d’enrégler
avecprécision
la hauteur et l’orientation : on commence parrégler
l’orientation pour obtenir des raies
fines,
puis
onrègle
la hauteurjusqu’à
obtention dustigmatisme.
Il aurait été intéressant
d’employer
enL,
comme l’ont fait Green etLoring (1),
une lentillecylindrosphérique
permet-tant en même
temps
d’augmenter
ladispersion,
donc,
nonpas d’accroître le
pouvoir séparateur,
mais de mieuxl’utili-ser. Il faudrait alors
placer
laplaque
en une nouvelleposi-tion P’ de telle sorte que P’ soit
conjugué
de S’ dans unedes directions
principales
de lalentille,
etconjugué
de P dans l’autre direction. Un telmontage
ne seraitpratique-ment utilisable
qu’à
condition que dpuisse
rester constant(plaque
et lentillerigidement
liées),
que S’ soitpratiquement
àl’infini,
cequi
est effectivement le cas pourle
montage
Paschen-Runge
de Green etLoring.
Dans le cascontraire x et d ainsi que p
dépendent
de lalongueur
d’ondeet l’on aurait à faire à
chaque
fois troisréglages
nonindépen-dants affectant tous à la fois le
stigmatisme
et
la mise aupoint
desraies,
cequi
serait extrêmement difficile.Le
gain
de lumière réalisé parl’eniploi
de la lentillecylindrique
est dûuniquement
à ce que les raies sont moinslongues
que la fente et non au fait que lemontage
est devenustigmatique.
Certains auteurs ont annoncé desgains
de lumière considérable(Oldenberg (2)
60fois,
Green etLoring
3o
fois),
mais cela estprobablement
dû à cequ’ils
ontcom-paré
lemontage
stigmatique
aumontage
astigmatique
uti-lisé dans de mauvaises conditions
d’éclairage (fente
éclairéesur une
longueur insuffisante).
L’accroissement
delumino-sité obtenu dans le cas
présent
atoujours
été voisinde 1 ’
On voit sur les courbes de la
figure 4
quepour 5000
A on ag =
6 ,
cequi,
avec un facteur de Schwarzschildégal
à0,8,
(1)
GREEN et LORING. J.Opt.
Soc. A mer., 24( rg3l ),
348.correspond
à untemps
de pose 10 fois moinslong,
cequi
estdéjà
extrêmementavantageux.
Les raies ne sont,
malgré
cela,
pastrop
courtes si l’onprend
soin d’éclairer la fente sur toute salongueur.
J’aiemployé,
là aussi, lemontage
de lafigure
2.La
figure
X de laplanche reproduit
un cliché du néon faitdans ces conditions. L’intérêt de la lentille
cylindrique placée
dans lespectrographe
est bienplus
dans legain
de lumière que dans le fait de rendrel’appareil stigmatique.
Il estcependant
’
intéressant
quelquefois
de faire des clichés enprojetant
surla fente une
image
diminuée de la source(tube) placée
dans unchamp
non uniforme. Les clichésreproduits
sur laplan-che en
VII,
VIII et IX ont été faits ainsi.Plaques
photographiques.
- J’ai utilisé engénéral
lespla
-ques lesplus
sensibles pour lesrégions
spectrales
étudiées. Dans le rouge(6
700A)
lesplaques Agfa
Superpan
de fabri-cation antérieure à1934
étaient très sensibles mais sontmain-tenant
introuvables ;
lesplaques
Ilford «Hypersensitives
Pan-chromatiques
sont
environ deux fois moins sensibles. J’aiquelquefois
hypersensibilisé
cesplaques
au moment del’usage
en les
trempant
perdant
6 minutes dans une solution à60/0
d’ammoniaque
à 220 Bé et en les séchantrapidement
sanslavage.
Cettepratique
permet
de diviser letemps
de pose par 2 ou 3 mais au détriment .de lapropreté
desplaques.
Lesnouvelles
plaques Isopan
sont,
pour cetterégion,
d’unesen-sibilité
équivalente : je
m’en suisquelquefois
servi aussi pour les raiesjaunes
du mercure. Entre 3 ooo et 5 500 lesplaques Agfa
Isochrom sont très sensibles et ont ungrain
assez fin : ce sont cellesqui
m’ont servi leplus
souvent pouro
les raies
jaunes.
En dessous de 5 ooo A lesplaques
Guille-minot «
Su perfulgur »
sont environ deux foisplus
sensibles maisje
ne les aiemployées
que dans le cas des raies trèsfaibles
(néon),
car legrain
estplus
gros. J’aitoujours
I7
loin le
développement (3
à 5 minutes suivant lesplaques)
pour obtenir de bons contrastes.Mesure des clichés. - Je n’ai
employé
q u’exceptionnel
le-ment le
microphotomètre.
En effet si l’onn’emploie
pas des fentes très fines lepouvoir
séparateur
de cesappareils
estréduit et certains détails
peuvent
passerinaperçus.
Par contrel’emploi
de fentes très fines donne des courbes dentelées àcause du
grain
de laplaque.
Laquestion
a été étudiée endétail dans une autre
publication (1)
et une méthode a mêmeété
proposée
pourcorriger
les erreurs ainsi introduites : maiselle
exige
desmanipulations
assezlongues
quoique simples
et est surtout intéressante dans le cas des mesuresd’inten-sité. Comme
je
n’ai fait que des mesures depositions j’ai
préféré employer
lespointés
visuels. Cespointés
doivent d’ailleurs être faits avec une.grande prudence
et il estessen-tiel de tenir
compte
de leur natures1atis1ique.
J’aiemployé
un
petit
comparateur
Cambridge
modifié au laboratoire pourcet usage. Le
microscope
est à faiblegrossissement
(10
envi-ron)
et est muni d’un oculaire à deux fils dont la distance estréglable :
les visées sont faites par encadrement de la raieentre les deux fils don t on
règle
la distance un peuplus
grande
r
que la
largeur
de la raie. Dans les cas lesplus
favorables lespointés
faits en un même endroit de la raie diffèrent de i à2 u. : mais les moyenn es de deux séries de
pointés
faits endifférents endroits de la raie
peuvent
différer de4
à 5 ~.. Ilest donc
préférable
de faire des sériesplus
nombreuses etmoins
longues
enchangeant
deposition
àchaque
série. Pour les mesuresprécises j’ai
fait ainsi 10 sériesde 4
pointés,
lesmoyennes ainsi obtenues
peuvent
se retrouver à 2 ou 3 p.près
o
réalisant ainsi une
précision
supérieure
ào,oo3
A. Toutes les mesuresn’exig ent
pas la mêmeprécision
et engénéral
lesécarts sont mesurés
en 4
ou 5 séries de4
pointés
donnantainsi une
précision
deo,oo5
A pour les bonnes raies.Champ magnétique. -
L’électro-aimant de Bellevue a étédécrit assez souvent pour
qu’il
soit utile d’enreproduire
ici toutes lescaractéristiques. Rappelons
seulement cellesqui
intéressentparticulièrement
lephénomène
de Zeeman etqui
ontpermis
d’étendre sespossibilités
d’étude,
tant parl’intensité des
champs
que l’onpeut
obtenir que par la faci-litéd’y placer
des sources assez étendues et trèslumineuses.
Je n’ai utilisé que des
pièces qui
peuvent
se monter sur lestubes de 6 cm. de diamètre et sont terminés par des facettes de diamètres variés que
j’appellerai,
pourabréger,
diamètres despièces.
Onpeut
obtenir deschamps
d’étendue assezgrande
avec despièces
de 4
cm. et un entrefer de 2 cm., pourles sources encombrantes : on a alors
44
ooo gauss uniformessur les
4 cm.
Les mêmespièces
avec i cm. d’entreferpermet-tent
d’obtenir,
dans les mêmesconditions,
50 ooo gauss. Ceschamps
intenses,
étendus etuniformes,
ont legrand
avantage
depermettre
l’emploi
de tubes vus « enbout », très
rarementutilisés dans la
technique
de l’effetZeeman,
et très lumineux : l’étude de certaines raies très faibles du néon n’a étépossible
quegrâce
à ceprocédé.
Avec despièces
de 1 cm. et i cm.d’entrefer on obtient 52 ooo gauss : une source de 5 mm. de
diamètre
peut
y êtrephotographiée
avec lemontage
astigma-tique
sans aucunélargissement
des raies. J’ai utiliséégale-ment, avec un
dispositif spécial
d’arc dans le vide despièces
de 2 mm. avec un entrefer de 3 mm. 5 : lechamp
atteint estde 60 ooo gauss.
Quand
onemploie
le courant maximum de4oo
ampères
l’état de saturation du ferpermet
de maintenir très facilement lechamp
constant avec unegrande précision,
et il estégalement facile
de lereproduire
à mieux que0,1 o/o
sans
précautions particulières.
Aux faibles excitations il estpréférable
de ne pascompter
sur lareproductibilité
et de faire lesmesures
decham p
ou lescomparaisons
sansinterrompre
le courant.
Emploi
desbobines
supplémentaires.
- Pouraugmenter
I9
construire au laboratoire des bobines
supplémentaires
fonc-tionnant avec une très
grande
densité de courant et que l’onplace
dans l’entrefer. On pourra trouver ailleurs des détailssur la construction très délicate de ces bobines et sur leurs
conditions de fonctionnement. Elles ont été
employées
avec un tube à mercure. Elles étaientpour
cet usageséparées
endeux
piles
degalettes,
defaçon
à laisser à l’intérieur undisque
vide pour faire passer le tube. Laplace
consommée par cet espacevide,
de 12 mm., et par les deuxflasques
correspondantes,
était assezgrande
et lechamp
atteint nefut que de 66 000 gauss pour
4 00o
ampères
dans la bobine : lechamp
obtenu sans envoyer de courant dans la bobine était de42 000
gauss, cette valeur assez faible étant due aufait que les tubes
portant
lespièces
polaires
étaientforte-ment sorties des noyaux pour
pouvoir pénétrer jusqu’au
centre de la bobine et donner l’entrefer de 10 mm. La valeurrelativement faible du
champ
était d’ailleurscompensée par
lapossibilité
d’employer
la même source que dans lesmon-tages habituels,
et depouvoir
facilement mesurer lechamp
avec unepetite
bobine et un Fluxmètre. Lesphotographies
ainsi obtenues
(fig.
VII et VIII de laplanche),
faites par la méthode duchamp
nonuniforme,
furentparfaitement
réus-sies
(i).
J’ai construitdepuis
undispositif
d’arc dans le videqui
occu pe uneplace
très réduite pourpermettre
de donneraux bobines
supplémentaires leur
maximum d’efficacité : onespère
ainsidépasser
80 ooo gauss enrégime
permanent.
Les bobines ont donc été modifiées pour cet usage, mais diverses circonstances en ont retardé la reconstruction et ces
expériences
n’ont pas encore été faites.Mesure des
champs. -
Pour un certain nombre demes
expériences
il a été nécessaire de faire des mesures directesdu
champ. Chaque
fois que cela a étépossible j’ai
mesuré le(1)
Ce travail a été fait en collaboration avec ilv. Tsaiqui
s’estchamp
parcomparaison
avec des raies d’effet Zeeman bien connu. Je me suis engénéral
servi pour cela de la raieHg
4 358
qui
a faitl’objet
dans ce but d’une étudespéciale.
Le
=problème
de la mesure deschamps
s’est doncposé
pour l’étude de cetteraie,
puis
pour les raiesqu’il
est difficile de comparer à la raie4
358. Les mesuresprécises,
notam-ment lesprécédentes,
ont été faites en collaboration avecM.
Dupouy
par une méthode d’induction mise aupoint
parlui
(1),
etqui
permet
d’obtenir facilement uneprécision
deo, i
o/o
en valeur absolue et mieux queo,05
o/o
en valeurrelative. Je décrirai ici seulement les
dispositifs
qui
permet-tent de mesurer le
champ
à l’endroit exact de lapartie
utilisée de la source dans le cas del’emploi
des tubes.L’en-semble est monté sur un tabouret en duralumin fixé à
l’électro : le tube est
posé
sur deux V distants de a5 cm. etsa
partie
lourde estéquilibrée
par un ressort defaçon
à nepas
provoquer de flexion. Undiaphragme
escamotablepercé
d’un trourectangulaire
de 3 X 5 cm. fixé à 1 cm. environau-dessus du tube de
façon
à délimiter exactement lapartie
.
photographiée
bien que cette délimitation soitdéjà
faite par lesystème
deprojection,
et surtout àfaciliter
lecentrage
de la bobine de mesure. Celle-ci est montée sur un axequi
peut
tourner dans unebague
fixée sur le tabouret : onpeut
la démonter et la remonter sur son axe en conservant
exacte-ment le
réglage ;
il en est de même pour lediaphragme.
La bobine estréglée
d’avance de telle sorte que son centre soitexactement à
l’aplomb
dudiaphragme
et à la même hauteur que les tubes. Ledémontage
dutube,
celui dudiaphragme
et la mise en
place
de la bobinepeuvent
se faire trèsrapide-ment sans
interrompre
l’excitation de l’électro : c’esttou-jours
ainsiqu’il
a étéfait,
surtout dans le cas des faibles excitations. Undispositif
analogue
a été aussiemployé
avecles bobines
supplémentaires,
mais la mesure a été faitesimplement
avec un fluxmètre.Sources
lumineuses. - Le choix d’une source est un desproblèmes
essentiels de l’étude de l’effet Zeeman. J’ai fait laplus grande
partie
de mes mesures enemployant
un tubeexcité en haute
fréquence
avec électrodes extérieures etdécharge parallèle
auchamp
magnétique.
L’excitation paroscillations entretenues de haute
fréquence présente
degrands
avantages
et adéjà
étéemployée
defaçons
diversespar
plusieurs
auteurs(1).
Il nes’agit
pas engénéral
del’excitation sans électrodes
(elec.trodless
discharge) employée
depuis longtemps
enspectroscopie
et étudiée toutspéciale-ment par F.
Esclangon
(2),
mais bien d’une véritable excita-tion par lechamp
électrique
alternatif,
les électrodes étantsimplement
fixées à l’extérieur du tube. Leprocédé
a étéemployé
notamment par Lacroute(3)
pour l’étude de Br etI,
Pogany
(4)
pour l’étude dukrypton
et du xénon et Niewod-niczansky
(5)
pourquelques
raies du Pb.Tous ces auteurs ont
disposé
les électrodes de telle-façon
que ladécharge
ait lieuperpendiculairement
auchamp
magnétique.
Lacroute a étudié leproblème
et a montré quel’existence d’une telle
décharge
transversale étaitpossible
plus
facilement en hautefréquence qu’en
excitationcontinue,
et surtoutqu’elle risquait beaucoup
moins deprésenter
desphénomènes complexes
par suite de l’établissement dechamps
électriques importants
à l’intérieur du tube. Il n’est cepen-dant pastoujours
possible
d’entretenir ainsi desdécharges
normalement auchamp,
dans le cas de certains gaz.Pogany
enparticulier,
dans son étude duKr,
n’a pas réussi àentre-tenir de telles
décharges
dans unchamp supérieur
àI5 000 gauss. Lacroute a
précisé
lui-mêmequ’il
seraitpréfé-(1)
L. et EBLOCH,
F. . ESCLANGON et P. LACROUTE. C. R., i92~Iq3I ~,
1717. ,(2)
F. ESCLANGON. Ann. dePhys.,
1267.
(3)
P. LACROUTE. Ann. de( I c ~, 3
( 1 935).
’
(~)
B. POGANY. Zeit.Phi/s.,
93(1935),
364.
râble de
pouvoir
opérer
avec desdécharges
parallèles
auchamp,
mais il n’apas
pu les obtenir à cause descapacités
parasites
entre lesélectrodes
et lespièces.
L’effet de cescapacités
peut
êtreévité
si l’onprend
soin d’amenerl’énergie
hautefréquence
de l’oscillation autube dans des conditions
convena-bles. Le
dispositif
quej’ai
employé
pour les réaliser est d’une trèsgrande
simplicité.
Les électrodes sont des lames de cuivreayant
à peuprès
la mêmelargeur
que letube,
etfixées sur lui comme le montre la
figure
5. Le tube estplacé
dans l’en-trefer de telle sorte que ces lamessoient
parallèles
aux facettes despiè-ces
polaires.
Les électrodes sontsim-plement
reliées aux bornes de la selfd’un oscillateur à ondes
courtes,
de10 m.
(type Mesny.
300W)
par uneligne
bien isolée en fil nu de 2 m. 50de
longueur.
Le tubepeut
avoir différents diamètres mais il est diffi-ci le de descendre en dessous de 6 mm.extérieur. Les
pièces polaires
peuvent
êtreapprochées
trèsprès
des électro-des sans que lescapacités
ainsicréées
gênent
le fonctionnement del’appareil,
et l’onpeut
obtenir,
pour certains corps, desdécharges
extrê-mement lumineuses. La
longueur
de laligne qui
amènel’énergie
hautefréquence
au tubejoue
évidemment ungrand
rôle dans le fonctionnement dusystème.
On obtientmême,
en
géné-ral,
un accroissement très notable de la luminosité du tubeen