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Première composition de mathématiques X P’ 1981

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(1)

Première composition de mathématiques X P’ 1981

On note dans ce problèmeS l’ensemble des séries à termes réels,S=P an

(an)∈RN . Siaappartient àS, aveca=Pan, on lui associe, pourkdansN, les sommes partielles

s0n(a) =

n

X

p=0

ap, sk+1n (a) = 1 n+ 1

n

X

p=0

skp(a),

ainsi que les sommes

t0n(a) =s0n(a), tk+1n (a) = 1 n+k+ 1

n

n

X

p=0

k+p p

tkp(a).

Dans tout le problèmeadésignera un élément de S. On noteR=R∪ {±∞}.

La partie I sert à démontrer des résultats utiles pour la suite du problème et on pourra admettre ces résultats à condition de le préciser clairement sur la copie.

PARTIE I Soit (xn)n∈N une suite de réels convergeant vers` dansR.

I.1.

a. Montrer que la suite (yn)n∈N donnée paryn= 1 n+ 1

n

X

k=0

xk converge vers`.

b. Démontrer que le résultat énoncé ci-dessus reste valable même si`R.

I.2. On revient au cas où`R.

a. Soit (λn)n∈N une suite à termes strictement positifs telle que la sériePλn diverge. Montrer que la suite de terme général

n

X

p=0

λpxp n

X

p=0

λp

converge vers`.

b. On se donne des suites (λn,p)n∈N, pour tout entier naturel p, et une suite (λp)p∈N vérifiant les conditions :

i. Pour tousnetpentiers naturels,λn,p>0 etλp>0, ii. Pour tout entier naturelp, limλn,p=λp,

iii.

+∞

X

p=0

λp= +∞.

Montrer alors que la suite de terme général

n

X

p=0

λn,pxp n

X

p=0

λn,p

converge vers`.

Ce dernier résultat reste valable si`Rmais on ne demande pas de le démontrer.

(2)

PARTIE II

Si la suite (skn(a))n∈N converge dans R, on dit que sa limite est la somme d’indicek de la série a et on appelleSk le sous-ensemble deS pour laquelle cette condition est réalisée.

II.1. On suppose que la série aest convergente.

a. Montrer qu’elle a une somme d’indice 1 égale à sa somme.

b. Montrer la relation

s1n(a)−

+∞

X

p=0

ap=−

+∞

X

p=n+1

ap+ 1 n+ 1

n

X

p=0

pap

! .

En déduire que 1 n+ 1

n

X

p=0

paptend vers 0 quandntend vers l’infini.

II.2.

a. Montrer que, pour toute suite (σn)n∈N de nombres réels et tout k dans N, il existe une série a dans S, qu’on ne cherchera pas à déterminer explicitement, telle qu’on ait, pour tout n dans N, skn(a) =σn.

b. Comparer les ensemblesSk du point de vue de l’inclusion. Les inclusions obtenues sont-elles strictes ? Pour une sérieadansS donnée, comparer entre elles les sommes d’indicekqui existent éventuelle- ment.

II.3. Montrer que si la série adiverge et est à termes positifs, alorsan’appartient à aucun ensembleSk. PARTIE III

Si la suite (tkn(a))n∈Nconverge dansR, on dit que sa limite est la somme d’ordrekde la sérieaet on appelle Tk la partie deS pour laquelle cette hypothèse est réalisée.

III.1. ComparerS1 etT1ainsi que, lorsqu’elles existent, les sommes d’indice 1 et d’ordre 1 d’une même série adeS.

III.2. Comparer les ensembles Tk du point de vue de l’inclusion sans se préoccuper du caractère strict ou large des inclusions obtenues. On pourra démontrer et utiliser la formule

n

X

p=0

k+p p

=

k+ 1 +n n

.

Pour une sérieadansS donnée, comparer entre elles les sommes d’ordrekqui existent éventuellement.

III.3. Soit (cn)n∈N une suite de réels. Pourxréel, on considère la sériec(x) donnée parc(x) =X

cnxn. On suppose que la sériec(x) converge pour toutxde l’intervalle ]−1; +1[. On pose pour toutndansN, dn=

n

X

p=0

cp.

a. Démontrer que, pour toutx0 dans ]−1; +1[, la suite|cnxn0|est bornée. En déduire que la sériec(x) est absolument convergente pourxdans ]−1; +1[.

b. Montrer que, pour toutx0 dans ]−1; +1[, la suite (dnxn0)n∈N est bornée. En déduire que, pour tout xdans ]−1; +1[, la suite (dnxn)n∈N tend vers 0.

c. Pourxdans ]−1; +1[, comparer les sommes

n

X

p=0

cpxp et

n−1

X

p=0

dp(xpxp+1). En déduire l’égalité :

+∞

X

n=0

cnxn = (1−x)

+∞

X

n=0

dnxn .

(3)

d. En désignant parc la série numérique de terme général cn, établir que, pour toutxdans ]−1; +1[

et toutkdansN, on a l’égalité :

+∞

X

n=0

cnxn= (1−x)k+1

+∞

X

n=0

k+n n

tkn(c)xn. PARTIE IV

IV.1. En conservant les mêmes notations, on poseTnk(a) = k+n

n

tkn(a).

a. À l’aide de la relation donnant Tnk+1(a) en fonction des Tpk(a) pour pdans J0;nK, démontrer par récurrence l’égalité :

k+n n

tkn(a) =

n

X

p=0

k+np np

ap.

b. En déduire l’égalité, pourk≥1 : Tnk(a) =

n

X

p=0

k+np−1 np

s0p(a)

puis, pourk≥2, exprimer de même Tnk(a) en fonction dess1p(a) pourpdansJ0;nK.

IV.2. À la sérieadansS on associe la sérieF(a) dansS de terme généralbn donné parb0=s10(a) =a0et, pourn≥1,bn=s1n(a)−s1n−1(a).

a. Établir pour tous entiersk≥1 etn≥0 l’égalité :

Tnk(a) = (n+k)Tnk−1(F(a))−(k−1)Tnk(F(a)) et en déduire l’égalité :

tkn(a) =ktk−1n (F(a))−(k−1)tkn(F(a)) . b. Établir l’égalité :

tkn(a) = (n+ 1)tkn(F(a))−ntkn−1(F(a))

puis exprimer tkn(F(a)) par une combinaison linéaire, à coefficients indépendants de a, des tkp(a) pourpdansJ0;nK.

IV.3.

a. Soitk ≥1. SiF(a)∈ Tk−1, montrer a∈ Tk et comparer dans ce cas les sommes d’ordre k−1 de F(a) et d’ordrekdea. Étudier la réciproque.

b. Comparer, pour toutkdansN, les ensemblesSk etTk et, lorsqu’elles existent, les sommes d’indice ket d’ordrekd’une même sérieadansS.

(4)

Première composition de mathématiques – X P’ 1981 Corrigé

Première composition de mathématiques – X P’ 1981

PARTIE I

I.1. a. Par hypothèse on axn`=o(1) et donc, par sommation des relations de comparaison et puisque la sérieP1 diverge et est à termes positifs, les sommes partielles des sériesP(xn`) etP1 satisfont à la même relation de domination, i.e. (n+ 1)(yn`) =o(n+ 1) ou encoreyn−`=o(1). Autrement dit la suite (yn)n∈N converge vers`.

b. Par hypothèse on a 1 =o(xn) et donc, par sommation des relations de comparaison et puisque la série P1 diverge et est à termes positifs, les sommes partielles des sériesPxn et P1 satisfont à la même relation de domination, i.e. n+ 1 = o((n+ 1)(yn) ou encore 1 = o(yn). Autrement dit lim|yn|= +∞.

Puisque (xn)n∈N diverge vers `, elle est de signe constant à partir d’un certain rang. On dispose donc de ε dans {−1,+1} et de n0 dans N tel que, pour n entier vérifiant nn0, εxn ≥ 0. Soit alorsM =|yn0|. Toujours par divergence de (xn)n∈N, on dispose den1 entier supérieur àn0tel que εxn1 ≥(n0+ 1)M et alors, pournentier supérieur àn1, on a

εyn= 1

n+ 1(εxn1+ε(n0+ 1)yn0) + 1 n+ 1

n1−1

X

k=n0+1

εxk+ 1 n+ 1

n

X

k=n1+1

εxk

et doncεyn ≥0. Il en résulte limεyn = +∞ou encore limyn= limxn, i.e.

le résultat reste valable même si`R.

I.2. a. Par hypothèse on a xn` = o(1) et donc λn(xn`) = o(λn), par sommation des relations de comparaison et puisque la série P

λn diverge et est à termes positifs, les sommes partielles des sériesP

λn(xn`) etP

λn satisfont à la même relation de domination, i.e.

n

X

p=0

λpxp`

n

X

p=0

λp= o

n

X

p=0

λp

!

ou encore, puisque la suite

n

X

p=0

λp

!

n∈N

est à termes strictement positifs, Pn

p=0λpxp

Pn p=0λp

`=o(1). Autrement dit la suite

Pn p=0λpxp

Pn p=0λp

!

n∈N

converge vers`.

b. SoitεdansR+. Puisque (xn)n∈N est convergente, elle est bornée et on dispose den0 dansNet de RdansR+ tels que (xn)n∈N est à valeurs dans la boule ferméeB(`, R) et, pournentier supérieur àn0, à valeurs dansB(`, ε).

Pour n entier naturel, on pose Λn =

n

X

p=0

λn,p, de sorte que Λn est strictement positif, et yn =

n

X

p=0

λn,pxp

Λn . Sinn0, yn est barycentre à coefficients strictement positifs den0 points de B(`, R) et denn0+ 1 points deB(`, ε) et donc, par convexité des boules ouvertes,ynest barycentre d’un point deB(`, R) affecté du poids Λn0 et d’un point deB(`, ε) affecté du poids Λn−Λn0. En notant βnn0

Λn , il vient alors 0< βn<1 et, par inégalité triangulaire,

|yn`| ≤(1−βn)ε+βnRε+βnR .

1

(5)

Première composition de mathématiques – X P’ 1981 Corrigé

SoitM dans R+. On dispose d’un entier naturelN tel que

N

X

p=0

λp > M et donc aussi d’un entier

natureln1 tel que, pour nn1, on a

N

X

p=0

λn,p > M par linéarité de la limite. Il vient alors, pour n ≥ max(n1, N), Λn > M par positivité des scalaires λn,p et il en résulte lim Λn = +∞ puis limβn= 0 puisque le numérateur deβn est borné car donné par une suite convergente.

Par conséquent on dispose d’un entier naturel n2 tel que, pour nn2, |yn`| ≤ 2ε et donc

limyn=`, i.e. la suite de terme général

n

X

p=0

λn,pxp n

X

p=0

λn,p

converge vers`.

PARTIE II

II.1. a. La suite donnée parxn=s0n(a) est convergente par hypothèse et donc, d’après I.1.a, la suites1(a) est convergente de même somme, i.e.

la sérieaa une somme d’indice 1 égale à sa somme.

b. Soitnun entier naturel. Par définition, on a s1n(a) = 1

n+ 1

n

X

k=0 k

X

p=0

ap= 1 n+ 1

n

X

p=0 n

X

k=p

ap=

n

X

p=0

n+ 1−p n+ 1 ap

et il vients1n(a)−s0n(a) =−

n

X

p=0

p

n+ 1ap, d’où, en retranchant

+∞

X

p=n+1

ap,

s1n(a)−

+∞

X

p=0

ap=−

+∞

X

p=n+1

ap+ 1 n+ 1

n

X

p=0

pap

! .

D’après la question précédente, le membre de gauche tend vers 0 quandntend vers l’infini et, par convergence de la sériea, le premier terme du membre de droite aussi. Donc

1 n+ 1

n

X

p=0

pap tend vers 0 quandntend vers l’infini.

II.2. a. Soit ϕet ψles applications définies surS et RN respectivement, et à valeurs dansRN, par ϕ(a) =

n

X

p=0

ap

!

n∈N

et ψ(a) = 1 n+ 1

n

X

p=0

ap

!

n∈N

alorsϕet ψsont bijectives d’inverses donnés par

ϕ−1(a) = (a0, a1a0, a2a1, . . .) et ψ−1(a) = (a0,2a1a0,3a2−2a1, . . .),

i.e. pournN,ϕ−1(a)n=anan−1 etψ−1(a) = (n+ 1)annan−1. De plus, pouradansS, on as0(a) =ϕ(a) et, pourk≥1,sk(a) =ψk−1ϕ(a).

Pour toute suite (σn)n∈N de nombres réels et toutkdansN, par bijectivité, et donc surjectivité des applicationsϕetψ, il existe une sérieadansS telle qu’on ait, pour toutndansN, skn(a) =σn.

2

(6)

Première composition de mathématiques – X P’ 1981 Corrigé

b. En reprenant les notations précédentes pourϕetψ,ϕréalise une bijection entre l’ensembleS0des séries convergentes et l’ensemble des suites convergentes.

Soitkun entier naturel etadansS, on aa∈ Sksi et seulement siψkϕ(a) est une suite convergente, i.e. si et seulement siψkϕ(a)ϕ(S0). Autrement dit on aSk =ϕ−1ψ−kϕ(S0) ou encore, en notantχ=ϕ−1ψϕ,Sk =χ−k(S0).

La question I.1.a montre qu’on aψϕ(S0)⊂ϕ(S0), i.e.χ(S0)⊂ S0, et, pouradans S0,

+∞

X

n=0

an=

+∞

X

n=0

ψϕ(a)n. On a donc en particulierS0⊂ S1 et donc aussi, en appliquantχ−k,Sk ⊂ Sk+1 et les sommes d’indicesket k+ 1 coïncident lorsque la première des deux existe.

De plus, en notantala sérieP(−1)n, on aa6∈ S0 maisa∈ S1 et doncS0(S1, puis par bijectivité deχ,Sk (Sk+1. Par conséquent

les ensemblesSk forment une suite strictement croissante au sens de l’inclusion et, pour une série adansS donnée, toutes les sommes d’indicekde la sérieaqui existent sont égales.

II.3. Soitaune série divergente et à termes positifs, alors d’après I.1.b, il en est de même pours1(a), i.e. en reprenant les notations précédentes pourχ, deχ(a). Par conséquent il en est de même pourχk(a) pour tout entier naturelket donc, en particulier,χk(a)6∈ S0ou encore an’appartient à aucun ensembleSk.

PARTIE III III.1. PouradansS, on a s1(a) =t1(a) et donc

S1 etT1 et les sommes d’indice 1 et d’ordre 1 existent simultanément et sont alors égales.

III.2. Soit E l’ensemble J0;n+kK et F l’ensemble des parties à n éléments de E. Son cardinal est donc

n+k+1 n

. SoitX dansF, on lui associe le couple (x, Y) donné parx= max(E\X) etY =X∩J0;x−1K. Puisqu’on a alorsX =Y ∪Jx+ 1;n+kK, cette application est injective. De plusX étant de cardinal n, son complémentaire est de cardinalk+ 1 et doncxk, et six=k+pavec 0≤pn,X contient l’ensemble ànpélémentsJk+p+ 1;n+kKet doncY est de cardinalp.

Il en résulte queF est en bijection avec l’ensemble des couples de la forme (x, Y) où xest un élément deJk;n+kKetY est une partie àpéléments deJ0;x−1K. Comme ce dernier ensemble est de cardinal

n

X

p=0

k+p p

, on en déduit

n

X

p=0

k+p p

=

k+ 1 +n n

. On pose, pour tout entier naturelp,λp= k+pp

ou encoreλp= k+pk

. AlorsPλpest une série à termes positifs dont le terme général est équivalent à 1

k!pk, doncPλp est divergente et il résulte de I.2.a que sitk(a) converge, alors il en va de même pourtk+1(a) et leurs limites sont égales. Par conséquent

les ensemblesTk forment une suite strictement croissante au sens de l’inclusion et, pour une sériea dansS donnée, toutes les sommes d’ordrekde la sérieaqui existent sont égales.

III.3. a. Soitx0 dans ]−1; +1[. Puisquec(x0) converge, la suite (cnxn0) tend vers 0 et, en particulier, elle est bornée.

Soitxdans ]−1; +1[ etx0= 1 +|x|

2 de sorte qu’on a|x|< x0 <1. D’après ce qui précède la suite (cnxn0) est bornée et donccnxn=O

x x0

n

. Par comparaison avec une série géométrique de raison (positive) strictement inférieure à 1,

la sériec(x) est absolument convergente.

3

(7)

Première composition de mathématiques – X P’ 1981 Corrigé

b. Soit x0 dans ]−1; +1[. Par décroissance de n 7→ |x0|n, on a dnxn0 = O(s0n(c(x0))). D’après ce qui précède la série c(x0) est absolument convergente, donc s0n(c(x0)) = O(1) et il en résulte que

la suite (dnxn0)n∈N est bornée.

Soit x dans ]−1; +1[ et x0 = 1 +|x|

2 . Comme précédemment, on a dnxn = O

x x0

n

et donc la suite (dnxn)n∈N tend vers 0.

c. Soitxdans ]−1; +1[. Par transformation d’Abel, on a

n−1

X

p=0

dp(xpxp+1) =d0dn−1xn+

n−1

X

p=1

xp(dpdp−1) =

n−1

X

p=0

cpxpdn−1xn,

i.e.

n

X

p=0

cpxp

n−1

X

p=0

dp(xpxp+1) =dnxn.

En particulier puisque, d’après ce qui précède, le second membre tend vers 0 quand n tend vers l’infini et que la série c(x) converge, la série P(1−x)dnxn converge également et sa somme est égale à celle de c(x). Comme 1x est non nul, il en résulte que Pdnxn converge et qu’on a

+∞

X

n=0

cnxn= (1−x)

+∞

X

n=0

dnxn.

d. Le résultat précédent s’écrit également

+∞

X

n=0

cnxn= (1−x)

+∞

X

n=0

t0n(c)xn=X0 +n n

t0n(c)xn.

Si la sérieP k+n n

tkn(c)xn converge pour toutxdans ]−1; +1[, alors il en va de même pour la série de terme général

n

X

p=0

k+p p

tkp(c)xn, i.e.

k+n+ 1 n

tk+1n (c)xn, grâce à la question précédente, et sa somme vérifie

+∞

X

n=0

k+n n

tkn(c)xn= (1−x)

+∞

X

n=0

k+n+ 1 n

tk+1n (c)xn

et on conclut donc par récurrence sur l’entier naturel k que, pour toutx dans ]−1; +1[ et tout k dansN, la sérieP k+n

n

tkn(c)xn converge et on a l’égalité :

+∞

X

n=0

cnxn= (1−x)k+1

+∞

X

n=0

k+n n

tkn(c)xn.

PARTIE IV

IV.1. a. Soitadans S et, pourk dans N, soit (Hk) le prédicat : pour tout entier naturel n, on a Tnk(a) =

n

X

p=0

k+np np

ap.

Pourk= 0, on aT0(a) =t0(a) =s0(a), de sorte que (H0) est vrai.

4

(8)

Première composition de mathématiques – X P’ 1981 Corrigé

Soit maintenantk dansNtel que (Hk) soit vrai. On a alors, pourndansN, Tnk+1(a) =

n

X

q=0

Tqk(a)

=

n

X

q=0 q

X

p=0

k+qp qp

ap

=

n

X

p=0 n

X

q=p

k+qp qp

! ap

=

n

X

p=0 n−p

X

r=0

k+r r

! ap

=

n

X

p=0

k+np+ 1 np+ 1

ap,

d’après III.2, et donc (Hk+1) est vrai. D’après le principe de récurrence, on en déduit l’égalité pour tousk etnentiers naturels

k+n n

tkn(a) =

n

X

p=0

k+np np

ap.

Remarque : le sujet ne s’appuie pas sur la partie III, mais on pourrait le faire. On se donne un entier naturelnet on considère la série c donnée parcp =ap si pnet cp= 0. Alors les hypothèses de III.3 sont vérifiées puisque la sériec(x) est en fait une fonction polynomiale. De plus une récurrence immédiate montre que, pour pn et k dans N, on a tkp(a) = tkp(c). On en déduit, pour x dans ]−1; +1[,

n

X

p=0

apxp = (1−x)k+1

+∞

X

p=0

Tpk(c)xp et donc d’après la formule de Taylor,

Tnk(a) =Tnk(c) = 1 n!

dn

dxn (1−x)−(k+1)

n

X

p=0

apxp

!

|x=0

ou encore, d’après la formule de Leibniz, Tnk(a) = 1

n!

n

X

p=0

n p

p!ap(k+np)!

k! =

n

X

p=0

k+np np

ap.

b. On reprend la notation de II.2 :ϕdésigne l’application deS dansRN donnée par ϕ(a) =

n

X

p=0

ap

!

n∈N

et on noteσl’application de RN dansS donnée par σ((an)n∈N) =X

an.

5

(9)

Première composition de mathématiques – X P’ 1981 Corrigé

En particulier s0 = t0 = T0 = ϕ et, pour k dans N, on a Tk+1 = ϕσTk, et donc Tk+1 = (ϕ◦σ)k+1ϕ=Tk◦(σ◦ϕ). Commeσϕ(a) =P

s0n(a), la formule précédente donne, pourk≥1 etndansN,Tnk(a) =Tnk−1(X

s0n(a)), soit Tnk(a) =

n

X

p=0

k+np−1 np

s0p(a).

Pourk≥2, on aTk=Tk−2◦(σ◦ϕ)2=Tk−2σT1, i.e. pourndansN,Tnk(a) =Tnk−2(X Tn1(a)) et donc, puisqueTn1(a) = (n+ 1)t1n(a) ett1=s1,

Tnk(a) =

n

X

p=0

k+np−2 np

(p+ 1)s1p(a).

IV.2. a. On a par définition T0F =s1 et donc, pourndans N, on a (n+ 1)Tn0(F(a)) = (n+ 1)s1n(a) = (n+ 1)t1n(a) =Tn1(a), ce qui s’écrit aussi

Tn1(a) = (n+ 1)Tn0(F(a))−0·Tn1(F(a)).

Par ailleurs pourk≥2, on a, d’après les formules de la question précédente et puisques0F=s1, Tnk(a) =

n

X

p=0

k+np−2 np

(p+ 1)s1p(a)

(n+k)Tnk−1(F(a)) =

n

X

p=0

k+np−2 np

(n+k)s1p(a)

(k−1)Tnk(F(a)) =

n

X

p=0

k+np−1 np

(k−1)s1p(a)

et on a également, pourpn, (n+kp−1)

k+np−2 np

=(n−p+k−1)!

(n−p)!(k−2)! = (k−1)

np+k−1 np

. Il en résulte, pour tous entiersk≥1 etn≥0, l’égalité :

Tnk(a) = (n+k)Tnk−1(F(a))−(k−1)Tnk(F(a)) et aussi, puisque

k+n n

= n+k k

n+k−1 n

, tkn(a) =ktk−1n (F(a))−(k−1)tkn(F(a)).

b. Sik= 0, l’identité cherchée s’écrits0n(a) = (n+ 1)s1n(a)−ns1n−1(a), ce qui est vrai pour toutndans N par définition des1.

Soitketndes entiers supérieurs à 1. Par construction, on aTnkTn−1k =Tnk−1et donc (n+k)Tnk−1−(k−1)Tnk = (n+ 1)Tnk−(n+k)Tn−1k ,

d’où, en utilisant la relation de la question précédente,

Tnk(a) = (n+ 1)Tnk(F(a))−(n+k)Tn−1k (F(a)) . Donc, en divisant par k+nn

, pour touskdansNet ndansN, tkn(a) = (n+ 1)tkn(F(a))−ntkn−1(F(a)).

6

(10)

Première composition de mathématiques – X P’ 1981 Corrigé

Pour tout entierk, on atk0(a) =t00(a) =a0 et donc aussitk0(F(a)) =F(a)0=s10(a) =a0=t00(a). Il résulte de ce qui précède qu’on a, pourkdansNet ndansN,

(n+ 1)tkn(F(a)) =

n

X

p=1

(p+ 1)tkp(F(a))−ptkp−1(F(a))

+tk0(F(a))

=

n

X

p=1

tkp(a) +t00(F(a))

=

n

X

p=1

tkp(a) +a0

et donc tkn(F(a)) = 1 n+ 1

n

X

p=0

tkp(a).

IV.3. a. SiF(a) appartientTk−1, alors il appartient aussi àTkd’après III.2, et de plustk(F(a)) ettk−1(F(a)) ont même limite. Il résulte alors de IV.2.a quetk(a) converge et a même limite que ces deux suites, i.e.

a∈ Tk et les sommes d’ordrek−1 deF(a) et d’ordrekdeasont égales.

Réciproquement sia∈ Tk, alors d’après IV.2.b et I.1.a,F(a)∈ Tk et tk(F(a)) a même limite que tk(a). Il résulte alors de IV.2.a qu’on a égalementF(a)∈ Tk−1. Autrement dit

sia∈ Tk, alorsF(a)∈ Tk−1.

b. SoitkdansN. D’après ce qui précède, on a

a∈ TkFk(a)∈ T0

et dans ce cas la somme d’ordrekdeaest aussi la somme d’ordre 0 deFk(a).

On reprend les notations de II.2, à savoirϕet ψsont les applications définies surS etRN respec- tivement, et à valeurs dansRN, par

ϕ(a) =

n

X

p=0

ap

!

n∈N

et ψ(a) = 1 n+ 1

n

X

p=0

ap

!

n∈N

,

de sorte qu’on ask =ψkϕ,F =ϕ−1ψϕetFk=ϕ−1sk. Par conséquent Fk(a)∈ T0sk(a)∈ϕ(T0)

et donc, puisqueϕ(T0) =ϕ(S0) et que cet ensemble est l’ensemble des suites convergentes, on a Fk(a)∈ T0a∈ Sk.

De plus la somme d’indicekdeaest alors la limite desk(a) et donc la somme de la sérieϕ−1sk(a), soit la somme de la sérieFk(a).

On en conclut que

pour tout k dans N, Sk =Tk et, lorsqu’elles existent, les sommes d’indicek et d’ordre k sont égales.

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