ISA BTP, 1◦ann´ee ANN ´EE UNIVERSITAIRE 2013-2014
CONTR ˆOLE CONTINU
Suites num´eriques
Dur´ee : 1h30. Les calculatrices sont autoris´ees.
Tous les exercices sont ind´ependants.
Il sera tenu compte de la r´edaction et de la pr´esentation.
Exercice 1 Soient (Sn) et (Tn) les suites d´efinies par
∀n ∈ N∗, Sn= 1 + n−1 X k=1 1 k2(k + 1)2 et Tn = Sn+ 1 3n2
1. Montrer que les suites (Sn) et (Tn) convergent vers une mˆeme limite `.
2. D´eterminer un intervalle de longueur 10−2 contenant ` et une valeur approch´ee de ` `a 10−2 pr`es.
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
Exercice 2 Soit (un) d´efinie par
∀n ∈ N∗, un= cos n + 1 n π
En ´etudiant les suites extraites (u2n) et (u2n+1), montrer que la suite (un) diverge.
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
Exercice 3 Soient (un) et (vn) les suites d´efinies par u0 = 2, v0 = 1 et
∀n ∈ N, (R1) : un+1 = u2 n un+ vn , (R2) : vn+1 = v2 n un+ vn
1. Calculer les termes u1, v1, u2, v2.
2. Montrer par r´ecurrence que un> 0 et vn> 0 pour tout n ∈ N.
3. Montrer que les suites (un) et (vn) sont d´ecroissantes.
4. En d´eduire la nature des suites (un) et (vn) et le signe des limites.
(a) Montrer que `.`0 = 0 (on pourra passer `a la limite “n → +∞” la relation (R1)).
(b) Montrer par r´ecurrence que pour tout n ∈ N, un− vn= 1.
(c) En d´eduire les valeurs respectives de ` et `0.
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
Exercice 4 Soit f la fonction d´efinie sur R par
∀x ∈ R, f (x) = 1 2(x − 4) si x 6 −2 3(x + 1) si −2 6 x 6 −1 2 3(x + 1) si x > −1
1. Montrer sans calcul que la fonction f est croissante sur R.
2. Dans le rep`ere ci-joint, tracer la courbe de f et la droite d’´equation y = x. 3. D´eterminer graphiquement puis par le calcul les points fixes de f .
4. `A partir du graphique, dresser le tableau de signe de f (x) − x et donner les intervalles stables de f .
5. Donner, selon la valeur de u0, le sens de variation, la nature et la limite des suites (un)
v´erifiant la relation
un+1 = f (un)
6. Tracer dans le rep`ere ci-joint le parcours de diff´erentes suites (un). On s’attachera `a
illustrer chacune des situations d´ecrites `a la question pr´ec´edente.
? ? ?
ISA BTP 1◦ann´ee Contrˆole continu 2013-2014 Nom : ... Pr´enom : ...
-6
-4
-2
2
4
-6
-4
-2
2
4
CORRECTION
Exercice 1 :
1. Montrons que les deux suites (Sn) et (Tn) sont adjacentes :
– Sn+1− Sn= 1 + n X k=1 1 k2(k + 1)2 − 1 − n−1 X k=1 1 k2(k + 1)2 = 1 n2(n + 1)2 > 0
Donc la suite (Sn) est croissante.
– Tn+1− Tn= Sn+1+ 1 3(n + 1)2 − Sn− 1 3n2 = 1 n2(n + 1)2 + 1 3(n + 1)2 − 1 3n2 = 3 + n 2− (n + 1)2 3n2(n + 1)2 = 2(1 − n) 3n2(n + 1)2 < 0
Donc la suite (Tn) est d´ecroissante.
– Tn− Sn=
1
3n2 → 0.
Les suites (Sn) et (Tn) ´etant adjacentes, elles convergent toutes les deux vers une mˆeme
limite `.
2. Pour tout n ∈ N∗, on a Sn 6 ` 6 Tn. Autrement dit, ` est dans tout intervalle
de la forme [Sn, Tn]. La distance Tn − Sn valant 3n12, on obtient l’intervalle voulu d`es
que 3n12 6 10
−2. Le calcul donne alors n
0 = 6 et ` ≈ S6 = 1 + 5 X k=1 1 k2(k + 1)2 ≈ 1.29 ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? Exercice 2 : 1. u2n = cos 2n + 1 2n π = cos π 2n + 2nπ = cos π 2n
Puisque 2nπ → 0 et que la fonction cosinus est continue, on a u2n → cos(0) = 1.
2. u2n+1 = cos 2n + 1 + 1 2n + 1 π = cos π 2n + 1+ (2n + 1)π = cos π 2n + π
On a donc mis en ´evidence deux suites extraites de (un) qui ont des limites diff´erentes. On peut
donc en d´eduire que la suite (un) diverge.
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? Exercice 3 : 1. u1 = u2 0 u0+ v0 = 4 3 u2 = u2 1 u1+ v1 = 16 9 4 3 + 1 3 = 16 15 v1 = v2 0 u0+ v0 = 1 3 v2 = v2 1 u1+ v1 = 1 9 4 3 + 1 3 = 1 15 2. Soit P(n) = “un > 0 et vn> 0”
– Par hypoth`ese, u0 = 2 > 0 et v0 = 1 > 0. Donc P(0) est vraie.
– Supposons qu’il existe un entier n ∈ N tel que un > 0 et vn> 0. On a alors un+ vn> 0
et d’apr`es les relations de r´ecurrences donnant un+1 et vn+1 en fonction de un et vn, on
a donc un+1 > 0 et vn+1 > 0. Donc P(n + 1) est vraie.
La propri´et´e P(n) ´etant vraie au rang 0 et h´er´editaire, elle est vraie pour tout n ∈ N. 3. D’apr`es les relations de r´ecurrences v´erifi´ees par les suites (un) et (vn), pour tout n ∈ N,
on a
un+1
un
= un
un+ vn
Or d’apr`es la question pr´ec´edente, vn > 0 donc un + vn > un et
un+1
un 6
un
un
= 1 La suite (un) est donc d´ecroissante.
En ´etudiant le quotientvn+1
vn de la mˆeme fa¸con, on montre de mˆeme que (vn) est d´ecroissante.
4. Les suites (un) et (vn) ´etant d´ecroissantes et minor´ees par 0, elles convergent et leurs
limites respectives sont positives.
5. (a) En passant `a la limite “n → +∞” dans la relation (R1), on a
` = ` 2 ` + `0 ⇐⇒ `(` + ` 0 ) = `2 ⇐⇒ `2+ `.`0 = `2 ⇐⇒ `.`0 = 0 (b) Soit Q(n) : “un− vn= 1”.
– Par hypoth`ese, u0 − v0 = 2 − 1 = 1. Donc Q(0) est vraie.
– Supposons qu’il existe un n ∈ N tel que un − vn = 1. D’apr`es les relations de
r´ecurrence v´erifi´ees par (un) et (vn), on a
un+1− vn+1 = u2 n un+ vn − v 2 n un+ vn = u 2 n− v2n un+ vn = (un− vn)(un+ vn) un+ vn = un− vn= 1
Donc Q(n + 1) est vrai.
(c) D’apr`es les questions pr´ec´edentes, les limites ` et `0 sont solutions du syst`eme (S) : `.` 0 = 0 ` − `0 = 1 ⇔ (S1) : `0 = 0 ` = 1 ou (S2) : ` = 0 `0 = −1
D’autre part, on a vu plus haut que les limites ` et `0 sont positives ou nulles. Seul le syst`eme (S1) v´erifi´e cette derni`ere condition donc ` = 1 et `0 = 0.
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? Exercice 4 :
1. Sur chacun des intervalles ] − ∞, −2], [−2, −1] et [−1, +∞[, la fonction f est d´efinie par une fonction affine de coefficient directeur positive. La fonction f est donc croissante sur chacun de ces intervalles et donc sur R.
2. -6 -4 -2 2 4 -6 -4 -2 2 4
y
=
x
y
=
f
(
x
)
3. D’apr`es le graphe ci-dessus, la fonction f poss`ede trois points fixes : x1 = −4, x2 = −1.5
et x3 = 2.
Par le calcul, on ´etudie chacun des intervalles intervenant dans la d´efinition de f . Ainsi, – sur ] − ∞, −2], on a f (x) = x ⇐⇒ x − 4 2 = x ⇐⇒ x 2 = −2 ⇐⇒ x = −4 – sur [−2, −1], on a f (x) = x ⇐⇒ 3(x + 1) = x ⇐⇒ 2x = −3 ⇐⇒ x = −1.5
– sur [−1, +∞[, on a f (x) = x ⇐⇒ 2 3(x + 1) = x ⇐⇒ 1 3x = 2 3 ⇐⇒ x = 2
On retrouve bien les trois points fixes x1, x2 et x3 lus sur le graphe.
4. D’apr`es le graphique, on a
x −∞ −4 −1.5 2 +∞
f (x) − x + − + −
Les intervalles stables de f sont donc
I1 =] − ∞, −4], I2 = [−4, −1.5], I3 = [−1.5, 2], I4 = [2, +∞[.
5. (a) Si u0 < −4, la suite (un) est croissante. ´Etant major´ee par −4 elle converge. La
fonction f ´etant continue, elle converge donc vers un point fixe qui ne peut ˆetre que x1 = −4.
(b) Si −4 < u0 < −1.5, la suite (un) est d´ecroissante et minor´ee par −4. Elle converge
donc vers x1.
(c) Si −1.5 < u0 < 2, la suite (un) est croissante et major´ee par 2. Elle converge donc
vers 2.
(d) Si u0 > 2, la suite (un) est d´ecroissante et minor´ee par 2. Elle converge donc vers 2.
(e) Si u0 correspond `a l’un des points fixes xi, la suite (un) est constante ´egale `a xi.
6. -6 -4 -2 2 4 -6 -4 -2 2 4
u
0>
2
u
0<
−4
−4
<u
0<
−1
.
5
−1
.
5
<u
0<
2
? ? ?