9
Droites et plans de l’espace
28
Leçon
n°
Niveau Terminale S
Prérequis résolution de systèmes linéaires, vecteurs, Thalès dans le plan et position relatives
de deux droites dans le plan
Références [91], [92], [93]
Pour travailler dans l’espace (ou la troisième dimension), il est nécessaire de se fixer quelques axiomes.
Axiome 28.1 Par deux points distincts passe une seule droite. Deux points distincts déterminent une droite.
Définition 28.2 — Points alignés. On dit que des points sont alignés s’ils appartiennent à la même droite.
Axiome 28.3 Par trois points non alignés passe un seul plan.
Définition 28.4 — Points coplanaires. Si plusieurs points de l’espace appartiennent à un même plan, on dit qu’ils sont coplanaires.
Axiome 28.5 Si A et B sont deux points du plan P alors tous les points de la droite (AB) appar-tiennent au plan P.
Axiome 28.6 Si deux plans distincts ont un point commun, alors leur intersection est une droite. Définition 28.7 — Intersection de deux plans. Si deux plans distincts ont un point commun, alors leur intersection est une droite.
Axiome 28.8 Tous les résultats de la géométrie plane s’appliquent dans chaque plan de l’espace.
R 28.9 Un plan peut être défini par :
— un point et une droite ne passant par ce point, — deux droites sécantes,
28.1
Droites et plans
28.1.1 Définitions
Définition 28.10 — Droite. On appelle D, une droite, toute partie de R3 telle qu’il existe un point A et #»u 6= #»0 vérifiant :
D =nM ∈ R3, ∃k ∈ R, AM# »= k #»uo.
Définition 28.11 — Plan. On appelle P, un plan, toute partie de R3 telle qu’il existe un point A et deux vecteurs non nuls linéairement indépendants #»u et #»v vérifiant :
P =nM ∈ R3, ∃(λ, µ) ∈ R2, AM# »= λ#»u + µ#»vo.
On note alors P = P(A, #»u ,#»v) où #»u et #»v sont appelés vecteurs directeurs de P.
R 28.12
1. Une droite est parfaitement définie par la donnée de deux points non alignés. Il s’agit de l’ensemble des barycentres possibles de ces points.
2. Un plan est parfaitement définie par la donnée de trois points non alignés. Il s’agit de l’ensemble des barycentres possibles de ces points.
Proposition 28.13 Soit P un plan. Il existe un point A et un vecteur #»n 6= #»0 vérifiant :
P =nM ∈ R3, AM# »·#»
n = 0o.
On dit alors que #»n est un vecteur normal au plan P. Dv
•Démonstration —Considérons P(A, #»u ,#»v) avec #»u(α, β, γ) et #»v(α0, β0, γ0). Prenons #»n =
#»
u∧#»
v. Procédons par double inclusion :
— Si M ∈ P alorsAM# »·#»
n= 0 car #»u·#»
n = 0 et #»v ·#»
n = 0.
— D’autre part(#»n ,#»u ,#»v) est une base de R3. Donc siAM# »·#»
n = 0 alorsAM# »est engendré
par #»uet #»v et donc M ∈ P.
•
28.1.2 Représentation paramétrique d’une droite
Soit D(A, #»u) une droite et P(A, #»u, #»v) avec A(a, b, c), #»u(α, β, γ) et #»v(α0, β0, γ0). Alors : M(x, y, z) ∈ D(A, #»u) ⇔ ∃k ∈ R, x= a + kα y= b + kβ z= c + kγ M(x, y, z) ∈ P(A, #»u, #»v) ⇔ ∃λ, µ ∈ R, x= a + λα + µα0 y= b + λβ + µβ0 z= c + λγ + µγ0
Ces systèmes sont appelés représentation paramétrique de D (resp. P).
28.1.3 Équation cartésienne d’un plan
Théorème 28.14 Soit P(A, #»u ,#»
v) un plan avec #»u(α, β, γ) et #»v(α0, β0, γ0). Il existe (p, q, r, s) ∈ R4
avec(p, q, r) 6= (0, 0, 0) tel que :
28.2 Positions relatives 11
Réciproquement, si(p, q, r, s) ∈ R4avec(p, q, r) 6= (0, 0, 0), alors l’ensemble n
M(x, y, z) ∈ R3, px+ qy + rz + s = 0o
est un plan de vecteur normal #»n(p, q, r). Dv
•Démonstration —Soit P(A, #»n) un plan avec #»n(p, q, r) et A(a, b, c). M(x, y, z) ∈ P ⇔AM# »·#»
n = 0
⇔ (x − a)p + (y − b)q + (z − c)r = 0 En posant s= −pa − qb − rc, nous avons donc l’implication.
Réciproquement, on montre facilement que l’ensemble
E =M(x, y, z) ∈ R3, px+ qy + rz + s = 0
est non vide (si r 6= 0, il contient (0, 0,s r)).
Soit A(a, b, c) ∈ E, alors s = −ap − bq − cr.
M(x, y, z) ∈ E ⇔ px + qy + rz + s = 0 ⇔ px + qy + rz + (−ap − bq − cr) = 0 ⇔ (x − a)p + (y − b)q + (z − c)r = 0 ⇔AM# »· #» n= 0 ⇔ M ∈ P(A,#» n)
où #»n(p, q, r) est un vecteur normal au plan. Donc E définit bien un plan. •
Définition 28.15 L’équation px+ qy + rz + s = 0 est appelée équation cartésienne de P.
28.2
Positions relatives
28.2.1 De deux plans
Théorème 28.16 Soit P et P0 deux plans, de vecteur normal respectif #»n et #»n0.
1. Si #»n et #»n0sont colinéaires, P et P0 sont soit strictement parallèles, c’est-à-dire qu’ils n’ont
aucun point en commun, soit confondus.
2. Si #»net #»n0ne sont pas colinéaires, les deux plans sont sécants et l’intersection est une droite de vecteur directeur un vecteur normal #»net #»n0.
•Démonstration —Posons #»n(a, b, c) et #»n0(a, b, c). Supposons #»n0= k #»n. M(x, y, z) ∈ P0⇔ a0x+ b0y+ c0z= d0= 0
⇔ kax + kby + kcz + d0= 0
kd+ d0 = 0
Ainsi, si d0= kd, on a bien P = P0. Sinon P ∩ P0 = ∅.
Supposons #»n0et #»nsont colinéaires. On peut aussi supposer sans perte de généralités, a 6= 0. M(x, y, z) ∈ P0 ⇔ ( ax+ by + cz + d = 0 (1) a0x+ b0y+ c0z+ d0= 0 (2) ⇔ ax+ by + cz + d = 0 (1) (a0b− ab0) | {z } α y+ (a0c− ac0) | {z } β z+ (ad − ad0) | {z } γ = 0 (3) ← a0(1) − a(2)
Puisque #»n0 et #»nsont non colinéaires, on peut supposer sans perte de généralités, α 6= 0, on
obtient alors : x= bβ− cα aα z+ bγ− dα aα y= −β αz− γ α z= z
Ce qui bien l’équation d’une droite. •
Toute droite peut donc être vue comme l’intersection de deux plans, c’est-à-dire comme l’en-semble des points M(x, y, z) vérifiant :
(
px+ qy + rz + s = 0 p0x+ q0y+ r0z+ s0 = 0
où(p, q, r) et (p0, r0, q0) ne sont pas proportionnels. On appelle ce système équation cartésienne de la
droite.
28.2.2 D’une droite et d’un plan
Définition 28.17 D est parallèle à P si tout vecteur directeur de D est dans la direction de P (il peut être engendré par les vecteurs directeurs de P).
Proposition 28.18 Si D est parallèle à P alors soit D ⊂ P soit D ∩ P = ∅. Sinon, l’intersection de D et de P est un point.
28.2 Positions relatives 13
Dv
•Démonstration —Soit P(A, #»u)∩D(B, #»n) = ∅, soit il existe au moins un point en commun
disons I. Puisque le vecteur directeur #»u de D est dans la direction de P alors : M(x, y, z) ∈ D ⇔IM# »= λ#»u ⇒ M(x, y, z) ∈ P.
Ce qui montre le premier point.
Si la droite et le plan ne sont pas parallèles, alors prenons M un point D tel queAM# »= λ#»u. M(x, y, z) ∈ P ⇔BM# »·#» n = 0 ⇔ (BA# »+AM# ») · #»n = 0 ⇔BA# »·#» n = λ#»u·#» n . Puisque #»u·#» n 6= 0, on a : λ= # » BA·#» n #» u·#» n ,
ce qui définit bien un unique point M. •
28.2.3 De deux droites
Définition 28.19 Deux droites sont dites coplanaires s’il existe un plan P les contenant toutes les deux.
Définition 28.20 Deux droites sont dites parallèles si leurs vecteurs directeurs sont colinéaires. Proposition 28.21 Deux droites parallèles ou sécantes sont toujours coplanaires.
Dv
•Démonstration —Soit D(A, #»u) et D0(A0,#»u0).
— Si les droites sont parallèles, il suffit de prendre le plan P(A, #»u ,AA# »0).
— Si les droites sont sécantes, en notant I le point d’intersection, il suffit de prendre P(I, #»u ,#»
u0).
• R 28.22 Deux droites peuvent donc ne pas avoir de points d’intersection sans être pour autant parallèles.
28.3
Applications
28.3.1 Théorème de Thalès
Théorème 28.23— Théorème de Thalès. Soient P1, P2, P3trois plans strictement parallèles de
l’es-pace, D et D0deux droites non parallèles aux plans Pi. Posons Ai = Pi∩ D et A0
i = Pi∩ D0 alors on a : A1A3 A1A2 = A01A03 A01A02. Dv
•Démonstration —Si D(A1,#»u) et D0(A01,#»u0) sont coplanaires, on a l’égalité par le
théo-rème de Thalès dans le plan. Si D(A1,#»
u) et D0(A0
1,#»u) ne sont pas coplanaires, on considère D00(A01,#»u) et on pose A00i =
Pi∩ D00.
A01∈ D0∩ D00donc D0et D00sont coplanaires. A0 1A3 A0 1A02 = A001A003 A00 1A002 .
Puisque D et D0 ont pour vecteur directeur #»u, elles sont parallèles et donc coplanaires elles
aussi. D’après le théorème de Thalès dans le plan, on a là aussi :
A1A3 A0
1A02
= A001A003 A1A2.
Ce qui donne bien :
A1A3 A1A2 = A0 1A03 A01A02. •
28.3.2 Application du théorème des trois perpendiculaires
ap-28.3 Applications 15
pelle B le projeté orthogonal de A sur P et C le projeté orthogonal de B sur D. Alors (AC) est perpendiculaire à D.
Dv
•Démonstration —Par hypothèse : (# »
BC·#»
u= 0
# »
AB·#»
u = 0 car #»uest dans la direction de P.
DoncAC# »·#»
u = (AB# »+BC# ») · #»u = 0.
Les droites sont donc orthogonales. Comme C appartient à (AC) et à D alors elles sont
perpendiculaires. •
P
A
B C
Proposition 28.25— Résultat de Descartes. Soit (OABC) une pyramide rectangle, c’est-à-dire tel queOA# »,OB# »etOC# »soient orthogonaux deux à deux. Alors :
A2ABC = A2OAB+ A2OBC+ A2OCA.
O A
C
B
• Démonstration — D’après le théorème des trois perpendiculaires, A et O ont le même projeté sur(BC), disons I. On utilise alors le théorème de Pythagore dans les triangles AOI et OBC, on a : A2ABC− A2OBC= 1 4(IA2× CB2− IO2× BC2) =1 4 ×CB2× (IA2− IO2) =14 ×CB2× AO2 =14(CO2+ OB2) × AO2 = A2 AOC+ A2AOB. •
28.3.3 Distance d’un point à un plan
Définition 28.26 — Distance d’un point à un plan. Soient P un plan et M0 un point. La distance de
M0 au plan P est la distance de M0 au projeté orthogonal H du point M0 sur le plan P. Cette
distance est la plus courte distance de M0 à un point quelconque de P.
Proposition 28.27 Si dans un repère orthogonal le plan P a pour équation cartésienne ax + by + cz +
d = 0 (l’un des trois réels a, b et c n’étant pas nul) et M0 a pour coordonnées(x0, y0, z0) alors la
distance de M0à P est donnée par :
d(M0,P) = |ax0√+ by0+ cz0+ d|
a2+ b2+ c2 .
Dv
•Démonstration —On a vu que l’équation cartésienne d’un plan relativement à un repère orthonormé est de la forme :
ax+ by + cz + k = 0
où a, b et c sont les coordonnées d’un vecteur normal à ce plan.
P
#»
n
H M
28.3 Applications 17
Soit donc P un plan d’équation
P : ax + by + cz + k = 0
M de coordonnées(α, β, γ) un point quelconque de l’espace (situé ou non dans le plan P).
La droite passant par M et orthogonale à P coupe P en H de coordonnées (xH, yH, zH) et
#»
n un vecteur normal à P de coordonnées a, b et c.
Le vecteurM H# »lui aussi orthogonal à P a donc pour coordonnées (λa, λb, λc). La distance
du point M au plan P est donc :
M H= |λ|pa2+ b2+ c2.
Il faut donc déterminer λ. Puisque H appartient au plan P, on a :
axH+ byH+ czH+ k = 0.
Le vecteurM H# »a pour coordonnées(xH− α, yH− β, zH− γ) qui sont égales à (λa, λb, λc).
Donc :
xH = λa + α, yH= λb + β, zH = λc + γ.
En remplaçant dans l’équation axH+ byH+ czH+ k = 0, on obtient :
a(λa + α) + b(λb + β) + c(λc + γ) + k = 0. D’où : λ(a2+ b2+ c2) + (aα + bβ + cγ + k) = 0, et donc : λ= −aα+ bβ + cγ + k a2+ b2+ c ,
le dénominateur n’étant pas nul puisque #»nne l’est pas. Donc : M H= |aα+ bβ + cγ + k| a2+ b2+ c2 p a2+ b2+ c2= |aα√+ bβ + cγ + k| a2+ b2+ c2 . •
28.3.4 Distance entre deux plans opposés dans un octaèdre
Exercice 28.28 Soit ABCDEF un octaèdre dessiné ci-dessous :
Bibliographie
[1] Problème des sept ponts de Königsberg, Wikipédia, l’encyclopédie libre.
[2] C. LE BOT, Théorie des graphes, 2006, http://blog.christophelebot.fr/ wp-content/uploads/2007/03/theorie_graphes.pdf.
[3] Coloration des graphes, Apprendre-en-ligne, http://www.apprendre-en-ligne. net/graphes-ancien/coloration/sommets.html
[4] O. GARET, Exemples de problèmes de graphes, http://iecl.univ-lorraine. fr/~Olivier.Garet/cours/graphes/graphes-documents_d_
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[5] E. SIGWARD& al., Odyssée Mathématiques Terminale ES/L, Hatier, 2012.
[6] Graphes probabilistes, Terminale ES spécialité.http://mathadoctes.free.fr/TES/ graphe/f4_graphe.PDF
[7] G. COSTANTINI, Probabilités (discrètes), Cours de Première S, URL : http:// bacamaths.net.
[8] P. RIBEREAU, Cours 5 Probabilités : Notion, probas conditionnelles et indépendance, URL :
http://www.math.univ-montp2.fr/
[9] P. DUVAL, Probabilités, TS. URL : http://lcs.werne.lyc14.ac-caen.fr/ ~duvalp
[10] G. COSTANTINI, Probabilités : Généralités, conditionnement, indépendance, Cours de Pre-mière S. URL :http://bacamaths.net.
[11] M. LENZEN, Leçon no3 : Coefficients binomiaux, dénombrement des combinaisons, formule
du binôme. Applications., 2011, URL :http://www.capes-de-maths.com/index. php?page=leconsNEW
[12] G. CONNAN, Une année de mathématiques en Terminale S, Ch. 14, 2009-2010, URL :http: //tehessin.tuxfamily.org
[13] G. COSTANTINI, Loi binomiale, URL :http://bacamaths.net
[14] C. SUQUET, Intégration et Probabilités Elémentaires, 2009-2010. URL : http://math. univ-lille1.fr/~ipeis/
[15] L. LUBRANO& al., Mathématiques, BTS Industriels - Groupement B et C, Dunod, 2011. [16] G. COSTANTINI, Lois de probabilités continues. URL :http://bacamaths.net.
[17] J.-P. GOULARD, Lois de probabilités continues, TS, 2014-2015.
http://blog.crdp-versailles.fr/jpgoualard/public/ TS-2014-2015-cours-loiscontinues.pdf.
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[21] C. SUQUET, Initiation à la Statistique, 2010. http://math.univ-lille1.fr/ ~suquet/Polys/IS.pdf.
[22] J.-F. DELMAS, Modélisation stochastique, Cours de M2, 2009. URL :http://cermics. enpc.fr/~delmas/Enseig/mod-stoch.pdf
[23] L.-M. BONNEVAL, Chaînes de Markov au lycée, APMEP no503, 2013. URL : http:// publimath.irem.univ-mrs.fr/biblio/AAA13018.htm
[24] Marche aléatoire, IREM de Franche-Comte. URL : http://www-irem. univ-fcomte.fr/download/irem/document/ressources/lycee/marche/ marche-aleatoire.pdf.
[25] Marches sur Z, culturemath.ens.fr, URL : http://culturemath.ens.fr/maths/ pdf/proba/marchesZ.pdf
[26] Contributeurs à Wikipedia, Marche aléatoire, Wikipédia, l’encyclopédie libre, 2014.
[27] Marche au hasard dans les rues de Toulouse, URL : http://mappemonde.mgm.fr/ actualites/M_toulouse2.html
[28] R. NOEL, Statistiques descriptives, http://amphimaths.chez-alice.fr/N1/ stats_desc_poly.pdf
[29] J. LEVY, Séries statistiques, URL :http://jellevy.yellis.net.
[30] P. BRACHET, Statistiques : résumé de cours et méthodes, Première S. http://www. xm1math.net/seconde/seconde_chap9_cours.pdf.
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[34] Y. DUCEL & B. SAUSSEREAU, Partie I : Du théorème de Moivre-Laplace (TML) au Théorème-Limite Central (TLC), Journée académique « Terminale », Besançon, octobre 2012. http://bsauss.perso.math.cnrs.fr/IREM_FC_GrouProbaStat/ Terminale-I_JourneeOctobre-2012_DIAPORAMA_120929/DIAPORAMA-I_ JourneeTerminale_octobre-2012.pdf.
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