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Éducation à la santé

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Academic year: 2022

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(1)

RECHERCHE

FORtfnÎTION

pour les professions de l'éducation

Éducation à la santé

rôle et formation des personnels de l'éducation

INSTITUT NATIONAL

tij^nn

DE RECHERCHE

PEDAGOGIQUE

"flyH l\ I

RECHERCHE

FORtfnÎTION

pour les professions de l'éducation

Éducation à la santé

rôle et formation des personnels de l'éducation

INSTITUT NATIONAL

tij^nn

DE RECHERCHE

PEDAGOGIQUE

"flyH l\ I

(2)

RECHERCHEET FORMATION

TROISNUMÉROSPARAN

NUMEROS AVENIR

THÈMESRETENUS

N° 29' ScienceshuMAJNES et scîences socjaUs dANS La FORMATION dESJNqÉNiEURS

N° 50 - Gérer Uscompétences dtspersonneIs dt L'ÉducATioN N° 51 - Innovation etFormatIon

Vouspouvezécrire dansRechercheetFormation. Envoyez-nousvos articles. Ceux-ci ne pourrontdépasser 12 pages (3500signespar page). Veuillezjoindreunedisquetteetunrésuméde 10lignes. Les

faireparvenirà :

RechercheetFormation Àl'attention de Raymond BOURDONOE INRP

-

29, rued'Ulm

-

75230ParisCEDEX05 Pourtousrenseignements complémentaires:01.46.34.91.40

Vouspouvez consulter larevuesur le siteInternetdel'INRP

http:/'www.inrp.fr

Composition PAO:N.PeIIUux- 01.60.07.67.21 Couvertureetmaouette:AqtNcc"7ICI" - 01.69.47.17.77

iMpRESsioN:BjaIec SA,Nancy

© INRP, 1998 ISSN:0988-1824 ISBN:2-7742-0621-8

RECHERCHEET FORMATION

TROISNUMÉROSPARAN

NUMEROS AVENIR

THÈMESRETENUS

N° 29' ScienceshuMAJNES et scîences socjaUs dANS La FORMATION dESJNqÉNiEURS

N° 50 - Gérer Uscompétences dtspersonneIs dt L'ÉducATioN N° 51 - Innovation etFormatIon

Vouspouvezécrire dansRechercheetFormation. Envoyez-nousvos articles. Ceux-ci ne pourrontdépasser 12 pages (3500signespar page). Veuillezjoindreunedisquetteetunrésuméde 10lignes. Les

faireparvenirà :

RechercheetFormation Àl'attention de Raymond BOURDONOE INRP

-

29, rued'Ulm

-

75230ParisCEDEX05 Pourtousrenseignements complémentaires:01.46.34.91.40

Vouspouvez consulter larevuesur le siteInternetdel'INRP

http:/'www.inrp.fr

Composition PAO:N.PeIIUux- 01.60.07.67.21 Couvertureetmaouette:AqtNcc"7ICI" - 01.69.47.17.77

iMpRESsioN:BjaIec SA,Nancy

© INRP, 1998 ISSN:0988-1824 ISBN:2-7742-0621-8

(3)

EDUCATION A LA SANTÉ

RôLe

et FormatIon

des

personnels

d'ÉducATioN

(D. Berger, N. Leselbaum, D. Motta, Ch. de Peretti, rédacteursen chef invités)

Editorial 5

Articles

Geneviève

Cogérino,

Patricia Marzin,

Nathalie

MÉCHIN :

Prévention santé : pratiques et représentations

chez les enseignants d'éducation physiqueet sportive

et de sciences de la vie etde la terre 9

DidierJOURDAN, Patricia BOURGEOIS-VICTOR : La formation des enseignants du primaire en éducation à la santé

dans les IUFM : enjeux et obstacles

29

Dominique BERGER, Christine de PERETTI, Pierre POISSON,

Jean-Marc Campiutti, Rémi Collet : Éducation à lasanté

etpartenariats : présentation dedeux recherches-action

47

Françoise OsiEK : Négocier la différence professionnelle etgérer la distance culturelle : un double défi

pour les infirmières scolaires

65

Daniel

Motta

: Education à la santé et disciplinesscolaires :

réflexions sur lesexpériences anglo-saxonnes

79

Entretiens

Entretien du Professeur Jean-Pierre Deschamps

par Christine de Peretti 1

02

Entretien du Professeur Bernard PISSARRO

par

Dominique BERGER

etChristine de Peretti 113

Entretien du ProfesseurLouise GAUDREAU par

Nathalie

MÉCHIN

124 Autour

des mots « Éducation sanitaire », « Promotion », « Prévention »,

« Éducationà lasanté » de Nelly LESELBAUM 131

EDUCATION A LA SANTÉ

RôLe

et FormatIon

des

personnels

d'ÉducATioN

(D. Berger, N. Leselbaum, D. Motta, Ch. de Peretti, rédacteursen chef invités)

Editorial 5

Articles

Geneviève

Cogérino,

Patricia Marzin,

Nathalie

MÉCHIN :

Prévention santé : pratiques et représentations

chez les enseignants d'éducation physiqueet sportive

et de sciences de la vie etde la terre 9

DidierJOURDAN, Patricia BOURGEOIS-VICTOR : La formation des enseignants du primaire en éducation à la santé

dans les IUFM : enjeux et obstacles

29

Dominique BERGER, Christine de PERETTI, Pierre POISSON,

Jean-Marc Campiutti, Rémi Collet : Éducation à lasanté

etpartenariats : présentation dedeux recherches-action

47

Françoise OsiEK : Négocier la différence professionnelle etgérer la distance culturelle : un double défi

pour les infirmières scolaires

65

Daniel

Motta

: Education à la santé et disciplinesscolaires :

réflexions sur lesexpériences anglo-saxonnes

79

Entretiens

Entretien du Professeur Jean-Pierre Deschamps

par Christine de Peretti 1

02

Entretien du Professeur Bernard PISSARRO

par

Dominique BERGER

etChristine de Peretti 113

Entretien du ProfesseurLouise GAUDREAU par

Nathalie

MÉCHIN

124 Autour

des mots « Éducation sanitaire », « Promotion », « Prévention »,

« Éducationà lasanté » de Nelly LESELBAUM 131

(4)

Sommaire

Marie-AnnickLe GOUELLEC-DECROP : L'identité professionnelle des documentalistes des établissements scolaires :

émergenceet incertitudes 139

Colin Asher, Régis

Mallet

: Vécus de formation des enseignants-

stagiaires du secondaire britanniques et français 161 Lectures

1. Notes cRrriouES 179

COLLONGES G. (coord.) (1997).

-

Une nouvelle professionnalité?

Profils etidentités des instituteurs et professeurs d'école recrutés depuis 1986 dans ledépartementde la Loire (S. Baillauquès) Demailly L., Gadrey

N.,

Deubel P., VerdièreJ. (1998).

-

Evaluer les établissementsscolaires; enjeux, expériences, débats (M. Lecointe)

PERRENOUD Ph.

(1997). -

Construire des compétences dès l'école

(J. Lebeaume)

Tardif

M.,

LessardCl., Gauthier C.

(1998). -

Formation des maîtres etcontextes sociaux (R. Bourdoncle)

2. Brève 189

~i. NousAVONS REÇU 191

Actualités

1 . Rencontres etcoIIooues 193

La Quatrième biennale de l'éducation etde la formation

-(N.Mosconi)

Quelle éducation physique pour quelle école? (EP, n° 38)

2. Prochaines rencontres 1

97

-

Technologies

/

technologie, du 22 au 26 mars 1

999

à Chamonix.

-

Lescontenus d'enseignement en question : histoire etactualité, les

24

et 25 mars

1999

à Saint-Brieuc.

-

3eCongrès international d'actualité de la recherche en éducation eten formation de l'AECSE, les

28, 29, 30

juin

1

999

à Bordeaux.

-

ECER

99,

du 22 au 25 septembre 1999 à Lahti (Finlande).

-

Coopération internationale, professionnalisation des enseignants et multiculturalité, en octobre 1

999

en Haute-Alsace.

J.

AppelÀcommunîcatïon 198

-

L'évaluation des politiques d'éducation, les

15,16,

17 septembre

1999

à Dijon.

Sommaire

Marie-AnnickLe GOUELLEC-DECROP : L'identité professionnelle des documentalistes des établissements scolaires :

émergenceet incertitudes 139

Colin Asher, Régis

Mallet

: Vécus de formation des enseignants-

stagiaires du secondaire britanniques et français 161 Lectures

1. Notes cRrriouES 179

COLLONGES G. (coord.) (1997).

-

Une nouvelle professionnalité?

Profils etidentités des instituteurs et professeurs d'école recrutés depuis 1986 dans ledépartementde la Loire (S. Baillauquès) Demailly L., Gadrey

N.,

Deubel P., VerdièreJ. (1998).

-

Evaluer les établissementsscolaires; enjeux, expériences, débats (M. Lecointe)

PERRENOUD Ph.

(1997). -

Construire des compétences dès l'école

(J. Lebeaume)

Tardif

M.,

LessardCl., Gauthier C.

(1998). -

Formation des maîtres etcontextes sociaux (R. Bourdoncle)

2. Brève 189

~i. NousAVONS REÇU 191

Actualités

1 . Rencontres etcoIIooues 193

La Quatrième biennale de l'éducation etde la formation

-(N.Mosconi)

Quelle éducation physique pour quelle école? (EP, n° 38)

2. Prochaines rencontres 1

97

-

Technologies

/

technologie, du 22 au 26 mars 1

999

à Chamonix.

-

Lescontenus d'enseignement en question : histoire etactualité, les

24

et 25 mars

1999

à Saint-Brieuc.

-

3eCongrès international d'actualité de la recherche en éducation eten formation de l'AECSE, les

28, 29, 30

juin

1

999

à Bordeaux.

-

ECER

99,

du 22 au 25 septembre 1999 à Lahti (Finlande).

-

Coopération internationale, professionnalisation des enseignants et multiculturalité, en octobre 1

999

en Haute-Alsace.

J.

AppelÀcommunîcatïon 198

-

L'évaluation des politiques d'éducation, les

15,16,

17 septembre

1999

à Dijon.

(5)

L'année 1998a étémarquéepar la promulgation de plusieurstextesofficiels mar¬

quant la volonté du ministère de l'Éducationnationalededévelopper l'éducation à lasanté(1 )danslesétablissements scolaires, enliaison avecl'éducation à lacitoyen¬

neté. Parmi ceux-ci, citons la circulaire 98-237, publiée au B.O. n° 45 du 3décembre 1998 quidéfinitles « orientationspourl'éducation à la santéà l'école etaucollège ».

Cenumérosurl'éducation à la santédonnelargement laparoleaux personnelsde l'Éducation nationale qui ont souventjoué le rôlede pionniers danscedomaine;il présente quelques-unes des recherches et des formations engagées dansle champ de l'éducation à la santé. Sans prétendreà l'exhaustivité, cettepublication montre d'abord queles différents acteurs de lacommunautééducativeontdes rôles com¬

plémentaires à jouer dans un dispositifde promotion de la santé ancré dans une acception moderneetélargie defa santé. Elle indiqueégalementcombien l'éduca¬

tion à lasantéinduitde changementsdeperspectivedèslorsqu'elleestintégrée non pas commeunediscipline nouvelleou unnouveau champ de savoirs prescrits, mais commeune desfinalités éducatives«dontlesobjectifs spécifiquessont aussibien la maîtrisede méthodesde pensée etd'action queledéveloppementdesattitudestelles que l'estimede soi, lerespect des autres, lasolidarité, l'autonomie, la responsabilité chez lesélèves»(2).

Les instructionsofficielles pourla promotion de la santé et leurintégration dans le système scolaire amènent à penser l'École dans son environnement et sa fonction éducativeglobale,àenvisagerlapromotion dela santé danslefonctionnementordi¬

nairedesétablissementsetàypréparerles enseignants.

Lespréoccupationséthiquesconstituentl'axeparadigmatiquede touteaction d'édu¬

cation à la santé. Dans les entretiens qu'ils nous ont accordés, Jean-Pierre DeschampsetBernard Pissarro, professeurs de santépublique, mettenten exergue la question de la prise en compte des différences culturelles et sociales. Cette problématique est présentée par Françoise Osiek, dans le compte rendu d'une recherche-actionmenéeavecdesinfirmièresscolaires,en Suisse.

1 - Certains auteursemploientletermed'éducation àlasanté,d'autres, celuid'éducation pourlasanté,parfoislesdeux.Nousavonsconsidérécestermescommeéquivalents,l'emploi dela préposition « à » étant issu du mondeéducatif, paranalogieavec l'éducation àla citoyenneté, àl'environnement..., alorsque leterme«éducationpourlasanté»estplutôtuti¬

lisédanslesmilieux dela santépublique.

2 - Circulaire98-237.

L'année 1998a étémarquéepar la promulgation de plusieurstextesofficiels mar¬

quant la volonté du ministère de l'Éducationnationalededévelopper l'éducation à lasanté(1 )danslesétablissements scolaires, enliaison avecl'éducation à lacitoyen¬

neté. Parmi ceux-ci, citons la circulaire 98-237, publiée au B.O. n° 45 du 3décembre 1998 quidéfinitles « orientationspourl'éducation à la santéà l'école etaucollège ».

Cenumérosurl'éducation à la santédonnelargement laparoleaux personnelsde l'Éducation nationale qui ont souventjoué le rôlede pionniers danscedomaine;il présente quelques-unes des recherches et des formations engagées dansle champ de l'éducation à la santé. Sans prétendreà l'exhaustivité, cettepublication montre d'abord queles différents acteurs de lacommunautééducativeontdes rôles com¬

plémentaires à jouer dans un dispositifde promotion de la santé ancré dans une acception moderneetélargie defa santé. Elle indiqueégalementcombien l'éduca¬

tion à lasantéinduitde changementsdeperspectivedèslorsqu'elleestintégrée non pas commeunediscipline nouvelleou unnouveau champ de savoirs prescrits, mais commeune desfinalités éducatives«dontlesobjectifs spécifiquessont aussibien la maîtrisede méthodesde pensée etd'action queledéveloppementdesattitudestelles que l'estimede soi, lerespect des autres, lasolidarité, l'autonomie, la responsabilité chez lesélèves»(2).

Les instructionsofficielles pourla promotion de la santé et leurintégration dans le système scolaire amènent à penser l'École dans son environnement et sa fonction éducativeglobale,àenvisagerlapromotion dela santé danslefonctionnementordi¬

nairedesétablissementsetàypréparerles enseignants.

Lespréoccupationséthiquesconstituentl'axeparadigmatiquede touteaction d'édu¬

cation à la santé. Dans les entretiens qu'ils nous ont accordés, Jean-Pierre DeschampsetBernard Pissarro, professeurs de santépublique, mettenten exergue la question de la prise en compte des différences culturelles et sociales. Cette problématique est présentée par Françoise Osiek, dans le compte rendu d'une recherche-actionmenéeavecdesinfirmièresscolaires,en Suisse.

1 - Certains auteursemploientletermed'éducation àlasanté,d'autres, celuid'éducation pourlasanté,parfoislesdeux.Nousavonsconsidérécestermescommeéquivalents,l'emploi dela préposition « à » étant issu du mondeéducatif, paranalogieavec l'éducation àla citoyenneté, àl'environnement..., alorsque leterme«éducationpourlasanté»estplutôtuti¬

lisédanslesmilieux dela santépublique.

2 - Circulaire98-237.

(6)

Editorial

Dans leurs recherches, traitantdela prévention, et menéesauprèsdesenseignants d'éducation physique etde sciencesde lavie et de la terre, Geneviève Cogérino, Patricia MarzinetNathalieMéchin insistentsurla nécessitéd'uneformation conçue comme unaccompagnementpourpermettreauxindividusetaux groupes detrou¬

vereneux-mêmesdessolutions.Ellesobserventcependant que« danslaplupartdes cas, les enseignantsontdesdifficultés àprendreencompte ledéveloppementper¬

sonneldes élèvesetà intégrervéritablement uneconceptionglobale dela santé et unedémarcheparticipative.»Ellessoulignent« l'écartentelespratiquesdes ensei¬

gnants etlesobjectifsrelatifsà uneprévention-santé, conçue commeuneaideappor¬

téeetunaccompagnementauxindividuspour qu'ilsprennentenchargeleursanté. »

Aumoment oùlesenseignementsetlesdisciplines scolaires sontdeplusen plussol¬

licités enFrance,DanielMottapuisedansl'expérienceetla littératuredes États-Unis etde laGrande-Bretagne des élémentspour la réflexion et l'action didactiques. Il

examine lesproblèmes posésparla mise enrelation desthèmesdel'éducation àla santéetdesprogrammesdesdisciplinesexistantes.

Dans ledernierentretien, LouiseGaudreaudécritlaconception del'éducation à la sexualité danslesystèmescolaire québécois, oùsonstatut estdistinctdel'éducation à lasanté. Elle nous alerte sur lafragilitédes acquis dansces domaines etsouligne les difficultés actuelles liées, seloneUe, au défautde formation desenseignants et aussi àun recentrageétriquésurles« disciplinesscolairesde base».

Lamodificationdespratiqueséducativesinduitesparl'éducation àlasantéimplique aussi le développement dutravail enéquipe avec différents partenaires. Cethème -traverse de manière récurrenteleschroniqueset-lesarticlesde ce-numéro.-

DidierJourdan et Patricia Bourgeois-Victor, dans leur analysedes formationsmises en place danslesIUFM,ensoulignentl'impérieusenécessitéetdécriventdesdispo¬

sitifs mettantenjeu unpartenariatpluri-institutionnel.

DominiqueBerger,Christine dePeretti,Pierre Poisson,Jean-Marc Campiutti etRémi Collet illustrent la prégnance du partenariat dans le domaine de l'éducation à la santé au travers dedeux recherches-action. Cesactions s'insèrent dansdes projets construits avecleséquipes éducatives«efnécessitantunevéritable négociation avec lesintervenants extérieurspourpréciserlesvaleurs,lesobjectifsetlesmodalités d'in¬

tervention etd'évaluation des actions. » Cesauteurs soulignent l'importance d'une approchepartenarialeauthentique.

Bernard Pissarro et Jean-Pierre Deschamps insistent sur la mise en harmonie des paroles etdesactes, desintentionsetdesfonctionnementscommecondition sinequa non, del'efficacitédesprocédures. «Ilnefaut pas dissocierles aspects quimain¬

tiennent la santé, des aspects de la personne et du fonctionnement des lieux »,

affirmeJean-Pierre Deschamps,«pasplus qu'ilnefaut dissocierla prévention,des soins (curatifs). » On ne peut également s'abstenir d'interroger la cohérence des Editorial

Dans leurs recherches, traitantdela prévention, et menéesauprèsdesenseignants d'éducation physique etde sciencesde lavie et de la terre, Geneviève Cogérino, Patricia MarzinetNathalieMéchin insistentsurla nécessitéd'uneformation conçue comme unaccompagnementpourpermettreauxindividusetaux groupes detrou¬

vereneux-mêmesdessolutions.Ellesobserventcependant que« danslaplupartdes cas, les enseignantsontdesdifficultés àprendreencompte ledéveloppementper¬

sonneldes élèvesetà intégrervéritablement uneconceptionglobale dela santé et unedémarcheparticipative.»Ellessoulignent« l'écartentelespratiquesdes ensei¬

gnants etlesobjectifsrelatifsà uneprévention-santé, conçue commeuneaideappor¬

téeetunaccompagnementauxindividuspour qu'ilsprennentenchargeleursanté. »

Aumoment oùlesenseignementsetlesdisciplines scolaires sontdeplusen plussol¬

licités enFrance,DanielMottapuisedansl'expérienceetla littératuredes États-Unis etde laGrande-Bretagne des élémentspour la réflexion et l'action didactiques. Il

examine lesproblèmes posésparla mise enrelation desthèmesdel'éducation àla santéetdesprogrammesdesdisciplinesexistantes.

Dans ledernierentretien, LouiseGaudreaudécritlaconception del'éducation à la sexualité danslesystèmescolaire québécois, oùsonstatut estdistinctdel'éducation à lasanté. Elle nous alerte sur lafragilitédes acquis dansces domaines etsouligne les difficultés actuelles liées, seloneUe, au défautde formation desenseignants et aussi àun recentrageétriquésurles« disciplinesscolairesde base».

Lamodificationdespratiqueséducativesinduitesparl'éducation àlasantéimplique aussi le développement dutravail enéquipe avec différents partenaires. Cethème -traverse de manière récurrenteleschroniqueset-lesarticlesde ce-numéro.-

DidierJourdan et Patricia Bourgeois-Victor, dans leur analysedes formationsmises en place danslesIUFM,ensoulignentl'impérieusenécessitéetdécriventdesdispo¬

sitifs mettantenjeu unpartenariatpluri-institutionnel.

DominiqueBerger,Christine dePeretti,Pierre Poisson,Jean-Marc Campiutti etRémi Collet illustrent la prégnance du partenariat dans le domaine de l'éducation à la santé au travers dedeux recherches-action. Cesactions s'insèrent dansdes projets construits avecleséquipes éducatives«efnécessitantunevéritable négociation avec lesintervenants extérieurspourpréciserlesvaleurs,lesobjectifsetlesmodalités d'in¬

tervention etd'évaluation des actions. » Cesauteurs soulignent l'importance d'une approchepartenarialeauthentique.

Bernard Pissarro et Jean-Pierre Deschamps insistent sur la mise en harmonie des paroles etdesactes, desintentionsetdesfonctionnementscommecondition sinequa non, del'efficacitédesprocédures. «Ilnefaut pas dissocierles aspects quimain¬

tiennent la santé, des aspects de la personne et du fonctionnement des lieux »,

affirmeJean-Pierre Deschamps,«pasplus qu'ilnefaut dissocierla prévention,des soins (curatifs). » On ne peut également s'abstenir d'interroger la cohérence des

(7)

démarches pédagogiques et des formations et d'impulser des pratiques pédago¬

giques dans unedynamique citoyenne. Ainsi, pourBernard Pissarro, « formerles maîtres,c'estd'abordlesaccompagner et être avec euxpourconstruiredesoutils de

tavail

aveclesenfants.»

NellyLeselbaumanalyselestextesofficielsdesvingt-cinqdernièresannées sur l'édu¬

cation à la santé. Dans la politiquede lutte contreles toxicomanies, le législateur, après avoir voulu protéger l'école de toute ingérence extérieure, en est arrivé à considérer que, dans le cadre de l'éducation à la santé, une action partenariale intergouvernementale doit prendre en charge les jeunes, y compris ceuxqui sont engagés dans un processus de déscolarisafion, de marginalisation ou qui ont fui touteforme d'institution.

L'éducationà lasanté,parsesméthodes,sespratiques etsonobjet s'adresse priori¬

tairementà l'élève-sujet. Elle viseà le responsabiliser et à l'autonomiser dans son environnement. Cette démarche originale implique des approches pédagogiques diversifiéess'inscrivant dans des projets éducatifs globaux. Rendre l'enfant,l'ado¬

lescent etl'adulte,acteursdeleurvieetde leur santé, revientà mettre enplacedes situations pédagogiques actives s'adressantaux élèves comme personnes. L'ensei¬

gnantvoitsonrôle enrichi. Personne-ressource, ilformaliselesprojets, rechercheles partenariats possiblesetpeutaussi mettre en placeles conditionsdidactiques d'un travailtransdisciplinaire.Ces nouveauxengagements impliquentuneformation ini¬

tiale et continuedes maîtresetdetousceuxqui sepréoccupent de lasantédans le cadredes institutionsscolaires. Ilsnécessitentégalement denouvellescollaborations entrelessecteursde lasantéetdel'éducationpourdesrecherchessur lapromotion de lasanté,lespartenariats,lesenseignementsetlesformations.Parl'entréedenou¬

veaux partenaires dans l'école, par fadimension des sujetsabordés, éduquer à la santé interroge fortement l'éthique et les valeurs de l'équipe éducative, dans une vision cohérente. « Lapromotion etl'éducation à lasantésontdes conceptspoli¬

tiquesauvraisens duterme » affirmeJean-Pierre Deschamps.

À l'aube du XXIe siècle en France, éduquer à la santé c'est aussi éduquer à la citoyenneté.

Rédacteurs enchefinvités DominiqueBERGER,IUFMd'Auvergne NellyLESELBAUM, UniversitéParis X Daniel MOTTA,INRP (Didactiquesdesdisciplines) Christine dePERETTI, INRP(Politiques,pratiques et acteurs del'éducation) démarches pédagogiques et des formations et d'impulser des pratiques pédago¬

giques dans unedynamique citoyenne. Ainsi, pourBernard Pissarro, « formerles maîtres,c'estd'abordlesaccompagner et être avec euxpourconstruiredesoutils de

tavail

aveclesenfants.»

NellyLeselbaumanalyselestextesofficielsdesvingt-cinqdernièresannées sur l'édu¬

cation à la santé. Dans la politiquede lutte contreles toxicomanies, le législateur, après avoir voulu protéger l'école de toute ingérence extérieure, en est arrivé à considérer que, dans le cadre de l'éducation à la santé, une action partenariale intergouvernementale doit prendre en charge les jeunes, y compris ceuxqui sont engagés dans un processus de déscolarisafion, de marginalisation ou qui ont fui touteforme d'institution.

L'éducationà lasanté,parsesméthodes,sespratiques etsonobjet s'adresse priori¬

tairementà l'élève-sujet. Elle viseà le responsabiliser et à l'autonomiser dans son environnement. Cette démarche originale implique des approches pédagogiques diversifiéess'inscrivant dans des projets éducatifs globaux. Rendre l'enfant,l'ado¬

lescent etl'adulte,acteursdeleurvieetde leur santé, revientà mettre enplacedes situations pédagogiques actives s'adressantaux élèves comme personnes. L'ensei¬

gnantvoitsonrôle enrichi. Personne-ressource, ilformaliselesprojets, rechercheles partenariats possiblesetpeutaussi mettre en placeles conditionsdidactiques d'un travailtransdisciplinaire.Ces nouveauxengagements impliquentuneformation ini¬

tiale et continuedes maîtresetdetousceuxqui sepréoccupent de lasantédans le cadredes institutionsscolaires. Ilsnécessitentégalement denouvellescollaborations entrelessecteursde lasantéetdel'éducationpourdesrecherchessur lapromotion de lasanté,lespartenariats,lesenseignementsetlesformations.Parl'entréedenou¬

veaux partenaires dans l'école, par fadimension des sujetsabordés, éduquer à la santé interroge fortement l'éthique et les valeurs de l'équipe éducative, dans une vision cohérente. « Lapromotion etl'éducation à lasantésontdes conceptspoli¬

tiquesauvraisens duterme » affirmeJean-Pierre Deschamps.

À l'aube du XXIe siècle en France, éduquer à la santé c'est aussi éduquer à la citoyenneté.

Rédacteurs enchefinvités DominiqueBERGER,IUFMd'Auvergne NellyLESELBAUM, UniversitéParis X Daniel MOTTA,INRP (Didactiquesdesdisciplines) Christine dePERETTI, INRP(Politiques,pratiques et acteurs del'éducation)

(8)
(9)

Prjviïoues et représentations chsz

Les ENSEiqNANTS

d'éducATioN physiouE

et spoRîivE et ds

sciences de La

vis et

de La

terre

Geneviève COGÉRINO*, PatrIcIa MARZIN**, NathaIîe

MÉCHIN***

Résumé Nous présentons ici les résultats de deux recherches concernantles enseignants et leurs pratiques professionnelles dans le champ de l'éducationàlasanté.Lafinalitéd'uneéducationàlasantéestmise en lumièredans lestextes officielspourlesenseignants d'éducation physique etsportive etde sciences de la vie et de la terre. Pourles enseignants debiologie,nousnous sommes intéresséesaudomaine dela prévention du sida et del'éducationsexuelle;pour l'éducation physique et sportive,nousnous sommes intéresséesau nouvelobjec¬

tif

:gérersavie physique. L'hypothèse communeàces deuxrecher¬

ches définitles représentationsdes enseignantsà la source deleurs comportements,icileurspratiquesdidactiques,pédagogiquesetrela¬

tionnellesrelativesaux deux objectifsprésentés.

Les deuxgroupes d'enseignants concernésparnos recherches sont confrontés àdes changementsd'orientation des directivesofficielles ayantdes conséquences dansleurenseignement.Nous avons cher¬

chéà situerl'ampleurdeceschangements;l'impactdes représenta¬

tions : celles-ci concernent le rôle que l'enseignant pense légitime pourlui-mêmeetsadiscipline.

Abstact This paperpresents the results

of

two research studies concerning teachersand theirprofessionalpractices inthefield

of

healtheduca¬

tion. Theaim

of

education forhealth isbroughttolightintheofficial texts for physical education teachers and biology teachers.As

- GenevièveCogérino,CRAPSdeCaen.

' - PatriciaMarzin,IUFMdeGrenoble-UDSE.

"* - Nathalie Méchin, UniversitéJosephFourier,Grenoble.

Prjviïoues et représentations chsz

Les ENSEiqNANTS

d'éducATioN physiouE

et spoRîivE et ds

sciences de La

vis et

de La

terre

Geneviève COGÉRINO*, PatrIcIa MARZIN**, NathaIîe

MÉCHIN***

Résumé Nous présentons ici les résultats de deux recherches concernantles enseignants et leurs pratiques professionnelles dans le champ de l'éducationàlasanté.Lafinalitéd'uneéducationàlasantéestmise en lumièredans lestextes officielspourlesenseignants d'éducation physique etsportive etde sciences de la vie et de la terre. Pourles enseignants debiologie,nousnous sommes intéresséesaudomaine dela prévention du sida et del'éducationsexuelle;pour l'éducation physique et sportive,nousnous sommes intéresséesau nouvelobjec¬

tif

:gérersavie physique. L'hypothèse communeàces deuxrecher¬

ches définitles représentationsdes enseignantsà la source deleurs comportements,icileurspratiquesdidactiques,pédagogiquesetrela¬

tionnellesrelativesaux deux objectifsprésentés.

Les deuxgroupes d'enseignants concernésparnos recherches sont confrontés àdes changementsd'orientation des directivesofficielles ayantdes conséquences dansleurenseignement.Nous avons cher¬

chéà situerl'ampleurdeceschangements;l'impactdes représenta¬

tions : celles-ci concernent le rôle que l'enseignant pense légitime pourlui-mêmeetsadiscipline.

Abstact This paperpresents the results

of

two research studies concerning teachersand theirprofessionalpractices inthefield

of

healtheduca¬

tion. Theaim

of

education forhealth isbroughttolightintheofficial texts for physical education teachers and biology teachers.As

- GenevièveCogérino,CRAPSdeCaen.

' - PatriciaMarzin,IUFMdeGrenoble-UDSE.

"* - Nathalie Méchin, UniversitéJosephFourier,Grenoble.

(10)

Prévention santé

regards biology teachers, we have more particularly focused our attentiononAIDS preventionandsexeducation,asregardsphysical education, we have focused on thenew objective: managing one's physical life. Thehypothesiscommon tothesetwostudiesdefinesthe teachers' representationswhich influencetheirbehaviours, underthe circumstances, their didactic, teaching and relationalpractices as regardsthetwo presented objectives.

Thetwogroups

of

teachersconcernedby ourresearcharefaced with changes in direction ofthe official instructions which have conse¬

quences on their teaching. We havetriedto measure the extent

of

these changes and the impact of the representations: the latter concern theroleteachersfindlegitimateforthemselvesand fortheir subjectmatter.

De très récentescirculairesémanantduministèredel'Éducationnationale, paruesen novembre 1998, donnent à nouveauà l'école etaux enseignantsunevéritablemis¬

sion de prévention etd'éducation pourla santé. Or, peu d'étudesontété réalisées sur cequi se fait réellement dans les établissements scolaires en France ou sur le point de vue des enseignants quant à leur rôle d'acteur de prévention. Dans ce contexte,ilnous asembléimportantetintéressantdefaireunpremier étatdeslieux de situationsconcrètes mises en

uvre,

en interrogeantdesenseignants.

Cetteétudea portésurlespratiques professionnelles d'enseignantsenrelation avec 10 la prévention-santé,dansdeux champs disciplinairesdistincts: lessciencesde la vie etde la terre(SVT) etl'éducation physiqueetsportive(EPS). Cesrecherchesontété menées defaçon indépendante à Rouen et à Grenoble. Il nous a semblépertinent de rapprocheretdecomparer leursproblématiqueset leurs résultats en raison de leursobjectifs convergents. Danscesdeux cas, nous nous sommesinterrogéessurles représentations des enseignants concernant la prévention-santé et leurs pratiques.

Nous avons abordé les pratiques d'un point de vuedidactique, relationnel, péda¬

gogique(lesobjectifsde contenuset deméthodes,lesobstacfes, la priseencompte aesconceptions,desinterrogationsetdesdifficultésdes élèves, lesbesoins,les satis¬

factions etlesdifficultésdesenseignants, lesressources utilisées...).

PourlesenseignantsdeSVT, nous nous sommes plusparticulièrementintéresséesau domaine dela préventiondu sida et del'éducation sexuelle,présentedanslespro¬

grammesdeSVTau collège etau lycée. En effet, depuis 1989 (1), il estdemandé

1 - Circulaire89-119 du 18mai 1989 concernantla«mise en oeuvreau seindeséta¬

blissementsscolairesd'une politique d'information et de prévention en matière de santéet notamment dusida».

Prévention santé

regards biology teachers, we have more particularly focused our attentiononAIDS preventionandsexeducation,asregardsphysical education, we have focused on thenew objective: managing one's physical life. Thehypothesiscommon tothesetwostudiesdefinesthe teachers' representationswhich influencetheirbehaviours, underthe circumstances, their didactic, teaching and relationalpractices as regardsthetwo presented objectives.

Thetwogroups

of

teachersconcernedby ourresearcharefaced with changes in direction ofthe official instructions which have conse¬

quences on their teaching. We havetriedto measure the extent

of

these changes and the impact of the representations: the latter concern theroleteachersfindlegitimateforthemselvesand fortheir subjectmatter.

De très récentescirculairesémanantduministèredel'Éducationnationale, paruesen novembre 1998, donnent à nouveauà l'école etaux enseignantsunevéritablemis¬

sion de prévention etd'éducation pourla santé. Or, peu d'étudesontété réalisées sur cequi se fait réellement dans les établissements scolaires en France ou sur le point de vue des enseignants quant à leur rôle d'acteur de prévention. Dans ce contexte,ilnous asembléimportantetintéressantdefaireunpremier étatdeslieux de situationsconcrètes mises en

uvre,

en interrogeantdesenseignants.

Cetteétudea portésurlespratiques professionnelles d'enseignantsenrelation avec 10 la prévention-santé,dansdeux champs disciplinairesdistincts: lessciencesde la vie etde la terre(SVT) etl'éducation physiqueetsportive(EPS). Cesrecherchesontété menées defaçon indépendante à Rouen et à Grenoble. Il nous a semblépertinent de rapprocheretdecomparer leursproblématiqueset leurs résultats en raison de leursobjectifs convergents. Danscesdeux cas, nous nous sommesinterrogéessurles représentations des enseignants concernant la prévention-santé et leurs pratiques.

Nous avons abordé les pratiques d'un point de vuedidactique, relationnel, péda¬

gogique(lesobjectifsde contenuset deméthodes,lesobstacfes, la priseencompte aesconceptions,desinterrogationsetdesdifficultésdes élèves, lesbesoins,les satis¬

factions etlesdifficultésdesenseignants, lesressources utilisées...).

PourlesenseignantsdeSVT, nous nous sommes plusparticulièrementintéresséesau domaine dela préventiondu sida et del'éducation sexuelle,présentedanslespro¬

grammesdeSVTau collège etau lycée. En effet, depuis 1989 (1), il estdemandé

1 - Circulaire89-119 du 18mai 1989 concernantla«mise en oeuvreau seindeséta¬

blissementsscolairesd'une politique d'information et de prévention en matière de santéet notamment dusida».

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aux enseignants de« meneraveclesélèves une information suiviede discussions, (...)non plustraitéescomme des enseignements,maisqui devront constituerlepoint de départ d'une réflexion commune sur les démarches de prévention à entre¬

prendre». Lesouci dela santé des élèvesaété parailleurstrès présentdansl'his¬

toire de l'enseignement de l'EPS. Cette préoccupation n'est pas véritablement et explicitementprésenteàl'heureactuelle, bien quel'objectif« apprendreauxélèves àgérer leurvie physique tout au longdeleur existence »(2)apparaisseclairement dansles instructionsofficielles.

Lecadre commun àcesdeuxrecherchesdéfinitles représentationsdesenseignants commeétant à l'origine de leurs pratiques didactiques, pédagogiques et relation¬

nellesrelatives àchacundeleursobjectifs disciplinaires.AdopterTétudedes conte¬

nusdisciplinaires, des constructionscurriculaires en intégrantleconceptde repré¬

sentationsocialeconduitàplusieursconséquencesdansl'approchemise enjeupour leurétude. Lesreprésentationssocialessontdesarticulations d'éléments composites (cognitifs, idéologiques, normatifs, affectifs...) qui constituentdes systèmes d'inté¬

gration complexes:à cetitre,ellesrégissentlarelation au mondeetaux autres,elles déterminent conduitesetcommunications sociales. Leurcaractère socialestrelatifau faitqu'ellesengagentl'appartenance socialedes individus. D. Jodelet(1989) sou¬

ligne ainsi lesconséquencesquecescaractéristiques impliquent:elles doivent être étudiées en rapportavecles processus relevantd'une dynamique sociale etd'une dynamique psychique (p. 41), enarticulant éléments affectifs, mentaux et sociaux, enprenantencomptelesrapports sociauxquilesaffectent ainsi que la réalité(maté¬

rielle, sociale, idéelle) sur fesquelles elles interviennent. Parmi les fonctions essen¬

tiellesjouées parles représentations socialesfigure lemaintien de l'identité sociale et de f'équilibre socio-cognitif associé à celle-ci. Cetéquilibreest particulièrement bousculépar l'irruptiondela nouveautéquigénèredes défenses. Lesdeux groupes 11 d'enseignants que nous avons interrogés, sont confrontés à des changements d'orientation dans leur enseignement: laprévention-sidaapparaîten 1984,puisen 1996 dans lesprogrammes de l'enseignement SVT; l'objectif« gérer savie phy¬

sique» (GSVP) apparaîtofficiellementen 1993pourl'EPS. Nous avonsdonccher¬

chéà situer l'ampfeurdes changements induitsdans les pratiques professionnelles par ces injonctions officielles; cette étude va de pair avec l'étude des résistances associéesàceschangements.

Nousfaisonsl'hypothèse quelesreprésentationsquelesenseignantsont de leurdis¬

cipline(SVTetEPS),des modèlesd'enseignementdecettediscipline,lesreprésenta¬

tionsqu'ils ontdes élèvesetde la relation qu'ils doiventétabliravecceux-ci,ainsi quelesreprésentationsqu'ilsontdelaprévention-santé justifientleurspratiquesde prévention-santé. L'ensemble constituéde leurs connaissances empiriques, de leur

2 - Cetteformulation apparaît dans l'arrêté du 24 mars 1993 concernant l'évaluation de l'EPSaubaccalauréat.

aux enseignants de« meneraveclesélèves une information suiviede discussions, (...)non plustraitéescomme des enseignements,maisqui devront constituerlepoint de départ d'une réflexion commune sur les démarches de prévention à entre¬

prendre». Lesouci dela santé des élèvesaété parailleurstrès présentdansl'his¬

toire de l'enseignement de l'EPS. Cette préoccupation n'est pas véritablement et explicitementprésenteàl'heureactuelle, bien quel'objectif« apprendreauxélèves àgérer leurvie physique tout au longdeleur existence »(2)apparaisseclairement dansles instructionsofficielles.

Lecadre commun àcesdeuxrecherchesdéfinitles représentationsdesenseignants commeétant à l'origine de leurs pratiques didactiques, pédagogiques et relation¬

nellesrelatives àchacundeleursobjectifs disciplinaires.AdopterTétudedes conte¬

nusdisciplinaires, des constructionscurriculaires en intégrantleconceptde repré¬

sentationsocialeconduitàplusieursconséquencesdansl'approchemise enjeupour leurétude. Lesreprésentationssocialessontdesarticulations d'éléments composites (cognitifs, idéologiques, normatifs, affectifs...) qui constituentdes systèmes d'inté¬

gration complexes:à cetitre,ellesrégissentlarelation au mondeetaux autres,elles déterminent conduitesetcommunications sociales. Leurcaractère socialestrelatifau faitqu'ellesengagentl'appartenance socialedes individus. D. Jodelet(1989) sou¬

ligne ainsi lesconséquencesquecescaractéristiques impliquent:elles doivent être étudiées en rapportavecles processus relevantd'une dynamique sociale etd'une dynamique psychique (p. 41), enarticulant éléments affectifs, mentaux et sociaux, enprenantencomptelesrapports sociauxquilesaffectent ainsi que la réalité(maté¬

rielle, sociale, idéelle) sur fesquelles elles interviennent. Parmi les fonctions essen¬

tiellesjouées parles représentations socialesfigure lemaintien de l'identité sociale et de f'équilibre socio-cognitif associé à celle-ci. Cetéquilibreest particulièrement bousculépar l'irruptiondela nouveautéquigénèredes défenses. Lesdeux groupes 11 d'enseignants que nous avons interrogés, sont confrontés à des changements d'orientation dans leur enseignement: laprévention-sidaapparaîten 1984,puisen 1996 dans lesprogrammes de l'enseignement SVT; l'objectif« gérer savie phy¬

sique» (GSVP) apparaîtofficiellementen 1993pourl'EPS. Nous avonsdonccher¬

chéà situer l'ampfeurdes changements induitsdans les pratiques professionnelles par ces injonctions officielles; cette étude va de pair avec l'étude des résistances associéesàceschangements.

Nousfaisonsl'hypothèse quelesreprésentationsquelesenseignantsont de leurdis¬

cipline(SVTetEPS),des modèlesd'enseignementdecettediscipline,lesreprésenta¬

tionsqu'ils ontdes élèvesetde la relation qu'ils doiventétabliravecceux-ci,ainsi quelesreprésentationsqu'ilsontdelaprévention-santé justifientleurspratiquesde prévention-santé. L'ensemble constituéde leurs connaissances empiriques, de leur

2 - Cetteformulation apparaît dans l'arrêté du 24 mars 1993 concernant l'évaluation de l'EPSaubaccalauréat.

(12)

Prévention santé

culture etdeleurs« impressions premières »concernant l'enseignementde leurdis¬

ciplinesontlesmoteursdeleurslogiquesd'action,etéclairentleurspratiques. Sides situations inéditesseprésentent,ellesviennentremettre enquestionleursreprésenta¬

tionsconstruitesaufif de l'expérience,ouprendresensdanslecadre que constituent lesreprésentations.

Dans lecadre decettehypothèse,des résistancessont présenteschezlesenseignants confrontés à de nouvelles situations relativesà la prévention-santé. Ces résistances sont liées à deschangements induits pardenouvelles directives officielles. La pré¬

vention-santéestune desdimensionsde laprofessionnalité del'enseignant, mais elle n'est pastoujours perçuecommetelle. Une modificationdescaractéristiquesdurôle professionnelpréalablement constituépeutêtrefacteur de questionnement del'iden¬

tité professionnelle. Pour cequi concerne la prévention-santé, nousfaisons l'hypo¬

thèse que l'enseignant de SVT considère qu'il a une mission de transmission des connaissances scientifiques. Les enseignants de SVTvont rencontrer des difficultés spécifiques liées au thème de la sexualité, à la responsabilité de la gestion des risquesainsi qu'au changement dans la relation professeur-élève. Lesenseignants d'EPSsontconfrontés à l'obligation deconstruireuncurriculumqui prenne ses dis¬

tancespar rapportà l'enseignement courant:celui-ciestessentiellementorganiséau travers de la juxtapositiondecyclesdetravail référésàla pratique d'activitésphy¬

siqueset sportives.Orl'objectifGSVP nepeut êtreatteintautraversde l'apprentis¬

sage des seules habiletés motrices. Cependant la dimension organisationneUe de l'EPSestconstitutivedeson identité.

Lecadre théorique de la recherche seréfère aux champs théoriquesde la préven- tion, de ladidactiquedesdisciplinesetde lapsychologieclinique. Nous avonsdonc

12 cherchéà repéreretanalyserpourchaquedisciplineTestypes desituations queles enseignants mettent en

uvre

sur le terrain de la prévention qui relève de leur

champ. Ence qui concerne les modèles deprévention, trois approches différentes sont présentées par Brixi et al. (1996) : uneconception informative qui consiste à transmettreunsavoir à unepopulation,uneconceptionvolontariste et persuasive où

« ilfaut toutmettre en

uvre

pourobtenirleschangementsde comportementsjugés nécessaires », unedémarche d'accompagnement«permettantaux individus etaux groupesde trouverpareux-mêmesdessolutionsaux difficultésqu'ils rencontrent».

Dans le cadre scolaire,deux modèles pédagogiques peuvent exister correspondant aux deux approches instructive et éducative. Dans lepremiercas, ilva êtrefaitréfé¬

rence à un processus exogène qui repose sur des apports extérieurs à l'individu, alors que dans lesecond cas, il estfait référenceà un processusendogènequi va consisteràfaire éclorelespotentialitésinhérentesà lapersonne. Cesdeux points de vuedifférents,vontinduiredeuxmodèles pédagogiques différentsetdeux types de pratiques éducatives et d'enseignement.Plusieursouvrages(Sandrin-Berthon, 1997;

WHO, 1994; Ferron et Laurent-Beq, 1993; de Peretti, 1993; Leselbaum, 1990) présentent des situations de prévention en milieu scolaire, en s'appuyant sur une Prévention santé

culture etdeleurs« impressions premières »concernant l'enseignementde leurdis¬

ciplinesontlesmoteursdeleurslogiquesd'action,etéclairentleurspratiques. Sides situations inéditesseprésentent,ellesviennentremettre enquestionleursreprésenta¬

tionsconstruitesaufif de l'expérience,ouprendresensdanslecadre que constituent lesreprésentations.

Dans lecadre decettehypothèse,des résistancessont présenteschezlesenseignants confrontés à de nouvelles situations relativesà la prévention-santé. Ces résistances sont liées à deschangements induits pardenouvelles directives officielles. La pré¬

vention-santéestune desdimensionsde laprofessionnalité del'enseignant, mais elle n'est pastoujours perçuecommetelle. Une modificationdescaractéristiquesdurôle professionnelpréalablement constituépeutêtrefacteur de questionnement del'iden¬

tité professionnelle. Pour cequi concerne la prévention-santé, nousfaisons l'hypo¬

thèse que l'enseignant de SVT considère qu'il a une mission de transmission des connaissances scientifiques. Les enseignants de SVTvont rencontrer des difficultés spécifiques liées au thème de la sexualité, à la responsabilité de la gestion des risquesainsi qu'au changement dans la relation professeur-élève. Lesenseignants d'EPSsontconfrontés à l'obligation deconstruireuncurriculumqui prenne ses dis¬

tancespar rapportà l'enseignement courant:celui-ciestessentiellementorganiséau travers de la juxtapositiondecyclesdetravail référésàla pratique d'activitésphy¬

siqueset sportives.Orl'objectifGSVP nepeut êtreatteintautraversde l'apprentis¬

sage des seules habiletés motrices. Cependant la dimension organisationneUe de l'EPSestconstitutivedeson identité.

Lecadre théorique de la recherche seréfère aux champs théoriquesde la préven- tion, de ladidactiquedesdisciplinesetde lapsychologieclinique. Nous avonsdonc

12 cherchéà repéreretanalyserpourchaquedisciplineTestypes desituations queles enseignants mettent en

uvre

sur le terrain de la prévention qui relève de leur

champ. Ence qui concerne les modèles deprévention, trois approches différentes sont présentées par Brixi et al. (1996) : uneconception informative qui consiste à transmettreunsavoir à unepopulation,uneconceptionvolontariste et persuasive où

« ilfaut toutmettre en

uvre

pourobtenirleschangementsde comportementsjugés nécessaires », unedémarche d'accompagnement«permettantaux individus etaux groupesde trouverpareux-mêmesdessolutionsaux difficultésqu'ils rencontrent».

Dans le cadre scolaire,deux modèles pédagogiques peuvent exister correspondant aux deux approches instructive et éducative. Dans lepremiercas, ilva êtrefaitréfé¬

rence à un processus exogène qui repose sur des apports extérieurs à l'individu, alors que dans lesecond cas, il estfait référenceà un processusendogènequi va consisteràfaire éclorelespotentialitésinhérentesà lapersonne. Cesdeux points de vuedifférents,vontinduiredeuxmodèles pédagogiques différentsetdeux types de pratiques éducatives et d'enseignement.Plusieursouvrages(Sandrin-Berthon, 1997;

WHO, 1994; Ferron et Laurent-Beq, 1993; de Peretti, 1993; Leselbaum, 1990) présentent des situations de prévention en milieu scolaire, en s'appuyant sur une

(13)

démarche d'accompagnement visant à développer un processus endogène de recherchede solutions.

Des recherches enépidémiologie(Fortinet

ai,

1998),argumententenfaveur de la priseencomptedetoutesles dimensionsde la personnehumaine efsesconditions objectivesde vie. Ellesontmontréqu'ilexistaitunlienentrel'estimede soi,lesenti¬

mentdecontrôledes individus et leurétatgénéral desantéou leur résistance à des maladies spécifiques.Cestravauxsont liésauconceptd'« empowerment» : « pro¬

cessus habilitantles gens àaccroîtreleurcontrôle surla santé età développer leur santé».Ilexiste aussi unlienentre l'expression sursasexualité,sasantéet la capa¬

citéà lesgérer.

L'idéequelaprévention-santé aàvoiravecl'estime desoietlecontrôlequelesindi¬

vidus peuventavoirsurleur santé,peutêtrerapprochée del'idéeque l'éfèveestres¬

ponsable desonapprentissage, qu'ilconstruitlui-même sespropres connaissances à partirde conceptionsqui peuventêtreéloignées desconnaissances scientifiques.

Cela se fait d'autant mieux que l'élève a conscience de ses conceptions initiales (AstolfietDevelay, 1987).

Concernantles enseignants etleur rôledans la prévention de la santé, Tapernoux (1996) a montréun« netrecul dela militance préventivedesenseignants faceau sida ».Ceci aselon lui plusieurs raisons : la prévention du sida estsouventvécue parlesenseignants comme des«cours supplémentairessituésquelquepartentrela biologieeflamorale». Ilconstatequesouventlesenseignantsmanquent de forma¬

tion et sontmalpréparésà traiterce sujet: ils «conçoivent leur métier comme une entreprisetournéevers latransmissiondesconnaissances dansleurdiscipline». Pour eux, touteexpérience depréventionestvouéeà l'échec.Ilconstateunautre obstacle | 1*

liéau«refusdesenseignantsde s'immiscer dans lavie privéedesjeunes».Ceciest contradictoire aveclepointde vuedesjeunes. NellyLeselbaum (1990)a,en effet, montréqueles jeunesont uneforteattentevis-à-vis de leursenseignantspourleur apporter des connaissances et une information fiables, en particulier dans le domaine de la prévention dusida.

Nous allons situerglobalement chaquediscipline surleterrain de la préventionqui la concerne, etpointerdes élémentsrelatifsauxapprentissagesdisciplinaires, puis nous présentons lesgrandes lignesdesrésultatsde ces recherches,conduites indé¬

pendamment, ensciences de la vieetdela terre etenéducation physique etspor¬

tive, sur le terrain didactique et pédagogique, et sur celui des relations entre les enseignants etlesélèves.

démarche d'accompagnement visant à développer un processus endogène de recherchede solutions.

Des recherches enépidémiologie(Fortinet

ai,

1998),argumententenfaveur de la priseencomptedetoutesles dimensionsde la personnehumaine efsesconditions objectivesde vie. Ellesontmontréqu'ilexistaitunlienentrel'estimede soi,lesenti¬

mentdecontrôledes individus et leurétatgénéral desantéou leur résistance à des maladies spécifiques.Cestravauxsont liésauconceptd'« empowerment» : « pro¬

cessus habilitantles gens àaccroîtreleurcontrôle surla santé età développer leur santé».Ilexiste aussi unlienentre l'expression sursasexualité,sasantéet la capa¬

citéà lesgérer.

L'idéequelaprévention-santé aàvoiravecl'estime desoietlecontrôlequelesindi¬

vidus peuventavoirsurleur santé,peutêtrerapprochée del'idéeque l'éfèveestres¬

ponsable desonapprentissage, qu'ilconstruitlui-même sespropres connaissances à partirde conceptionsqui peuventêtreéloignées desconnaissances scientifiques.

Cela se fait d'autant mieux que l'élève a conscience de ses conceptions initiales (AstolfietDevelay, 1987).

Concernantles enseignants etleur rôledans la prévention de la santé, Tapernoux (1996) a montréun« netrecul dela militance préventivedesenseignants faceau sida ».Ceci aselon lui plusieurs raisons : la prévention du sida estsouventvécue parlesenseignants comme des«cours supplémentairessituésquelquepartentrela biologieeflamorale». Ilconstatequesouventlesenseignantsmanquent de forma¬

tion et sontmalpréparésà traiterce sujet: ils «conçoivent leur métier comme une entreprisetournéevers latransmissiondesconnaissances dansleurdiscipline». Pour eux, touteexpérience depréventionestvouéeà l'échec.Ilconstateunautre obstacle | 1*

liéau«refusdesenseignantsde s'immiscer dans lavie privéedesjeunes».Ceciest contradictoire aveclepointde vuedesjeunes. NellyLeselbaum (1990)a,en effet, montréqueles jeunesont uneforteattentevis-à-vis de leursenseignantspourleur apporter des connaissances et une information fiables, en particulier dans le domaine de la prévention dusida.

Nous allons situerglobalement chaquediscipline surleterrain de la préventionqui la concerne, etpointerdes élémentsrelatifsauxapprentissagesdisciplinaires, puis nous présentons lesgrandes lignesdesrésultatsde ces recherches,conduites indé¬

pendamment, ensciences de la vieetdela terre etenéducation physique etspor¬

tive, sur le terrain didactique et pédagogique, et sur celui des relations entre les enseignants etlesélèves.

(14)

Prévention santé

14

L'APPRENTISSAGE DE LA « GESTION DE SA VIE PHYSIQUE » ET

LA PRÉVENTION-SANTÉ

Ence qui concerne lesenseignanfsd'EPS, les objectifsdisciplinaires ontfaitl'objet de réaménagements (depuis 1990). Ceux-ci indiquent que l'enseignement de cette discipline doit permettre aux élèves de développer leurs ressources physiques et motrices,d'accéderà laculture quereprésentelapratiquedesactivitésphysiqueset d'intégrer lesconnaissances etles savoirspermettant l'entretien deses potentialités etl'organisationdesaviephysique auxdifférentsâgesde l'existence. Cettedernière formulationestsouventdénommée«apprendre à gérer savie physique » (GSVP).

La prafique de l'EPS ne peut à elle seule contribuer à la santé des élèves. En revanche, lesouci de santé atoujoursététrès présentau seindecettediscipline. La nouveautéqu'introduitla présencede l'objectifGSVPdans lestextes officielsdisci¬

plinairesestrelativeà lamention : àtous lesâges. Lelégislateur indiqueparlàque lesretombéesdel'enseignementendehorsdes heuresde cours, mais aussiau-delà de lapériodedeformation scolaire, devraient être tangibles: lesélèvesdevrontêtre capables deconduireetmainteniruneactivitéphysiqueadaptéeà leursbesoins et modesde vie, au fil deleurexistence. C'estdonc unprojettrèsambitieux.

Pourquoi semble-t-il judicieuxau législateurd'introduireun telobjectif?Lapratique physiques'inscritdans lecadre desloisirsdes individus. Simultanément,à condition de respecterdes normes minimales d'intensité, de régularité, la pratique physique estassociéedans le langage courantàunedimension préventive. Celle-ci est située sur leterraindesmaladiescardio-vasculaires,desdésordresfonctionnelsconcernant lesystème locomoteurainsi quesur celui dustressH.es revues dequestions consa¬

créesàcethèmeontmisenévidencequelaliaison avancée entre la pratiquephy¬

sique et la prévention de la sanfé n'était pas si évidente à établir : d'importants écueils méthodologiquesdoivent être contournés (Defrance, 1995;Surault, 1989).

L'impactdu style devie associéà lapratique physiqueestau moinsaussi important que l'effet delaprafique physiqueelle-même;lesdeuxsontdifficilesà dissocier.

L'apprentissage de la GSVP et les apports de l'éducation pour la santé

L'éducation pour la santé, en revanche, peut fournirdes outils pour questionner le curriculum construitparlesenseignantspour enseigner laGSVP.Al'heure actuelle, ilestacquis quecetteéducation considèrepluspertinentetefficace(mais aussi plus difficile) d'agir sur les attitudes (Bury, 1988; Manderscheid, 1994). Intervenir sur l'attitude, invisible ef inconsciente,estconsidéré commeuneactionsur lasource pro¬

fonde des comportements eux-mêmes. L'attitude intègre des éléments cognitifs et affectifs;ceciexpliquepour partiequeles connaissancessont impuissantes à modi¬

fier,à elles seules,lescomportements.

Prévention santé

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L'APPRENTISSAGE DE LA « GESTION DE SA VIE PHYSIQUE » ET

LA PRÉVENTION-SANTÉ

Ence qui concerne lesenseignanfsd'EPS, les objectifsdisciplinaires ontfaitl'objet de réaménagements (depuis 1990). Ceux-ci indiquent que l'enseignement de cette discipline doit permettre aux élèves de développer leurs ressources physiques et motrices,d'accéderà laculture quereprésentelapratiquedesactivitésphysiqueset d'intégrer lesconnaissances etles savoirspermettant l'entretien deses potentialités etl'organisationdesaviephysique auxdifférentsâgesde l'existence. Cettedernière formulationestsouventdénommée«apprendre à gérer savie physique » (GSVP).

La prafique de l'EPS ne peut à elle seule contribuer à la santé des élèves. En revanche, lesouci de santé atoujoursététrès présentau seindecettediscipline. La nouveautéqu'introduitla présencede l'objectifGSVPdans lestextes officielsdisci¬

plinairesestrelativeà lamention : àtous lesâges. Lelégislateur indiqueparlàque lesretombéesdel'enseignementendehorsdes heuresde cours, mais aussiau-delà de lapériodedeformation scolaire, devraient être tangibles: lesélèvesdevrontêtre capables deconduireetmainteniruneactivitéphysiqueadaptéeà leursbesoins et modesde vie, au fil deleurexistence. C'estdonc unprojettrèsambitieux.

Pourquoi semble-t-il judicieuxau législateurd'introduireun telobjectif?Lapratique physiques'inscritdans lecadre desloisirsdes individus. Simultanément,à condition de respecterdes normes minimales d'intensité, de régularité, la pratique physique estassociéedans le langage courantàunedimension préventive. Celle-ci est située sur leterraindesmaladiescardio-vasculaires,desdésordresfonctionnelsconcernant lesystème locomoteurainsi quesur celui dustressH.es revues dequestions consa¬

créesàcethèmeontmisenévidencequelaliaison avancée entre la pratiquephy¬

sique et la prévention de la sanfé n'était pas si évidente à établir : d'importants écueils méthodologiquesdoivent être contournés (Defrance, 1995;Surault, 1989).

L'impactdu style devie associéà lapratique physiqueestau moinsaussi important que l'effet delaprafique physiqueelle-même;lesdeuxsontdifficilesà dissocier.

L'apprentissage de la GSVP et les apports de l'éducation pour la santé

L'éducation pour la santé, en revanche, peut fournirdes outils pour questionner le curriculum construitparlesenseignantspour enseigner laGSVP.Al'heure actuelle, ilestacquis quecetteéducation considèrepluspertinentetefficace(mais aussi plus difficile) d'agir sur les attitudes (Bury, 1988; Manderscheid, 1994). Intervenir sur l'attitude, invisible ef inconsciente,estconsidéré commeuneactionsur lasource pro¬

fonde des comportements eux-mêmes. L'attitude intègre des éléments cognitifs et affectifs;ceciexpliquepour partiequeles connaissancessont impuissantes à modi¬

fier,à elles seules,lescomportements.

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