N° 25-1997
enseignants et élèves face aux obstacles
numéro coordonnépar BrigittePeterfalvi La prise en compte des obstacles à la Enseignantset élèves faceauxobstacles construction des connaissances dans des BrigittePeterfalvi
situations réelles d'enseignement est limitée VUI> d'obstacledanslaformationdesprofesseurs parunsystèmede contraintesd'origines mul- desécoles
tiples : contraintes institutionnelles, curricula PatriciaSchneeberger
existants,conceptionsde l'enseignement et de ftude^ ,, Jjtjone,duré/nveîtl$semen,
Iapprentissage chezlesenseignants,coutume dutotKefA& ^^^ p^^^
didactique établie pourles élèves.Comment Danje|Fawee,,sabe||e Versej|s enseiqnantsetélèvesinleraqissent-ils dansce
système?Quellessont lessituationsréellement ^andtesobstactesouvrent des perspecttues .... «T/-...., . j , pédagogiques :récitdunitinérairepersonnel possibles ?Quelles évolutions de la pensée m m h
suscitent-elles?Lesarliclesrassemblésici ten- am onc amp
tentdedonnerdes élémentsderéflexionsur fc«F*teP">fesseurprévoit,...cequisepasse
-.,..i,i>. o réellement
cesproblèmes.
MarieSauvageot-Skibine
ASTER
iKtarctei enejlturcfjf «iteirrian npennvruln
N°25 1997
enseignants et élèves face aux obstacles
J^ INimvT NATMMM. DI IICHIKM MOkOOOIQUt
&* didacti^uat« «i»cl>llMi
Desélèvesdans unlabyrinthed'obstacles PierreFillon
ladualitémicroscopique-macroscopique un obstacle sous-jacentaux difficultésenchimiedans renseignementuniversitaire
RogerBarletetDominique Plouin
Upertubationconceptuelle :outil pourdépasser lesobstacles
Marie-LouiseZimmermann-Asta
Stratégiesdetravaildesobstacles :dispositifs etressorts
Jean-PierreAstolfiel Brigitte Peterfalvi
Qu'entendrepar"flotderationalité"? etpar "flot interdisciplinairederationalité"? Gérard Fourez
2numérosparan-200pagesenviron INRPpublications 29,rued'Ulm -75230PARISCEDEX05
Tél.01 46 34 90 04(abonnements) www.inrp.fr
Lenuméro:jusqu'au 31/07/1999 Abonnement:jusqu'au 31/07/1999 France(TVA 2,1 %)95Fttc14,48euros France(TVA 2,1%) 174 Fttc 26,53 euros
Étranger 99F15,09euros * Étranger200F30,49euros
ASTER
N° 25-1997
enseignants et élèves face aux obstacles
numéro coordonnépar BrigittePeterfalvi La prise en compte des obstacles à la Enseignantset élèves faceauxobstacles construction des connaissances dans des BrigittePeterfalvi
situations réelles d'enseignement est limitée VUI> d'obstacledanslaformationdesprofesseurs parunsystèmede contraintesd'origines mul- desécoles
tiples : contraintes institutionnelles, curricula PatriciaSchneeberger
existants,conceptionsde l'enseignement et de ftude^ ,, Jjtjone,duré/nveîtl$semen,
Iapprentissage chezlesenseignants,coutume dutotKefA& ^^^ p^^^
didactique établie pourles élèves.Comment Danje|Fawee,,sabe||e Versej|s enseiqnantsetélèvesinleraqissent-ils dansce
système?Quellessont lessituationsréellement ^andtesobstactesouvrent des perspecttues .... «T/-...., . j , pédagogiques :récitdunitinérairepersonnel possibles ?Quelles évolutions de la pensée m m h
suscitent-elles?Lesarliclesrassemblésici ten- am onc amp
tentdedonnerdes élémentsderéflexionsur fc«F*teP">fesseurprévoit,...cequisepasse
-.,..i,i>. o réellement
cesproblèmes.
MarieSauvageot-Skibine
ASTER
iKtarctei enejlturcfjf «iteirrian npennvruln
N°25 1997
enseignants et élèves face aux obstacles
J^ INimvT NATMMM. DI IICHIKM MOkOOOIQUt
&* didacti^uat« «i»cl>llMi
Desélèvesdans unlabyrinthed'obstacles PierreFillon
ladualitémicroscopique-macroscopique un obstacle sous-jacentaux difficultésenchimiedans renseignementuniversitaire
RogerBarletetDominique Plouin
Upertubationconceptuelle :outil pourdépasser lesobstacles
Marie-LouiseZimmermann-Asta
Stratégiesdetravaildesobstacles :dispositifs etressorts
Jean-PierreAstolfiel Brigitte Peterfalvi
Qu'entendrepar"flotderationalité"? etpar "flot interdisciplinairederationalité"? Gérard Fourez
2numérosparan-200pagesenviron INRPpublications 29,rued'Ulm -75230PARISCEDEX05
Tél.01 46 34 90 04(abonnements) www.inrp.fr
Lenuméro:jusqu'au 31/07/1999 Abonnement:jusqu'au 31/07/1999 France(TVA 2,1 %)95Fttc14,48euros France(TVA 2,1%) 174 Fttc 26,53 euros
Étranger 99F15,09euros * Étranger200F30,49euros
Notes crMoues
COLLONGES Georges (coord.) (1997).
-
Unenouvelleprofessionnalité?Profils et identités des instituteurset professeursd'écolerecrutésdepuis 1986dans le dépar¬tementdelaLoire. Saint-Etienne: Université JeanMonnet, Centre de rechercheen éducation, 117p.
Ce rapportde recherchese proposed'explorerunegrande question : l'éventualité d'une nouvelleprofessionnalité chezlesmaîtresdupremier degré.Cettequestionest forteen cequenouspouvons lapenserd'abord relativementaudrame social d'au¬
jourd'hui. Quelle placeytiennentlesacteursdel'enseignement? Quelles fonctions, quelsensnouveausontconférés àleurmétier? Comment sont-ils assumés?
Lespraticiens considérés sont ceux recrutés depuis 1986. Cette époque est celle à partirdelaquellelesécolesnormalespuislesinstitutsuniversitairesdeformationdes maîtres ont accueilli les postulants sur la base d'un diplôme universitaire d'études générales(DEUG)puisd'unelicence, aumoins. L'influencepossible dela trajectoire etdu niveaudesétudessuiviespréalablementàl'entéeenformationprofessionnelle initiale sur la nouvelle professionnalitéest l'hypothèse de base de ce tavail. Elle prendplusdepoids encoresil'on considère la spécificité cognitive et culturelle de la profession considérée. La référence faite au malaise corporatif dû auxdifférences statutaires etsalariales introduites dans cettecatégorie d'enseignants par les nou¬
veaux recrutements,renforce l'attentiondu lecteur.
Ladifficulté de lecture decerapportnaîtdel'insuffisantedétermination desonobjet.
Quisontlesnouveaux enseignantsmisau centreduproblème et commenttraiterà partir d'eux lathématiquedifficile qui met en tension, « le mot mou » de profes¬
sionnalité(1 )etcetautresicomplexed'identité?Ilssontabordés plus ou moinsnet¬
tement iciàpartirde laposition de débutance.
1 - BourdoncleR.etMathey-PierreC.qualifient encorelanotionde« floue»,« instable » et« ambiguë»,dans «Autour du mot professionnalité », Rechercheet Formation, n° 19, Paris,INRP, 1995, pp. 137-148.
Notes crMoues
COLLONGES Georges (coord.) (1997).
-
Unenouvelleprofessionnalité?Profils et identités des instituteurset professeursd'écolerecrutésdepuis 1986dans le dépar¬tementdelaLoire. Saint-Etienne: Université JeanMonnet, Centre de rechercheen éducation, 117p.
Ce rapportde recherchese proposed'explorerunegrande question : l'éventualité d'une nouvelleprofessionnalité chezlesmaîtresdupremier degré.Cettequestionest forteen cequenouspouvons lapenserd'abord relativementaudrame social d'au¬
jourd'hui. Quelle placeytiennentlesacteursdel'enseignement? Quelles fonctions, quelsensnouveausontconférés àleurmétier? Comment sont-ils assumés?
Lespraticiens considérés sont ceux recrutés depuis 1986. Cette époque est celle à partirdelaquellelesécolesnormalespuislesinstitutsuniversitairesdeformationdes maîtres ont accueilli les postulants sur la base d'un diplôme universitaire d'études générales(DEUG)puisd'unelicence, aumoins. L'influencepossible dela trajectoire etdu niveaudesétudessuiviespréalablementàl'entéeenformationprofessionnelle initiale sur la nouvelle professionnalitéest l'hypothèse de base de ce tavail. Elle prendplusdepoids encoresil'on considère la spécificité cognitive et culturelle de la profession considérée. La référence faite au malaise corporatif dû auxdifférences statutaires etsalariales introduites dans cettecatégorie d'enseignants par les nou¬
veaux recrutements,renforce l'attentiondu lecteur.
Ladifficulté de lecture decerapportnaîtdel'insuffisantedétermination desonobjet.
Quisontlesnouveaux enseignantsmisau centreduproblème et commenttraiterà partir d'eux lathématiquedifficile qui met en tension, « le mot mou » de profes¬
sionnalité(1 )etcetautresicomplexed'identité?Ilssontabordés plus ou moinsnet¬
tement iciàpartirde laposition de débutance.
1 - BourdoncleR.etMathey-PierreC.qualifient encorelanotionde« floue»,« instable » et« ambiguë»,dans «Autour du mot professionnalité », Rechercheet Formation, n° 19, Paris,INRP, 1995, pp. 137-148.
Lectures
Ledocumentqui compte trois partiesettreizechapitres présente pourtantunintérêt certain. Un étatdeslieux précis fournitdesindications utilesetd'actualitésurl'ori¬
gine, le recrutement, l'affectation des enseignants de la Loire. Uneextrapolationest possible, qui sedéfend à justetitre d'être une généralisation. Des élémentsmoins solides, parcontre, ressortentde différents entretiens conduits avecdes débutants, des maîtres-formateurset desinspecteurs.
Fauted'êtreserrée sur unobjet précisetd'être suffisamment documentée, laproblé¬
matisation n'aboutitaprèsletraitement,qu'à des questions.
Qui sontlesdits « nouveaux enseignants» ? Lesquatre premiers chapitres sontune justification du changementd'objetde l'enquête. Il s'agissait audépartde s'intéres¬
serau passage«de la transition professionnelleà l'élaborationd'un senspratique du métierd'enseignant». Dans cetteperspective,la notionorganisatriceestcellede
« débutant » (p. 3). Il s'agira pour finir « des nouveaux enseignants du premier degré»(p.21 ).Quel'objetd'abordposésoitremplacénedevientunproblème que lorsqueson successeurlui restetropattaché:l'enquête etlesélémentsrecueillispour le premiersontutilisés pour le second sansapportcorrectif ni supplémentaire. Le problème de la cohérencevoire de la pertinence, parasitecetterecherche.Sespra¬
ticiens ont pressenti lepiège : « en changeantd'objet, lecorpus recueilli reste-t-il adéquat» ?(pp. 25et26) maisils nel'ont pas évité.Parailleurs, la contrainteins¬
titutionnelle peut-être réelle ouseulementressentiedesejustifierquant à latransfor¬
mation précitée, entraîne à un discours défensif
-
agressifinutile qui manque lui ausside pertinence et d'objectivité. Il n'estpasdavantagevalorisant pour ceux qui le tiennent quepour lesautres chercheursqui s'étaient précédemmentpenchés sur la question des enseignants débutants. Leurs travauxsont critiqués sans avoir été assez lus:lemanque àlesciter correctement ou mêmea minimaleprouved'abord entre autres indicateurs. Lesauteurssontaffublés de pénurie scientifiquevoire d'in¬térêtspersonnelsmesquinsquiauraient influencé leursconclusions derechercheou leur réflexion d'ensemblesurl'entrée dansla profession et
-
ou-
sur la formationinitiale(2).
350« nouveaux enseignants »sontétudiésparquestionnaire et20 d'entre euxpar entretiens plusapprofondis. Les résultats sontdécrits danslesdeux parties qui sui¬
vent « l'identité pourles autres » pourla première, « l'identité poursoi » pour la
2 - Desoublis importants(entreautresLouvet,Mac Intyreou Ryan,Veenman etVonk...)sont commis, etla bibliographieposée reste dans l'ensemble imprécise: Carbonneau, Pelletier, Perrenoud, Huberman sont seulement nommés. La conséquence est que le reproche d'un manqued'attention sociologiquevoire de rigueur scientifique surprend...Etdavantage encore sontétonnantesles suspicions posées surlesconclusions de certainesrecherchesouasser¬
tions:«lacrainted'un manque à gagner»,la«revendication de prérogatives», «ladéfense deleurpropre blé»,sontattribuéesrespectivementàBaillauquèset Breuse,Perrenoud, etles inspecteursde l'Educationnationale...Dont acte, etincitation tonique ausensdel'humour.
Lectures
Ledocumentqui compte trois partiesettreizechapitres présente pourtantunintérêt certain. Un étatdeslieux précis fournitdesindications utilesetd'actualitésurl'ori¬
gine, le recrutement, l'affectation des enseignants de la Loire. Uneextrapolationest possible, qui sedéfend à justetitre d'être une généralisation. Des élémentsmoins solides, parcontre, ressortentde différents entretiens conduits avecdes débutants, des maîtres-formateurset desinspecteurs.
Fauted'êtreserrée sur unobjet précisetd'être suffisamment documentée, laproblé¬
matisation n'aboutitaprèsletraitement,qu'à des questions.
Qui sontlesdits « nouveaux enseignants» ? Lesquatre premiers chapitres sontune justification du changementd'objetde l'enquête. Il s'agissait audépartde s'intéres¬
serau passage«de la transition professionnelleà l'élaborationd'un senspratique du métierd'enseignant». Dans cetteperspective,la notionorganisatriceestcellede
« débutant » (p. 3). Il s'agira pour finir « des nouveaux enseignants du premier degré»(p.21 ).Quel'objetd'abordposésoitremplacénedevientunproblème que lorsqueson successeurlui restetropattaché:l'enquête etlesélémentsrecueillispour le premiersontutilisés pour le second sansapportcorrectif ni supplémentaire. Le problème de la cohérencevoire de la pertinence, parasitecetterecherche.Sespra¬
ticiens ont pressenti lepiège : « en changeantd'objet, lecorpus recueilli reste-t-il adéquat» ?(pp. 25et26) maisils nel'ont pas évité.Parailleurs, la contrainteins¬
titutionnelle peut-être réelle ouseulementressentiedesejustifierquant à latransfor¬
mation précitée, entraîne à un discours défensif
-
agressifinutile qui manque lui ausside pertinence et d'objectivité. Il n'estpasdavantagevalorisant pour ceux qui le tiennent quepour lesautres chercheursqui s'étaient précédemmentpenchés sur la question des enseignants débutants. Leurs travauxsont critiqués sans avoir été assez lus:lemanque àlesciter correctement ou mêmea minimaleprouved'abord entre autres indicateurs. Lesauteurssontaffublés de pénurie scientifiquevoire d'in¬térêtspersonnelsmesquinsquiauraient influencé leursconclusions derechercheou leur réflexion d'ensemblesurl'entrée dansla profession et
-
ou-
sur la formationinitiale(2).
350« nouveaux enseignants »sontétudiésparquestionnaire et20 d'entre euxpar entretiens plusapprofondis. Les résultats sontdécrits danslesdeux parties qui sui¬
vent « l'identité pourles autres » pourla première, « l'identité poursoi » pour la
2 - Desoublis importants(entreautresLouvet,Mac Intyreou Ryan,Veenman etVonk...)sont commis, etla bibliographieposée reste dans l'ensemble imprécise: Carbonneau, Pelletier, Perrenoud, Huberman sont seulement nommés. La conséquence est que le reproche d'un manqued'attention sociologiquevoire de rigueur scientifique surprend...Etdavantage encore sontétonnantesles suspicions posées surlesconclusions de certainesrecherchesouasser¬
tions:«lacrainted'un manque à gagner»,la«revendication de prérogatives», «ladéfense deleurpropre blé»,sontattribuéesrespectivementàBaillauquèset Breuse,Perrenoud, etles inspecteursde l'Educationnationale...Dont acte, etincitation tonique ausensdel'humour.
seconde. Lesdeux parties sontclivées;pourtantlesdistinctions hasardeusesrenfor¬
centsans assez la reconnaître l'ambiguïté de la notion d'identité. Cependant, des informationsutiles sontrappeléesounouvellement soulignées. Lethèmede« l'iden¬
tité offerte » est traité entre autres éléments, à partir du filtage institutionnel à
l'uvre
parlebiais du recrutement. Les questions dès lors posées sontfortes, qui concernent le rapport de la « sur-sélection », « sur-qualification » académiques, aveclavaleur professionnelle àvenir,avecla forceetl'orientationdelamotivation, etavec la priseen charge de la polyvalence. Le mêmethème del'identité offerte intègrecelui des affectations. Tenus commetoujoursd'occuper les postesdélaissés par les collègues anciens dont un certain nombre « se démobilise en devant mobiles» (3), les nouveauxsevoientattribuer non seulement des classesmaisdes fonctionsdifficiles d'enseignement voired'éducation spécialisée, de direction d'une école.Ace propos, leschercheurs attirentl'attention sur cespoints importants que sont«la déconstructionde la carrièretraditionnelle »la« dé-prise»encharge de responsabilité chezlescollèguesanciens,etleregard posé sureuxdès lors,parles nouveaux.« L'identitépoursoi»desnouveaux enseignantsestabordéesurlabase de«lamorphologie sociale»des maîtresactuelsetdeleursdiscourssurla pratique.Àtraverscelle-ci, ilsdonnentdesappréciationssureux-mêmesetsur leurspairs.
Les informations et les questions posées dans ce rapport sont stimulantes parce 3u'elles peuvent être reprises dansune réflexion qui lestranscende sur les notions 'identité et deprofessionnalité, etsur leursrelations. Lesélémentsavancés :origine etposition sociales,sexe,âge, trajectoires d'étudesetd'expériences...,sontd'abord pourlessociologuesdesmarqueursd'identité. Considéronsqu'ilsensontaussi des composantessociales et psychologiques. D'autresparamètres : leposteoccupé, la pratique exercée, l'intégration, lesattributions et distinctions corporatives, le milieu
et les relations instaurées avec lui, renvoient aussi à l'identité, professionnelle | 181 d'abord. Ilsennourrissent lesentimentpersonnel,ilsl'intègrent à une perception et
à unedynamique globales, existentielles, de l'individu etde songroupe. En quels lieuxetdansquelleslimitesposer la notion de professionnalitéetselonquelscritères qui, découvrantses rapports avec l'identité, ne lesconduiraient pas toutes deux à confusion? L'affaireesttrop complexe pournepasnécessiterdutemps, uneinvesti¬
gation documentaire lourde et des enquêtes peut-être, adaptées. La recherche ici rapportée alemériteparlesélémentsqu'elle fournit, desusciterplusieurs questions précises et une remarque de fond. Nous nous demandons entre autres si
-
oujusqu'à quelpoint
-
unemploi occupémalgrésoietdifficilementcarsansprépara¬tion nilien immédiat avec l'enseignement (unpostededirecteurd'école ou d'édu¬
cateur spécialisé parexemple) estun indicateur de professionnalitéeu égardà ce que lanotion contiententermes minimauxde« bon »niveau de compétences, de
3 - Voirle travail d'une étudiante de l'Université de Rennes II, Sciences de l'Éducation :
M. Delanoë,Lesnouveauxinstituteurs mobiles:desenseignantsdémobilisés?1996,Mémoire demaîtrise.
seconde. Lesdeux parties sontclivées;pourtantlesdistinctions hasardeusesrenfor¬
centsans assez la reconnaître l'ambiguïté de la notion d'identité. Cependant, des informationsutiles sontrappeléesounouvellement soulignées. Lethèmede« l'iden¬
tité offerte » est traité entre autres éléments, à partir du filtage institutionnel à
l'uvre
parlebiais du recrutement. Les questions dès lors posées sontfortes, qui concernent le rapport de la « sur-sélection », « sur-qualification » académiques, aveclavaleur professionnelle àvenir,avecla forceetl'orientationdelamotivation, etavec la priseen charge de la polyvalence. Le mêmethème del'identité offerte intègrecelui des affectations. Tenus commetoujoursd'occuper les postesdélaissés par les collègues anciens dont un certain nombre « se démobilise en devant mobiles» (3), les nouveauxsevoientattribuer non seulement des classesmaisdes fonctionsdifficiles d'enseignement voired'éducation spécialisée, de direction d'une école.Ace propos, leschercheurs attirentl'attention sur cespoints importants que sont«la déconstructionde la carrièretraditionnelle »la« dé-prise»encharge de responsabilité chezlescollèguesanciens,etleregard posé sureuxdès lors,parles nouveaux.« L'identitépoursoi»desnouveaux enseignantsestabordéesurlabase de«lamorphologie sociale»des maîtresactuelsetdeleursdiscourssurla pratique.Àtraverscelle-ci, ilsdonnentdesappréciationssureux-mêmesetsur leurspairs.
Les informations et les questions posées dans ce rapport sont stimulantes parce 3u'elles peuvent être reprises dansune réflexion qui lestranscende sur les notions 'identité et deprofessionnalité, etsur leursrelations. Lesélémentsavancés :origine etposition sociales,sexe,âge, trajectoires d'étudesetd'expériences...,sontd'abord pourlessociologuesdesmarqueursd'identité. Considéronsqu'ilsensontaussi des composantessociales et psychologiques. D'autresparamètres : leposteoccupé, la pratique exercée, l'intégration, lesattributions et distinctions corporatives, le milieu
et les relations instaurées avec lui, renvoient aussi à l'identité, professionnelle | 181 d'abord. Ilsennourrissent lesentimentpersonnel,ilsl'intègrent à une perception et
à unedynamique globales, existentielles, de l'individu etde songroupe. En quels lieuxetdansquelleslimitesposer la notion de professionnalitéetselonquelscritères qui, découvrantses rapports avec l'identité, ne lesconduiraient pas toutes deux à confusion? L'affaireesttrop complexe pournepasnécessiterdutemps, uneinvesti¬
gation documentaire lourde et des enquêtes peut-être, adaptées. La recherche ici rapportée alemériteparlesélémentsqu'elle fournit, desusciterplusieurs questions précises et une remarque de fond. Nous nous demandons entre autres si
-
oujusqu'à quelpoint
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unemploi occupémalgrésoietdifficilementcarsansprépara¬tion nilien immédiat avec l'enseignement (unpostededirecteurd'école ou d'édu¬
cateur spécialisé parexemple) estun indicateur de professionnalitéeu égardà ce que lanotion contiententermes minimauxde« bon »niveau de compétences, de
3 - Voirle travail d'une étudiante de l'Université de Rennes II, Sciences de l'Éducation :
M. Delanoë,Lesnouveauxinstituteurs mobiles:desenseignantsdémobilisés?1996,Mémoire demaîtrise.