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L'EDUCATION SANITAIRE, LA PROMOTION DE LA SANTÉ, LA PRÉVENTION OU L'ÉDUCATION POUR LA SANTÉ?

Dans le document Éducation à la santé (Page 132-139)

L'éducation sanitaire recouvre plusieurs notions

Ausens lepluslarge ellefaitréférence engénéralà «l'effet detouteslessituations qui, dans lavied'un individu, d'un groupe,oud'unecollectivité peuventmodifierses croyances, son attitude et son comportement à l'égard des problèmes de santé »

(OrganisationMondialede laSanté,Larechercheenéducation sanitaire,sérieRap¬

ports techniques,432,Genève, 1969).

Tandisque dansunsensplus restreint, elledésigne«généralementlesmesuressys¬

tématiquementprises pour susciter ou favoriser desexpériences qui... incitent un individu,ungroupe ou une collectivitéàacquérirdesconnaissances etàdévelopper

1*2

uneattitude ouuncomportementde natureàl'amener au niveau desantéoptimal»

(ibid).

Leglossaire delapromotiondelasanté(Ministère de la Santé, Berlin, 1989)syn¬

thétise cesdéfinitions. «L'éducation sanitairedésignelesoccasionsd'apprentissage délibérémentmisesen

uvre

pour faciliterleschangementsde comportementenvue d'atteindreunobjectifdéterminé à l'avance. »

C'estdireque l'éducation sanitaire s'appuie jusqu'en 1989essentiellement sur des théories comportementolistesetsur desobjectifs leplussouventpolitiques quivisent àdiminuerl'incidence de la maladie.

Mais au nom dequelsprincipes les pouvoirs publics peuvent-ilsintervenir dansles comportements ettransformerles habitudes deviedes individus fouten respectant leurs droits? Ce sera au nom de la promotion de la santéque l'on définitcomme

« l'ensembledesactionsvisant à privilégierles modesdevie etlesautres facteurs sociaux, économiques, environnementaux et personnelsqui contribuent à lasanté »

(OMS, Santépourtous,Genève, 1984).

Autourdes mots

tabac,drogues, médicaments,brefdessubstancespsychoactives

-

sanspour autant utiliserdes ressorts affectifs comme la peur ou la terreur des maladies. On régle¬

menteainsilesconsommationsdans unbutdepromotion desantéoudeprévention voire mêmed'éducation.

Dans un premiertemps nous essaieronsdedistinguerlesacceptions deces termes avantd'exposer,àtravers uneétude de textesparus dansledernierquartdesiècle aux Bulletins Officiels, lesdifférentesétapesqui ont marqué la lutte contreles toxi¬

comaniesenmilieu scolaire.

L'EDUCATION SANITAIRE,

LA

PROMOTION

DE

LA

SANTÉ,

LA PRÉVENTION OU

L'ÉDUCATION

POUR LA SANTÉ?

L'éducation sanitaire recouvre plusieurs notions

Ausens lepluslarge ellefaitréférence engénéralà «l'effet detouteslessituations qui, dans lavied'un individu, d'un groupe,oud'unecollectivité peuventmodifierses croyances, son attitude et son comportement à l'égard des problèmes de santé »

(OrganisationMondialede laSanté,Larechercheenéducation sanitaire,sérieRap¬

ports techniques,432,Genève, 1969).

Tandisque dansunsensplus restreint, elledésigne«généralementlesmesuressys¬

tématiquementprises pour susciter ou favoriser desexpériences qui... incitent un individu,ungroupe ou une collectivitéàacquérirdesconnaissances etàdévelopper

1*2

uneattitude ouuncomportementde natureàl'amener au niveau desantéoptimal»

(ibid).

Leglossaire delapromotiondelasanté(Ministère de la Santé, Berlin, 1989)syn¬

thétise cesdéfinitions. «L'éducation sanitairedésignelesoccasionsd'apprentissage délibérémentmisesen

uvre

pour faciliterleschangementsde comportementenvue d'atteindreunobjectifdéterminé à l'avance. »

C'estdireque l'éducation sanitaire s'appuie jusqu'en 1989essentiellement sur des théories comportementolistesetsur desobjectifs leplussouventpolitiques quivisent àdiminuerl'incidence de la maladie.

Mais au nom dequelsprincipes les pouvoirs publics peuvent-ilsintervenir dansles comportements ettransformerles habitudes deviedes individus fouten respectant leurs droits? Ce sera au nom de la promotion de la santéque l'on définitcomme

« l'ensembledesactionsvisant à privilégierles modesdevie etlesautres facteurs sociaux, économiques, environnementaux et personnelsqui contribuent à lasanté »

(OMS, Santépourtous,Genève, 1984).

Parce que le coût des dépenses de santé, en partie à la charge de chacun des citoyens, ne cesse d'augmenter danschacun des pays industrialisés, les pouvoirs publicsentendentpromouvoirlasanté endiminuantlesmaladies.

Lesdifférentes formesd'éducationsanitairerassemblées sous levocable de lapro¬

motiondelasantéselégitimentpardesimpératifs économiqueset«cetteapproche estreliéeà uneconsciencede plusenplusaiguëdesliensdecausalitéquiexistent entrelesfacteursenvironnementaux, économiquesetsociaux et unebonne oumau¬

vaisesanté»(OMS, 1989,op. cit.).

Ainsilesexpressions«éducation sanitaire», «promotion de la santé» laisseront la placeensuiteà« l'éducation à lasanté»comprise dans unsensde«bien-être».

L'éducationpourlasantéacomme objectif« deprotéger l'ensemblede lacommu¬

nautécontredesagressions qui souvent, n'ontdeconséquences néfastesqu'à long termeetdedévelopperpour chacunledésirderéaliser aumieuxsespotentialitésde garder aussi longtemps que possible un état de bien-être physique, mental et social... Êtrebienportantestpresquedevenu un devoiretunecertaineculpabilité tend às'attacheraux comportementsqui risquentd'altérerla santé, laquelleestde plus en plusprésentéecommela responsabilitédesindividus»(Danzon,Manciaux, Ferrari, dans L'enfantetsasanté,Éd. Doin, 1987, p. 1217).

Responsabilité des individus ou des professionnels?

« Lasanté estchosetropimportante pour êtrelaisséeà laseulediscrétiondes méde¬

cins, etl'éducation l'esttrop également pourqu'on enlaissetoute laresponsabilité aux enseignants. Lasociétéengénéral,y compris lesparents etlesenfants,devrait jouerunrôleactifà la foisdansledomaine delasantéetdansceluidel'éducation » (Orvoen, Approchede la santé desenfants dans un secteurscolaire, thèse doct.

médecine, Paris-Saint-Antoine, 1986). Ce qui implique que la sauvegarde de la santé«tientà unequalité deviecomportantunedimension sociale,mentale,morale etaffectivetoutautant que physique»(définitionadoptéeparleComité des ministres duConseildel'Europe, 18avril 1988).

La

légitimation de l'éducation pour la santé

Mais la responsabilité dechacun n'est pasentière. Les avancéesdans les sciences médicalesdégagentl'influence, positiveetnégative, exercée parles facteurs envi¬

ronnementaux:

«Dotéaudépart d'uncertain patrimoine génétiqueinaliénable,l'être humain subit de la part de son environnement toute une série d'influences qui peuvent être bénéfiquesà sa santé maisaussi nuisibles. De sortequele processus de santéest

155 Parce que le coût des dépenses de santé, en partie à la charge de chacun des

citoyens, ne cesse d'augmenter danschacun des pays industrialisés, les pouvoirs publicsentendentpromouvoirlasanté endiminuantlesmaladies.

Lesdifférentes formesd'éducationsanitairerassemblées sous levocable de lapro¬

motiondelasantéselégitimentpardesimpératifs économiqueset«cetteapproche estreliéeà uneconsciencede plusenplusaiguëdesliensdecausalitéquiexistent entrelesfacteursenvironnementaux, économiquesetsociaux et unebonne oumau¬

vaisesanté»(OMS, 1989,op. cit.).

Ainsilesexpressions«éducation sanitaire», «promotion de la santé» laisseront la placeensuiteà« l'éducation à lasanté»comprise dans unsensde«bien-être».

L'éducationpourlasantéacomme objectif« deprotéger l'ensemblede lacommu¬

nautécontredesagressions qui souvent, n'ontdeconséquences néfastesqu'à long termeetdedévelopperpour chacunledésirderéaliser aumieuxsespotentialitésde garder aussi longtemps que possible un état de bien-être physique, mental et social... Êtrebienportantestpresquedevenu un devoiretunecertaineculpabilité tend às'attacheraux comportementsqui risquentd'altérerla santé, laquelleestde plus en plusprésentéecommela responsabilitédesindividus»(Danzon,Manciaux, Ferrari, dans L'enfantetsasanté,Éd. Doin, 1987, p. 1217).

Responsabilité des individus ou des professionnels?

« Lasanté estchosetropimportante pour êtrelaisséeà laseulediscrétiondes méde¬

cins, etl'éducation l'esttrop également pourqu'on enlaissetoute laresponsabilité aux enseignants. Lasociétéengénéral,y compris lesparents etlesenfants,devrait jouerunrôleactifà la foisdansledomaine delasantéetdansceluidel'éducation » (Orvoen, Approchede la santé desenfants dans un secteurscolaire, thèse doct.

médecine, Paris-Saint-Antoine, 1986). Ce qui implique que la sauvegarde de la santé«tientà unequalité deviecomportantunedimension sociale,mentale,morale etaffectivetoutautant que physique»(définitionadoptéeparleComité des ministres duConseildel'Europe, 18avril 1988).

La

légitimation de l'éducation pour la santé

Mais la responsabilité dechacun n'est pasentière. Les avancéesdans les sciences médicalesdégagentl'influence, positiveetnégative, exercée parles facteurs envi¬

ronnementaux:

«Dotéaudépart d'uncertain patrimoine génétiqueinaliénable,l'être humain subit de la part de son environnement toute une série d'influences qui peuvent être bénéfiquesà sa santé maisaussi nuisibles. De sortequele processus de santéest

155

Autourdesmots

1*4

l'histoirede l'enchevêtrement complexe entrecesdiversesinfluences :capital

qéné-! I I I I II l

tique, conditionsethabitudesde vie, environnement»(Leselbaum,« L'éducationà la santéen milieuscolaire», DossierToxibase, n° 1, 1997).

Parailleurs, lesavancées des sciencesdel'éducation,ellesaussimontrentqu'ilfaut ajouterauxfacteurs strictement cognitifs etpsychologiques

-

différenciateurs de la réussiteetde l'échec scolaire

-

desfacteursenvironnementaux proprement sociaux et économiques. Il apparaît même un effet cumulatif de facteurs positifs chez les élèvesqui réussissentà l'écoleetnégatifschez ceux qui échouentetquisont juste¬

mentdes élèves en grande difficulté(absentéismechronique,vol, consommation de produits toxiques, conduitesà risque).

Comme le soulignaitle rapportdu groupede travail « Pour une politique de pré¬

vention »,« il importe de trouverlemoyend'appréhender, de décrire et d'analyser desinteractionsoùinterviennentdesstructuresdecauseoude risque,desstructures d'étatde santéou depathologie» (LaDocumentationfrançaise, 1985).

Intégréedans lemilieu scolaire,«uneéducation pour lasanté »s'occupantnotam¬

mentdetouslesenfantsde catégorieslesplusdéfavorisées socialement etculturelle¬

ment,doitleur permettre detirerun partimaximal de leurscapacités.

Danscetteperspective,l'institution scolaires'ouvrirait,enpartenariataveclesautres institutions, àdesmissionsproprement sociales et préventivesau-delà desa mission d'instructionetd'éducation. Ainsiest-onpassédansl'histoire decedernierquartde siècled'uneéducation proprement sanitaire à visée hygiéniste àuneéducationàla santé

à^sée

démocratique.

COMMENT

L'EDUCATION

A

LA SANTE A-T-ELLE PENETRE LE

MILIEU

SCOLAIRE : LES

CINQ

PHASES

D'UNE

POLITIQUE

Première période

:

1973-1977

Éduquerpourla santéc'estfairede l'informationsexuelle et« luttercontre la toxi¬

comanie». Dansunelettreadresséeaux recteursen 1973,leMinistre invite àinfor¬

mer« les jeunes des dangers de la drogue par la diffusion desdocuments, et les chefs d'établissement àsedonnerlesmoyens d'agiren facedes casquipourraient se présenter dans leurétablissement. » En outre, les circulaires du 27 mars etdu

18 mai 1973 proposent de créerdes clubs-santé animés par des volontaires,où l'élève peuttrouverécouteetconseils.

Dans cettepremière période,on luttecontreles fléaux plutôtqu'on éduque. Préve¬

nir,c'estaugmenterlavigilancedeschefsd'établissement et insistersurla recrudes-Autourdesmots

1*4

l'histoirede l'enchevêtrement complexe entrecesdiversesinfluences :capital

qéné-! I I I I II l

tique, conditionsethabitudesde vie, environnement»(Leselbaum,« L'éducationà la santéen milieuscolaire», DossierToxibase, n° 1, 1997).

Parailleurs, lesavancées des sciencesdel'éducation,ellesaussimontrentqu'ilfaut ajouterauxfacteurs strictement cognitifs etpsychologiques

-

différenciateurs de la réussiteetde l'échec scolaire

-

desfacteursenvironnementaux proprement sociaux et économiques. Il apparaît même un effet cumulatif de facteurs positifs chez les élèvesqui réussissentà l'écoleetnégatifschez ceux qui échouentetquisont juste¬

mentdes élèves en grande difficulté(absentéismechronique,vol, consommation de produits toxiques, conduitesà risque).

Comme le soulignaitle rapportdu groupede travail « Pour une politique de pré¬

vention »,« il importe de trouverlemoyend'appréhender, de décrire et d'analyser desinteractionsoùinterviennentdesstructuresdecauseoude risque,desstructures d'étatde santéou depathologie» (LaDocumentationfrançaise, 1985).

Intégréedans lemilieu scolaire,«uneéducation pour lasanté »s'occupantnotam¬

mentdetouslesenfantsde catégorieslesplusdéfavorisées socialement etculturelle¬

ment,doitleur permettre detirerun partimaximal de leurscapacités.

Danscetteperspective,l'institution scolaires'ouvrirait,enpartenariataveclesautres institutions, àdesmissionsproprement sociales et préventivesau-delà desa mission d'instructionetd'éducation. Ainsiest-onpassédansl'histoire decedernierquartde siècled'uneéducation proprement sanitaire à visée hygiéniste àuneéducationàla santé

à^sée

démocratique.

COMMENT

L'EDUCATION

A

LA SANTE A-T-ELLE PENETRE LE

MILIEU

SCOLAIRE : LES

CINQ

PHASES

D'UNE

POLITIQUE

Première période

:

1973-1977

Éduquerpourla santéc'estfairede l'informationsexuelle et« luttercontre la toxi¬

comanie». Dansunelettreadresséeaux recteursen 1973,leMinistre invite àinfor¬

mer« les jeunes des dangers de la drogue par la diffusion desdocuments, et les chefs d'établissement àsedonnerlesmoyens d'agiren facedes casquipourraient se présenter dans leurétablissement. » En outre, les circulaires du 27 mars etdu

18 mai 1973 proposent de créerdes clubs-santé animés par des volontaires,où l'élève peuttrouverécouteetconseils.

Dans cettepremière période,on luttecontreles fléaux plutôtqu'on éduque. Préve¬

nir,c'estaugmenterlavigilancedeschefsd'établissement et insistersurla

recrudes-cence du phénomène detoxicomanieetsurla multiplicationdescas d'usagers de stupéfiants.

On incite l'école à adresserlesélèvesconsommateursdesubstancestoxiques licites ou illicites à des organismes médico-sociaux et on met à la disposition des chefs d'établissementuncarnet d'adresses (hôpitaux,établissementsde cure) pourtraiter des casquiseprésenteraient. Lescirculairestendent àdéfinirlesprincipesde la lutte contrelatoxicomanie danslesétablissementsscolaires,àprotéger l'école des trafics de stupéfiants et à aiderles« intoxiqués»en lesadressant àdesorganismesspé¬

cialisés.

Sidesactionsdeformationsedéveloppent,ellesont commeobjectifdeproposeraux chefs d'établissementdesdispositionsàprendre devant certains cas etde lesaider àconnaîtrelessymptômesde la toxicomanie.

Deuxième période

:

1977-1982

L'année1977marqueunpremiertournant danscette lutte. Leministèrede l'Éduca¬

tion prendencompte« ladétresse des adolescents». Danslescollègesetles lycées sedéveloppentdes «clubs-vie-rencontreetsanté» :lesadultesécoutent etdiscutent decesproblèmesaveclesjeunes.

On insistesur le rôleactifque ceux-ci devraientavoirdans lecadrede ces clubs organisés pour développerle sens delaresponsabilitédevant lesproblèmes de la vie, mieux étudiés à lalumièredesdernièresconnaissances scientifiques. Parallèle¬

mentaux médecins, on associe àcesclubs l'Inspection généralede lavie scolaire I

17;

représentéeparunresponsable académiqueaccompagnéd'un chef d'établissement etd'unconseillermédical.

Dans le cadre de la formation initialede toutes les catégories de personnels, on insistepourquelesprogrammes informent«scientifiquement»desproblèmesde la vie.

Ainsi, dans les programmes concernant les futurs enseignants organisés par les Centrespédagogiquesrégionaux,desconférences sontorganisées sur la psycholo¬

gie de l'adolescenceou sur « la criseà la période de l'adolescence ». Les thèmes abordéssont, pour l'essentiel : l'adolescence etsesconduites déviantes possibles; l'usager occasionnelet letoxicomane,sapriseencharge;l'épidémiologiede latoxi¬

comanie;lesrecherchesen milieu scolaire; la sociologie de l'usagedeproduits; la législationfrançaiseenmatière detoxicomanie;lesmesuresdeprévention possibles àl'école, dans la cité...

cence du phénomène detoxicomanieetsurla multiplicationdescas d'usagers de stupéfiants.

On incite l'école à adresserlesélèvesconsommateursdesubstancestoxiques licites ou illicites à des organismes médico-sociaux et on met à la disposition des chefs d'établissementuncarnet d'adresses (hôpitaux,établissementsde cure) pourtraiter des casquiseprésenteraient. Lescirculairestendent àdéfinirlesprincipesde la lutte contrelatoxicomanie danslesétablissementsscolaires,àprotéger l'école des trafics de stupéfiants et à aiderles« intoxiqués»en lesadressant àdesorganismesspé¬

cialisés.

Sidesactionsdeformationsedéveloppent,ellesont commeobjectifdeproposeraux chefs d'établissementdesdispositionsàprendre devant certains cas etde lesaider àconnaîtrelessymptômesde la toxicomanie.

Deuxième période

:

1977-1982

L'année1977marqueunpremiertournant danscette lutte. Leministèrede l'Éduca¬

tion prendencompte« ladétresse des adolescents». Danslescollègesetles lycées sedéveloppentdes «clubs-vie-rencontreetsanté» :lesadultesécoutent etdiscutent decesproblèmesaveclesjeunes.

On insistesur le rôleactifque ceux-ci devraientavoirdans lecadrede ces clubs organisés pour développerle sens delaresponsabilitédevant lesproblèmes de la vie, mieux étudiés à lalumièredesdernièresconnaissances scientifiques. Parallèle¬

mentaux médecins, on associe àcesclubs l'Inspection généralede lavie scolaire I

17;

représentéeparunresponsable académiqueaccompagnéd'un chef d'établissement etd'unconseillermédical.

Dans le cadre de la formation initialede toutes les catégories de personnels, on insistepourquelesprogrammes informent«scientifiquement»desproblèmesde la vie.

Ainsi, dans les programmes concernant les futurs enseignants organisés par les Centrespédagogiquesrégionaux,desconférences sontorganisées sur la psycholo¬

gie de l'adolescenceou sur « la criseà la période de l'adolescence ». Les thèmes abordéssont, pour l'essentiel : l'adolescence etsesconduites déviantes possibles; l'usager occasionnelet letoxicomane,sapriseencharge;l'épidémiologiede latoxi¬

comanie;lesrecherchesen milieu scolaire; la sociologie de l'usagedeproduits; la législationfrançaiseenmatière detoxicomanie;lesmesuresdeprévention possibles àl'école, dans la cité...

156

Autourdes mots

Dans cette secondepériode, éduquer c'estfaire discuterles jeunes sur leurs pro¬

blèmesetles informersurles lois etsurles produits nuisibles. L'éducationpourla santéestsynonyme deluttecontreun fléausocial, luttecontrelesdéviances.

Troisième période

:

1983-1990

L'année1983marqueunsecondtournant, aveclapublication delacirculaire n° 83-287,du27juillet1983. Lapolitiquedepréventiondel'Éducation nationale s'inscrit désormais dans lecadredes décisionsgouvernementalesdeluttecontre lestoxico¬

manies. A la suite du Comité interministériel du 2 février 1983, on intensifie, au niveau local, lesactionsenfaveurdespersonnelsvolontaires, « lesadultes-relais », formésà unetriple mission :sensibiliserlesadultes de l'établissement aux difficultés desjeunes,travaillerauseindel'équipe àcréerdesactionsendirectiondesenfants etdesadolescentsendifficultéet assurer, enaccordavec lechef d'établissement,les liaisons avec les partenaires locaux pouvant apporter une aide (médecins, tra¬

vailleurs sociaux, magistrats,policiers...). Au niveau académique, des « média¬

teurs » choisis parmiTesproches collaborateurs du recteur sontchargés d'animer cettepolitiqueetdecoordonnerlesactionsdeterrain.

Lacirculairen°85-118 du 26mars1985(BOEN,n° 14, du4avril 1985)substitue à lanotiond'adulte-relaiscelled'équipe-relais«pournepasrisquerdefocalisersur une ou deux personnes tousles problèmes dedrogue et de violencede l'établisse¬

ment...favoriserunemeilleureécoutedesadolescents et unemeilleure connaissance desproblèmes de déviance, onveutaussifavoriserlesinitiativesetlesresponsabili¬

tésdes jeunes ».

Quatrième période

:

1990-1996

Le ministre de l'Éducation impulse, chaque année, par circulaire, des actions de santé menées au sein desétablissements scolaires. Celles-ci sous-tendentà la fois uneéducation à lasantéprise dans lesensglobalefpositif du ferme« santé-bien-être», desactions ponctuellesdeluttecontrelesfléaux précis, comme ladrogue,et descampagnes nationalesmenéesautourd'un thème commela luttecontreléVIH, la préventiondesconduitesà risquedesadolescents(tabac, drogues,alcool...).

Les dispositifsmis en place préconisent deconduirecetravailen concertationavec lespartenaires(justice,police,santé) auseindesétablissements scolaires:lescircu¬

laires annuelles du ministère de l'Éducation nationale sont cosignéespar lesautres ministères concernés. Ilestpréciséaussiquelesactionsd'éducation à la santé doi¬

vent être réaliséesenétroitecollaboration aveclesFédérationsdesparentsd'élèves, lesorganisations syndicales etles partenairesde l'environnement. Ellesont comme fonction decréer, ausein de l'établissement,« unclimat desoutien pourlesélèves engrandedifficulté»etdesetenirinformés desproblèmesquiseposentdans l'éta¬

blissementscolaire.

156

Autourdes mots

Dans cette secondepériode, éduquer c'estfaire discuterles jeunes sur leurs pro¬

blèmesetles informersurles lois etsurles produits nuisibles. L'éducationpourla santéestsynonyme deluttecontreun fléausocial, luttecontrelesdéviances.

Troisième période

:

1983-1990

L'année1983marqueunsecondtournant, aveclapublication delacirculaire n° 83-287,du27juillet1983. Lapolitiquedepréventiondel'Éducation nationale s'inscrit désormais dans lecadredes décisionsgouvernementalesdeluttecontre lestoxico¬

manies. A la suite du Comité interministériel du 2 février 1983, on intensifie, au niveau local, lesactionsenfaveurdespersonnelsvolontaires, « lesadultes-relais », formésà unetriple mission :sensibiliserlesadultes de l'établissement aux difficultés desjeunes,travaillerauseindel'équipe àcréerdesactionsendirectiondesenfants etdesadolescentsendifficultéet assurer, enaccordavec lechef d'établissement,les liaisons avec les partenaires locaux pouvant apporter une aide (médecins, tra¬

vailleurs sociaux, magistrats,policiers...). Au niveau académique, des « média¬

teurs » choisis parmiTesproches collaborateurs du recteur sontchargés d'animer cettepolitiqueetdecoordonnerlesactionsdeterrain.

Lacirculairen°85-118 du 26mars1985(BOEN,n° 14, du4avril 1985)substitue à lanotiond'adulte-relaiscelled'équipe-relais«pournepasrisquerdefocalisersur une ou deux personnes tousles problèmes dedrogue et de violencede l'établisse¬

ment...favoriserunemeilleureécoutedesadolescents et unemeilleure connaissance desproblèmes de déviance, onveutaussifavoriserlesinitiativesetlesresponsabili¬

tésdes jeunes ».

Quatrième période

:

1990-1996

Le ministre de l'Éducation impulse, chaque année, par circulaire, des actions de santé menées au sein desétablissements scolaires. Celles-ci sous-tendentà la fois uneéducation à lasantéprise dans lesensglobalefpositif du ferme« santé-bien-être», desactions ponctuellesdeluttecontrelesfléaux précis, comme ladrogue,et descampagnes nationalesmenéesautourd'un thème commela luttecontreléVIH, la préventiondesconduitesà risquedesadolescents(tabac, drogues,alcool...).

Les dispositifsmis en place préconisent deconduirecetravailen concertationavec lespartenaires(justice,police,santé) auseindesétablissements scolaires:lescircu¬

laires annuelles du ministère de l'Éducation nationale sont cosignéespar lesautres ministères concernés. Ilestpréciséaussiquelesactionsd'éducation à la santé doi¬

vent être réaliséesenétroitecollaboration aveclesFédérationsdesparentsd'élèves, lesorganisations syndicales etles partenairesde l'environnement. Ellesont comme fonction decréer, ausein de l'établissement,« unclimat desoutien pourlesélèves engrandedifficulté»etdesetenirinformés desproblèmesquiseposentdans l'éta¬

blissementscolaire.

Dans le document Éducation à la santé (Page 132-139)