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Polarisation de la fluorescence de quelques monocristaux
organiques
Paul Pesteil
To cite this version:
407 gazeuse NO
(1877
cm-1).
11 y a encore une certaineinteraction mutuelle entre NO+ dans
NO+ . AIC1¡
et un des atomes de chlore du groupe
AlCl4,
cequ’on
peut representer
par la resonance :Finalement on a effectu6 le calcul des constantes de force pour différents
champs
de force[champ
deforce,
dit de valence(Lechner) [15] ;
champ
deUrey
etBradley
[16];
champ
de Heath et Linnett[ I 7]
pour le groupeAICI-
considere commet6tra6drique
enpremière
approximation.
BIBLIOGRAPHIE.
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[16] UREY H. C. et BRADLEY Ch. H. Jr. 2014
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[17] HEATH D. F. et LINNETT J. W. - Trans. Faraday Soc.,
1948, 44, 873 et 878.
POLARISATION DE LA FLUORESCENCE DE
QUELQUES
MONOCRISTAUXORGANIQUES
Par PAUL
PESTEIL,
Laboratoire de Recherches physiques à la Sorbonne, Paris, (France).
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 15, MAI
1954,
Les transitions
6lectroniques
des moleculesorga-niques
sontcaracterisees
par leurénergie,
leurinten-sit6,
leur duree devie,
la structure vibrationnelle desspectres
et l’ orientation desdipoles
parrapport
aux elements de
sym6trie
de ces molecules. Les deuxpremières propr!6t6s
ont ete engeneral
bien 6tudi6eset
figurent
engrand
nombre dans des atlasspeciaux;
la duree de vie
peut
etretrouv6e,
soitdirectement,
en la mesurant a I’aide de
fluorometres,
soitindirec-tement,
parapplication
des relations bien connuesde F. Perrin
[1];
ces relationsindiquent
aussi si la vibration estisotrope,
mais,
le caséchéant,
neper-mettent pas de determiner l’orientation des
dipoles.
L’analyse
vibrationnelle, enfin,
permet
de reconnaîtresi une transition est
permise
ou interdite par la theorie des groupes[2],
[3].
Le moyen le
plus simple
pour determiner l’orien-tation dudipole
6lectrique
cree par la transition deplus
faible6nergie,
est d’etudier lapolarisation
de la fluorescence 6mise par les molecules orient6es par unchamp
cristallin. SoientL,
M,
N troisdirec-tions
perpendiculaires
liées à la molecule et p, m, g les trois axes del’ ellipsoïde
desindices;
laconnais-sance du tableau des carr6s des cosinus directeurs des
angles
que font les axes du tri6dre(L,
M,
N)
avec ceux du tri6dre(p,
m,g)
et desrapports
des intensités des vibrationsrespectivement paralleles
aux axes p, m, g
permet
de decider sansambiguite
de l’orientation du
dipole
dans la molecule.Les
premières
recherches de ce genre ontport6
sur des lames cristallines
minces;
l’observation de la fluorescence se faisait dans la direction meme de l’excitation[4], [5].
Cette m6thode a l’inconv6nient derisquer
unereabsorption
notable duspectre
de fluorescence par uneimpuret6.
Kastler etBenel,
les
premiers [6],
ont utilise desprismes
parallélépi-p6diques
et une observation a 90° de1’excitation,
dans un
montage
analogue
a ceuxqu’on
utilise pour 1’6tude de 1’effet Raman. C’est un telmontage
quej’ai employe,
enprenant
soin d’exciter les couchessuperficielles
de la surface cristallineobserv6e,
car,408
de cette
façon,
on r6duit au minimum lesdangers
d’absorption
de la fluorescence par uneimpureté.
Un monochromateur
permet
d’isoler une raie dans lespectre
d’emission d’unelampe a
vapeur de mercure(generalement
la raie der6sonance 2 5 3 7 -k); l’image
monochromatique
d’une fente estprojet6e
sur la surface de 1’echantillon. Unepremiere
lentille donneune
image
a l’infini d’un trou Tperc6
dans unpapier
noir
place
devant 1’6chantillon. Le faisceau de lumi6requi
passe a travers T tombe ensuite sur unprisme
de Wollaston convenablement orient6 et une lentille
qui
donne sur la fente d’unspectrographe
Hilger
moyenl’image
d6doubl6e de T. On obtient sur laplaque
deuxspectres;
lerapport
de leurs noircisse-mentspermet
de mesurer lerapport
des intensités des vibrations horizontale et verticale. En donnant six orientations diff6rentes aucristal,
onpeut
mesurerles trois
rapports
Ig
)Im ,Ip
dont on deduit l’orien-Btation du
dipole
dans leplan
de la molecule.Tous les cristaux dont il est fait 6tat
ici,
sauf celuid’acenaphtene,
ont eteprepares
par M. L. Pichat queje
remercie pour sonobligeance.
J’ai d’abord v6rifi6 le resultat connu suivant : la
polarisation
duspectre
de fluorescence nedepend
pasde la
polarisation
de la vibrationexcitatrice;
cela r6duit a trois lespositions
du cristal a 6tudier.Les resultats que
je
vais 6num6rer concernent des cristaux purs suivants :naphtal6ne,
ac6napht6ne,
diph6nyle,
anthracène et stilbene. J’ai aussi etudie lesspectres
de fluorescence de F anthracene en solu-tion dans du stilbene et du tolane et du stilbene ensolution dans du tolane et du
dibenzyle.
A. Cristaux purs. - 1. NAPHTALENE
[7].
-Lespectre
de fluorescence dunaphtalene
va de 3100a 3 800 A. 11 est
compose
de dix bandes. Les tableaux I et II et lafigure
I donnentrespectivement
les carr6s des cosinus directeurs des axesL, M,
N avec p, m, g; les resultatsexp6rimentaux
concernant lapolarisation
dechaque
bande de fluorescence et unereproduction
de
microphotogrammes correspondant
aux vibrationsparalleles a,
g et a m. On voit :io que Im est
toujours
sup6rieur
aIg
et aIp ;
cela montre que ledipole
estparall6le
a lalargeur, M,
de la
molecule ;
2° que les bandes
a, b, e, h
sont faibles dans lespectre
g; les autres sont faibles dans m. Les bandes c,d,
f,
g, i
proviennent
doncprobablement
d’une tran-sitionpaxallèle
a lalongueur,
L,
de la molecule.TABLEAU I.
TABLEAU II.
409
11 existe donc deux
transitions
d’inegales
inten-sit6s dans lespectre
de fluorescence dunaphtalene.
Les bandes a,b,
e, h
proviennent
de la transitionparallèle
aM;
les autres bandes de la transitionparallèle
a L.2. ACENAPHTENE
[8].
- Desmesures
analogues,
faites sur un cristal
d’acénaphtène,
confirment 1’exis-tence de deux transitionsd’energies
voisines et depolarisations
différentes. Lafigure 2
et le tableau III montrent comment on passe duspectre
dunaphtalene
aux deux
spectres
deFacenaphtene qui
sont biens6par6s
grace
a une orientation favorable des molecules(leurs
axes sont confondus avec les axes de1’ellip-soide des
indices).
Les bandes a,b,
e, h deviennentplus
diffuses a cause de l’alourdissement de la molecule par legroupe - CH2 - CH2 - ; -
les autres bandes restent au contraire assez fines.3. ANTHRACENE
[9].
- Le monocristal d’anthrac6nea un
spectre
de fluorescence allant de 3 goo A 4 goo 3%. La structure vibrationnelle de cespectre
estlarge
et toutes les bandes sont
polarisées
de la meme maniere. Ledipole unique,
estparallèle
a lalargeur
de la molecule.4. DIPHENYLE
[10].
- Lespectre
de fluorescence dudiph6nyle
va de 3 ooo a 3 gooAa.;
lapolarisation
est tres
grande;
on nepeut
discernerqu’une
seuletransition,
parallèle
a lalongueur
L de lamolecule,
qui
estplane
dans le cristal[11].
5. STILBENE
[9].
- La molecule de stilbène n’est pasplane;
les deux noyauxbenz6niques,
parall6les
entre eux, ne sont pas dans le meme
plan.
Ledipole
estparallèIe
a la liaison6thyl6nique
-CH==CH-qui
relie les deux noyaux.B. Cristaux contenant des
impuretes.
-1. ANTHRACENE DANS LE STILBENE ET DANS LEDIBENZYLE
[2].
- Lesspectres
de fluorescence deI’anthrac6ne
dans le stilbèrie et dans le tolane ont la meme forme que celui de I’anthrac6ne pur. Les bandes sont toutespolaris6es
de la mememaniere;
desrapports
depolarisation,
il r6sulte que les moleculesd’anthracene ne sont pas
parallèles
aux molecules .de stilbene ou de tolane.2. STILBENE DANS LE TOLANE ET DANS LE DIBEN-ZYLE. - Les mailles des cristaux de tolane et de
dibenzyle
sontdifférentes;
il y aquatre
molecules dans la maille de tolane et deux seulement dans celle du cristal dedibenzyle. Malgre
cettedifference,
on nediscerne encore
qu’une
seule transition dans lespectre
de fluorescence dustilbène;
ledipole
est bienparallèle
a la liaison -CH=CH- du stilbene.3. STILBÈNE ET ANTHRACENE DANS LE TOLANE
[9].
- Les deux
impuret6s,
contenues dans le cristal detolane,
donnent deuxspectres
depolarisations
diff6-rentes ; ces
polarisations
sont les memes quelorsque
le cristal de tolane ne contient que de l’anthracene
ou que du stilbene.
Discussion des resultats. - Des
cinq
substances,dont
je
viens d’6tudier la fluorescence en milieucristallin,
deuxseulement,
lenaphtalene
etFace-naphtène, poss6dent
chacune deuxspectres
de fluo-rescence,d’energies
voisines mais depolarisations
differentes. Laquestion
se pose de savoir si le reseaucristallin
peut
produire
le d6doublement d’un niveau6lectronique [12].
Je ne le pense pas pour les raisonssuivantes :
I° On
peut
etablir unecorrespondance
entre lesspectres
de fluorescence dunaphtalene
et de1’acenaph-t6ne en se basant sur la similiude des deux
molecules,
alors que les reseaux sont tout a fait
différents;
2° Le
spectre
de fluorescence de Fanthracene ensolution ne
provient
que d’une seule transitionquel
que soit le solvant cristallin
(anthracene
pur, anthra-cene dans le stilbene et dans letolane);
3° Les bandes de fluorescence du
naphtalene
cristallise,
qui
sontpolarisées
diff6remment dans leplan
de lamolecule,
se retrouvent toutes dans lespectre
de fluorescence dunaphtalene
en solution vitreuse dans lepolystyrolène;
certaines d’entre elles ne sont donc pasproduites
par lechamp
dureseau;
40 Les
experiences
de F6ofilov[13]
sur la variationdu taux de
polarisation
de la fluorescence de solu-tions vitreuses avec le domaine d’excitation montrentqu’il peut
exister,
dans une memeregion spectrale,
des bandesd’absorption
différemmentpolarisées
dans leplan
des molecules.Je remercie M. le Professeur J. P. Mathieu pour l’intérêt
qu’il
aport6
a ce travail et les conseilsqu’il
n’a cesse de meprodiguer.
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