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Action de la température sur l'électroluminescence de monocristaux de ZnS, de différentes compositions

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Action de la température sur l’électroluminescence de monocristaux de ZnS, de différentes compositions

C.F. Alfrey

To cite this version:

C.F. Alfrey. Action de la température sur l’électroluminescence de monocristaux de ZnS, de différentes compositions. J. Phys. Radium, 1956, 17 (8-9), pp.719-724. �10.1051/jphysrad:01956001708-9071900�.

�jpa-00235532�

(2)

719

ACTION DE LA TEMPÉRATURE SUR L’ÉLECTROLUMINESCENCE DE MONOCRISTAUX DE ZnS, DE DIFFÉRENTES COMPOSITIONS

Par C. F. ALFREY,

Electron Physics Department, Birmingham University, Angleterre.

Summary. - The electroluminescence of ZnS single crystals containing different amounts of copper is described. The electroluminescence is

a

maximum at

a

certain temperature charac-

teristic of the crystal, this temperature being lower, the higher the copper concentration. These results

are

in accordance with

a

mechanism previously developed, if the effect of quenching of the light emission at high temperatures is considered.

PHYSIQUE RADIUM TOME 17, AOUm-SEPTEMBRE 1956, PAGE 719.

I. Introduction.

-

Dans un mémoire précé-

dent (Alfrey et Taylor [1]), on a décrit diverses

mesures sur l’électroluminescence de monocris- taux de ZnS effectuées par la méthode de Frerichs.

Afin de s’assurer que les résultats obtenus sont bien

généraux, des expériences semblables, décrites ci-

après, ont été effectuées sur des cristaux obtenus par D. Hamilton à l’Université de Birmingham.

La teneur en activateur (Cuivre) est approximati-

vement connue d’après les concentrations dans le ZnS de base à partir duquel ces gros cristaux sont obtenus. On peut donc étudier l’effet sur l’électro- luminescence de la concentration en cuivre.

Le tableau ci-après décrit les propriétés des cris-

taux étudiés dans ce mémoire et des cristaux

précédemment étudiés.

Dans le travail précédent la température avait

été seulement poussée jusqu’à 1400 C tandis que dans les expériences décrites ici on est monté jus- qu’à 340° C, température à laquelle on n’observe plus d’électroluminescence quel que soit le cristal étudié. L’appareil est le même que celui qui a déjà

été décrit sauf que l’utilisation de soudures à bas

points de fusion est ici prohibée dans la construc-

tion du support du cristal. On a utilisé des tensions

jusqu’à 1 000 volts entre extrema sous des fré- quences de 25 Hz à 2,5 kHz. Trois types d’élec-

trodes ont été adoptés :

Type 1. Contact par pointe de tungstène.

Type 2. Couche métallique par évaporation ther- mique.

Type 3. Electrodes planes et parallèles séparées

du cristal par une feuille de mica.

II. Résultats expérimentaux.

-

A température

et fréquence constantes, la relation B = a exp

(- b/V1/2), établie précédemment ainsi que par

les travaux de Schwertz et Freund [6], Zalm, Die-

mer et Klasens [8], a été confirmée (B luminance,

V tension, a et b deux constantes). Les effets des

variations de la fréquence, à température et ten-

sions constantes n’ont pas fait l’objet de recherches poussées. Seules les électrodes du type 3 convien-

nent aux plus hautes températures, le circuit é,qui-

valent comprend alors deux condensateurs en

cascade. L’un de ces condensateurs est représentés

par le cristal et la différence de potentiel, appliquée

ainsi au cristal, n’est constante qu’à la condition que les propriétés diélectriques du cristal soient

indépendantes de la fréquence et de la tension.

Bien que de telles mesures n’aient pas été effectuées

directement, les expériences effectuées sur le ZnS

suggèrent que de telles variations doivent appa- raître [3] si bien que les mesures avec les électrodes du type 3 sont difficiles.

Avec des électrodes du type 1 et 2, cristal A,

l’électroluminescence est, à haut voltage, propor- tionnelle à la fréquence ; la variation est moins

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01956001708-9071900

(3)

J20

rapide à bas voltage et même, vers les très bas vol- tages l’électroluminescence tend à devenir indé-

pendante de la fréquence.

FIG. 1. - Variations de l’électroluminescence

avec

la

température, fréquence 25 Hz.

On

a

indiqué

sur

chaque courbe la désignation des

cristaux correspondants.

En ce qui concerne l’effet de la température, la figure 1 donne les résultats obtenus à fréquence

constante (25 Hz) pour différents cristaux. Les courbes relatives aux cristaux A, B et D présen-

tent un maximum, ce maximum existe aussi proba-

blement pour les cristaux C et E puisque ces courbes

sont semblables aux parties des courbes A, B, D

situées vers les températures plus élevées. Ce maxi-

mum (pour C et E) serait alors situé en dessous de la température d’ébullition de l’air liquide donc

inaccessible. S’il en est ainsi la présence du cuivre

tend à réduire la température du maximum d’élec-

troluminescence.

En appliquant des tensions différentes, les

courbes se déplacent suivant les ordonnées tandis

qu’une modification de la fréquence produit un glissement parallèle à l’axe des températures (fig. 2).

Cet effet de la fréquence étant indépendant de la

différence de potentiel il n’y a aucune difficulté

pour interpréter les résultats de ces expériences

même dans le cas des électrodes du type 3.

Au-dessus de 1500 C, seules les électrodes du

type 3 donnent des résultats reproductibles, avec

les électrodes des types 1 et 2 on observe alors des phénomènes irréversibles. Ces derniers change-

ments irréversibles pourraient provenir d’une alté-

FIG. 2.

-

Effets typiques de l’influence de la fréquence

sur

les courbes luminance-température.

Courbe I.

-

Cristal A, fréquence 25 Hz.

Courbe II.

- » »

2 500 Hz.

Courbe III.

- »

E,

»

25 Hz.

Courbe IV.

- » »

2 500 Hz.

ration de la nature physique du cristal en surface,

ces effets seront discutés plus tard. Tant que les résultats sont indépendants de la nature des élec- trodes, il est possible d’interpréter l’électrolumi-

nescence par un mécanisme ayant entièrement son

origine à l’intérieur du cristal et cette même expli-

cation reste valable, à plus haute température, avec

les électrodes du type 3.

En résumé, ces résultats sont semblables à ceux

déjà décrits (Alfrey et Taylor [1]) mais on observe

en plus : Qu’à haute température l’électrolu- minescence tombe très bas. 2° Qu’à une fréquence donnée, la température à laquelle l’électrolumi-

nescence est maximum décroît quand la teneur en

cuivre croît.

III. Interprétation.

-

Dans le mécanisme déjà considéré, l’électroluminescence serait produite

par collision avec des électrons accélérés dans la bande de conduction par les champs élevés exis- tant dans une barrière, côté cathode, d’un cristal de ZnS du type n. Ces électrons pour atteindre la bande de conduction, doivent être libérés des pièges soit par excitation thermique, soit par l’action du champ. Ces deux cas seront considérés séparément.

Si l’on considère que l’excitation thermique est

le mécanisme principal, il est possible de déter-

miner quantitativement les variations de l’électro-

luminescence avec la température en se donnant

(4)

une distribution convenable de niveaux donneurs.

Un schéma de niveaux donneurs devrait être attribué spécifiquement à chaque cristal. De plus

un mécanisme d’excitation thermique ne peut s’accommoder d’une action de la fréquence qui est

différente à différents voltages .et de telles diffé-

rences ont été trouvées dans chaque cristal étudié.

Cette objection est sérieuse si bien que l’hypothèse

d’une excitation thermique ne sera plus considérée

ici.

Si l’on considère que l’émission des électrons par

’les niveaux donneurs est due à l’action directe du

champ, on comprend l’effet de la tension sur les variations de l’électroluminescence en fonction de

la fréquence, car on peut montrer [7] que la proba-

bilité pour qu’un électron piégé soit libéré par le champ est une fonction du champ conduisant à des

expressions qui, sans être en accord quantitatif

avec l’expérience, serrent cependant celle-ci de

plus près.

L’émission par le champ étant, dans une large

mesure, indépendante de la température, il n’apparaît pas immédiatement qu’un tel méca-

nisme puisse expliquer la forte dépendance de l’élec-

troluminescencevis-à-vis dela température. L’émis-

sion de lumière est contrôlée par le nombre d’élec- trons susceptibles d’être libérés durant chaque cycle et ceci dépend de la conductibilité à l’inté- rieur du cristal, laquelle dépend de la température.

On interprète ainsi l’accroissement de l’électro- luminescence avec la température ainsi que le glis-

sement des courbes luminance-température avec la fréquence [1]. L’électroluminescence décroît cepen- dant à partir d’une certaine température et, sui-

vant ce modèle, cela ne pourrait être que le résul- tat d’une diminution de conductibilité à haute

température, ce qui n’est pas en accord avec l’expé-

rience. Nous n’avons considéré que l’alimentation de la bande de conduction en électrons mais l’élec- troluminescence dépend aussi : 10 De l’accélé- ration des électrons par le champ. 20 De la conver-

sion en lumière, au centre luminogène, de l’énergie cinétique des électrons.

Le premier de ces mécanismes varie peu avec la

température, l’aspect du deuxième peut être

déduit de l’effet de température sur la cathodolu-

minescence. Lasof et al [4] ont montré que celle-ci décroît à haute température, la courbe d’extinction

ne diffère que très peu de la courbe d’extinction lors d’une excitation ultra-violette. Ainsi, bien qu’aucun effet de température sur la cathodo-

luminescence des cristaux utilisés n’ait été étudié,

on peut utiliser les résultats de D. Hamilton sur l’extinction de la photoluminescence de ces cris-

tau. Les valeurs données par Hamilton, pour les

températures T., à partir desquelles la photolumi-

nescence est abaissée, sont indiquées sur le tableau

donné dans l’introduction. Pareillement, sur le

même tableau, sont reportées les températures

correspondant au maximum d’électrolumines-

cence. Tm est assez bas, dans chaque cas, pour sug-

gérer que la décroissance de l’électroluminescence,

provient d’un mécanisme d’extinction.

Dans l’équation du mouvement de l’électron dans la barrière, la fréquence w du champ apparaît

seulement par le rapport

w

la

6

est la conducti-

bilité du cristal. Ceci impose entre w et

s

une équa-

tion de la forme [7] :

Ti étant la température à laquelle est atteint, pour

une fréquence col un certain point de la courbe

électroluminescence-température.

Les valeurs de .E trouvées par cette relation sont

indiquées dans la dernière colonne du tableau,

elles sont comparées aux valeurs déduites direc-

tement de mesures électrométriques. Les résultats

relatifs aux cristaux C, D, E ont été fournis par D. Hamilton. L’accord est suffisamment bon pour appuyer l’hypothèse du mécanisme d’émission par le champ.

A hautes températures, avec les électrodes des

types 1 et 2 certains changements irréversibles

apparaissent, ils peuvent être expliqués par une

diffusion des ions ou des défauts du réseau. Le mécanisme par choc n’est pas altéré par ces chan-

gements mais le milieu, dans lequel il a lieu, est

modifié. Les observations de Diemer [2] sur des

monocristaux de ZnS fournissent un exemple de

tels changements. Ces expériences suggèrent qu’il peut être possible de modifier l’électroluminescence d’un produit par un traitement convenable après

sa fabrication.

s

IV. Conclusions.

-

Les expériences décrites

ci-dessus généralisent nos précédents résultats pour des températures plus élevées et des cristaux de compositions différentes. Elles sont caractéris-

tiques de l’électroluminescence de monocristaux. Le mécanisme qui donne le meilleur accord avec les observations est le suivant :

1° Libération, par le champ, d’électrons de niveaux donneurs ; le nombre de donneurs vidés par cycle étant conditionné par la conductivité du cristal donc fortement dépendant de la tempéra-

ture.

2° Accélération de ces électrons dans une bar- rière à la cathode d’un ZnS du type n.

3° Excitation du centre luminescent par choc

avec les électrons accélérés. La probabilité d’utile

désactivation avec émission de lumière décroît au-

dessus d’une température qui dépend de la compo- sition du cristal.

Les facteurs 1 et 2 varient rapidement et en sens

opposé dans un domaine limité de température d’où

l’apparition d’une température l’électrolumi-

(5)

722

nescence est maximum. Ce maximum glisse vers

les basses températures aux fortes concentrations

en cuivre mais sans qu’il puisse être décidé si cette apparence est due au facteur du 3°, seul ou non.

Ces expériences ne permettent pas d’estimer les rendements d’électroluminescence, mieux vaut

pour cela utiliser des poudres dans des cellules

standardisées avec soin.

Aux champs très élevés et aux très hautes tempé-

ratures l’électroluminescence peut être modifiée irréversiblement pour des causes attribuées à des altérations du milieu.

Par l’étude de l’électroluminescence seule il est difficile de séparer les contributions des trois méca- nismes. Ceci peut être fait par des recherches sur

d’autres propriétés du ZnS. Des travaux sont actuellement en cours, dans notre laboratoire, sur*

trois points qui apparaissent particulièrement importants.

1 ° Détermination de la conductibilité du ZnS

en tension alternative, méthode qui donne des

résultats indépendants de la nature des contacts.

20 Étude de l’affaiblissement de la lumines-

cence par les champs électriques.

30 Recherche sur l’émission extérieure d’élec- trons à partir de la surface du cristal chauffé après

excitation à basse température. Ces électrons, dont

l’émission par certaines substances luminescentes

a été détectée (Lepper [5]), ont probablement leur origine dans des niveaux donneurs en surface, une

telle étude est susceptible de donner des infor- mations sur la distribution de tels niveaux dans le ZnS.

REMERCIEMENTS.

-

L’auteur tient à remercier le Pr J. Sayers qui a rendu ce travail possible, ainsi

que

«

l’Admiralty

»

pour la permission de publier

ce mémoire. Des remerciements spéciaux vont au

Dr D. Hamilton pour la fourniture des cristaux et pour son amabilité à nous faire connaître ses

( sultats avant publication.

DISCUSSION

Dr G. F. Alfrey.

-

La Communication pré-

sentée le jour du Colloque comprenait divers compléments expérimentaux et théoriques. Les

différents mécanismes possibles ont été discutés ;

les diverses théories présentées à ce Colloque

réussissent toutes dans une certaine mesure à rendre compte de l’expérience. Pour choisir entre elles, nous attirons l’attention sur la nécessité de

compléter les mesures d’électroluminescence par d’autres mesures électriques (cf. notre conclusion).

1. Dr F. E. Williams (Schenectady).

-

Récem- ment, nous avons publié une théorie de la dépen-

dance de l’intensité de l’électroluminescence en

fonction de la température (JoANSOrt, PIPER et WILLIAMS, J. Electrochem. Soc., avril 1956). En particulier, cette théorie explique l’effet des pièges

sur l’électroluminescence. A basse température les pièges fournissent des électrons dans la région le champ est élevé. A haute température, les pièges se

vident par activation thermique, augmentant le champ dans la région de la barrière. La contri- bution totale à l’intensité d’électroluminescence’

des pièges à électrons caractérisés par la constante de vitesse k’ est

, où v est la fréquence et Bl, B2 et p sont des cons-

tantes. Il est possible d’obtenir la constante de

vitesse k’ à partir de la thermoluminescence. Par

exemple, le Dr Piper de notre laboratoire a expliqué

la différence entre les courbes III et IV sur la

figure 2 de la communication d’Alfrey, d’après

cette théorie. A basse fréquence les donneurs

profonds se vident thermiquement et par con-

séquent ne fournissent pas d’électrons quand le champ est élevé.

2. Dr R. Gogaux (Charleroi).

-

La relation B - exp (- b / V1/2) est déduite de la relation de Seitz [9] P

=

exp (- c /F). La relation de Seitz a

été établie en supposant le réseau à 0 OK et l’exci- tation des seuls modes acoustiques. Si on tient compte que le réseau est porté à To °K, et dans les

mêmes conditions de vibration du réseau, la rela-

tion de Seitz devient P

=

exp (- aTo V /F). Cette expression traduit la chance qu’a un électron ther- mique d’atteindre une énergie V lorsqu’un champ électrique F est appliqué à un réseau porté à une température To OK ; a est une constante dépendant

des propriétés du réseau, elle est liée à la probabilité

de collision électron-réseau.

Remarquons que P diminue lorsque la tempé-

rature du réseau augmente. On en conclut que la luminance devrait diminuer lorsque le réseau

s’échauffe. L’expérience confirme cette conclusion.

Le mécanisme proposé par Piper et Williams [10]

n’interviendrait qu’aux températures basses.

Si on admet l’origine thermique des électrons

«

têtes de chaîne » on peut déduire qu’il existe un

maximum dans la production d’électrons rapides.

Ce maximum aurait lieu à une température

de 150 OK environ. Ceci serait en accord avec les récents travaux de Johnson,"Piper et Williams [11].

Dr G. F. Alfrey.

-

Je ne suis pas certain que le concept d’une température électronique, qui est à

la base de la théorie ci-dessus, soit valable dans

le ZnS, lors des conditions donnant lieu à l’électro-

(6)

723

luminescence. J’insiste sur la nécessité d’étudier d’autres propriétés du ZnS pour savoir si les concepts valables pour d’autres substances peuvent

lui être appliqués.

Dr F. E. Williams (Schenectady):

-

Dans l’électroluminesçence due à un potentiel alternatif,

nous croyons que les porteurs de charge respon- sables de l’excitation des centres luminescents par collision inélastique prennent naissance, en général,

par l’ionisation due au champ des niveaux loca- lisés. L’ionisation thermique n’influence l’électro- luminescence qu’indirectement par changement de

!a probabilité d’occupation du niveau localisé : c’est-à-dire, l’ionisation thermique influence le champ local et le nombre des niveaux ionisés par ce

champ. Avec ces idées, il est possible d’expliquer la dépendance de l’intensité d’électroluminescence

envers la température.

Dr D. Curie (Paris).

-

Je crois aussi que l’ionisation des donneurs qui donnent les porteurs

accélérés a lieu principalement sous l’action du

champ, mais, suivant une idée de Frenke, l’agita-

tion thermique et le champ pourraient s’entr’aider pour provoquer cette ionisation [12]. S’il y a N

niveaux d’impureté de profondeur W, le nombre

n de niveaux vides à l’équilibre à température T

serait dans un champ E :

3. Dr C. H. Haake (Westinghouse Co, Bloom- field).

-

La décroissance de la luminance excitée par électroluminescence, quand la température croit, a été attribuée par plusieurs auteurs à un

mécanisme d’extinction thermique. Nous avons analysé ce phénomène et relié la luminance par électroluminescence (Il) à un facteur d’extinc- tion (pl) égal au rapport entre la luminance par

photoluminescence (Il) à la température T consi-

dérée et la luminance maximum par photolumi-

nescence (Il.) à basse température [13].

Ainsi la luminance idéale par électrolumines-

cence (Ielo), s’il n’intervenait aucune extinction

thermique, pourrait être simplement exprimée par

le rapport de (Iei) sur (Pt)

En élevant la température cette luminance idéale

garde une allure croissante ou tend vers une limite de saturation ce qui confirme les résultats du Dr Alfrey. Cependant cette extinction thermique,

considérée comme une cause de diminution de l’électroluminescence quand la température croît, peut être fortement cachée par d’autres effets

thermiques. Johnson, Piper et Williams [14] signa-

lèrent une décroissance très accusée de l’électro- luminescence à des températures très inférieures à celles où apparaît l’extinction thermique.

4. Dr W. Lehmann (Westinghouse, Bloomfield).

-

Le Dr Alfrey signale que des résultats prati- quement identiques ont été obtenus dans l’un quel-

conque des cas suivants : cristaux directement au

contact d’une pointe de tungstène (type 1), cristaux

directement au contact d’électrodes métalliques

obtenues par évaporation (type 2), et cristaux

isolés des électrodes métalliques par une feuille de mica (type 3). L’excitation est néanmoins attribuée

au champ dans une barrière cathodique.’L’existence

d’une telle barrière paraît plausible pour les types 1

et 2, mais non pour le type 3 ; des différences seraient au moins observées dans les trois cas. Les barrières hypothétiques sont-elles géométriquement

situées aux extrémités des cristaux vers la cathode

ou réparties à travers le cristal ? Des mesures de

répartition du potentiel à travers les cristaux ont- elles été faites ? Par quelles régions des cristaux la lumière est-elle réellement émise, par la région cathodique ou par la région anodique ? Est-elle

émise par quelques points à l’intérieur des cristaux,

certaines couches internes ou superficielles, ou

uniformément par l’ensemble du cristal ?

Drs Al f rey.

-

Sur la question de la provenance de l’émission électroluminescente dans les cristaux,

les observations ne sont pas en accord. Frankl

signale une électroluminescence répartie suivant

tout le cristal ; Diemer trouve des points lumineux répartis le long de certaines lignes ; nos mesures,

même avec le cristal . immergé dans un milieu

d’indice élevé, montrent l’électroluminescence seu-

lement dans la région de la barrière cathodique.

Des expériences qui seront publiées bientôt sur

l’extinction des scintillations ce par le champ

montrent aussi dans nos cristaux l’existence d’une barrière cathodique.

L’indépendance des résultats envers la nature des électrodes peut résulter de l’existence d’états de surface dans le ZnS, semblables à ceux invoqués

par Brattain pour le germanium. Mais ’actuel-

lement on n’a pas assez de matériel expérimental

pour affirmer l’existence de tels états.

5. Dr K. Scharf (Haïfa).

-

Nous avons observé

l’électroluminescence de monocristaux de fluorine naturelle. Ces cristaux étaient transparents dans le

visible et ne donnaient pas de photoluminescence

sous irradiation U. V. Nous avons appliqué une

tension aternative sinusoïdale 50 périodes; entre

des éelctrodes de verre conducteur. L’électro- luminescence ainsi obtenue montrait des similarités

avec celle des monocristaux de ZnS ou CdS. L’émis- sion lumineuse apparaissait au microscope comme

localisée à certaines parties du cristal. La figure 1

(7)

724

montre les ondes de brillance de la lumière émise.

On y remarque l’absence de pic secondaire. Les maxima étaient en phase avec la tension appliquée

FIG. 1.

t

et déphasés par rapport au courant traversant le cristal. L’émission croît exponentiellement avec la

tension. Pendant la durée de Inobservation, on

observait parfois des changements de l’intensité

; FIG. 2.

d’émission. Ces changements entraînaient parfois

une asymétrie de l’onde de brillance (fig. 2). Nous

supposons qu’il s’agit d’effets secondaires dus au

passage du courant, apparaissant surtout aux

tensions élevées.

6. Dr G. Diemer (Eindhoven).

-

L’étude de l’électroluminescence semble à première vue devoir

s’effectuer dans des conditions mieux définies sur

des monocristaux que sur des poudres. Mais en

réalité le cas des monocristaux est au moins aussi

complexe : effets d’inhomogénéité optique, de

barrières internes (à des distances respectives de

l’ordre de quelques microns), par ailleurs difficultés d’activation : des poudres ayant les mêmes concen-

trations que celles que donne Alfrey pour ses cris- taux se comportent différemment, ce qui conduit

à envisager avec prudence la relation indiquée par

Alfrey entre la température du maximum d’élec- troluminescence et la concentration en cuivre.

Voici maintenant une remarque sur les théories

d’Alfrey et Taylor de l’électroluminescence en

fonction de T et v. La conception des barrières

semble bien établie (Zalm, Frankl).. Nous posons, à l’équilibre, l’égalité de la probabilité d’excitation et de recombinaison. Mais cette dernière est difficile à évaluer exactement. Alfrey utilise la conduc- tibilité à l’obscurité pour déterminer le nombre d’électrons de conductibilité ; mais ce nombre a changé pour le phosphore excité. Malgré l’accord

trouvé par Alfrey entre les valeurs de l’énergie

d’activation E calculée par l’électroluminescence et par la conductivité à l’obscurité, nous ne pensons pas qu’il y ait de relation directe entre elles, mais plutôt une relation indirecte due à la présence des pièges (cf. la Communication de Zalm).

Dr Alfrey.

-

Je suis d’accord avec le Dr Diemer

sur le fait qu’il ne faut pas attacher trop d’impor-

tance aux valeurs numériques de la concentration

en cuivre données dans mon mémoire. Mais il semble néanmoins y avoir une tendance générale, au moins qualitative, pour la température du maximum d’électroluminescence à baisser quand la concen-

tration en cuivre augmente.

Je crois toujours que notre traitement de l’émis- sion en électroluminescence est correct. C’est la

température seule qui contrôle le nombre d’élec- trons disponibles pour l’accélération pendant une période. Le champ et la fréquence déterminent

simplement ce qui arrive à ces électrons. La corré- lation entre les valeurs de R résultant de l’électro- luminescence et de la conductibilité semble trop

nette pour être fortuite.

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Cincinnati, 1-5 mai 1955.

Références

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