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Contribution à l'étude de l'aspergillose des fosses nasales et des sinus de la face · BabordNum

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(1)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

ANNÉE 1897-1898 N° 3

CONTRIBUTION A L'ÉTUDE

DE

N

ET

DES SINUS DE LA FACE

THESE POUR LE

DOCTORAT EN MÉDECINE

présentée et soutenue publiquement le 28 octoDre 1898 1^

PAR ff<=> 3

m ^

m- j

Paul -Siméon NIEL

X3»#'

à Draguignan (Var) le 23 janvier 1871

ANCIEN INTERNE DES HOPITAUX DE MARSEILE LAURÉAT DE L'ÉCOLEDE MÉDECINE ( i" PRIX, ANNÉE l8g5)

MÉDAILLE DU MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR (ÉPIDÉMIE DE VARIOLE, l8g5)

V

/MM.deNABIAS, professeur Président.

Examinateurs de la Thèse:^ FERRE,professeur ^

I BEILLE, agrégé / Jvges.

v SABRAZÉS,agrégé )

Le Candidat répondra aux questions qui lui seront faites sur les diverses

parties de l'Enseignement médical.

BORDEAUX

G. GOUNOUILHOU, IMPRIMEUR DE LA

FACULTÉ

DE

MÉDECINE

II, RUE GUIRAUDE, 11 1898

(2)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

M. CE NABIAS Doyen. | M. PITRES Doyen honoraire.

PROFESSEURS:

MM. MIGÉ \

AZAM i

DUPUY \ Professeurs honoraires.

tayrrattoorattc?

MOUSSOUS

Cliniqueinterne . . .

Cliniqueexterne. . .

Pathologieetthérapeu¬

tique générales. . .

Thérapeutique. . . .

Médecineopératoire . Clinique d'accouchements.

Anatomiepathologique. . Anatomie

Anatomie générale et histologie

Physiologie Hygiène

MM.

PICOT.

PITRES.

DEMONS.

LANELONGUE.

YERGELY.

ARNOZAN.

MASSE.

LEFOUR.

COYNE.

BOUCHARD.

YIAULT.

JOLYET.

LAYET.

Médecinelégale .

Physique . . <. .

Chimie

Histoire naturelle Pharmacie . . .

Matière médicale.

Médecine expérimentale .

Clinique ophtalmologique.

Clinique des maladies chi¬

rurgicalesdes enfants . Cliniquegynécologique Clinique médicale des maladies des enfants Chimie biologique . .

MM.

MORACHE.

BERGONIÉ.

BLAREZ.

GUILLAUD.

FIGUIER.

deNABIAS.

FERRÉ.

BADAL.

PIÉCHAUD.

BOURSIER.

A. MOUSSOUS.

DENIGÈS.

AGREGES EN EXERCICE:

section de médecine (Pathologie interneetMédecine légale.)

Pathologieexterne.

MM. CASSAET.

AUCHÉ.

SABRAZÈS.

section de chirurgie

(MM.BINAUD.

MM. LeDANTEC.

HOBBS.

et accouchements

BRAQUEHAYE CHAYANNxAZ.

Accouchements.

j MM,

CHAMBRELENT.

F1EUX.

Anatomie .

section des sciencesanatomiques et physiologiques

\MM. PRINCETEAU. I Physiologie . . . MM.PACHON,

'

'( CANNIEU. I Histoire naturelle. BEILLE.

section des sciences physiques.

Physique MM. SIGALAS. Pharmacie. . .

COURS COMPLÉMENTAIRES

Clinique desmaladiescutanéeset syphilitiques MM.DUBREUILH.

Clinique desmaladies desvoies urinaires Maladies dularynx, des oreilleset dunez Maladies mentales

Pathologie externe Pathologie interne Accouchements Chimie Physiologie Embryologie Pathologie oculaire

CONFÉRENCES:

Hydrologieetminéralogie

M.BARTHE.

POUSSON.

MOURE.

RÉGIS.

DENUCÉ.

RONDOT.

CHAMBRELENT.

DUPOUY.

PACHON.

CANNIEU.

LAGRANGE.

CARLES.

Le Secrétaire de la Faculté: LEMAIRE.

Par délibération du 5 août 1879, la Faculté a arrêtéque les opinions émises dans les

Thèses qui lui sont présentées doivent être considéréescomme propresà leursauteurs, et qu'ellen'entend leur donner ni approbation niimprobation.

(3)

A MA MERE

A MON

PÈRE

A LA MÉMOIRE VÉNÉRÉE

DE MA MARRAINE

MEIS ET AMICIS

(4)

,

(5)

À TOUS MES MAITRES

DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE DE MARSEILLE ET DES HOPITAUX

A M. LE DOCTEUR

SABRAZÈS

PROFESSEUR AGRÉGÉ A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE BORDEAUX MÉDECIN DES HOPITAUX

CHEF DU LABORATOIRE DES CLINIQUES DE LA FACULTÉ

(6)
(7)

A M. LE DOCTEUR

LICHTWITZ

PROFESSEUR LIBRE DE LARYNGOLOGIE, D1OTOLOGIE ET DE RHINOLOGIE

\

(8)

^

(9)

A MON PRÉSIDENT DE THÈSE

M. LE DOCTEUR DE

NABIAS

DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE

OFFICIER DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

(10)

/ ;

■■■MMl' ' m'-"mm

--r. .-,t. ■■ -, ; ...

(11)

INTRODUCTION

L'étude des champignons au point de vue de leur action pathogène, chez l'homme etles animaux, n'est pas encore très ancienne; mais elle a pris déjà une importance assezgrande

pour que les affections produites par ces parasites végétaux

et appelées Mycoses soient définitivement entrées dans la nosologie médicale.

Nous sommes déjà bien loin du temps où les Teignes et le Muguet remplissaient à eux seuls tout le champ de la myco¬

logie pathologique. La plupart des affections du cuir chevelu, beaucoup d'affections de la peau y sont maintenant définiti¬

vemententrées. L'Actinomycoseetl'Aspergilloseque l'on igno¬

rait il y a quelques années encore sontvenues prouver que les champignons n'étaient point, comme onl'avait pensé jusqu'ici,

de simples saprophytes, incapables de créer tout

seuls

une

maladie, mais qu'ils étaient susceptibles d'adaptation parasi¬

taire, queleur siège pouvaitvarierà l'infini, etque les lésions qu'ils étaient capables de produire étaient si graves que la

mort pouvait parfois enrésulter.

L'Aspergillose ou mycose aspergillienne,

malgré

un

grand

nombre de travaux, est encore insuffisamment connue. Le

but de notre thèse n'est point d'étudier l'Aspergillose dans

toutes ses manifestations.

C'est seulement une desnombreuses localisations del'Asper-

(12)

12

gillose que nous avons en vue dans ce travail: l'Aspergillose

du naso-pharynxet des sinus de la face.

Ilnous a semblé, en effet, qu'un champignon qui une fois

entré dans l'organisme pouvait y produire des lésions aussi

graves que l'est la pseudo-tuberculose pulmonaire aspergil- lienne, devait nécessairement créer des lésions le long des

conduitsqui mènent aux poumons : bouche, pharynx, cavités

nasaleset parpropagation sinus de la face.

Cette localisation naso-pharyngée est encore assez peu con¬

nue. C'est surtoutune mise au point de la question que nous

nousproposons de faire. Les lésions produites danscetterégion

par l'Aspergillus sont peut-être plus fréquentes qu'on ne le

croit généralement, et nous pensons que si l'on faisait systé¬

matiquement l'examen bactériologique des exsudats ou des productions membraneuses que l'on trouve dans certaines affections des fosses nasales ou du pharynx, peut-être y trou¬

verait-on plus souvent ce champignon, dont la place est au

premierrang dans la mycologie pathologique.

Notre travail comprendra d'abord quelques notions bota¬

niquesetbactériologiques sur les Aspergillus.

Après avoir fait rapidement l'examen des principales locali¬

sations chez l'homme de ce champignon, nous rechercherons,

dans un chapitre consacré àl'étiologie, quelles sont les condi¬

tions les plus favorables à son développement. Enfin, abordant

notre sujet plus spécialement, nous étudierons l'une après

l'autre les localisations de l'Aspergillose, d'abord dans les

fosses nasales, ensuite dans les sinus.

Le pronostic et le traitement de l'affection termineront

tout naturellementcette étude.

C'est M. le Professeur agrégé Sabrazès quinous ainspiré le sujet de notre thèse, nous lui en exprimons toute notre grati¬

tude. Nous n'oublierons jamais l'accueil bienveillant qu'il

nous a toujours réservé et les excellentes leçons que nous

avons reçues de lui dans son laboratoire.

C'est aussi pour nous un devoir bien doux de remercier à cette place notre maître, M. le Dr Lichtwitz. Ses savantes

(13)

13

leçons nous ont fait connaître et

apprécier

une

branche de la

médecine que nous ignorions tout

à fait. Qu'il soit assuré de

notre sympathie et de notre

reconnaissance.

Nous adressons à M. le Professeur de Nabias, qui a bien

voulu accepter la présidence de cette

thèse, l'expression de

notre vive reconnaissance.

(14)
(15)

CONTRIBUTION A

L'ÉTUDE

DE

L'ASPERfilLLOSE DIS FOSSES NASALES

ET

DES SINUS DE FACE

CHAPITRE PREMIER

Notions de Botanique et de

Bactériologie

des Aspergillus.

En 1888, dans son traité des Mucédinées simples,

qui

sont

des « champignons filamenteux se développant

à la surface

des matières vivantes ou animées et produisant des spores

externes », M. Constantin place F

Aspergillus

au

premier

rang.

Van Tieghem (Traité de

Botanique, 1891) et Blanchard

(.Pathologie générale de

Bouchard,

p.

843) le rangent dans

l'ordre des Ascomycètes, famille des

Périsporiacées.

Les Aspergillus comprennent

de nombreuses espèces

: Aspergillus flavus— Asp. flavescens—

Asp. fumigatus—■

Asp. nigrescens, mais qui

diffèrent entre elles bien plus

par la virulence de leur action

pathogène

que par

l'aspect

macroscopique de leur

production

ou par

leurs caractères

morphologiques.

La plus fréquente et la plus

importante à tous les points de

vue estassurément YAspergillus

fumigatus.

(16)

Il fautapprendre à reconnaître Y Aspergillus fumigatus sous les deux aspects bien différents qu'il peut présenter et que

nous sommes appelés à rencontrer dans le cours de nos

recherches. Le premier, c'est la culture obtenue dans nos

laboratoires ; le second, c'est la lésion elle-même, produite par le champignon.

Il suffit d'avoir vu une seule fois une culture bien déve¬

loppée, faite à 37°, d'Aspergillus fumigatus sur pomme de terre, moût de bière ou liquide de Raulin et d'en avoir fait l'examen microscopique pour ne plus se tromper. Un duvet

verdâtre plus ou moins foncé, étendu en couche uniforme, reposant sur une épaissemembraneblanchâtre, telest l'aspect

le plus habituel de la culture.

Si nous examinonsau microscopeune parcelle de la culture,

nous y reconnaissons deux parties bien distinctes : le Mycé¬

lium, composé de filaments plus ou moins cloisonnés, enche¬

vêtrés et constituant la couche compacte, blanche ou grisâtre qui repose sur la culture et que l'on appelle thalle, et Y Ap¬

pareil fructifère ou mycélium aérien, formé de filaments non cloisonnés. Ces derniers sont appelés encore les hyphes ou stipes. Toujours très rectilignes, unicellulaires, formés de protoplasma clair, ils sont renflésà leursommeten une sphère

recouverte d'une couche de cellules appelées stérigmates. De

chacune de ces cellules part un chapelet d'autres cellules rondes, unies, lisses et pâles, appelées spores ou conidies.

On ne saurait confondre ces champignons avec :

1° Les Saccharomyces(muguet, etc.), dont les cellules végé¬

tatives sont bourgeonnantes;

2° Avec les Sterigmatocystis, et en particulier avecle nigra

de Yan Tieghem, dont les appareils de fructification conidiens

sont beaucoup plus volumineux et présentent des stérigmates

secondaires.

L'examen d'une production aspergillienne recueillie sur la muqueuse malade du conduit auditif, par exemple, où elles

sont le plus fréquentes, permet de déceler la présence du champignon d'une façon bien moins nette.

(17)

17

Les filaments, moins nombreux que dans la culture, sont

disséminés dans une massede cellules épidermiques et il faut

un examen attentif pour les y découvrir. Quant auxhyphes et

aux appareils conidiens de l'Aspergillus qui permettraient, plus sûrement, d'affirmer la présence de ce dernier, ils man¬

quent souvent.

Nous insistons surtout sur ce fait que dans ces conditions

il est bien difficile, en s'appuvant sur les seuls caractères morphologiques des filaments, de dire à quel genre appar¬

tient le parasite végétal auquel nous avons affaire.

Il est vrai que, dans certains cas, suivant la localisation de

la lésion aspergillienne, le champignon, trouvant toutes les

conditions nécessaires à son développement complet, yprend l'aspect que nous lui avons connu dans les cultures, c'est-à-

dire qu'il fructifie et se recouvre du mycélium aérien de la

couleur verdâtre qui lui est particulière.

La raison en est que l'Aspergillus fumigatus étant essen¬

tiellement aérobie, il lui faut, pour arriver à maturité, quela

couche d'air qui l'environne se renouvelle continuellement;

condition remplie sans doute dans ces cas-là.

Alors le diagnostic de la lésion est relativement facile après

examendirect etculture; nous noustrouvonsbienenprésence

d'une mycose aspergillienne.

Dans les cas douteux, dans ceux dont nous parlions précé¬

demment, nouspossédons heureusement des moyensqui nous permettront de donner un nom au champignon qui est cause de l'affection.

Nous voulons parler des milieux de culture et, parmi eux, de ceuxqui sont particulièrement propices au développement

de YAspergillus fumigatus. M. Renon a vu, constatation

facile

à prévoir puisqu'il s'agit de moisissure, que

l'Aspergillus

pous¬

saitdifficilementsurles liquidesalcalinset que, sur

les milieux

légèrement acides ou sucrés, YAspergillus fumigatus, au contraire, se développait très rapidement et y

produisait les

plus belles cultures.

Le meilleur de tous les terrains nutritifs est le liquide

2

(18)

de Raulin, qui convient particulièrement au développement de l'Aspergillus niger de Yan Tieghem ou Sterigmatocystis nigra dont nous ne nous occuperons pas ici et qui, du reste, se différencie par les caractères morphologiques de

ses appareils de fructification conidiene et par leurs

dimen¬

sions, ainsi que par leur couleur d'un noir d'encre, de

YAspergillus fumigatus; puis, viennent les glycérines glvco- sées, le moût de bière ou de raisin, la pomme de terre,

la carotte, etc., etc.

Pour l'examen des culturesaumicroscope, outreles procédés ordinaires, qui consistent à étaler et dissocier finement une parcelle de culture dans unegoutted'eauou deglycérine, nous conseillons le moyen suivant, qui nous ale mieux réussi etqui

estle procédé de Crookshank.

Il consiste à étaler une goutte de glycérine sur une lame,

une goutte d'alcool sur une lamelle; à mettre la

parcelle de

culture dans la goutte d'alcool et à renverser la lamelle sur

la

lame. On fait chauffer légèrement le tout sur une lampe à

alcool jusqu'à ce que des bulles d'air se forment, puis on presse doucement la lamelle contre la lame et on examine.

Si l'onveut avoir unepréparation colorée, onpeut employer

soit la solution hydro-alcoolique du bleu de méthylène ou de

violet de gentiane en la diluant très largement; soit

la liqueur

deZiehl, égalementtrès diluée; soit enfinune

solution

aqueuse

de safranine.

Comme ce n'est pas une étude complète de

YAspergillus

fumigatus que nous tenonsà faire ici, noussommes, par

suite,

assez bref, pensant que les quelques notions qui

précèdent

permettront suffisamment aux praticiens de reconnaître

la

nature du champignon qu'ils supposent être

la

cause

de la

maladie.

(19)

CHAPITRE II

Localisations

principales

de la Mycose

aspergillaire.

Avant d'aborder plus intimementcequi constitue le véritable sujet de notre thèse inaugurale, la localisation naso-pharyngée

de la mycose aspergillienne, voyons quelles sont les plus fré¬

quentes lésions que l'Aspergillus est capable de produire.

Nous renvoyons pour plus de détails aux travaux didactiques

de M. W. Dubreuilh, de Lucet, de R.enon, de A. Blanchard.

Les animaux, et parmi eux surtout les oiseaux, étant bien plus souvent que l'homme atteints par les moisissures, il est

très naturel que ce soit chez eux quel'attention ait été portée

tout d'abord sur ces champignons.

Les Aspergillus, comme nous l'avons déjà dit, sont essen¬

tiellement aérobies; pour que leur développement se fasse rapidement et pour qu'ils puissent arriver jusqu'à la fructifi¬

cation conidienne, il est nécessaire que le milieu dans lequel

ils sont appelés à vivre soit le siège d'un renouvellement d'air

incessant. Nulle part cesconditionsnesontaussibien remplies

que dans les voies respiratoires. Aussi, c'est sur le trajet de

cet appareil, cavités nasales, pharynx nasal et bronches, que

nous trouverons le plus souvent les Aspergillus, soit chez les animaux, soit chez l'homme.

Il faut remonter à 1815 pour trouver la première observa¬

tion, rapportée par A.-C. Mayer, de moisissures trouvées dans

les bronches et sacs aériens d'un geai. Il est probable, d'après

la description qui en est faite, que l'on se trouvait bien en

présence de champignons du genreAspergillus.

(20)

20

Plus tard les observations se multiplièrent. .Heusinger en

1826, Theile en 1827, Deslongchamp en 1841, présentent des

communications surdes lésions parasitaires attribuées à des champignons ettrouvées dans les différentes parties de l'appa¬

reil respiratoire des oiseaux.

Il serait troplong de relever toutes les observations de bron¬

chomycose des oiseaux qui ont été rapportées depuis la pre¬

mière découverte de Mayer. Nous citerons seulement, pour

terminer, une affection connue depuis longtemps déjà, mais

dont on ignorait encore, ces dernières années, la véritable

cause : le «chancre » buccal des pigeons.

Cette maladie, localisée au plancher buccal de certains pigeons, consiste enune tumeur, généralement de lagrosseur d'une petite noisette, de couleur blanchâtre et de consis¬

tance caséeuse. Elle avait été longtemps supposée être une

production diphtéritique. Ce sont MM. Chantemesse, Widal

et Dieulafoy qui, les premiers, en 4890, au Congrès interna¬

tional deBerlin, démontrèrentque la véritable cause de l'affec¬

tion devait être attribuée à VAspergillus fumigatus.

Mais les oiseaux ne sont pas les seuls animaux atteints par la mycose ; les mammifères sont loin d'en être exempts, bien qu'on larencontre chez eux plus rarement.

Lucet et Thary en 1895, dans la Revue de médecine vétéri¬

naire, font une étude très complète de la mycose aspergil-

laire chez le cheval et rapportent le cas d'une véritable épidémie d'Aspergillose chez les chevaux d'une même écurie.

L'affection, qui a également été observée chez la vache, n'est

pas toujours mortelle. Mais toutes les fois que l'on a pu faire l'autopsie d'animaux mortsde cette maladie, on a presque tou¬

jours constaté la présence de lésions des voies respiratoires

semblables à des lésions tuberculeuses.

Ces lésions peuvent atteindre tous lesorganes, mais ce sont

les poumons quel'on a trouvés le plus souvent atteints.

Voilà donc la mycologie pathologique vétérinaire définitive¬

mentaugmentée decette mycoseaspergillaire,qui pourêtreune des dernières connues n'en est assurément pas la moins grave.

(21)

21

C'est seulement en 1842, que la première observation d'af¬

fection mycosique chez l'homme a été publiée. Elle est

citée

par Bennet, qui décèle la présence

de champignons dans les

cavernes et masses tuberculeuses du poumon d'un malade

considéréjusqu'à sa mort comme phtisique.

Rayer, la même année, présente une

observation

presque identique. Peu à peu de nouveaux cas de

bronchomycose

et

de pneumomycose s'ajoutent aux deux premiers.

Sluyter est le premierauteurqui, en

1847, classe le champi¬

gnon pathogène dans le genre Aspergillus.

Depuis cetteépoque, la description

des

caractères

morpholo¬

giques du champignon, trouvés

dans

tous

les

cas

de

mycose pulmonaire, cités jusqu'à cejour, assurent

à l'Aspergillus

une

des premières places parmi les

parasites végétaux pathogènes.

Virchow (1856), Cohnheim (1865),

Dush

et

Pagenstecher

(1857), etc., découvrent la présence

d'un champignon de

ce

genre au milieu de lésions d'aspect

tuberculeux, le plus

sou¬

vent du poumon, quelquefois d'autres viscères.

Maisjusqu'à ces dernières années,

l'étiologie de l'envahisse¬

ment du tissu pulmonaire par

l'Aspergillus n'avait

pu

être

établie. Deplus, l'opiniongénérale était que ce

champignon

se

trouvait dans un organisme malade à l'état de

simple

sapro¬

phyte.

Dieulafoy, Chantemesse et

Widal,

en

1890,

au

Congrès de

Berlin, décriventune nouvelle affection

qu'ils

ont

observée

sur

trois malades exerçant la même profession de gaveurs de pigeons, affection qui, par les symptômes

cliniques et même

l'autopsie, simulait la tuberculose

pulmonaire

et

qui n'était,

en réalité, qu'une

pseudo-tuberculose occasionnée

par

l'As-

pergillus fumigatus.

Dans son étude sur l'Aspergillose chez l'homme, Renon rapporte les cas de deux malades également atteints

de

mycose pulmonaire et exerçant la profession depeigneurs

de cheveux.

Voilà donc un champignon capable de

créer à lui tout seul

non plusune lésion superficielle

essentiellement bénigne, mais

une maladie redoutable, simulant en tout

point la tuberculose

(22)

22 -

pulmonaire et pouvant, comme cette dernière, entraîner la

mort de celui qui en est atteint. Depuis cette époque, denou¬

velles observations de pseudo-tuberculose aspergillaire sont

venues s'ajouteraux trois premières.

Potain en 4891, Cohn en 1893, et surtout Renon en 1893,

dans sathèse inaugurale, contribuent par l'apport de nouveaux cas de pseudo-tuberculose à l'édification d'une nouvelle mala¬

die, définitivement entrée maintenant dans le domaine de la

pathologie.

Jusqu'ici nous n'avons parlé que de la localisation pulmo¬

naire de l'Aspergillose qui peut être primitive ou secondaire à la tuberculose. Elle est évidemment la plus importante et la plus grave ; cependant, il en est d'autres qui, pour être moins redoutables, doivent, à cause surtout de leur fréqence, être

citées ici. Nous voulons parler des mycoses de l'oreille (oto¬

mycoses), suffisamment fréquentes pour que la plupart des otologistes en aient vu quelques cas dans leur clientèle; des

mycoses de la cornée (kératomycoses) et de la peau qui sont très rares; enfin des mycoses de la partie supérieure de l'ap¬

pareil respiratoire (mycoses du nez et du pharynx).

Ce sont ces dernières que nous nous proposons d'étudier, après avoir consacré quelques lignes au chapitre de Pétiologie

et avoir essayé d'expliquerla façon dont se produit l'infection.

(23)

CHAPITRE III

Étiologie.

Les spores de

YAspergillus fumigatus sont très répandues

dans la nature. On les trouve dans les poussières de l'air, sur les écorces, les feuilles etles

fruits des arbres.

Trèsfréquentes aussi dans

les fourrages et pailles qui servent

à l'alimentation des animaux, elles abondent

surtout à la

surface des graines.

Cette ubiquité, pour ainsi dire,

des

spores,

déjà bien

recon¬

nue par Chantemesse et

Widal lorsqu'ils firent leur intéres¬

sante communication surlapseudo-tuberculose

aspergillienne

des gaveurs de pigeons, a

été mise hors de doute

par

les

expériences de Renon.

On peutfaire deux

hypothèses

sur

la façon dont les

gaveurs

de pigeons contractent leur

maladie. On peut

songer,

soit à

l'inoculation par le contact de

bouche à bouche, soit à l'infec¬

tion par suite de la pénétration

dans les voies respiratoires

des spores d'Aspergillus contenues en

très grand nombre

dans la farine du millet.

Ces deux hypothèses peuvent être soutenues : nous savons

que les fonctions de gaveurs de pigeons

consistent à

composer

d'abordun mélange à parties égales

d'eau, de graines de

vesce

et de millet, puis à s'en emplir la

bouche et enfin à insuffler

le mélange dans le bec du pigeon

largement ouvert

en

aussi

grande quantité qu'il pourra le

contenir.

Il n'y a pas de doute non plus sur

les

causes

de l'infection

des peigneurs de cheveux qui manient

continuellement de la

farine de seigle.

(24)

24

Renon, qui a reconnu très souvent la présence de spores

d'Aspergillus sur les graines et qui a fait de nombreux ense¬

mencements avec les poussières recueillies dans les cham¬

bres occupées par les peigneurs de cheveux, est d'avis que les graines d'une part et la farine de seigle de l'autre sont la

cause principale de la contamination de ces ouvriers.

Mais disons tout de suite que si YAspergillus fuïïiigatus a pu être si souvent trouvé dans la farine de seigle, il ne faut

pas en conclure que ce champignon se trouve contenu dans l'intérieur même de la graine : il provient seulement de la surface du grain.

Cette présence fréquente des spores de l'Aspergillus sur les graines explique pourquoi les oiseauxsontplus souvent atteints

par la mycose aspergillienne que les autres animaux.

L'épidémie de mycose aspergillienne que Lucet et Thary

ont observée chez les chevaux d'une même écurie prouve

assez que la contamination peut aussi se faire par les four¬

rages et les pailles servant à l'alimentation de ces animaux. Le

cas rapporté par Leber d'un homme qui fut atteint de kérato-

mycose aspergillaire après avoir reçu sur l'œil une balle

d'avoine, prouve aussi lapossibilité de l'infectionchez l'homme par les fourrages.

Soûls, dans sa thèse inspirée parMM. Lichtwitz et Sabrazès,

fait remarquer que les fabricants de confiture ou de fruits

confits, si souvent souillés par les moisissures, sont assezsou¬

vent atteints d'otomycose aspergillienne.

Levv relate le fait d'un soldat qui fut atteint d'otomycose après avoir passéune nuitsurdufoinincomplètementdesséché.

Les meuniers sont naturellement par leur métier très expo¬

sés à contracter cette affection. Fuchs, entre autres, cite le

cas d'un meunier qui fut atteint d'une affection grave de l'œil,

occasionnée par l'Aspergillus.

En un mot, l'origine de l'infection, sous quelque forme qu'elle se présente, provient toujours des habitats ordinaires des spores du champignon : fruits, grains, fourrages, pous¬

sières, etc.

(25)

25

On comprendra aussi très bien, avec

Bezold et Politzer,

que

les lieuxhumides, très propices au développement

des moisis¬

sures, soient une cause

de prédisposition à la

mycose asper- gillaire pour les personnes

qui

y

habitent.

Politzercite un cas d'otomycose chez un homme

employé à

la fabrication de la levure de bière.

Les fleuristes, les jardiniers qui

s'occupent de faire sécher

les fruits,fournissent aussi un

certain nombre de

cas

d'affec¬

tion mycosique.

Lessaisons n'ont aucune influence sur le développement de

la mycose aspergillaire.

Ona observé rarement l'Aspergillose dans

l'enfance;

ce sont

surtout les adultes qui en sont atteints.

Enfin, l'Aspergillose, assez rare en*

Europe, serait, d'après

Highet, très fréquente dans

l'Inde.

(26)

26

CHAPITRE IY

Pathogénie.

De ce qui précède, il résulte donc que les spores deYAsper- gillus fumigatus sont répandues à l'infini dans la nature, et

nous devons nous demander comment il se fait que l'on n'ait

pas plus souventàsignaler des cas d'Aspergillose chez l'homme

et surtout chez les personnes qui sont astreintes par leur pro¬

fession à manier soit des graines, soit des matières recouvertes de moisissures.

Cela tient à la nature du terrain organique et aux moyens de défense dont il dispose; ces moyens viennent-ils à faiblir,

les parasites bactériens ou mycosiques deviendront agressifs

et s'implanteront dans nos tissus.

Nous devons donc nous demander quelles sont les meil¬

leures conditions que doit présenter le terrain qui est appelé

à être le champ de développement du champignon. Car il ne

suffit pas de mettre au contact d'une muqueuse des spores

d'Aspergillus pour que celles-ci prennent racine, se dévelop¬

pent et fructifient.

Là-dessus, tout le monde est d'accord. L'expérience a

démontré, en effet, que le champignon ne pousse pas sur un tissu absolumentsainet qu'il faut qu'au préalable la muqueuse sous-jacente ait été altérée.

Pour le démontrer, Lucet insuffle d'abord dans les bronches d'une jeune poule des spores à l'état sec d'Aspergillus qui ne se développentpas. Mais il en est bienautrementetles lésions

pulmonaires s'établissentsi aupréalable on soumet cette poule

à des inhalations de vapeurs ammoniacales.

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27

Il est très probable que chaque fois que l'Aspergillose s'est développée dans le poumon, elle yavait été précédée par une maladie pulmonaire antérieure,bronchite chronique, broncho¬

pneumonie, etc. C'est ce qui s'est produit par

exemple

pour les cas d'Aspergillose pulmonaire cités par Lichtheim, Dusch

etFagenstecher.

Chantemesse, Dieulafoy etWidal réclamentpour la pseudo-

tuberculose aspergillaire le titre d'affection spéciale

indépen¬

dante de toute autre lésion, et surtout primitive.

Les gaveurs de pigeons aussi bien que les peigneurs

de

cheveux ont généralement une santé très débile, que

les

difficultés du métier et le milieu dans lequel ils sont obligés

de vivre expliquent assez. Il ne serait pas étonnant qu'avant

l'infection aspergillaire, des lésions pulmonaires

passées jus¬

que-là inaperçues aient cependant existé.

Schwartze dit que les moisissures se développent rarement

dans un conduit auditif sain. Il est nécessaire qu'il existe une

desquamation ou une inflammation du tégument,

consécutive

à une otite ou à toute autre affection de l'oreille.

Il en est de même pour la muqueuse du nez.

Des

spores d'Aspergillus que nous avons insufflées

dans les fosses nasales

de trois lapins sont restées absolument inertes,

lorsque

nous

avons négligé d'altérer la muqueuse avant

l'opération.

Nous avons alors repris nos expériences en ayant

soin de

produire, avant l'inoculation sur la muqueuse, une

irritation

suffisante. Ces expériences, qui ont été

faites à l'École de

médecine de Marseille, dans le laboratoire

de M. le professeur

Riesch, ont égalementporté sur trois

lapins. Elles ont consisté

à mettre à nu par la dissection une partie

de la voûte nasale.

Puis, avec une couronne de trépan, nous en avons

fait sauter

une rondelle. De cette façon, il nous a été

permis d'atteindre

facilement la muqueuse nasale et les cornets.

Nous commencions d'abord par altérer la muqueuse,

soit

avec un tampon imbibé d'ammoniaque

liquide, soit

avec

le

thermocautère, soit enfin simplement avec

l'extrémité d'un

stylet.

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Après inoculation successive de culture

d'Aspergillus,

soit seule, soit diluée dans un peu de glycérine, nous avons refermé la plaie avec quelques points de suture et nous avons

appliqué un pansement au collodion.

Les lapins, dont l'état général n'a été d'ailleurs en aucune

façon altéré, ont été sacrifiés douze jours après.

Notre premier soin a été de rechercher si nous ne trouve¬

rions pas dans les autres organes, reins, poumons, foie, intes¬

tin, des lésions pseudo-tuberculeuses que nous pourrions rapporter à VAspergillus fumigatus. Car il a été suffisamment démontré par de nombreux expérimentateurs que l'injection

dans une veine du lapin de spores

d'Aspergillus

fumigatus

déterminait chez lui une affection grave qui le tuait : à l'au¬

topsie, on trouvait surtout du côté des reins des lésions iden¬

tiques à celles produites par le bacille de Ivoch et qui, au

microscope ou ensemencées sur du liquide de Raulin, ont été reconnues être d'origine aspergillaire.

Dans notre cas, nous n'avons jamais pu déceler la présence

d'aucune lésion pseudo-tuberculeuse sur aucun des viscères examinés. Restait doncla lésion locale.

Lapin n° 1.

Ce lapin avait étéinoculé avec une culture d'Aspergillus diluée dans de l'eau légèrement glycérinée, la muqueuse nasale ayant été au

préalable largement cautérisée avec un tampon imbibé de solution

d'ammoniaque.

La plaie était bien guérie; pas d'adhérences de lapeau autissu sous-

jacent. Pas de présence de production mycosique sur les bords de l'orificetrépané.

Avec la gouge nous faisons sauter la voûte supérieure de la cavité nasale etnous pouvonsalorsexplorer tous les cornets.

Ici pas lamoindre traced'altération; la muqueuse,rosée, paraît nor¬

male. Tout au plus trouve-t-on danslapartie qui aété dilacéréepar le trépanun peud'hyperémie autour des parcelles d'Aspergillusque nous retrouvons d'ailleurs presque intactes, telles que nous les y avions introduites.

L'examen au microscope que nous en avons fait immédiatement, a

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confirmé notre diagnosticpar la présence de spores et de filaments

nombreux.

L'ensemencementdans leliquide de Raulin, même au bout de huit jours d'étuve à 37°, n'a rien donné du tout.

Lapin 2.

Ce lapin avait été cautérisé au moyen du thermocautère et inoculé

commeleprécédent.

En enlevant la couche de collodion qui recouvrait la plaie, on se trouve en présence d'un orifice béant, aux bords déchiquetés, duquel

sortuneassezgrande quantité de matière blanchâtre, épaisse, caséeuse.

L'ablation de la voûte nousmet en présenced'une poche de la gros¬

seur d'une petite noisette, nettement délimitée par une enveloppe et remplie parcette mêmematière caséeuse.

Toutautourontrouveles cornets déformés etcongestionnés.

Examen microscopique. Cellulesépithéliales ayant subi la dégé¬

nérescencegraisseuse, globulesde pus et enfin quelques filaments my- céliens; maisces derniers très rares.

L'ensemencement dans le liquide de Raulin a été également négatif.

Lapin 3.

La muqueuse de ce lapin a été simplement dilacérée avec une tige

rigide, puis inoculée avecune culture d'Aspergillus, sans glycérine.

Plaie cicatrisée. On trouve dans larégion correspondant aupoint d'in¬

troduction du champignon une petite poche de la grandeur d'un petit

pois, enkystée et remplieégalement de matière caséeuse.

La muqueuse pituitaire toutautourest congestionnée. Notons

aussi la

présence, à côtéde la plaie, d'unepoche remplie desang noircoagulé.

Examenmicroscopique. Dans la matière caséeuse noustrouvons quelques filaments mycéliens, des cellules épithéliales et des

globules

purulentstrèsnombreux.

Li ensemencement dans le liquide de Raulin nous a permis de cons¬

tater après trois jours déjà d'étuve à37°, partantde

la parcelle de fon-

gosité qui setrouveau fond, unnuageblanchâtre qui

s'élève

peu

à

peu

etqui, le huitièmejour, atteintpresque la surfacedu liquide.

Le douzième jour, toute la surface du liquide est recouverte d'une

couche uniforme de mycélium qui netarda pas à fructifier.

Lemicroscope nous apermis, en effet, de constater nettement

la pré¬

sence, dans ce duvet de filaments droits, des spores et des

capitules

sporifères deVAspergillus fumigatus.

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On peut tirer de ces expériences différentes conclusions: la

première est assurément l'impossibilité pourle champignonde

se développer sur une muqueuse saine. Le mucus nasal, alors

très abondant, s'oppose au développementdu parasite.

C'est sansdoute aussi son action défensive qui a

empêcbé

la puliulation du champignon sur la muqueuse pourtant préa¬

lablement altérée du premier lapin autopsié. Mais constatons que, même dans ce cas, le champignonaperdusavitalité.

Dans la deuxième expérience, nous avons noté la formation d'un énorme abcès caséiforme dans lequel les filaments mycé-

liens se sont dispersés sans avoir pu se développer. Peut-être

faut-ilvoir danscetteréaction intense de la muqueuse et dans l'intervention des microbes normaux des cavités nasales la

cause de la mort du champignon.

Enfin, le troisième cas nous est plus favorable. Ici, le cham¬

pignon, s'il ne s'est pas étendu à droite et à gauche, a eu

cependant suffisamment de vitalité pour résister à l'action du

mucus et à l'envahissement

leucocytaire,

et pour s'accroître légèrement. Mais il n'y a pas eu à proprement parler produc¬

tion d'une colonie de moisissure, puisque, àl'examen direct,

si ontrouvait des filaments on ne rencontrait pas de spores ni

de capitules sporifères.

Pour que l'Aspergillus se développe sur une muqueuse, y gagne en étendue et fructifie même, il faut donc un ensemble de conditions difficiles à réaliser

expérimentalement,

mais qui, pourtant, ontpu être quelquefois naturellement réunies, ainsi

que le prouveront les observations que nous publierons dans

un chapitre suivant.

Siebenmann,

qui a fait de longues études sur le développe¬

ment des Aspergillus sur les muqueuses, a remarqué qu'une

muqueuse qui était le siège de sécrétion purulente abondante devenait également impropre au développement et à la repro¬

duction des Aspergillus. Aussi, dans l'ozène, dans les rhinites

purulentes, jamais n'a-t-il pu isoler les filaments mycéliens.

Cependant nous verrons que dans deux observations d'As-

pergillose des sinus, le champignon s'était

développé

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