FACULTÉ DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX
ANNÉE 1898-1899 93
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE
DU
TRAITEMENT DE LA PLEURÉSIE PURULENTE
CHEZ L'ENFANT
Des indications des
lavages.
—Avantages qu'on
peut en retirerTHÈSE POUR LE DOCTORAT EN MEDECINE
Présentée et soutenue publiquement le 28 Juillet 1899
PAR
Joseph CASSAT
Né à Fronsac(Gironde), le 19 Mars 1872.
ANCIENEXTERNE DES HOPITAUX
; MM. MOUSSOUSj professeur, Président, Examinateurs dela Thèse : Professeur'
|
j
RONDO 1, agrege, \ Juges.(
HOBBS, agrégé,j
eCandidat répondraauxquestions qui lui serontfaites sur les diverses partiesde l'Enseignementmédical.
BORDEAUX
Imprimerie J. DURAND, 20, rue Condillac.
1899
FACULTÉ
DEMÉDECINE ET DE PHAKMACIE
DEBORDEMI
M. de NABIAS Doyen. ] M. PITRES.... Doyenhonoraire.
PROFESSEURS MM. Ml CE
AZAM DUPUY....
MOUSSOUS
Professeurs honoraire
Clinique interne.
Cliniqueexterne Pathologie et théra¬
peutiquegénérales.
Thérapeutique Médecine opératoire..
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gicales des enfants Clinique gynécologique Clinique des maladies médi¬
cales des enfants Chimiebiologique ...
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sectionde médecine (Pathologie interneetMédecine légale).
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COURS COMPLÉMENTAIRES
Cliniquedes maladies cutanées etsyphilitiques MM. pousson.
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Clinique des maladiesdes voies urinaires Maladiesdu larynx, des oreilles et du nez...
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Pathologie externe Pathologie interne Accouchements Chimie
Physiologie Embryologie Patholçgie oculaire
CONFÉRENCE d'Hydrologie etminéralogie
Le Secrétaire de laFaculté:
LEMAIRE^^
Par délibération du 5 août 1879, la Faculté a arrêté que les opinions
Thèses qui lui sont présentéesdoivent être considérées commepropres ale • qu'elle n'entend leur donner ni approbation ni improbation.
dupouy.
pachon CANN1EU.
lagrange.
carres.
A MON
PRÉSIDENT
DETHÈSE
M. le Docteur André MOUSSOUS,
Professeurde Clinique médicale infantile à la Faculté dé Médecine de Bordeaux.
Officier de l'Instruction publique.
Cenous est un devoir et un plaisir, au moment de nous éloigner de cette Faculté, de payer un tribut de îemeici¬
mentet de reconnaissance,aux maîtres dévoués qui ont fait
notre éducation médicale :
A M. le docteur Baudrimont, qui nous enseigna les premiers principes de la chirurgie, et dont nous n'oublie¬
ronsjamais les excellents conseils.
A deux anciens, que l'implacable limite d'âge a éloignés
de nos services hospitaliers, mais dont le souvenir et le fructueux enseignement ne s'effaceront pas de notre mémoire : J'ai nommé MM. les docteurs Lande et Verdalle.
A M. le professeur
Lanelongue,
dont nous avons eul'honneur d'être l'élèvecomme stagiaire et comme externe.
Les magistrales leçons de ce maître aimé et respecté ont gravé dans notre esprit des traces qui ne périront pas;
elles seront
toujours pour nous un guide précieux.
A M. le professeur Moussous, qui voulut bien nous
accueillir dans son service, et nous prodigua, avec une
bienveillance et un dévoûment intarissables, des conseils et un
enseignement qui nous seront d'un puissant secours dans notre carrière médicale. M. le professeur Moussous
nous fait
l'insigne
honneurd'accepter
la présidence denotiethèse. Nous l'assurons de notrereconnaissancesincère et de notre entier dévoûment.
Que nos amis d'études, MM. les docteurs Joseph
Guyot,
chef de clinique chirurgicale infantile, et Fernand Hervé,
ancien interne des hôpitaux, reçoivent l'expression denos
sentiments de reconnaissance et de remercîment : le pre¬
mier pour nous avoir inspiré le sujet de notre thèse, tous les deux pour nous avoir toujours aidé de leurs conseilset honoré de leur inaltérable amitié.
Nous croirions manquer à tous nos devoirs, en n'asso¬
ciant pas aux noms qui précèdent, celui de M. le professeur agrégé Cassaët. Nous avons à son égard une dettetoute particulière de reconnaissance à payer : celle du malade
envers son médecin. Jamais nous n'oublierons les soins empressés, éclairés et pleins de dévoûment qu'il nous pro¬
digua. Que M. le professeur agrégé Cassaët soit assuré de
toute notre gratitude.
INTRODUCTION
Pendant notre séjourà l'Hôpital des Enfants, dans le service de M. le professeur Moussous, nous avons eu occasion d'ob¬
server, tant dans les sallesauxquelles nousétions attaché que dans celles de M. le docteur
Rousseau-Saint-Philippe,
plu¬sieurs cas de pleurésies purulentes. Nous avons été frappé
des résultats obtenus par les lavages. Mais lorsque sur les conseils de notre excellent ami M. le docteur J. Guyot, chef
de clinique
chirurgicale
infantile, nous avons cherché aétudier la question de plus près, nous avons constaté que l'accord était loin d'être fait sur ce sujet entre les praticiens;
d'où l'idée de notre thèse inaugurale.
Dans cemodeste travail, que nous recommandons à toute la bienveillancede nos juges, nous ne dirons peut-être rien quin'ait été dit et redit bien des fois. C'est qu'il est difficile,
sur une question aussi souvent traitée et controversée, et dans des cas aussi fréquemment observés que la pleurésie purulente, de trouver des choses bien neuves. Nous ne pré¬
tendons pas à
l'originalité,
mais seulement à la miseau pointde la question, eu égard à nos connaissances actuelles en
microbiologie
et anliseptie. En insistant sur certainesparticu¬larités unpeu trop négligées peut-être jusqu'à ce jour, nous ferons ressortir le côté personnel de notre travail.
Nous commencerons parfaire un peu
d'historique.
Celui-ciseracourt, car ainsi que nous le verrons, la pleurotomie et les
lavages,
pratiquésdès la plus hauteantiquité, ne se modi¬
fièrent sensiblement qu'avec l'ère
antiseptique,
pour devenirce qu ilssont aujourd'hui.
THÈSECASSAT
9
Dans un premier chapitre, nous
étudierons les indications
delathoracentèse, de la pleurotomie
simple
ou avecrésection
costale, suivant la naturebactériologique de l'épanchemeiU, et
des lavages.
Dans un second, nous indiquerons
la technique de l'opéra¬
tion à effectuer suivant lecas, et la technique des
lavages telle
que nous l'entendons.
Dans un troisième, nous passerons en revue
les inconvé¬
nients et les accidents qui peuvent
résulter de l'intervention
et des lavages.
Dans un quatrième, nous
publierons
nosobservations, de
façon à faire ressortir les avantages
qu'on peut retirer de la
pleurotomie simple ou avec
résection costale et de lavages
faits à propos et dans de bonnes
conditions.
Nous terminerons enfin par des
conclusions qui seront le
résumé des idées que nous aurons
développées.
HISTORIQUE
« La pleurotomie, a dit Sèdillot, n'est qu'une imitation des moyens employés par la nature pour la guérison spontanée
des épanchements purulents. » Cette opération était déjà employée du temps d'Hippocrate, qui ouvrait unespace inter¬
costal par l'instrument tranchant ou le 1er rouge, ou qui perforait quelquefois une côte. Discréditée par les Grecs etles
Romains, elleest à peine mentionnée au Moyen Age par les médecins arabes Sérapion et Rhazès, Ambroise Paré el Fabrice
cl'Aquapendente
cherchent à la réhabiliter au xve siè¬cle. Mais Bartholin, dans le siècle suivant, ayant le premier
montré le danger de l'introduction de l'air dans la poitrine,
la fit denouveau tomber dans un discrédit dont elle ne s'est relevée que de nos jours. On essaya de la remplacer par la
thoracentèse,
pratiquée avec des appareils mettant la cavité pleurale à l'abri del'introduction de l'air : .de là l'appareil à succiondeScultet, puis la fameuse canule de Reybard, restéeclassique jusqu'à Trousseau,
puis les ingénieux appareils aspirateursdeDieulafoy,
le brillant élève de Trousseau, cou¬ramment employés aujourd'hui.
Aucommencement de ce siècle, Pelletan, Corvisart, et plus
tard
Hcister, Récamier,
Samson ressuscitèrent ou plutôt rajeunirentla vieille théorie de Bartholin. Ils attribuèrent à tort les insuccès deDupuytren
et d'Astley Gowper à l'in- lluencecle l'air sur les parois de la plèvre. Hâtons-nous de<lire (Iue ceux-ci étaient dus bien plutôt à l'imperfection des procédéscolils.
Sédillot,
employésen et1841,au défautréhabilitade soinsla pleurotomie.antiseptiquesBéhierconsé-la— 12 —
défendit ardemment à l'Académie demédecine en1872contre
Chassaignac et Guérin. Depuis lors, elle n'a cessé de gagner du terrain, et est devenue aujourd'hui d'une pratique cou¬
rante. Tous nos Maîtres des Hôpitaux ont pris sa défense. Il semble même que certains praticiens aient une tendanceàen
exagérer l'indication. Récemment Debove, Catrin, ont émis l'hypothèse que toutes les pleurésies pourraient être traitées
par la pleurotomie.
L'apparition de la pleurotomie fut le signal de la mise en
pratique des lavages. Le lavage à grande eau a été de tout temps pratiqué, dans les abcès, après l'écoulement du pus.
On conçoit à combien d'insuccès devait donner lieu cette méthode si peu antiseptique. Tombés en discrédit avec la pleurotomie qu'on accusait de causer l'introduction de
l'air
dans la cavité pleurale, introduction qui amenait les plus
graves désordres (désordres certainement dus surtout au manque absolu d'antiseptie dans les lavages), ceux-ci
furent
réhabilités, ainsi que la pleurotomie, de nos jours seulement,avec l'èreantiseptique. 11 y eut aussitôt desdéfenseurs
ardents
et des détracteurs non moins acharnés. Les premiers
eurent
d'abord le dessus. « On se rappelle, dit Manquai
(1),
uneépo¬
que oiT l'on pratiquait des lavages tous les jours et
même
souvent deux fois par jour. » Et plus loin il ajoute: «
Depuis,
l'expérience a montré que les lavages répétésretardent la
guérison La plupart des médecins réservent les
irrigations
antiseptiques pour les empvèmes putrides et pourles casotî
il va de la lièvre. »
Nous verrons, dans les deux premiers
chapitres de notre
travail, où en est actuellement la question des
lavages, tant
au point de vue de leurs indications que de leur
technique.
(1) Traité deThérapeutique appliquée.
CHAPITRE PREMIER
Indications de la thoracentèse et de la pleurotomie simple ou avec résection costale. — Indications des
lavages.
Los pleurésies purulentes sont
beaucoup
plus fréquenteschez l'enfantquechez l'adulte, et parmi les pleurésiesinfan¬
tiles, I 7 ou 1/8 sont purulentes. Néanmoins les cas bénins sont eu majorité. Le docteur Anna Finkelstein, qui a écrit
une thèse sur ce sujet, nous apprend que
cinquante-sept
pour cent
desempyèmes
chez l'enfant sontde naturepneumo-coccique. Or
l'empyème
pneumococcique est d'une bénignité relative, et en toutcas le moins grave de tous.L'étude des pleurésies purulentes se confond aujourd'hui
aveccelle des
micro-organismes
qui leur donnent naissance,et suivant la nature de ces
micro-organismes,
découle ou non l'indication de la pleurotomie et des lavages. Les deux questions sont donc enchaînées l'une à l'autre et demandent àêtre traitées ensemble.Netter le premier, en France, indiqua une classification
bactériologique
des empyèmes.Courtois-Suffit,
peu après,en lit le sujetde sa thèse
inaugurale,,
à laquelle nous ferons defréquents
emprunts.On s'accorde à reconnaître que la pleurésie purulente, au
pointde vue
batériôlogique,
présentedeux groupes distincts :lesformes pures et les
formes combinées. Les premières ne
contenant qu'un seul microbe qu'on peut isoler et cultiver;
— 14 —
les secondes encontenantdeuxou davantage,qu'on peut aussi
retrouver par l'examen
bactériologique. Cette seconde classe
se subdivise elle-même en empyèmes mixtes et empyèmes secondaires; mixtes quand l'invasion de la plèvre parles
germes infectants est
simultanée, secondaires, quand elle est
successive. Disons tout de suite, et d'unefaçon générale, que si la pleurotomie cl les
lavages peuvent être inutiles dans
certaines formes puresd'empyèmes,
ils
sontd'absolue néces¬
sité dans les formes combinées, sauf de rares exceptions.
I. Fohmes puhes de l'Empyème. :— Les pleurésies puru¬
lentes à forme pure sont; les
pleurésies
à pneumocoques,à
streptocoques et à bacilles de
Koch. Ajoutons-y celles, beau¬
coup plus rares, qui sont dues aux
bacilles encapsulés de
Friedlander, aux staphylocoques, aux
bacilles d'Eberth, à de
simples microcoques.
Étudions chacune séparément.
a) Pleurésies à pneumocoques.
Très communes chez l'enfant, .')7, 2 pour 100
d'après
Finkelstein, 25 pour 100d'après
Courlois-Suffit des empyèmes
infantiles sont pneumococciques ; pas
toujours métapneu-
moniques comme l'a
démontré Netter. S'accompagnent
souvent d'un grand épanchement, ont
de la tendance à s'en¬
kyster et n'occasionnent pas toujours une
élévation sensible
de température.
.S'ont dues à un microbe, le pneumocoque
de Talamon-
Framkel, qui a une vitalité très
limitée. Bien cultivé, en
effet, il ne vit pas plus de quatre ou
cinq jours. Au-delà de
cetemps l'ensemencement reste
stérile. Quant à
savirulence,
elle disparait entre 41 el 43 degrés.
Exposés à l'air pendanl
(juelques jours, les pneumocoques ne
tardent pas a perdit
touteaction.
Devant cette bénignité relative,
les auteurs s'accordent a
reconnaître que la première
intervention indiquée est la
ponction simple. Nous partageons cet
avis. Si le pus se repio
duit, on pourra de nouveau ponctionner,
et cela jusqu a deux
— 15 -
ou trois reprises,
mais
pasplus. Xous n'admettons
pasla
manièrede faire de ceux qui ponctionnent un
grand
nombrede (ois pour tarir une source
de
pusqu'ils voient
pourainsi
dire se reformer sous leurs yeux. Toutes leurs ponctions
n'aboutissent le plus souvent qu'à une pleurotomie tardive, quelquefois trop
tardive. Et à
ce propos nous ne pouvonsnous empêcher de citer le cas rapporté par
Robert dans
sathèse, d'un enfant à qui on avait fait de nombreuses ponc¬
tions; la guérison semblait être survenue,
mais
ellen'était
qu'apparente. L'enfant avait continué à faire du pus, lente¬ment, insidieusement; il ne se développait pas, il maigrissait,
sa santé devenait de plus en plus précaire. Et
lorsque douze
mis après la première ponction le médecin appelé s'était
décidé à pratiquer la pleurotomie, il avait trouvé l'enfant
dans le marasme, empoisonné par des toxines qui n'avaient
pas cessé d'être sécrétées malgré les nombreuses ponctions
du début.
lue première indication de la pleurotomie sera donc, pour nous, la tendance du pus à se reproduire après quelques ponctions.
I ne deuxième sera le mauvaisétat du malade dùà l'ancien¬
netéd'un épanchenient négligé ou mal traité. Ici encorepleu¬
rotomied'emblée.
taut-il pratiquer des lavages ? La quasi unanimité des
auteurs répond négativement. Quelques-uns, entre autres
bucquoy,
se contentent d'une pleurotomie antiseptique. Si lepus se
^produit,
si la température s'élève, ils renouvellentfréquemment le pansement en prenant tous les soins anlisep- dques possibles, et font écouler le pus à l'aide du drain laissé
a cetetïet dans la plèvre, en faisant prendre à l'enfant des positions facilitant l'écoulement. D'autres ajoutent à rem-
Pième
antiseptique
un lavage, un seul immédiatement après(opération,
et se conduisentdans la suite comme les précé-df nts. D autreson enlins, les plus nombreux, pratiquent toujours ta\age après
l'empyème
et se laissent guider ensuite par'^oscillations de la température. Lorsque.celle-ci atteint ou
— 16 -
dépasse 38° 3, ils pratiquent un lavage. Quant au pansement, si la température se maintient voisine de la normale, ilne
fautle renouveler que lorsqu'il commence à être transpercé
parle pus. C'est la pratique de Netter et de Cadet de Gassi- court. C'est celle de nos Maîtres de Bordeaux, commenos observations en feront foi. C'est celle que nous préconisons
pour l'empyème pneuniococcique.
Il est évident que dans bien des cas, surtout chez l'enfant,
la pleurotomie devra céder le pas à la résection costale, soit
que les espaces intercostaux soient trop étroits pour undrai¬
nage qu'on doit toujours faire avec de gros drains, (jeunes sujets); alors, commedit Peyrot « Je tubeà drainageintroduit
dans la plaie décrit un trajet plus ou moins oblique sous la
peau et se coudeensuite sur une côte », d'où impossibilité
pour lepus de sortir. Soit qu'exceptionnellement une fistule,
créée par une pleurotomie ancienne, oblige à une résection
costale pour permettre aux tissus de se réunir. La conduite
pour les lavages estd'ailleursla même, qu'on setrouveenpré¬
sence d'une pleurotomie oud'une résection.
En résumé, dans l'empyème à pneumocoques, s'il n'y apas indication de pleurotomie d'emblée, se contenter de la ponc"
tion simple. Si le pus se reproduit avec une certaine téna¬
cité, ou si, ainsi que cela s'observe fréquemment en clinique,
le pus est très
épais,
tenant en suspension devolumineux
amasfibrineuxs'opposantàl'évacuationde la plèvrepar
thora-
eentèse, il y a indication de pleurotomie.Immédiatement
après celle-ci, toujours pratiquer un lavage, les autresn'étant
indiqués qu'en cas d'élévation de la températureau-dessus
de38°.
b) Pleurésiesàstreptocoques.
Se rencontrent chez l'enfant dans la proportion
de 21,*
pour100, chiffreencoreassezélevécomme onlevoit.S accom¬
pagnent presque toujours d'une température élevée,
revêtant
le typede la fièvr.e de suppuration, et d'un état
généralement
- 17 —
mauvais, frissons, sueurs, troubles digestifs, anorexie, diar¬
rhée, etc. qu'on nerencontrepas habituellement dansla forme précédente.
Complications fréquentes, quelquefois infection
générale.Sont dues à un microbe, le streptocoque, dont la vitalité et la virulence sont considérables. Le pus se reproduit inces¬
samment tant qu'il reste des streptocoques dans la plèvre.
Or ceux-ci exaltent leur virulence à l'abri de l'oxygène, par
conséquent la plèvre leur est un excellent milieu de déve¬
loppement et de multiplication tant qu'elle reste à l'état de
« vase clos ». L'intoxication est portée au maximum dans
cette pleurésie.
Nous sommes loin de la bénignité relative de l'empyème pneumococcique. Aussi, commeditManquât dans son Traité
de
thérapeutique appliquée,
« dans les pleurésies putrideset dans les pleurésies à streptocoques, tout le monde est
d'accord, la thoracotomie s'impose ». Cette opinion est peut-
être un peu trop absolue. Bon nombre d'auteurs, et non des
moindres, Lœb, Baginsky, Leichtenttern, Henoch, Bâlz, Israël,
sontpartisans de la ponction pratiquée en premier lieu. Nous
avonsété frappé, en lisant les nombreuses observations rap¬
portées dans la thèse de Courtois-Suffit, de la quantité impo¬
sante d'empyèmes streptococciques traités et guéris par la ponction simple. Mais il ne faudrait rien exagérer dans ce sens. La ponction simple 11epourra être efficacequesi la viru¬
lence du treptocoque se trouve être très atténuée, ce qu'indi¬
quera la persistance d'un bon état général. Hâtons-nous de dire(|uec'est là
l'exception,
l'exceptionrare; il dépenddu tactdu praticien de la reconnaître.
Ce plus' souvent la pleurotomie d'emblée s'imposera. La moindre hésitation sera, pour ainsi dire, un argument de plusen sa faveur. Car le traitementdoit être hâtif et complet.
Sion a
commencé par pratiquer la ponction aspiratrice, ne pus sattarder à larépéter trop souvent et, comme ditDebove,
« ne venir a l incision large qu'en dernier lieu, comme s'il unissait d 1111
moyen
héroïque.
C'est là une déplorable- 18 —
méthode... » La résection costale se trouvera indiquéeici
dans les mêmescas queprécédemment (étroitesse desespaces
intercostaux, fistule à faire disparaître). C'est une donnée générale commune à toutes les formes de pleurésies.Maisce
qui fait préférer la réfection costale à la pleurotoinie simple
chez l'enfant, c'est, le plus souvent, l'étroitesse des espaces
intercostaux, qui ne permettent pas de faire une incision
suffisamment large pour bien évacuer le pus et drainer la
cavité pleurale.
Arrivons à la question des lavages. Ici il y a moins de
désaccord entre les auteurs que dans la forme précédente.
C'est l'intime minorité qui discute encore sur l'opportunité
deslavages. Bucquoy, leur inflexible ennemi,Holmes. Kœnig
et quelques autres, les réservent uniquement pour les pleurésies putrides. Certains voudraient pratiquer, après ponction, des injections pleurales. Fernet (1), préconise cette
méthode tout en la déclarant moins bonne pour lespleuré¬
sies streptococciques et putrides. Nous ne nous arrêterons
pas à faire le procès de* cette méthode bâtarde dont
fs
résultats doivent être bienaléatoires. Qu'il nous suffisede
dire
que la technique des lavages telle que nous la concevons,
esl
en opposition avec ces demi-mesures, cesdemi-lavages
dont
voudrait secontenter Fernet.
Enfin lagrandemajorité, etnous avec, pratique
des lavages
dans l'empyème streptocoeCique. D'abord un lavage
obliga¬
toire après la pleurotomie, pour tâcher d'aller
détruire dans
tous les coins de la cavité pleurale ces virulents
microbes, si
résistants à toutes les causes de destruction qu'on peut
leur
opposer et si à leur aise là pour se multiplier
et inlectei
l'organisme. Les lavages consécutifs sont
indiqués pour b>
mêmesraisons, et aussi comme
hypothermisants, dans ma
affection ou,, nous l'avons vu, latempérature
prend soinenl
le type de la fièvre de suppuration. Ces lavages
répètes ni
pourraient vraiment paraître superflus qu'aucas
où la tenll)f
(1) Société médicale desHôpitaux, 17 octobre1890.
— 19 -
rature semaintiendrait voisine de Janormale, ce
qui
est assezrare pour que nous ne
fassions
quel'indiquer
sansinsister.
En résumé, ponction simple rarement.
Le plus
souvent pleurotomiesimple
ou avecrésection costale. Toujours
un grand lavagede suite après l'opération. Ce lavage suffira
rarement. A peu près toujours il en faudra d'autres, com¬
mandés parlafacilité de reproduction du pus et par
la tempé¬
rature. Chacun est juge du nombre et de l'à-propos
des
lavagesdans un cas donné.c) Pleurésies tuberculeuses.
On en distingue trois sortes. Chacune d'elles peut avoir
des indicationsspéciales d'intervention :
1° Empycme chez un tuberculeux, survient par infection surajoutéede la plèvre;
2° Pyo-Pneumothorax tuberculeux ;
3° Empyème tuberculeuxproprement dit, survient par tuber¬
culose primitive de la plèvre.
Dans les deux premiers cas, il sera facile dedécouvrir le bacille de Koch dans l'expectoration. Dans le troisième,
1examen du liquideépanché restera souvent négatif. Certains
auteurs prétendent que c'est là un signe en faveur de la
nature tuberculeuse de la pleurésie. Avouons qu'en tout cas cest un signe assez obscur. L'inoculation, qui'est toujours positive dans ces cas-là, sera un signe autrement précieux et
sur.
Ces pleurésies comme dit Peyrot « fournissent le,type de
bi pleurésie purulente latente. Elles sont remarquables par 1absence souvent
complète de réaction fébrile, contrastant
aV('(
Abondance deTépanchement. » 11 faut.faire exception
pour le pyo-pneumothorax qui s'accompagne toujours de
S1gnesapparents.
Quel sera le traitement à appliquer à chacune de ces
pleurésies?
Dans le premier cas, l'empyème ne diffère des empyèmes
ordinaires que par la nature du terrain sur lequel il évolue,
ce qui constitue, d'ailleurs, une circonstance aggravante. Il peut être à streptocoques (le plus souvent), à staphylocoques,
à d'autres microbes. Son traitement est la pleurotomie avec
lavages comme dans les empyèmes de même nature micro¬
bienne. Mais dans une tuberculose avancée ou à marche
rapide, la pleurotomie est contre-indiquée. Il fautsecontenter de ponctions palliatives en attendant la terminaison fatale, La méthode de Baëlz (injection d'une égale quantité de liquide antiseptique qu'on retire de pus par ponction), méthode que
nous avons qualifiée plus haut de bâtarde, de demi-
mesure, de demi-lavage, lorsqu'il s'agissait de traiter une
pleurésie susceptible de pleurotomie, pourrait, d'après ses promoteurs en France, Fernet déjà cité, Bouchard, Juhel-
Renov, Renant, Moizard, être de quelque efficacité ici. Les pleurésies tuberculeusesoùlapleurotomieestcontre-indiquée,
celles-là seulement, se trouveraientbien de ce traitement.On
pourra l'essayer.
Dans le second cas, la plupart des auteurs conseillent
la
pleurotomie avec lavages. Mais presque toujours ilpersiste
unefistule très gênante. Un degré avancé de cachexie
tuber¬
culeuse est une contre-indication. On pourrait alors essayer
la méthode de Baëlz.
Dans le troisième cas, la pleurotomie entraîne
fatalement
une fistule persistante. Aussi, le plus grand nombre
des
pra¬ticiens, entre autres Netter, Debove,
Courtois-Sufïit,
se rangent-ils à la pratique des ponctions répétées.Celles-ci
seront d'ailleurs assez espacées, car d'ordinaire le
liquide se
reproduit lentement. On pourra encore essayerici la méthode
de Baëlz. Guérison possible, mais rare.
En résumé, une tuberculose avancée ou à marche
rapide
sera toujours une contre-indication de la
pleurotomie. 11en
sera de même d'un empyème tuberculeux
proprement dit
Alors ponctions répétées, méthode de Baëlz. Dans
les autres
cas, pleurotomie et lavages.
— 21 —
,1) Autre
formes d'empyèmes
pursà microbes plus
rares.1° Pleurésies dues au bacille encapsulé de Friedlander. Rares,
peu connues. Susceptibles du même traitement que les empyèmes pneumococciques, sur lesquels nous avons lon¬
guementinsisté plus haut ;
2° Pleurésies dues au micrococcus pyogenes tenuis. Nous
avons à dessein rapproché ces deux premières pleurésies,
parceque l'une et l'autre présentent le même développement
etle même traitement que l'empyème pneumococcique. Le microcoque dont il s'agit ici présente la plus grande ressem¬
blance avec le pneumocoque de Talamon-Fraenkel; peut-être
n'en est-il qu'une, modification due à l'état pathologique.
Xeuman et Fraenkel admettent l'identité des deux, Donc,
même traitement que pour l'empyème pneumococcique;
:i° Pleurésies dues au
staphylocoque
ou au bacille d'Eberth.Lesplus rares. Peuvent être assimilées, comme malignité, à l'empyème streptococcique. Le traitement devra êtrele même.
II. Formes combinées de l'empyème. — Secondaires : celles qui se déclarent dans le cours d'une maladie infectieuse, pneumonie, fièvre typhoïde, scarlatine, grippe, tubercu¬
lose, etc. A peu près toujours dues au streptocoque.
Mixtes: celles qui résultent de l'association du streptocoque
('ldu
staphylocoque,
ellespleurésies putridesetgangréneuses.Lesformes secondaires, à peu près toujours dues au strep¬
tocoquecomme nous l'avons dit, sont toujours graves. Elles demandent un traitement précoce et énergique, qui est, la pleurotomie simpleouavecrésection costale suivie de lavages,
d ny a de contre-indication à cette manière d'agir que la gravitéde l'état général, la cachexie avancée. On se conten¬
ir«i alorsde ponctions palliatives avec ou sans l'emploi de la méthode de Baëlz. Nous avons déjà agité la question de l'em¬
ploidecette
méthode à proposdes pleurésies tuberculeuses. Il est une forme de celles-ci, la première dans notre énumé-
1ntion, qui est secondaire et aurait sa place marquée ici.
— 22 —
Nous on avons parlé plus haut pour ne pas scinder l'étude
des pleurésies tuberculeuses.
Les formesmixtessonl aussi graves. L'association du strep¬
tocoque avec le staphylocoque donne à l'empyème l'aspect
d'une pyohémie. Il faut agir vite et énergiquement : pleuro-
tomie simple ou avec résection costale et lavages soignés.
Tout le monde estd'accord là-dessus.
Les pleurésies putrides et gangréneuses renferment un
grand nombre de micro-organismes. Le streptocoque ou
le
staphylocoque, quelquefois les deuxensemble,
yproduisent
la suppuration. Les organismes saprophytes y
produisent la
pntridité. Tout le monde est parfaitement
d'accord qu'il faut
un traitement hâtif, énergique, complet :
pieu rotomie simple
ou avec résection costale, large débridement.
Lavages,
pro¬longés avec une solution forte.
Dans les pleurésies graves que nous venons
d'étudier, il
ya très souvent indication de résection costale, mêmeavec
des
espaces intercostaux relativement larges,
chez de grands
enfants par exemple. Ici, en effet,
il
y anécessité de pratiquer
un large débridement pour assurer
la sortie du
pus,le bon
drainage de la cavité pleuraleetla facilité
de grands lavages.
Nous avons passé à dessein sous silence
certaines tonnes
rares de pleurésies purulentes :
interlobaires, diaphragma-
tiques, multiloculaires, pulsatiles, etc.
Le mode d'intei-
vention, qui peut varier non seulement, avec
chaque lornie
mais avec chaque sujet, ne peut être
soumis à des règles
absolues, et est laissé au tact du
praticien.
CHAPITRE II
Technique de la pleurotomie simple et avec résection
costale. — Technique des lavages.
On no nous fera pas un crinie de no rien dire do la Ihora- centèse dans ce chapitre et dans le chapitre suivant. Car,
outre que celle intervention n'est pas I opération de choix
dans la pleurésie purulente, mais souvent, comme nous l'avons dit, une simple opération d'attente, elle est d une observation et d'une pratique si courante dans nos services hospitaliers, que vraiment nous n'avons pas cru devoir la décrire. Il suïlit d'ailleurs d'ouvrir le plus petit traité classique à l'article pleurésie pouren trouver unedescription détaillée et minutieuse.
Nous insisterons plutôt sur la pleurotomie simple ou avec résection costale, qui constitueune opération moins courante, boins banale et plus difficile (en apparence du moins).
1. Pleurotomie simple. — Elle est dite d'emblée,'quand
elle est la première intervention à laquelle se décide le praticiendans un cas
d'empyème;
ou tardive, quand elle est précédée d'un nombre plus ou moins considérable deponctions, dans lesquelles le praticien avait placé l'espoir de gnérison.
a) D'emblée. — Commencer par rechercher exactement le ségede Iepanchement. Pour plus de sûreté, pratiquer une fonction exploratrice avec la seringue de Pravaz munie
d nue
longue
aiguille,
de façon à arriver jusqu'au pus àm\its les amas de fausses membranes qui peuvent exister.
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On comprend, en effet, qu'il puisse y avoir des incisionsde nécessité, par le fait de cloisonnement de l'épancliemenl,
incisions s'écartant de l'endroit où on les pratique le plus
habituellement. Cet endroit, suivant Bouveret, est situéau niveau du sixième ou septième espace intercostal, le longdu
bord supérieur de la côte inférieure, à peu près su,r le bord
antérieur du muscle grand dorsal.
L'antisepsie doit être rigoureuse, tant de la part de l'opérateur (mains, ongles,... etc.) que du malade (savonnage
à la brosse, lavage à l'alcool et à la solution de sublimé tiède
au 1/1000). I.es instruments (un bistouri boutonné, unepaire
de ciseaux,quelques pinces hémostatiques, du lil à la ligature,
deux tubes à drainage) seront, stérilisés connue à
l'ordinaire
et baigneront dans une solution phéniquée forte. De larges
cuvettes destinées à recueillir le pus, stériliséesetrecouvertes
d'une compresse également stérilisée, de nombreux tampons parfaitement aseptiques seront tenus prêts. On aura
de quoi
faireunvolumineuxpansementantiseptique(ouate
hydrophile,
gaze salolée, etc.). Les objets de literie susceptibles
d'être
souillés de pus seront recouverts d'une toile cirée ou
caout¬
choutée.
Le petit malade sera de préférence assissur son
lit. Un aide
lui tiendra la tête et l'attirera du côté opposé à
celui où doit
se placer l'opérateur, pour l'empêcher de voir des
préparatifs
qui pourraient l'effrayer. Unou deux autresaidesse
tiendront
près pour lui maintenir bras et jambes au cas
où il ne
resterait pas tranquille. Il n'est nullement besoin,
dans une
si simple intervention, d'un aide préposé aux
instruments.
L'antisepsie a tout à gagner à ce que ceux-ci ne
passent pas
par plusieurs mains. L'opérateur peut très bien se su
dire a
lui-même.
On insensibilisera la région avec une seringue
(Pravaz)de
la solution de cocaïne au 1/100, ou à
l'aide de vapeurs de
chlorure d'éthyle.
Ace moment doit être faite la ponction
exploratrice dont
nous parlons un peu tôt plus haut. Celle-ci
permet d établi'
le fait qu'à l'endroit où l'on trouve du pus on peut inciser en toute contiance. L'aiguille est laissée en place et marque le milieu de l'incision.
L'incision doit être faite couche parcouche, en 4 temps : un pour sectionner la peau, un pour le tissu cellulaire sous-
cutané, un pour les muscles, le dernier pour la plèvre.
Jusqu'à la plèvre, on se servira de préférence d'un bistouri courbe; pour la plèvre, il vaudra mieux employer le bistouri boutonné, non pas qu'il soit
indispensable,
mais c'est unepratique prudente et qui donne de la confiance aux mains
inexpérimentées. L'anatomie nous apprenant que l'artère intercostale se loge sous le bord inférieur de la côte située
immédiatement au-dessus de l'espace intercostal où l'on veut
opérer, il faut de toute nécessité raser le bord supérieur de la
côtesituée au-dessous, pouréviter la blessure de cette artère.
Maisvouloiril convient detellement raserne rienla exagérerpartie supérieureen ce sens, etde la côtede ne pasen
question, qu'une partie notable de celle-ci soit plus tard mise àdécouvert par la rétraction de la peau. L'incision doit avoir-
cinq centimètres environ.
Il en est des interventions sur la plèvre comme des
opérations
abdominales,
l'appendicite en particulier : dans quelques cas tout est adhérent, l'intervention se borne à unesimpleouverture d'abcès; dans d'autres cas, au contraire, il
11y a pas
d'adhérences,
on tombe dans une grande cavité qu'on peut infecter si, au préalable, on n'a pas pris les précautionsd'antisepsie
sur lesquelles nous nous sommes àdessein
longuement
appesanti.Le pus jaillit dès quela plèvreest ouverte. Les mouvements
•espiratoires en facilitent la sortie. Des quintes de toux, qui
netardent pas à
survenir, le chassent violemment en un jet qniarrose les assistants si l'on n'y prend garde. Pour éviter cet
inconvénient,
l'opérateur devra laisser son index gauchesui I
ouverture après l'incision. En se guidant sur ce doigt, il uiseia facile
d'introduire
dans la cavité pleurale deux gros drains préparésà cet effet.THÈSE CASSAT
o