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considérablementgênée par le pus

qui envahit très souvent

le champ opératoire et masque la plaie aux

yeux du praff

cien. Celui-ci est alors obligé de diriger son

bistouri ou ^

- 3!

-rugine un peu au jugé, ce qui est une

mauvaise

condition

pour bien opérer.

On devra donc éviter

autant que possible

ces résections secondaires et pour cela ne pas hésiter à pratiquer la résection d'emblée, lorsqu'on aura des appréhen¬

sionssur les suites d'une pleurésie purulente.

Les soins antiseptiques à prendre, la conduite et les suites

del'opération sont les mêmesque pour la résection d'emblée.

Nous n'y reviendrons pas.

Et maintenant, la résection costale (nous ne voulons parler que de la résection d'emblée) est-elle une opération difficile, grave, non encore entrée dans la pratique ? Ollier, qui en publia quatre cas heureux dans le Lyon Médical du

7 février 1896, exprime l'avis que cette opération est simple

et inofîensive, et que même si on résèque plusieurs côtes,

elle est peu dangereuse. Il insiste sur la nécessité d'opérer de

bonne heure. J. Peyrot dit de son côté: « Au lieu de passer par l'espace intercostal, je préfère actuellement, dans presque tous les cas, la pratique qui consiste à réséquer un fragment

de côte. L'opération est tout aussi simple. » Et plus loin parlantde l'incision qui ouvre la plèvre après la résection:

« Cetteincision, outre le mérite de sa netteté, a cet avantage

que les lèvres de la plaie cutanée et celle de la section

pleurale sontdans un parallélisme parfait. On ne réalise pas toujours cette condition lorsqu'on incise seulement l'espace intercostal. »

/

Ainsi donc cette opération est simple et inoffensive. Elle présente même certains avantages sur la pleurotomie simple.

Le praticien ne doit pas hésiter à la pratiquer s'il y a

indication.

Nous omettons à dessein de parler de certaines opérations

se iapportant a la résection costale, mais qui se pratiquent

raieinent et sont de véritables interventions chirurgicales

s^cartant du domainede la médecine pure : 10Résections

thoraciques

:

(lJOpéiation

d'Estlander,

qui consiste dans la résection

sous-périostée d'une portion plus ou moins considérablede

plusieurs côtes.

b) Opération de Max Schede, qui consiste à enleverlescôtes,

les muscles intercostaux et la plèvre.

e) Opération de Tillmanns, qui ne diffère de la précédente

que parce que le poumon reste en partie découvert pourêtre

accessibleau traitement local.

Thoracloplasties

:

a) Procédé Quénu, qui consiste à réséquer cinq à sixcôtes

sur une étendue de deux centimètres en avant et en arrière.

b) Procédés Jaboulay et Boifïin, consistant, lepremier dans

la desternalisation costale, le second dans la dévertébrali-sation.

Ce sont là des procédés qui ne se rattachent qu'indirecte¬

ment et d'une façon éloignéeau sujet qui nous occupe.

Des lavages.—Le lavagede la plèvre, dans les conditions

011 nous l'éludions ici, est-il rationnel en principe? Il est rationnel, car si l'on admet sans conteste que tout abcèsdoit

être largementouvert et lavé, nous ne voyons pas bienpour¬

quoi on refuserait le même traitement à cet abcès souvent redoutablede la plèvre appelé empyème.

L'historiquedes lavages nous apprend qu'ils furent

prati¬

quésdèsla plus haute antiquité, aussi bien pour les abcès

de

la plèvre que pour les abcès ordinaires. Ce qui les fit

tomber

en discrédit, ce furent les accidents auxquels ils

donnèrent

lieu, à cause de l'ignorance des précautions minutieusesque

l'on prend de nos jours, et surtout du manque de

soins anti¬

septiques. Ce qui les lit remettreen honneur, ce fut la décou¬

verte des règles rigoureuses de l'antisepsie. Il y eut

alors un

véritable engouement pour les lavages, qu'on

pratiquait à

tout propos. Aujourd'hui une salutaire réaction s'est

faite,

réservant les lavages pour des cas bien déterminés. Ces

indi¬

cations des lavages ont été exposées dans le chapitre

I. Nous

pouvons les résumer en quelques mots : il faudra

toujoun

- 33

-pratiquer un lavage après une pleurotomie simple ou avec résectioncostale; les autres seront commandés par la tempé¬

rature ou la putridité. Le praticien est donc seul juge du

nombre de lavages à faire suivant te cas. Et de même que

nousblâmerions la pratique consistant à faire de trop nom¬

breux lavages, nous blâmons celle deBucquoy et de ceux qui pensent comme lui, consistant à réserver uniquement les lavages pour les pleurésies putrides. 11 y a là, à notre avis,

une exagération à éviter.

On peut diviser les lavages, en lavages simplement méca¬

niques et en lavages antiseptiques. Les premiers, commeleur

nom l'indique, nesont pas destinés à détruire les germes qui

ontengendré rempyème; ils n'ont sur eux aucune action, ou du moinsuneaction si restreinte

(antiseptique

faible),qu'elle peutêtre considéréecomme secondaire. Ces lavages-là agis¬

sent d'une façon toute mécanique, en facilitant la sortie du puset surtout des amas fîbrineux, des grumeaux qui encom¬

brent quelquefois la cavité pleurale. Les secondssont surtout destinés à détruire les germes pathogènes de rempyème. Ils

sont avant tout antiseptiques, et leur action mécanique, qui s'exerce au même titre que dans les précédents, est consi¬

déréecomme secondaire. Ceux-ci sont indiqués dans les

em-pyèmes dont l'agent microbien est très virulent (putrides et gangreneux,La combinés,àstreptocoques, à

staphylocoques,

etc.)

virulence se reconnaît dans les cultures, l'intensité et la persistance de la fièvre, le mauvais état général. Ceux-là

sont

indiqués

dans les empyèmes dont l'agent microbien est peu virulent (à pneumocoques, microcoques, streptocoques

quelquefois,

etc.). Le manque de virulence se reconnaît

dans les cultures, le peu de persistance de la fièvre et le maintiend'un état

général relativement bon.

La question de lacomposition dulavageest très importante.

L'Ile composition varie suivant que le lavage doit être pure¬

ment

mécanique

ou

antiseptique,

et sa composition