• Aucun résultat trouvé

Pleurésies dues au bacille encapsulé de Friedlander. Rares,

peu connues. Susceptibles du même traitement que les empyèmes pneumococciques, sur lesquels nous avons lon¬

guementinsisté plus haut ;

Pleurésies dues au micrococcus pyogenes tenuis. Nous

avons à dessein rapproché ces deux premières pleurésies,

parceque l'une et l'autre présentent le même développement

etle même traitement que l'empyème pneumococcique. Le microcoque dont il s'agit ici présente la plus grande ressem¬

blance avec le pneumocoque de Talamon-Fraenkel; peut-être

n'en est-il qu'une, modification due à l'état pathologique.

Xeuman et Fraenkel admettent l'identité des deux, Donc,

même traitement que pour l'empyème pneumococcique;

:i° Pleurésies dues au

staphylocoque

ou au bacille d'Eberth.

Lesplus rares. Peuvent être assimilées, comme malignité, à l'empyème streptococcique. Le traitement devra êtrele même.

II. Formes combinées de l'empyème. Secondaires : celles qui se déclarent dans le cours d'une maladie infectieuse, pneumonie, fièvre typhoïde, scarlatine, grippe, tubercu¬

lose, etc. A peu près toujours dues au streptocoque.

Mixtes: celles qui résultent de l'association du streptocoque

('ldu

staphylocoque,

ellespleurésies putridesetgangréneuses.

Lesformes secondaires, à peu près toujours dues au strep¬

tocoquecomme nous l'avons dit, sont toujours graves. Elles demandent un traitement précoce et énergique, qui est, la pleurotomie simpleouavecrésection costale suivie de lavages,

d ny a de contre-indication à cette manière d'agir que la gravitéde l'état général, la cachexie avancée. On se conten¬

ir«i alorsde ponctions palliatives avec ou sans l'emploi de la méthode de Baëlz. Nous avons déjà agité la question de l'em¬

ploidecette

méthode à proposdes pleurésies tuberculeuses. Il est une forme de celles-ci, la première dans notre

énumé-1ntion, qui est secondaire et aurait sa place marquée ici.

22

Nous on avons parlé plus haut pour ne pas scinder l'étude

des pleurésies tuberculeuses.

Les formesmixtessonl aussi graves. L'association du strep¬

tocoque avec le staphylocoque donne à l'empyème l'aspect

d'une pyohémie. Il faut agir vite et énergiquement :

pleuro-tomie simple ou avec résection costale et lavages soignés.

Tout le monde estd'accord là-dessus.

Les pleurésies putrides et gangréneuses renferment un

grand nombre de micro-organismes. Le streptocoque ou

le

staphylocoque, quelquefois les deux

ensemble,

y

produisent

la suppuration. Les organismes saprophytes y

produisent la

pntridité. Tout le monde est parfaitement

d'accord qu'il faut

un traitement hâtif, énergique, complet :

pieu rotomie simple

ou avec résection costale, large débridement.

Lavages,

pro¬

longés avec une solution forte.

Dans les pleurésies graves que nous venons

d'étudier, il

y

a très souvent indication de résection costale, mêmeavec

des

espaces intercostaux relativement larges,

chez de grands

enfants par exemple. Ici, en effet,

il

y a

nécessité de pratiquer

un large débridement pour assurer

la sortie du

pus,

le bon

drainage de la cavité pleuraleetla facilité

de grands lavages.

Nous avons passé à dessein sous silence

certaines tonnes

rares de pleurésies purulentes :

interlobaires,

diaphragma-tiques, multiloculaires, pulsatiles, etc.

Le mode

d'intei-vention, qui peut varier non seulement, avec

chaque lornie

mais avec chaque sujet, ne peut être

soumis à des règles

absolues, et est laissé au tact du

praticien.

CHAPITRE II

Technique de la pleurotomie simple et avec résection

costale. Technique des lavages.

On no nous fera pas un crinie de no rien dire do la Ihora-centèse dans ce chapitre et dans le chapitre suivant. Car,

outre que celle intervention n'est pas I opération de choix

dans la pleurésie purulente, mais souvent, comme nous l'avons dit, une simple opération d'attente, elle est d une observation et d'une pratique si courante dans nos services hospitaliers, que vraiment nous n'avons pas cru devoir la décrire. Il suïlit d'ailleurs d'ouvrir le plus petit traité classique à l'article pleurésie pouren trouver unedescription détaillée et minutieuse.

Nous insisterons plutôt sur la pleurotomie simple ou avec résection costale, qui constitueune opération moins courante, boins banale et plus difficile (en apparence du moins).

1. Pleurotomie simple. Elle est dite d'emblée,'quand

elle est la première intervention à laquelle se décide le praticiendans un cas

d'empyème;

ou tardive, quand elle est précédée d'un nombre plus ou moins considérable de

ponctions, dans lesquelles le praticien avait placé l'espoir de gnérison.

a) D'emblée. Commencer par rechercher exactement le ségede Iepanchement. Pour plus de sûreté, pratiquer une fonction exploratrice avec la seringue de Pravaz munie

d nue

longue

aiguille,

de façon à arriver jusqu'au pus à

m\its les amas de fausses membranes qui peuvent exister.

- 24

-On comprend, en effet, qu'il puisse y avoir des incisionsde nécessité, par le fait de cloisonnement de l'épancliemenl,

incisions s'écartant de l'endroit on les pratique le plus

habituellement. Cet endroit, suivant Bouveret, est situéau niveau du sixième ou septième espace intercostal, le longdu

bord supérieur de la côte inférieure, à peu près su,r le bord

antérieur du muscle grand dorsal.

L'antisepsie doit être rigoureuse, tant de la part de l'opérateur (mains, ongles,... etc.) que du malade (savonnage

à la brosse, lavage à l'alcool et à la solution de sublimé tiède

au 1/1000). I.es instruments (un bistouri boutonné, unepaire

de ciseaux,quelques pinces hémostatiques, du lil à la ligature,

deux tubes à drainage) seront, stérilisés connue à

l'ordinaire

et baigneront dans une solution phéniquée forte. De larges

cuvettes destinées à recueillir le pus, stériliséesetrecouvertes

d'une compresse également stérilisée, de nombreux tampons parfaitement aseptiques seront tenus prêts. On aura

de quoi

faireunvolumineuxpansementantiseptique(ouate

hydrophile,

gaze salolée, etc.). Les objets de literie susceptibles

d'être

souillés de pus seront recouverts d'une toile cirée ou

caout¬

choutée.

Le petit malade sera de préférence assissur son

lit. Un aide

lui tiendra la tête et l'attirera du côté opposé à

celui où doit

se placer l'opérateur, pour l'empêcher de voir des

préparatifs

qui pourraient l'effrayer. Unou deux autresaidesse

tiendront

près pour lui maintenir bras et jambes au cas

où il ne

resterait pas tranquille. Il n'est nullement besoin,

dans une

si simple intervention, d'un aide préposé aux

instruments.

L'antisepsie a tout à gagner à ce que ceux-ci ne

passent pas

par plusieurs mains. L'opérateur peut très bien se su

dire a

lui-même.

On insensibilisera la région avec une seringue

(Pravaz)de

la solution de cocaïne au 1/100, ou à

l'aide de vapeurs de

chlorure d'éthyle.

Ace moment doit être faite la ponction

exploratrice dont

nous parlons un peu tôt plus haut. Celle-ci

permet d établi'

le fait qu'à l'endroit où l'on trouve du pus on peut inciser en toute contiance. L'aiguille est laissée en place et marque le milieu de l'incision.

L'incision doit être faite couche parcouche, en 4 temps : un pour sectionner la peau, un pour le tissu cellulaire

sous-cutané, un pour les muscles, le dernier pour la plèvre.

Jusqu'à la plèvre, on se servira de préférence d'un bistouri courbe; pour la plèvre, il vaudra mieux employer le bistouri boutonné, non pas qu'il soit

indispensable,

mais c'est une

pratique prudente et qui donne de la confiance aux mains

inexpérimentées. L'anatomie nous apprenant que l'artère intercostale se loge sous le bord inférieur de la côte située

immédiatement au-dessus de l'espace intercostal où l'on veut

opérer, il faut de toute nécessité raser le bord supérieur de la

côtesituée au-dessous, pouréviter la blessure de cette artère.

Maisvouloiril convient detellement raserne rienla exagérerpartie supérieureen ce sens, etde la côtede ne pasen

question, qu'une partie notable de celle-ci soit plus tard mise àdécouvert par la rétraction de la peau. L'incision doit

avoir-cinq centimètres environ.

Il en est des interventions sur la plèvre comme des

opérations

abdominales,

l'appendicite en particulier : dans quelques cas tout est adhérent, l'intervention se borne à une

simpleouverture d'abcès; dans d'autres cas, au contraire, il

11y a pas

d'adhérences,

on tombe dans une grande cavité qu'on peut infecter si, au préalable, on n'a pas pris les précautions

d'antisepsie

sur lesquelles nous nous sommes à