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Evaluation des stratégies alimentaires dans les pays Africains les moins avancés

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(1)

Distr.

LIMITEE

E/ECA/LDCs.6/4 25 mars 1906

FRANCAIS

Original : ANGLAIS

COMMISSION ECONOHIQUE POUR L'AFRIQUE

Comit£ intergouvernemental d'experts des pays africains les moins avances

Cinquieme reunion

Yaounde (Cameroun), 2-4 avril 1936

EVALUATION DES STRATEGIES ALIMENTAIRES DANS LES PATS AFRICAINS LES MOINS AVANCES

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I. INTRODUCTION ET GENERALITES

1. L'Afrique au sud du Sahara ou se situent les pays africains les moins avances a ete d^crite comroe la seule grande region du raonde ou le taux de croissance deraographique continue a crottrre et ou la production alimentaire par habitant a baiss£ au cours des vingt-cinq derri ieres annees. La region traverse par consequent une grave crise aliraentaire. If Les pays africains les moins avances

continuent de souffrir de cette situation, nalgrc le fait que, depuis 1979,

des groupements essentiellenient composes des pays africains les moins avances, tels que 1'Organisation de l'unite" africaine (OUA), la Commission economique pour 1'Afrique (CEA), la Conference pour la coordination du developpement de 1'Afrique australe et le Comite permanent inter-Etats de lutte contre la secheresse dans le Sahel (CILSS) aient accorde une attention accrue, notamment depuis 1930, a la securite alimentaire, a la production agricole et au deVeloppement rural des pays en s'inspirant essentiellement des directives enoncees dans le nouveau Programme substantiel d'action. 2/

2. XI est tout a fait evident que les pays africains les moins avances doivent faire face a un probleme d'autofiuffisance alimentaire. Les ministres de la planification et du developpement economique de ces pays orit, dans un memorandum presente recemment, reaffirm^ leur "attacheraent aux strategies alimentaires definies dans le nouveau Programme substantiel d1action, visant a accrottre 1'autosuffisance alimentaire et3 partants a eliminer d'ici a 1990 la faim et la malnutrition dans les pays les moins avances".jj/

3. La presente etude, qui fait partie des etudes de fonds sur les Economies des pays africains les moins avances prevues dans le Plan a moyen terme de la CEA pour la periode 1934-1989, souligne la necessite d'atteindre l'objectif prioritaire que constitue 1'autosuffisance alimentaire, conform^ment aux recommandations enoncees dans les documents fondamentaux suivants : Declaration de Freetown (novembre 1976) des ministres de 1'agriculture, Plan alimentaire regional pour 1'Afrique (1978), Declaration d'engagement de Monrovia sur les principes directeurs a respecter et les mesure8 a prendre en faveur de 1'autonomie nationale et collective dans le developpement social et £conomique en vue de 1'instauration d'un nouvel ordre economique international (juillet 1979), Plan d'action de Lagos (1980) et nouveau Programme substantiel d'action (1981) contenant le programme d'action adopte par la Conference mondiale sur la r^forme

1/ La politique agricole et son rapport avec la politique alimentaire dans les pays africains au sud du Sahara : Institut de developpement economique de la Banque mond ia le s ma i 1905.

2/ CNUCED : Examen mondial a mi-parcours de 1'application du nouveau Programme substantiel d'action pour les annees 80, en faveur des pays les moins avances, juillet 1985.

3/ Memorandum de la Conference des ministres des pays africains les moins

avances sur 1'examen mondial a mi-parcours de 1'application du nouveau Programme substantiel d'action en Afrique, avril 1985.

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agraire et le developperaent rural (CMRADR-1979).

4. Darrs la Declaration, de Harare* sur la crise alimentaire, tous les pays

africains ont affirrae ,<ji*'il incombait avant tout a leurs gouvernements et a leurs peuples de developper 1'agriculture et le secteur rural, et d'ameliorer l'etat nutritionnel des populations. C'est cet esprit d'autonomie qui devrait constituer la base du developpement economique et social en Afrique. Mais il est encore plus important que les agriculteurs eux-memes prennent serieuseraent conscience de 1'existence du probleme de 1'autosuffisance alimentaire. Cette prise de conscience pourrait les motiver, ce qui permettrait de stimuler davantage la production afin de parvenir non seulement a l'autosuffisance alimentaire,

mais aussi a la securite alimentaire.

5. Dans la mesure ou tous les pays africains ne disposent pas des memes possibilites de production alimentaire, l'avantage comparatif n'est pas considere, pour les besoins de la presente etude, cotame une base valatle de formulation d'une ^trategie alimentaire. Au contraire, un pays comrae le Djibouti ne disppsant que d'environ 200 hectares de terres arables pourrait, tout en etant un imppr,tat;euT net de produits alimentaires, avoir une strategic alimentaire quant a la : raaniere d'atteindre i'objectif d'autosuffisance alimentaire en exer^ant tout simplement d'autres activites lui permettant d'acquirir les devises

necessaires a 1'achat de produits alimentaires.

6. La presente etude se fonde sur l'hypothese selon laquelle une strategic orientee vers la production alimentaire devrait avoir une influence sur les prpducteurs, les agents de commercialisation et les cdnsommateurs de denr^es alimentaires, entrainant ainsi la realisation des autres objectifs que sont 1'amelioration de la nutrition, une croissance plus rapide de la production alimentaire inte"rieure et la securite alimentaire.

7. Malgre l'absence d'une etude des sols dans de norabreux pays africains les moins avances, nul n'ignore que le climat ou l'^cologie sont loin d'etre uniformes, raeme dans les limites geographiques d 'un mSme pays. Toutefois, en supposant que les zones ecologiques entrent dans des limites geographiques tres.

etroites, nous avons adopte, aux fins de comparaison, la classification des sous-regions ecologiques de la FAO, a savoir : A) Afrique de 1'Quest ,i Benin, Guinee, Guinee-Bissau, Sierra Leone et Togo; B) Afrique centrale : Guinee equatoriale, Republique centrafricaine et Sao Tome-et-Principe; C) Afrique de 1 'Est et Afrique australe : Botswana, Burundi, Comores, Djibouti, Ethiopie, Lesotho, 1-lalawi, Ouganda, RepubHque-Unie de Tan2anie, Rwanda et Somalie; D)

^ahe_l : Burkina Faso, Cap-Vert, Mali, Niger et Tchad; E) Afrique du Word ;

Soudan.

8. Les limitations de la presente etude tiennent au manque d'informations en raison de la maniere dont les informations disponibles sont fournies sur des sujets tels que 1'elargissement des surfaces cultivables, les solutions structurelles aux problemes de regime foncier, 1'utilisation d'outils agricoles appropries, d'engrais, de varietes de semences perfectionnees, la diffusion

Harare Declaration on the Food Crisis

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des r^sultats de la recherche, la formation, le developpement des infrastructures mat^rielles, la reduction des pertes apres les r£coltes» 1'amelioration du credit rural, la commercialisation, les services de promotion et autres. Par ailleurs, les informations contenues dans les plans nationaux de developpement qui auraient pu etre tres utiles ne sont malheureuseinent pas a jour pour certains pays et sont tout simplement inexistantes pour d'autres.4/

9. La presente etude est divisee en quatre chapitres principaux : le chapitre I comporte une introduction et des gene"ralites; les chapitres II et III portent respectivement sur une evaluation de la production alimentafre examinee du point de vue de la capacity a satisfaire les besoins nutritionnels de pays dont les economies sont extremement vulnerables, et sur les strategies aliraentaires et les politiques generales de developpement agricole examinees au regard a) des anciennes politiques de developpement agricole, b) des strategies alimentaires nationales a la lumiere du Plan alimentaire regional pour l'Afrique, du Plan

d'action de Lagos et du nouveau Programme substantiel d'action et c) des

potentials de production. Le chapitre IV contient le resume et les

recommendations.

II. EVALUATION DE LA PRODUCTION ALIMENTAIRE BANS LES PATS AFRICAINS LES MO INS AVANCES

10. L1 agriculture est dans tous les pays africains les mo ins avances le secteur le plus important, representant a lui seul quelque 36 p. 100 de leur PIB (voir 1'annexe I). En 1982, cette proportion a enormement varie. Elle se situe,

par exemple, a 72 p. 100 pour l'Ouganda et entre 43 et 54 p. 100 pour le Benin,

le Burundi, 1'Ethiopie, la Guinee-Bissau, le Niger, la Rep-ablique-Unie de Tanzaniey la Somalie et la Tchad, a 12 p. 100 pour le Botswana et 6, p. 100 seulement pour Djibouti ous sur une surface cultivable de 0,23 p. 100 de la superficle totale, 200 hectares seulement sont cultives. 5j

11. A l'exception de Sao Tome-et-Principe, et de Djibouti pour lesquels il n'existe pas de donnees» 76 p. 100 de la population active dans les autres pays africains les moins avances travaille dans le secteur agricole, ce qui explique son role dominant dans le developpement global de ces pays.

12. Alors que la majorite (quinze) des pays africains les moins avances (voir 1'annexe I) a une population inferieure a 5 millions - assez faible pour etre

4/ La situation, a la CEA pour les plans nationaux de developpement au 30 octobre 1985 est la suivante : Benin (inexistant)$ Botswana (1979-1935);

Burkina Faso . (1972-1976); Burundi (1968-1972)j Cap-Vert (1959); Comores

(inexistant); Djibouti (inexistant); Ethiopie (1963-1973); Gambie (1931/a2-1985/86); Guinee (1964-1971); Guinee-Bissau (1967); Guinee equatoriale (inexistant); Lesotho (1975/76-1979/80); Malawi (1971-1980); Mali (1974-1978);

Niger (1979-1933); Ouganda (1977/78-1979/80); Republique centrafricaine (1980-

1981)t Repui>lique-Unie de Tanzanie (1971); Rwanda (1981-1990); Sao

Tome-et-Principe (inexistant); Sierra Leone (1974/75-1978/79); Somalie (1974- 197.°,); Soudan (1577/78-1982/83); Tchad (1971-1980); Togo (1976-1900).

5j CNUCED : Les pays les moins avances, rapport 1984.

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conside're'e comme un de*savantage deguise" tlans la mesure ou ces pays ne representent pas des marches assez importants pour attirer les investissements - leurs taux de ci-oissance pond^res eu e"gard a leur production et a leurs disponibilitfis alimentaires devraient constituer un sujet de preoccupation pour certains d'entre eux s'ils ne veulent pas que les norraes sanitaires et nutritionnelles deviennent un obstacle serieux & leur developpement socio-economique, ainsi que cela est

e aux paragraphed 44 h 46 du nouveau Programme substantiel d"action.

13. La repartition des populations inferieures a 5 millions avec des taux de croissance , par an indiques entre parentheses pour chaque pays au cours de la (pe"riode 1980-1905, est la suivante s Benin (2,8), Botswana (3,4), Burundi (2,6),

Cap-Vert (1,4), Comores (3,0), Djibouti (3,2), Gamble (1,9), .Gu£ne*e-Bissau (1,9),

Qyin^e equatoriale (2,1), Lesotho (234), Republicjue centrafricaine (2,3), Sao

TomiS-et-Pr^ncipe (2,7), Sierra Leone (1,7), Tchad (2,3) et Togo (2,5).

14. La repartition de la population dans les autres pays est la suivante :

6 - 10 millions d'habitants : Malawi (3,2), Mali (2,7), Niger (2,8), Rwanda

(3,4) et Somalie (3,5); 11 a 15 millions d'habitants : Ouganda (3,5) j 16 a 20 millions d/habitants : Soudan (3,3); plus de 21 millions d'habitants : Ethiopie

(2,6). 6/

15. En general, les bons resultats enregistrls au cours des annees 60 dans les secteurs des exportations et de 1'alimentation des pays africains les tnoins avsnc^s ont cede le pas a la crainte de 1 'avenir. Le probleme de la' p^nurie alimentaire en particulier a coincide, au cours des 3nn^es 70, avec le ralentissement des taux de croissance de la production reelle dans les pays

en d^velopperaent, ce qui a eu une incidence negative sur les exportations des

pays africains, en raison notannaent des taux d'inflation et de chomage Sieve's, du rencherisseraent des prix du pet role brut et des biens d'^quipement et de consoramaticn importesj y compris les produits alimentaires (consequences de

la deterioration considerable des termes de I'fichange), de la faible croissance

de la production agricole et alimentaire, des importarites fluctuntions de prix

des produits de base exportes et i'un accroissement raassif des liquidites, tant sur le plan interieur qu'international, qui s'est traduit par une instabilite des marches mondiaux et nationaux da capitaux. Jj

16. Le probleste de la p^nurie alimentaire dans les pays africains les moins avances s'est aggravl et accelere au debut des annees £50 du fait de la se"cheresse la plus d£sastreuse connue de meooire d'homme et qui a devaste la production alimentaire et animale dans 20 de ces pays. Le fait que certains PliAn'aient pas acces a la mer (Botswana s Burkina Faso, Burundi, Lesotho, Malawi, Mali, Niger, Ouganda, Republique centrafricaine, Rwanda et Tchad) met au desespoir les populations vivant dans ces pays. Longues sont les routes menant a la mer, ce qui rend extremement couteux le transport des factaurs de production agricoles f>J Nations Unies : World Population Prospects: Estimates and Projections as assessed in 1982, New York, 19G5.

2/ CEA : Etude des conditions economiques et sociales en Afrique, 1979- 1980, premiere partie, E/CN.14/802, avril 1981.

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que les engrais, le materiel agricole, les pieces de rechange, etc..

17. L'aggravation de la situation aliraentaire et agricole au cours de ces dernieres annees a amene les participants a la treizieme Conference re"gionale de la FAO pour l'Afrique a adopter la Declaration de Harare sur la crise alimentaire en Afrique (25 juillet 1934). Telle est la toile de fond sur laquelle est effectuee 1'evaluation de la situation de la production alimentaire dans les pays africains les raoins avances figurant ci-apres.

a) Production alimentaire

18. Le mails, le mil, le sorgho, le riz, les legumineuses, les tubercules (manioc, patate douce, igname et pomme de terre), l'arachide et la banane sont les principales denrees alinentaires cultivees dans tout ou partie des cinq sous- regions e"cologiques de la FAO auxquelles appart iennent les 26 pays africains les inoins avances. L'importance de chaque culture (en termes de proportion de la ration calorique) et les quantites produites d'un pays a 1'autre sont fonction du potentiel de production agricole ainsi que des strategies et politiques de production appliquees dans chaque pays. Les chiffres relatifs aux prises de poisson et au nombre de tetes de betail abattues disponibles pour chacun des pays africains les moins avances sont utiles et constituent une indication de 1'importance du poisson et de la viande comme sources additionnelles d'alimentation.

19. Le tableau 1 ci-apres indique 1'importance de quelques denrees alimentaires dans 1'alimentation des populations de 16 pays africains appartenant au groupe des moins avances.

Tableau 1 : Part de quelques produits alimentaires dans 1'apport calorique total pour un certain nombre de pays (19S3-1985) (en pourcentage)

Cereales Plantes-

secondaires Riz racines Legumineuses Viande/lait Ble

Botswana 39 - 8 15 11

Burkina Faso 63 ±1 3 . -■ - - 2

Burundi 24 jj/ 1 35 17 21

Cap-Vert 44 c/ 4 7 5 -4

Ethiopie 59 0 12

Gambie 20 39 - - - 2

Guinee-Bissau 11 43 G - - 2

Lesotho 54 &J - - . - 23

Mali 60 e/ 10 - 2

Niger 67 «/ 5 4 11

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Tableau 1 t Pait d*. quelqu^s produics aliiaentaireg dans 1'apport calorique total pour un certain nombre de pays (19G3-19G5) (en pourcentage) (suite)

Cere.-ales Plantes-

secondaires Riz racines Legumineuses Viande/lait Bie Republique-Unie

de Tanzafiie 20 h/ 5 32 - - 3

Rwanda 10 £/ - 47. 17

Sao Tome-et-

Principe 14 $J 6 16 21 U 16

Somalie 32 &/ 9 - 27 10

Soudan 43 a/ -2 2 - 8

Tchad : 53 i/ 3 ~ .••.-■■'' 2

Source : FAG, Rapport de ■ situation no. 8 sur les sec ours- et le releyement dans le se'ct^t r alimentaire .et ■agricole des pays d'Afrique sinistres (1983-1985), Roiae, fin juin 1955.

a/ Mil/sorgho b/ sorgho/mais c/ mats- d/ s'brgho 12 p, 100 et mais 42 p.

100 e_/ mil/sorgho/mais £/ legumineuses/noix g_/ mil/sorgho 15 p. 100 et raais 17 p. 100 h/ rail/sorgho 4 p. 100 et mais 22 p. 100. . ■. ■

A- Afrique de 1'Quest

(Benin, Guinee9 Guinee-Bissau, Sierra Leone3 Togo) : ' 20. ToutefoiSj en examitiant plus attentiveraent la situation, on se rend compte que les niveaux records de production aliaentaire par habitant enregistres au cours des ann£es 7C dans tous les pays de la sous-region ont considerablement baisse, notamment au cours des annees SO, traduisant eft- partie les conditions cliraatiques defavorables qui ont preyalu dans- ees pays3 et en parCie l'insuffisance des investIssements consacres au secteur de la production alimentaire. Cette baisse dc la production alimentaire par habitant concerne beaucoup plus les cereales a ies racines et les tubercules que les legumineuses et la viant:e (voir les annexes II-V). On a enregistre en 1984 au Benin une baisse de la production alimentaire par habitant de 8 p. 100 par rapport au niveau record de 111 p. 13G enregistre en 1979.

21. En Sierra Leone et uu Togo, la chute de la production alimentaire par habitant en 19G4 a ete respectivemeat de 18 et 15 p. 100 par rapport aux niveaux records de 102 e" 104 p. 100 enregistres en 1978. En general, le taux de croissance de la production alimentaire par habitant dans chacun des cinq pays de la sous-region ecologique de l'Afriqufc de 1'Quest a ete negatif et n'a, par consequent, pas permis de satisfaire les besoins alimentaires sans avoir recours aux importations dans les pays dont les taux de croissance domographiques etaient en moyenne superieurs a 2 p. 100 (vcir I1annexe I).

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22. Partout dans la sous-region, 1'accroissement de la production ties principales cereales (mals, sorgho, roil - a 1'exclusion du riz et du ble*) avait* par le passe, tendance a fluctuer selon 1'augmentation ou la diminution des surfaces cultivees. Le rendement des cereales au Benin% en Guinee et en Guin^e-Bissau laisse, d'une maniere generale, beaucoup a desirer si 1'on utilise comme base de reference des possibilities de production les resultats de la Sierra Leone ou les rendements sont le double de ceux des trois pays susmentionnes (voir 1'annexe VI).

23. Le riz est la cereale la plus importance, representant a lui seul la plus forte proportion d'apport calorique en SieTra Leonet Guinee et Guinee-Bissau (dans l'ordre de cette enumeration). La production de riz dans ces pays a quelque peu stagne ces dernieres annees, tandis que les rendements les plus eleves jamais atteints au Benin, soit 2 067 kg a 1'hectare en 1977, ont chute de 41 p. 1009 se situant a 1 204 kg a 1'hectare en 1984 (voir 1'annexe VII).

24. Le coefficient d'autosuffisance en cereales etait estime a 74 p. 100 pour le Benin en 1982, contre 03 p. 100 pour la Guinee3 la Sierra Leone et le Togo et 69 p. 100 pour la Guinee-Bissau. Ces niveauxs quoique relativement sieve's, doivent etre encore accrus.

25. La Sierra Leone qui etait auparavant exportatrice nette de riz en est devenue importatriee nette en 19S2, annee au cours de laquelle elle a depense 36 p.

100 de see recettes d1exportation pour importer du riz. Le developpement de la culture du riz de raarecage a const itue en 1984 l'un des principaux projets agricoles PNUD/FAO. Toutefoiss le principal obstacle au developpement agricole global dans ce pays tient a 1'insuffisance des infrastructures de transport, aux lacunes en matiere d 'organisation, aux politiques de prix et a la concentration de la production sur de petites exploitations agricoles, utilisant des me'thodes traditionnelles de cultures icinerantes. Les facteurs de production utilises dans 1'agriculture sont generalement exemptes de droits et taxes. En 1983, les prix a la production ont ete augmentes de 60 p. 100 afin d'encourager les efforts des agriculteurs visant a accroltre la production de riz. On reconnait par ailleurs la necessite d'entreprendre des recherches plus detaillees sur les methodes d1amelioration de la production de riz» de sorgho, d'ignarae, de patate douce ct de plantain et sur les problemes rencontres dans ce domaine a/.

8/ PNUD, Rapport sur la cooperation en matiere de developpement, 1984.

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26. En Guinee, les objectifs de croissance de la production fixes par le Gouvernement sont considered corarae inferieurs a ceux du nouveau Programme substantiel d'action et les pertes apres les recoltes continuent d'augmenter,

en raison de 1'etat des infrastructures de transport. Au Benin, la priorite

est accordee a la production alimentaire et le programme de developpement pour

1933-1987 accorde au developpement rural 23 p. 100 du total de ses ressources afin d'araeliorer la productivity et d'etendre les surfaces ciiltivables.

27. Par contre, en Guinee-Bissaus la valeur des importations est supe*rieure

au total des recettes d'exportation, car le secteur monetise de l'economie nationale est limite. Le riz et l'arachide sont les priricipales cultures de ce pays, raais l'aide alimentaire reste un element important de la consommation alimentaire totale.

28. L'ancienne strategic nationale de developpement du Togo visait a re*aliser l'autosuffisance alimentaire vers 1935 et a disposer d'un excedent pour la mise en place d'une industrie de transformation alimentaire; mais 1'evolution recente de la situation a contrecarre les plans du Gouvernement et la faible pluviosite de 1982 qui s'est poursuivie en 1983 a obligd le pays a recourir a une aide

alimentaire en 1584-1985.

29. Les quantites de poisson pechees au Togo et en Guinee ont stagne au cours de ces dernieres annees3 alors que le secteur de la peche en Guinee-Bissau a

enregistr^ des progres considerables (voir l'annexe VIII). En 1982 et 1983,

les prises de poisson en Sierra Leone ont ete de 22 p. 100 inferieures a leur niveau le plus e^lsve qui se situait autour de 68 600 tonnts en 1975- Par ailleurs, la production totale de viande etait generalement en hausse dans chacun de ces pays au cours de la periode 1974-1934.- Par exemple, 1'accroissement en Guinee-Bissau avait atteint 90 p. 100 contre 58 p. 100 en Guinee, 42 p. 100 en Sierra Leone, 37 p. 100 au Be"nin et 27 p. 100 au Togo.

B. Afrique centrale

(Guinee equatoriale, Republique centrafricainet Sao Tome-et-Principe)

30. Les indices de la production alimentaire totale indiquent que la tendance

en Republique centrafricaine etait d'une maniere generale a la hausses passant de 100 points en 1S74 a 113 points en 19d4. La situation etait par contre tout a fait inverse a Sao Totae'-et-Principe ou la production alimentaire totale a baisse, passant de 115 points en 1974 a G3 points en 19G3S pour se situer a 97 points seulement en 1934.

31. La production alimentaire par habitant en Republique centrafricaine a eu tendance a baisser, traduisant ainsi un accroissement de la population. II est egalement mteressant de remarquer qu'un accroissement supplementaire de la production e'tait lie a un accroissement des surfaces cultive'es. Cela etait particulierement vrai pour le mil et le mais s les superficies cultivees ont

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augraente de 43 p, 10J enr.r.: L977 et 1984 pout le mil et de 20 p. 100 entre 1977 et 19t2 pour le taais. Acooitre la production alimentaire pour realiser 1'autosuffisanco coiisfcitue 1'une dea priorites du Gouverneraent dans le cadre du programme de aiveloppeaenc triennal 1983-1985. Outre la grave penurie de ressources finaneicres (interieures et exterieures) dont elle souffre8 la Republiquc conttafricaine est tin vasfie pays sans littoral, ce qui rend extreinement couteux la mise en place et l'cntretien d'infrastructures economiques et sociales de base.

32. La production par habitant dc racines et de tubercules a quelque peu stagne a Sac Tome-et-Principe au cours de la periode 1974-1984, tandis que la production correspondante en Repubiiquc centrafricaine a manifestement connu une tendance a la baisse au cours de la meme pdriode^ coiume ce fut egalement le cas pour . la production des legusiineusos, et seule la production totale de legumes a enregistre des resul^ats .aapressionnants en 1984 avec une augmentation de 127 p. 100 par rapport a sod niveau dc 98 points en 1974.

33. Le secteut agricole en Guinee_ equatoriale representait 38 p. 100 du total du PIB en 1S>&2, et 7^> p. 100 '-u total de la population de ce pays d1 environ 370 000 habitants travaillait dans 1'agriculture. L'absence de donne'es statistiques: empecne toutefolE de proceder a une analyse rationnelle de la situation alimentaire u&us ce pays. Selon le rapport du coordonnateur resident etabli en mai i9L;4 I'agriculture et 1'infrastructure etaient les principales priorites du Programme triennal c=e reconstruction (1982-19G4) qui visait a creer les conditions favor:bias a un accroissement de la production aliraentaire et des cultures de rapport, ainsi qu'a un accroissement des exportations et - a la reconstruction de ?. administration publique ainsi que des institutions sociales devaat soutenir les efforts de reconstruction du pays.

34. Gao Tone-et-Principe a une economie de monoculture basee sur le cacao.

Les pluies y sonc iniprevicibles t=t peu abondantes, ce qui oblige le pays a importer presque toutes les diinrees alimentaires dont il a besoin. Le coefficient

d'autosuffisance en cerealts etait estime a 9 p. 100 en 1582, et la production

alimentaire par habitant esc restee depuis 1977 inferieure a. son niveau le plus eleve de 1974-1976. En reeiite, en 1933, la baisse de la production a ete considerable, atteignant jusqu'a 45 p, 100 pat aux 1X7 points enregistres en 1974. L'objectif anbitieux que s'est fixe 1c Gouvernement consisterait a reduire . la dependance vis-a-vis des importations de denrees alimentaires grace a <Ste

a un accroissement des superficies cultivees et a une amelioration des methodes de culture. En dehors du cacao5 le pays se propose d'exporter notamment du - cafes du copra3 du piment3 de la banene9 des fleurs et du poisson.

35. Les prises nomlnales de poisson en Republique centrafricaine n'ont pas change depuis 1977 jusqu'a present, alors qu'en Guinee equatoriale, les prises ont commence a baisser progressivement depuis 19S0, sans plus jamais atteindre le niveau de 4 GOO tonnes nietriques enregistre en 1979. A Sao Tome-et-Principe, toutefois, on a enregistre une reprise depuis 1901, les prises ayant attemC 4 000 tonnes en 19G4 contre 1 175 tonnes en 197G et 475 tonnes en 1979 (voir lfannexe XIV), Le Gouvernement doit par consequent etre felicite des efforts deployes a cet egard avec I1aide de la conmunaute Internationale.

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36. La production totale de viande en Republique cgntrafricaine a atteint 123

points en .1934 centre 9C en 1574. Sao Tome-et-Principe a atteint son niveau record de 117 points en. 1976, tombant a 70 points en 197C et 1979, avant de se fli-.iMH.scr -ntour ^' ^in points jnr *n ont re 10A? ot 19n4 (voir l'annexe

C. Afrique de l'Est et Afrique australe

(Botswana, Burundi, Comores s Djibouti, Echiopie, Lesothos Malawi, Ouganda, Republique-Unie ;Ie Tanzanie, Itoanda et Soraalie)

37. Au^ cours de la- periode 1971-1980, les taux de croissance de la production de cereales (voir les chiffres entre parentheses) etaient nettement superieurs

aux taux de croissance demographique au Burundi (4,17), en Ethiopie (3,0), en

Republique-Unie de Tanzanie (11,2),. au Ruanda (3,9), et en Somalie (3,6). II

en etait egalement de meme au cours do cette periode pour les racines et les

tubercules en Ethiopie (5,1), en Republique-Unie de Tanzanie (7) e: au Rwanda (7,6) jV, Par contres la production alimentaire par habitant a soit fluctue,

comme en L'thiopie3 soit baisse comme au Botswana et au Lesotho au cours de la

pe"riode 1974-19u4. Seuls 1'Ethiopie et le Rwanda ont connu une amelioration de la production par habitant des racines et des tubercules en 1983, annee au

cours de laquelle on a enregistre respectivenent plus de 18 et 30 points par rapport au niveau de 1974. Au cours tie la periode .1974-1904, la production

de ces denrees a connu une stagnation au Lesotho, au Malawi et en Ouganda, et une baisse continue au Burundi, aux Comores, en Republique-Unie de Tanzanie

et en Somalie.

3fl. La production de coreales par habitant s'est considerablement amelioree au cours dee annees AO par rapport aux anne'es 70, ce qui explique done 1'araeliorat ion globale de Is production aliment aire, notamment au Burundi-, aux Comoreg, au Mnlawl, on Oug.^nda, nn Rwanda, en Republique-Unie de Tanzanie et en Somalie, raais 1'accroissement de la production au cours de la periode 1*)74- 1984 est du a une augmentetion des surfaces cultivees plutot qu'a une amelioration de la productivity. Par parenthese, les superficies consacrees au raais au Botswana ont ete cons iderabletnent reHuit es en 19^4, d 'environ 7^ p. 1OO par rapport au niveau He 1974» centre 44 p. 100 au Lesotho pour la roeme periode. Les taux de rendement du ma its a 1 'hectare les plus el eves fie la s ous-region ont ete enregistres en Ethiopie, mene si, au cours d'une annee norms le fl^RJ), ils n'etaient, par exenple. quo do. 35 p. 100 a la Reunion et de 72 p. 100 a Maurice, ce qui signifie que toutes les possihilites de production n'ont pas encore ete exploiters. Le sorgho est egalenent inportant au Burundi, en Ethiopie, au Malawi,

£/ FAO, Statistical Basebook on African countries affected by emergencies,

mai 1965, page 61 (Document de reference statistique de la FAO sur les pays africains en proie a une situation d'urgence).

(12)

_ E/ECA/LDCs.6/4 Page 11

en Ouganda, en Republique-Unie de Tanzanie, au Rwanda et en Somalie mais corone

clans le cas du mats, lea superficies consacre"es au sorgho au Botswana ct en

Ouganda ont ete cons i Her able me-nt reduites au cours de ces dernieres annees ^ quoique la reduction; des superficies oonsacrees au sorgho en Ouganda ait ete compens-e par des rendements records a 1'hectare, alors que r.eux <*u Potswana_

ont ete les plus faibles de 1'ensemble dp la sous-region e'cologique. Au cours

*'une annee normale, la production de cereales sfelcve a environ 50 OAO tonnes, tandis mie les inportations sopf. de 130 000 tonnes. Les conditions au Botswana se sont af»grave*es au cours de la auatriene anne'e consecutive de sechnresse fl*s«5>

et Ton prevoit une chute du cheptel national au niveau ie plus has jamais enregistre* de 2. millions deletes <*e he'tall vers la fin septembrp 1W5 contre

3 millions de totes en 1*^2

3«. Le mil n'est important qu'au Burundi, en Erhiopie. en Ouganda et en TUpubliquc'HBnie de Tanaanie, Sa production est faible au Rwanda et au Botswana, mais la tendance, dans ce dernier pays, est. comparable a celle du mais et du

sorgho, tandis que La production totale dans les cinq autres pays a soft augnente soU dininue, au gre de 1'accroissonen^ ou de la reduction des surfaces cultivees.

A 1'excention de I'Ouganda. dont le rendement a 1'hectare est sup-rieur a 1*00 kg, tous les autres pays do la pous-region e'cologique ont des rendement s a 1'hectare tres en deca de 1000 kg. Toutefois, le chiffre de 1 600 kg a 1'hectare est lo^n He la limite qu'il est possible d'atteindre. Au Soudan en 1<W4, par exetnple, une nouyelle varie'te hybride de sorgho capable de s'adapter a une grande varie'te de sols et de climats et de resister a divers parasites a produit 4 _000 kg a l'hecf^e dans tea champs si sees que les varie'tes locales y ont

totalement peri .—

40. La quantite de riz paddy produite. dans la sous-region n^'est statistiquenent

notable qu'au Ilalawi ct ^n Rcpubliqpe-Unic du Tanzanie. lleme si les rendcraents

1'hectare au Burundi sont parmi les plus eleve's de la sous-region, trois fois supe'rieurs a ceux enregistres en, Sepublique -Unie de Tanzanie, la production de riz en grande quantite est limJtee toutefois par I1 insuffisante de terres propres a la culture, ce qui ost egalement le cas au Rwanda. Par aUleurs, la production de riz au Malawi, est = restee dIus ou moins stable au ^fi 1 tfes a"S,

sans modification des superficies cultivees.

A] . Si le coefficient d'autosuffisance en cereales peut servir d'indicateur, on doit alors considerer au'une novenne estlnee a 00 p. 100 en 1««2 pour le

Burundi, 1'Ethiopie, le Malawi, l'Ouganda, la Republiaue-Unie de Tanzanie et

le Rwanda constitue un bon resultat qui peut permettre d'esperer une ame'lioration de la situation alimentaire et nutrit ionnelle. Neanraoins, d'aiitres pays ont encore beaucoup a faire pour atteindre le chiffre de 100 p. 100. Pour ce faire, beaucoup dependra des politiques et strategies gouvernement ales. Le coefficient d'autosuffisance ftlimentaire etait, par exeraple, estime. ^/ l°8?- '* 25p.lOO au Botswana, a 53 p. 100 au Lesotho et a &0 p. 100 en Sonalie.-^ Au Botswana, le pro-

11/ ATD : Horizons 1 printemps 1**R5, page 32.

12/ CNUCED : Les pays les moins avances, rapport

(13)

E/ECA/LDCs.6/4

Pa*e 12

aouvernemental d 'assistance aiix pet its

australe, A 1'exception Hu Botswana, *, Rurund-

a

alors qy'on a enreglstre une au^ntat

8 r

au

do

de pe'che ^oderne, la ^ise en Dlace d'ateliers d^rlaratiTn atnfi

que la construction de ports de pSche dotes A 'infrastructures de c ons^vat ion .t de conflation scblent etre co»ns a de norabreUK pays de la sous-reTion

D. Sahel

(Burkina Fas o, Cap-Vert, GaraMe,"Mali, Niger et Tchadi

" AJ '^^T I" laSal?n "e produ«i'»' «« Burkina Faso, au Mali et au

™2T5 S

loin les taux de croissance demographiques, la croissai.ee de la production

iq.5.^ ^ Statistlc«l Basebook on African countries affected by emergencies, mat

(14)

E/ECA/LDCs.fi/4

Page 1.3

alimentalre d*nS ces pays, connaissant beaucoup de vicissitudes, a e'te nulle ou negative <Voir X'annexo XXTTT). La production de cereales a nettement baisse

*u Ichad_ au coure des annc'es *0, tandis que les augmentations et les baisses de cette production ailleurs dans la sous-region du Sahel e'taicnt plutot fonction des chsngements intervenus >u niveau des superfici-s cultivees. Par ailleurs les renderaents a 1'hectare - par example, environ 50 d. 100 du rendenent de

la Sierra Leone - laissent boaucouo a desirer.

4*. La productivite du riz, par contro, est ratsonablentent dleve'e au Burkina S2£.» au Hill G* au Wiger. Les superficies cultive'es sont restees const antes au Niger alors qu'ellea ont etc rddultes en Gamble, passant de 7.V 000 hectares

130 000 a ^loo? ^T"' ^ .** ^ P*ss*^^ W 000 hectare en 1*7* a

HO 000 en Wt. Slles ont Ggair;nent diminue au Burkina Faso ou ell^s sont

passees de 45 000 hectares en ] 071 a ln 000 en 1W3.

47. La production annuolle de rapines et de tuborcules au Burkina Faso et en Y?mbie. est restee au nione nivcau au debut des anises So! To^Ttefois,

1 accroiflsement de la production au Tchad s'est forternent accentue, passant

fj31/' 10° eT1 Wo fl X^ P- ^ ^ 1^3, avant de chuter a 13.1 p. 100 en

i"H4. Au Mali, la production He racines et de tubercules a enregistre un

accroissement de 17" p. 100 en lqao et de 100 p. 100 en

4«. L'flccroissenRnt de la production de legumes au Burkina Faso a ete de mp.100 en 1^.0 et de 145 p. 100 en 1Q83, avant de totnber a 135 p. 100 en i*w. La production est restee stagnante au Cap-Vert mais a augmente au Tchad, 1 accroissenent passant de 101 p. 100 en 197fi a 160 p. 100 en 1<W3, avalftTe retomber a 15S p. 100 en W. La production a egalement augmente au Mali et au Niger, avec un accroisscment respectif passant de 100 p. 100 en 1^75 a 229 p. 100 en 1W, et de 97 p. 100 en 1H77 a 156 p. 100 en

40 Le Burkina Faso, le Itali , le Niger et le Tchad sont dos pays producteurs de betail qui fournisscnt habituellement de la viande aux pays cotiers do i Arrique de 1 Ouest. La production totale de viande au Burkina" Faso, au Kali e- au Niger_ n a pas enrc^istr^ la croissance voulue au cours de ces dernilTeT annees, en raison de la longuo secheresse qui a prevalu dans ces pays. En realite*

19«oCr° 0SseTnent: in0 ^ produCtion au, Tchad a faiMi, passant de ' 124 p. 100 Gn -M^f + ' P' Gn 1W" (v°lr llannexe XVII). Par ailleurs, le Cap-Vert a

enregistre une stagnation de sa production de viande maiss par contre, sos prises

<te wlMon ont augments passant de W)0 tonnes en 1^0 a 13 000 en ia«3, tandis An poisson en Gamble ont eu tendance a diminuer depuis 10R1, les problems de pest Ion et la vetuste des methodes de

Les pr is es de po is s

au mt-mki niveau ae iiU OOl» tonnes metriques, atteignant 115000 metr iques au cours des atidppq fin t ao «■.-!«*-,••-'' a t. ^

^ -u .__,. . . /lRseb ou* ^es quantites pech^es ont continue

14/ Gambie : Rapport par pays, reunions de consultation par pays

(15)

E/ECA/LDCs.6/4 Page 14

E* Afrique du Iford (Soudan)

50. Le taux de croissarcc ■> eel de la production alimentalre an Soudan au cours de la parlode 1^70-l^n 3 etc estiroe a ?,6 p. 100 par rapport a un taux de croissance demographique de 3,1 p. 100. Toutefois, la production alimentaire

totale s'est consideraMomenfr ainelioree en 1980-1W1, per lode au cours de laquelie

le taux de croissance roel a attaint 16,5 p. 100 centre un taux de croissance reel de la production alimentaire par habitant de 13,2 p. 100 et un taux de croissance deraographioue de 3,3 p. 100 (voir 1'annexe T).

51. tlalgre la tendance generate a la hausse des superficies cultiveess la Droduction des principales cereal^s (mais, mil et sorgho) au Soudan a eu tendance a baisser au debut des annees £0 par rapport a la production plutot a la hausse enregistree au cours des annees 70. II serait toutefois sinpliste d'expliquer cette tendance par les rvmvaises conHitions climatiques enregistrees au debut des , annees SO. Pans urn: certaine mesure, les rendements a 1'hectare des principales cereales ont eu tendance a baisser, passant par exemple de 501 kg a 1 'hectare en l*w*2 a 37 kg en 1*^4, fandis qut les superficies cultivees au cours de la meme periods ont augment e de l^ 000 hectares. Cette baisse du rendement a 1'hectare pourrait s'expliquer par une reduction de 1'utilisation de factreurs essentiels do productions tels que les engrais et les pesticides dont lea import at ions ont c eminence a baisser en 1977, en rais on d 'une penurie de devises et rie 1'affect at ion des ress ourccs a 1 'execution de nouveaux projets .15/

52. La production de riz■ as par contre, connu une tendance a la hausse au niveau de la productivity ma Is les superficies actuellement cultive'es (environ 4 000 hectares) ne reprosenlent que la moitie de ce qu'elles etaient entre 1976 et 1973 (voir Isannexe XXIX).

53. Tout en se situsni; a un niveau legerement superieur a celui de la fin des annees 70, la production de racines et de tubercules au Soudan a enregistre une stagnation au debut des annees 80, avec une production par habitant traduisant une chute de 23 p= 100 en raoyenne par rapport a 1 'accroissement de 111 p. 100 enregistre en 1975. De raetae: la production totale de legumineuses, tout en etant superieurs au niveau des annees 70s est restee inchang^e au debut des annees GO, tendance egalement enregistree pour la production de legumes.

54. La production totale ue viande au Soudan a enregistre une constante amelioration, augment ant ue 29 p. 100 en 1984 par rapport a son niveau raoyen de 100 p. 100 au cours tie la periode 1974-1276S ce qui etait en realitd conforme a 1'accroissement du ciiepLei (bovins3 ovins caprins et camelides). Quoique l'elevage au Soudan soil essentiellement l'affaire d'eleveurs nomades, la modernisation de ce secteur aurait commence recemment a attirer des investissements et 1'on assisterait a une integration de l'elevage aux programmes de production agricole. Afin de developper pleinement cette activite et d'accroitre si possible les excedents consacres aux exportations, le Gouvernement a 1'intention de prendra des mesures propres a reduire la morbidite et la 15/ FAO : Vers une reduction de la pauvrete dans les zones rurales au Soudan,

juillet 1^.3

(16)

E/ECA/LDCs.6/4 Page 15

raortalite des animaux, grace a la lutte con t re' les maladies animales et a I'amelioration des conditions dans les paturages et aux points d'eau.

55. A 1'excepcion d'une chute a pres de 33 500 tonnes enregistree en 1977 par

rapport aux 24 700 tonnes l'anaee precedence et de nouveau en 1900, les prises nominales de poisson ont d'une raaniere generale ete maintenues a la hausse au Soudan.

b) Situation de 1'approvisionnement alimentaire et de la nutrition

56. Comme il ressort Ju Chapitrc II a) ci-dessuss la production alimentaire varie enormement d'un pays a 1'autre. Une etude precedente de la GEA sur 1'evaluation de la mise en oeuvre au niveau regional du nouveau Programme substantiel d'action a egalement mis 1'accent sur la forte baisse de la croissancs generale cie la production alimentaire dans les pays africains les moins avances en 1930-19&4, periode au cours de laquelle le taux de croissancc annuel a diminue,

passant de 5,9 p. 100 en 1900-1931 a 2,9 p. 100 en 1901-19C2 et 0,1 p. 100 en 19S2-19S3. Les resultats relativement satisfaisants obtenus en matiere de production alimentaire dans quelques pays seulement (Botswana 13,5 p. 100, Burundi 3,3 p. 100 en 1981 et Gambie 25,5 p. 100, Mali GS3 p. 100 en 1931, Soudan 16,5 p. 100 on 1981 et Ouganda 4,7 p. 100) etaient dus a des taux de croissance annuels cleves. Autrement, la production alimentaire par habitant dans les pays africains les moins avances n'a cesse de baisser depuis les annees 70 _16/. En r^alite, au

cours de la periode 1901-1934, seuls 1c Botswana, le Malawi, la Republique-Unie de Tanaanie et le Rwanda ont enregistre un accroissement de la production alimentaire superieur a la demande.

57. Du fait de cette tendance de la production alimentaire, la ration calorique

et proteique quotidienne par habitant a ete reduice a des niveaux nutritionnels

insuffisants (voir tableau 2 ci-apres). Les pays suivants ont enregistre, en

1970, 1930 et 1932, une baisse de leur ration calorique quotidienne d'origine cerealiere par habitant : Burkina Fasos Ethiopie, Mali et Tchad, pays qui

continuent d'avoir des problemes alimentaires. La ration proteique quotidienne par habitant a egalement baisse" au Burkina Faso, au Mali, en Somalie et au Tchad.

58. Les statistiques de la nutrition a partir des produits d'origine animale

indiquent qu'au cours de la periode 1979-1981, il y a eu par rapport a 1970

une amelioration de la ration calorique et proteique au Burundi, au Cap-Vert, au Lesotho, au Rwanda et au Soudan. Dans les autres pays africains les moins avances, on a enregistre soit une stagnation, soit une baisse de cette ration.

16/ CEA : Examen et evaluation regionale des progres realises dans la mise en oeuvre du nouveau Programme substantiel d'action dans les pays africains

les moins avances, 1981-1984, fevrier 1985 (E/ECA/CM.11/36).

(17)

E/ECA/LDCs.6/4

Page 16

Tableau 2 Ration calorique et proteique quotidienne par habitant obtenue a partlr des principales denrees al1fai

l^YOs 19S0 et 1982

Pays

Principales

denrees all mentaires

Nombre de calories par jour et par habitant

1970

1980

Ration proteique quotidienne

par habitant

(en grammes) 1982 1970 1980 1982

Burkina Faso

Cap-Vert

Tchad Mali

Niger

Burundi

Ethiopie

Rwanda Somalie „ Soudan

Republique-

Unie de Tanzanie Botswana

Lesotho

Cereales

Cereales Cereales

Cereales Cereales

Racines, tubercules

Cereales

Raciness tubercules Cereales Cereales

Cereales Cereales

Cereales

2 008 1 953 2 178

2 101

2 O83

2 050 2 029

2 173 2 135

2 039 2 151 2 026

1 884

2 716

1 817 1 785 2 422 2 325 2 259 018 2 367

001

2 358 2 491 2 425

1 879 2 761

1 722 1 722

2 455

2 374

2 162

2 206

249 099

2 491 2 445

66 50 70

59 58

59 71

56.

76

65

46

2 285 61

61

68 58

50

71 62

74 50

64 66

50

78

72

59 67- 5-5 51 73

64

73

54

65 63

51

69 77

Source : FAO Statistical Base book on African Countries affected by emergencies, mai 1985.

La situation nutritionnelle au niveau de la consoramation de poisson et des produits ass&niles ne s'est amelioree qu'au Cap-Vert tandis qu'elle s'eat aggravee au

Burundi, au Mali, en Republique-Unie de Tanzanie et au Tchad, qui sonc les seuls

pays pour lesquels on dispose de donnees nutritionnelles 17/.

17/ FAO Statistical Basebook on African countries affected by emergencies,

mai 1985.

(18)

E/ECA/LDCs.6/4 Page 17

59. II resulte de la baisse enregistree au niveau de la production alimentaire

int£rieure que les importations alimentaires, en particulier de cereales (principales cereales t ble et riz) ont augmente dans presque tous les pays

africains et que cette situation pourrait persister, a moins que des mesures draconiennes ne soient prises pour inverser la tendance. Cette tendance a la hausse des importations des cereales a ate reelle au cours des annees 1976-197?,

1978-1979 (en moyenne), 1983-1984 et 1984-1985 (selon les estimations) pour le

Botswana, le Burkina Faso, l'Ethiopie, le Mali3 la Republique-Unie de Tanzania, le Rwanda, le Soudan et le Tchad (voir le tableau 3 ci-apres).

60. En 1983-1984, les importations commerciales de cereales ont plus que double

par rapport a leurs niveaux moyens de 1976/77-1978/79 au Mali, en Republique-

Ume de Tanzanie, au Rwanda et au Tchad et ont, en 1934-1985S atteint leurs niveaux

records dans tous les pays a I1 except ion du Cap-Vert et de la Somalie. II

conviendrait toutefois de souligner que les importations commerciales a grande e"chelle de denrees alimentaires ne sont pas sans avoir une incidence negative sur les programmes de developperaent des pays africains les moins avances, car ils ont tendance a detourner vers 1'achat des denrees aliraentaires les ressources financieres initialement reservees a d'autres projets afin de pouvoir faire face

aux situations de crise alimentaire.

61. L'aide alimentaire aux pays africaine les moins avances est utilisee pour repondre aux besoins alimentaires des differents groupes vulnerables, tels que les personnes deplacees du fait de la secheresse (Ethiopie, Somalie), les victimes des tremblements de terre (Guinee), les rapatries, les refugies (aussi bien dans les zones urbaines que rurales) comme au Burundi, a Djibouti, au Lesotho, en Republique centrafricaine3 au Rwanda, en Somalie et au Soudan. Une partie de l'aide alimentaire est egalement consacree a 1'alimentation des enfants mal nourris dans le cadre de programmes speciaux d'alimentation (par exemple au Benin3 au Botswana, au Burkina 7aso et au Cap-Vert) ainsi qu'aux programmes d'alimentation supplementaire dans les ecoles et en faveur des groupes vulnerables ^O/Quelquefois.

l'aide alimentaire est utilisee pour promouvoir le controie des prix, executer des

programmes de travail communautaire en echange de produits alimentaires et corame subvention pour fairc baisser le prix de detail des aliments de base. Toutefois, on ne devrait jamais permettre que les consommateurs en dependent de maniere permanente, a tel point que les populations se detournent de leurs aliments traditionnels, ou meme au point de decourager la production alimentaire locale.

20/ Donnees situationnelles sur 1'aide alimentaire, octobre 1984.

(19)

Tableau 3 =Importations de cereales (importations coomerciales et aide alimcntaire confondues) daps douze pays, au cours

d'uncertaindombred'annees(enmilliersdetonnes)"~~~

CQPi fDO Importationsreelles

1976/77-1978/79 en moyenne^

1983/198419/

oo O (A Estimationsdesbesoinsenimportations

1984/198512/

TotalImports- desimporta-tionsAideali- tionscommercialesmentaire

TotalImporta- desimporta-tionsAideali- tionscommercialesmentaire

TotalIiaporta- deeimporta-tionsAideali- tionscommercialesmentaire BurkinaFaso Cap-Vert Tchad Mali Niger Ethiopie Rwanda Somalia Soudan Republique-Unie ooTanzanic Bowswana L^sot.'io

68 53 48 76 59 227 14 162 137 142 90 126

28 24 13 58 29 122 2 82 51 S3 102

40 34 35 18 30 105 12 SG 86 97 7 24

163 90 127 292 31 511 27 297 402 355 189 187 18/Surlabasedejuin-juillet. 19/Surlabasedel'anneedecommercialisation.

60 15 50 133 11 53 1.3 64 28 174 152 141 SourceiFAO:Divisiondesproduitsdebaseetducommerce. Note:Leschiffresontetcarrondis.

103 75 77 159 20 453 14 233 374 181 37 46

300 65 330 550 520 700 60 250 500 450 200 180

115 5 50 175 125 200 IS 55 100 236 153 106

185 60 280 375 395 1500 42 195 1400 214 47 74 m o f o o

(20)

E/ECA/LDCs.6/4 Page 19

62. S' il est vrai que la secheresse a entraine de nombreuses pertes en vies

humaines ainsi que la destruction de la vie vegetale et animale, et qu'elle a

en outre gravement perturbe 1'approvisionnement des agro-industries en matieres

premieres, rexluisant ainsi la productivite et l'emploi5 il serait toutefois naif

de penser que la situation alimentaire dans les pays africains a soudain commence

a se deteriorer a cause de la secheresse. En rtSalite, pour apprtScier pleinement

la situation, il nous faut evaluer les anciens programmes de production, determiner

dans quelle mesure les techniques appropriees ont ete efficacement applique"es,

1'importance de l'appui apporte a 1'agriculture, de I1extension des terres arables,

ainsi que de 1''amelioration de la productivity des terres, grSce a 1'utilisation

d'engrais et au developpement de 1'agriculture irriguee. Les institutions a vocation rurale (celles chargees par exemple de la reforme agraire, du credit agricoie et de la vulgarisation) constituent egaleraent quelques-uns des elements, et non des moindres,. qu'il faudrait evaluer afin de pouvoir mobilise? les agriculteurs et les inciter a produire davantage. En allouant un plus grand pourcentage des depenses publiques a 1'agriculture, certains pays africains ont peut-etre demontre leur nouvel attachement au developpement de la production

agricoie 21/• ll semble toutefois qu'il faille accroltre ces depenses publiques

a un niveau tel qu'elles puissent avoir une incidence reelle sur la production alimentaire et agricoie. Le Conseil mondial de 1'alimentation a recemment constate qu'il existait de la part des pays africains lee moins avances une volonte reelle de relancer la production agricoie, et plus particulierement la pxpduction alimentaire, bien que cette volonte n'ait pas toujours £te traduite dans les faits, me"me dans les pays qui ont lance des strategies alimentaires nationales

12/. '

63. Lqs pays africains les moins avances ne peuvrmt indefiniment compter sur les importations alimentaires pour repondre aux besotne lice a 1'accroissement rapide de leur population. . Certes, les techniques nouvelles obligent les agriculteurs a recourir davantage au credit - par exemple 1'utilisation des engrais chimiques au lieu des engrais organiques, des tracteurs (necessitant du carburant) au lieu de la force aniiaalc^ des pesticides et herbicides au lieu du nettoyage et du desherbage manuels at des nouvelles semences au lieu des restes de la recolte de 1'ann^e precedente -, il convient neanmoins de reconnaxtre que 1'investissement dans le developpement de la technique constitue un facteur primordial de developpement agricoie. C'est on r^alite l'investisseraent dans des techniques appropriees qui5 dans les autres regions du mondes a entraine la baisse en prix reels de nonbreux produits agricoles dans le commerce international, dont seuls beneficient les producteurs ayant des couts de revient peu sieves.

2lJ FAO: Contribution, assessment of agricultural and rural development sectors.

22J Conseil mondial de 1'alimentation, Progress in implementation of food plans

and strategies^ in Africa. W.F.C./19S2/2 (Progres realises dans 1'execution des

plans et strategies alimentaires en Afrique).

(21)

'«rrt^

E/ECA/LDC.s.5/4 Page 20

rLh/rch * »"<>««.<• I'orgam sat ion d'autres services agricoles tels que la

^ V rlearlSatX0"' le C"dU " la =°™«cialisation, y compris la

revalorisation des prix aux producteurs a la production, aussi Men des produits vivners que des produits d'exportation. C'est seulement a ce prix que lisp

k Uur."*!- ■ ra°inf- aVan"S 8er°nt 6n meSUre de d"8ager un "cedent par rapport Lock,„,i T* allmentalres actuels et, partant, de cOramencer a constituer des stocks aliaentaires nationaux et sous-regxonaux leur permettant d'assurer la securite alimentaire preconisee 3u paragraphs 99 du nouveau Programme substanciel d'action.

c) Vulnerabilite economique des pays africains les moins avarices

65. Quatorze des 26 pays afncams les moins avances sont sans littoral et ne disposent done pas des principals infrastructures de transport. Ils sont egalement

ttlTjr S S marCh<SS ^ 6n aar8e de llev°l«"on intellectuelle Tt "»

a laquexle on assxste aujourd'hui. 23/ La faiblesse structured des pays africains

^ ^^ , /'r,1 ^ UUr faible P°te^"l ^ ressourc s leS end vulnerables aux chocs exterieurs.

66. Les longues distances sur lesquelles doivent etre acheoines par voie terrestre

partfeu "rLntTfUfCtir °t-^°i^° d 'exportation aBrifoles volum.neux renden"

particuUerement difflcile le develcppement de 1'agriculture'dans ies pays africains les moms avances sans littoral. Par exemple, en fonction du pays de transit les produits en direction ou en provenance du Niger doivent parcourir (a travers

" It TtT; la »te d'Ivolre et le Burkina Faso^une dista»« c-p"- 400 , '„" -»tanc« eat comprise entre 1 170 et 1 239 km pour

sfe.

I? d°nt «»«»»* ««ains pays africains aoins avances des°reflsatl°" «•• infrastructures economiques telles que

*■' "-' ■■'—"

et probleraes particuliers de developpement.

24/ Pays sans littoral ... Davis H. Nowlan.

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680 Les eccncmies clos pays africains les nciris avarices en tant quo groupe semblent etre egaletnent vulnerables aux consequences a court terme de la secheresse, des inondations, de la penune de recettes d'exportation, autant de facteurs qui, a leur tour, provoquent une situation de crise alimentaire.

69. Parce que ies pays africains les moins avances n'ont pas grand-chose a exporter, norabre de ces facteurs rendent ces pays vulnerables aux penuries de devises pouvarit leur permettre d'acheter des produits' alimentaires. Par consequent, le faible niveau de l'epargne interieure devierit un obstacle important au developpement.

En Gambie par exomples 1'msuTfisance de I'epargne interieure a reduit la capacite du Gouvernement a assurer les couts grevant en contrepartie les projets finances par les bailleurs de fonds etrangers et, par consequent, sa capacite d'utilisation de I1aide exterieure. T5j

70. II existe par ailleurs des problemes qui serablent particuliers a certains pays, par exeuple, les contraintes naturelles auxquelles doit faire face 1'archipel avec sa petite superficie et sa faible population.pp II n1existe dans ce pays aucun port naturel et 1'amelioration des communications, aussi bien a 1'interleur du pays qu'avec le monde exterieur, est couteuse. Notons ega lenient la vulnerability de certains pays parmi les moins avances corame Djibouti et les pays membres du CILSS qui sont affliges d'un climat aride et n'ont pas assez d'eau.

Si les priorites de Djibouti sont notamment i) la lutte contre la pauvrete dans les secteurs urbain et pastoral et ii) la reduction de la dependance alimentaire du pays vis-a-vis de 1'etranger, ce pays n(a toujours pas reussi a elaborer un programme oriente vers le developpement pouvant lui permettre de vaincre la pauvrete dans les zones rurales et de mettre un terme a sa dependance alimentaire. 26/

71. II semble que le Botswana ne soit decidement pas a 1 'abri de la possibilite d'une grave secheresse et le petit nombre de produits agricoles exportables par ce pays le rend vulnerable aux fluctuations des cours. L'econoraie du Botswana est particulierement vulnerable, parce qu'il s'agit d'un pays sans littoral qui depend fortement de 1'Afrique du Sud. Environ 85 p. 100 des importations proviennent de 1'Afrique du Sud et la presque totalite ues exportations de viande et de metaux transite par ce raeme pays.

72. Les recettes d'exportation de la Gambie sont extremement vulnerables aux fluctuations prevues de la production ou des cours mondiaux de Varachide, qui constitue le principal produit d'exportation de ce pays. La production d'arachide en Gambie a considerablement baisse et ce pays a enregistre" en 1900 son niveau de production le plus bas en sept ans avec 105 tonnes d'arachide non de"cortiquee.

73. L'absence de littoral, I'exiguitte" du marche" national et la faiblesse du potentiel de ressources sont au nombre des facteurs qui rendent le Lesotho vulnerable

25/ CNUCED ; Les pays les moins avances, rapport 1984.

26/ PHUD 1 Rapport sur 1'assistance au developpeiaent de Djibouti en 1984.

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aux pressions economiques et polifciques exterieures. Son commerce se fait a 90 p. 100 avec I'^frique du 3ud. Par a.lleurs, le Lesotho depend de ce pays pour

1 energies les transports at ies communications.

74. La^faiblesse du secteur monetise de l'economie nationale (comme c'est le cas en Guinee-Bissau) rend ic^ gouvernements de certains pays tout a fait vulne>ables3 puisqu ils doivent dependrs de l'aide exterieure pour assurer le deVelopperaent de leur pays^ L'insuf fisar.ct de moyens de stockage et de transport expose ces pays a des penuries en ess de sechsresse, notararaent dans les capitales, puisque les produits alimentaires ne peuver.t etre evacuds de certaines provinces en'raison

de 1 inexistence de routes.

75. Au cours des annees GO, la crise economique mondiale a aggrave la vulnerability des pays africains les moms avarices en reduisant leur capacite a assurer le service de ieur dette. Sn 19S0 et 1S33, par exemple, les plus gros debiteurs parmi ces pays etaient d£ns l'ordre (decroissant) le Soudan, la Republique-Unie de Tanzanie, la Guinee, i'Ethiopie, la Soraalie, le Mali et le Togo. Le probleme du service de la dette au cou-s de la penode 19771934 a ete tel que certains pays, notarament 1 Ouganda, le Malawi, le Niger, la Republique centrafricaine, la Sierra Leone3 le Soudan et le Togo cnt du entamer des negociations avec le Club de Paris, tandis que d'autres Oe Malawi, le Niger, la Sierra Leone, le Soudan et le Togo) ont du

negocier avec des banqueo cocmierciales.27/

76. C'est 1'ensemble des racteurs enumeres aux paragraphes 65 a 75 ci-dessus qui semble plonger I?s pap africains les moms avance"s, en particulier les pays sans littoral, dans un abimc Oe desespoir. Nul doute que le deVeloppement des pays africains les moins avcuces; et des pays sans littoral en particulier, sera largement fonction des rapports de cooperation qu'ils seraient disposes a entretenir avec les pays africaina dc trar.sxt voisins afin de siraplifier, comrae le preconise le nouveau PrograiTime substantiel d'action, "les procedures de transit et (d1) am^liorer les transports ^.t le stockage de transit (ainsi que) les installations portuaires indispensables a ieur commerce exterieur, compte tenu des besoins et des moyens des pays sans littoral "_cs woins avances et des pays de transit voisins". 28/

III. STRATEGIES ALIiiENTAIRSS ET POLITIQUES GENERALES DE DEVELOPPEIffiNT AGRICOLE a) Politiques anciennes de developpement agricole

77. Les poiitiques de developpement agricole dans de norabreux pays africains les

moins avances au cours des annees 60 et des annees 70 etaient le r£sultat de la strategic coloniale qui priviiegiaic les cultures d'exportation telles que le cafe,

le the, le cacao, le sisal, le cot on et ie caoutchouc nature 1, etc. au detriment

2.7/ CBUCED t Les pays les nioins avances, rapport 1985 (TD/B/AC. 17/25/Add.2 (B), 2 juillet 19-15.

25/ Rapport de la Conference des Nations Unies sur les pays les moins avances,

Paris, 1-14 septembre 1981, paragraphs 55.

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des cultures vivrieres telles qua le riz, le mais3 le mil3 le sorgho, les racines et les tubercules, les responsables ayant toujours pense qu'on ne pourrait deVelopper a la fois les cultures d'exportation et les produits vivriers.

7'6. Tout porte a croire que ces politiques continuent de prevaloir, e"tant donn£

que ies secteurs de subsistance dans ces pays sont encore assez considerabless mais moins a meme de satisfaire les besoins alimentaires et autres des populations.

La negligence du secteur de la production alimentaire dans les pays africains les moins avances est telle que, mene avec un climat favorable, des pays jouissant de conditions agronomiques satisfaisantes sont incapables de nourrir leurs populations. Des itnpots sont percus sur les exportation? de produits agricoles mais toutes les ressources ainsi obtenues ne sont pas remvesties dans 1'agricultures pour developper les cultures d'exportation ou les cultures vivrieres. Par exemple, une £tude receraraent effectu^e sur la Sierra Leone souligne que le systene d achat des produits est destin£ essentiellement a accroitre les recettes fiscales plutot

qu'a proteger les petits exploitants et inciter Ies agriculteurs a accroitre leur production. 73J De me"me, une etude recemment effectuee par la CEA constate que "certes,

la faible capacite d'absorption peut limiter les investisssements aliant a

1'agriculture, mais dans la plupart de ces pays, les recettes provenant de la

commercialisation des excedents agricoles ont ^te investies dans des activites non agricoles en faveur de la population urbaine, de sorte que les mvestissements

dans l'agriculture et les infrastructures rurales sont restes tres bas."30/

79. La plupart des pays africains les moins avances ayant pris l'habitude d'affecter les ressources financieres en provenance de l'agriculture a d'autres fins improductives, le potentiel des secteurs de l'agriculture, de l'^levage et de la peche reste largement inexploite ou sous-exploite dans ces pays. II n'est done pas Itonnant que les taux de croissance de 1'alimentation et de l'agriculture, de l'eleyage et de la pSche ne permettent pas de faire face aux besoins alimentaires de ces pays a demographie galopante, au moins dans ces domaines. A titre H'exemple, la realisation de 1 'objectif de 4 p. 100 au moins de taux de croissance de la production agricole enonce dans le nouveau Programme substantiel d'action reste largement du domaine du reve.

80. Si 1'accroissement des ressources budgetaires allouees a l'agriculture, y compris aux activites connexes telles que 1'elevage, la peche et 1'exploitation forestiere, constitue l'une des conditions prealables a l'am^lioration de la production alimentaire, il serable qu'on ne tienne pas compte, au moment de l'allocation des ressources a ces secteurs, de 1'importance strategique du secteur de 1'alimentation et de l'agriculture en general. Par exemple, il ressort d'une

29/ FAO : Rural Poverty and alleviation measures in Sierra Leone, 1983.

30/ CEA : Contradiction apparente entre 1'augmentation des ressources allouees

au secteur de 1'alimentation et de 1'agriculture en Afri,que et la baisse du rendement

enregistree par ce secteur, (E/ECA/CH.10/21), fevrier 1904, paragraphe 25.

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etude de la CEA qu un faible pourcentage des depenses totales est coneacr^ a 1 agriculture dans six pays africains les moins avance^s, au cours des periodes de plans indiquees entre parentheses : Burundi 22,2 (1078-1982), Gamble 14 9 (1975-

Js°? n^TofinV'/r71^^; °Uganda 5/1976'1980)' Mpublique-Unte de Tanzanie

15,2 (1976-1980) et Togo 21,fi (1975-1980).—

SI.

Dans le nouveau Programme substantiel d'action, 1'adoption d'une politique des prix propre a encourager la production est au nombre des conditions pr^alables a 1 accroissement de cette derniere dans les pays les moins avances (nouveau Programme . substantiel d action, paragraphe 13). Toutefois, il ressort clairement d'une etude recemmeht effectuee par la CEA sur les politiques de prix (E/ECA/LDCs.4/4 du 24 mars 1984) que les principaux problemes qui se posent aux pays africains les moins « avances sont notamraent 1'absence de coordination entre les divers organismes gouvernementaux au niveau du controle des prix, le caractere suranne des legislations en matiere de prix et 1'insuffisance des ressources financiers et humaines pour mettre au point des techniques appropriees de fixation des prix. II est evident que les agriculteurs ne sont pas encourages a accroitre leur production s'ils depensent plus pour l'afhat de facteurs de production qu'Us ne recoivent de la

vente de leurs produits.—'

82. En dehors des epozooties et de l'aridite de certaines sous-regions ecologiques, 1 eleyage dans de noinbreux pays a, par le passe, souffert de 1' absence de prix retnunerateurs et stimulants, de la non-adoption de methodes raodernes d'Slevage, les Sleveurs restant attaches aux valeurs traditionnelles et priviUgiant la quantite par^ rapport a la qualite du betail. Par consequent, les enormes potentiels de production de viande dans la zone soudano-sahelienne n'ont pas encore ete exploites.

33, De meme, le developpement du secteur de la pgche continue de souffrir de 1 absence d'une administration solide, de la mauvaise connaissance du potentiel existant et des methodes inapproj«:iees de pgche, de manipulation, de traitement

et de commercialisation du poisson^-

84. L absence d un regime foncier approprie, de politiques technologiques, de politiques de commercialisation, de formation, d'investissement et de politiques

ecowomiques generales perraettant de mettre rapidement a la disposition des

populations rurales les biens de consommation, etc. dont elles ont besoin, sont figalement au nombre des facteurs qui font obstacle a un developpement convenable du secteur de 1'alimentation dans les pays africains les moins avances. II convient

31/ CEA: Contradiction apparente entre 1'augmentation des ressources allouees

au secteur de 1 alimentation et de 1'agriculture en Afrique et la baisse de rendement enregistree par ce secteur, page 7 (E/ECA/CM.10/21).

■'31f Annuaire FAO de la production, vol. 1983.

33/ CNUCED : Les pays les moins avances, 1985.

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d'examiner plus atcentivenent ces dif brents domaines avant d'elaborer les futures

strategies de developpesient.

85. II est tout a fait clair a present que la situation alimentaire - quelquefois au sein d une meme sous-region - varie d'un pays a l'autre. Par consequent, toute politique ou tout programme destine a ameliorer la situation devra etre necessairement adapte a chaque pays, et meme a chaque region des differents pays, et devra tenir conpte de la necessite de maintenir un equilibre ecologique et d assurer la conservation de ressouv-Ces constituent fun des principaux objectifs dii deyeloppement econouuque et social des zones rurales. Par ailleurs, comme on la si bien indique dans une etude sur 1'analyse des politique8 alimentaires, une strategic de developpement agricole dans le cadre d'une politique alimentaire depasse le simple souci d'accroxtre la production agricole. Quelle que soit 1•importance de ce facteur, U convient dc tenir compte aussi d'autres elements: la croissance dans d autrea secteurs, la creation d'emplois, 1'augmentation et la repartition des revenue 1 acces des pauvrss a la nourriture ainsi que la securite alimentaire,

HIT. yeT"S qV5ff niVe3U national font egalement partie int^grante

a une strategie de production.—

86. La documentation sur le development economique en Afrique en general et sur 1 agriculture en particulier regorge d'enumerations de facteurs qui continent a faire obstacle a la production alimentaire et agricole et auxquels il convient par

consequent d ac.corner Intention voulue si l'on veut ameliorer la situation.

d7*i n ?'af?t noCair"Dent; **'* ^cteurs sui-ants : formation agricole et deVeloppement

invP^f!c! °eu.vres "c^erc^e r,ur les techniques propres a accroltre les rendements, investissement dans les infrastructures, notamment structurelles et sx>ciales (par exemple le reseau roui-iar, les systemes d'irrigation, les installations de stockage et dJ rr!£i!T i rransf?r™tioD .ainsi. que les institutions de commercialisation et de credit) la protection de 1'environnement en evitant le d^boisement, l'erosion V* "h 4 surchar*e Pastorale et les cultures itinerantes, ainsi que rechlrchP T ^ ^"ourcee dans Vagriculture pour financer les activites de recherche des agnculteurs et . les services de vulgarisation, etc.. II existe egalement d autres facteurs importanta tels que la sante, le lopement et

i approvisionnement en pm nm" r»e»»- j ' j '"ei-usui. =t 1 i " 4 ' " permettent de repondre aux besoins essentiels de

IT' T;™"!6' U y a ^alement la cooperation interregional et intra- financUre" ■ ?"!" 8erv{r ,de Ca.Are a la "chercbe de capitaux et de 1'assistance

"la recher.ht \ \ " -* sec«"e a^mentaires, au commerce international, Lit. t^ aU tran"ert de technique.2^ Cette enumeration eSt longue, sans aucun

doute, et les gouvernenents ont certes des contraintes en matiere de re sources, n.ais une chose e.t de faire des declarations d'intentions dans un plan de

34/ Food Policy Analysis, 19P3 (Analyse des politiques alimentaires).

"" -cteur ali^entaire et agricole,

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