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Tableau 4 s Total des importations de cereales, 1973 et 1983 <en milliers de tonnes)

Source : FAO Statistical Basebook on African countries affected by emergencies, mai 1985.

39/ FAO : Food and agriculture situation in African countries affected by

calamities in 1983-1985.

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96. II conviendraii: toutefots de noter qu*avant d'inverser la situation au niveau des importations de cereales et i!e denrees aliraentaires en general, il faudrait assurer le releveoent et la relance de 1'agriculture dans de norabreux pays. Il faudrait par exemple pr-^ndre le temps d'acquerir des semences de rendement eleve?

etant donne que les shocks dans de nombreux pays peuvent avoir ete entierement epuises pendant len p^ricdes de disette alimentaire.

97. L'elevagc est Ion des elements les plus inportants de l'econoraie dans toute l'Afrique au sud Ju Sahara. En periode de secheressea de nombreuses tetes de betail meurant tres vite, par manque de fourrage et d'eau, ainsi que par suite des maladies. Il resulte de cette situation que les populations pastorales et sedentaires ne disposent guere de proteines. L'action internationale menee pour soutenir les mesures prises au niveau national afin de rerae*dier a cette situation temoigne egalement du sort lamentable de nombreux PMA africains. Au nombre de ces mesures, il faut compter notamment celles prises au Botswana pour accroltre 1'alimentation des animaux et lea semences, au Tchad pour assurer 1'alimentation des animaux et fournir des vaccins et du materieis en Ethiopie pour lutter contre las maladies du betail transmises par lastique, en Guinee pour fournir des equipemencs et des vehicules necessaires a la protection de la sante animale, en Guin^e-Eissau pour fournir du materiel veterinaire et proteger la sante des animaux et au liali pour eviter le destockage, proteger la sant^ des animaux, et fournir un appui, financier et technique dans le domaine de la transformation de la viande pour surrncnter les restrictions aux exportations iraposees aux produits de la viande du fail: des maladies aniraales, etc. 40/

93. Les mesures indiquees ci-dessus sent largement conforraes a celles recommandees dans le Plan d'action ce Lagos, a savoir : liitte contre les epizooties, amenagement des parcourS; alimentation des animaux et developpement des infrastructures.

Toutefoiss coraine pour les cereales3 (Voir le paragraphe 96 ci=dessus) il faut prendre le temps d:assurer le relevement et la relance de l'elevage en danger, en, particulier dans les pays africains les moins avances qui ont subi de tres graves pertes de betail et ne sont pas encore a 1'abri de la secheresse.

99. Le Plan d'action de Lagos fixe conraie objectif a atteindre en 1985 un accroissement de 1 million de tonnes par an des prises de poisson dans les eaux africaines, ce qui devrait pennettre d'augmenter de 1 kg le niveau de la consommation noyenne de poisson par personne entre 1980 et 1985. Toutefois, selon le Yearbook of Fishery Statistics;, Annuaire statistique de la peche de la FAO, volume 56, 19C3, 1 million de tonnes par an est un chiffre tres optimiste par rapport aux prises nominales les plus elevees realisees en 1983 dans trois des principaux pays africains les moms avances ou la peche est developpee, a savoir

40/ Ibid.

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le Tchad (110 000 tonnes), 1'Ouganda (172 000 tonnes) et la Republique-Unie de Tanzanie (272 49<" tonnes). Toutefois, corame on l'a indique au paragraphe 33 ci~

dessus, certaines pratiques actuelles dans le secteur halieutique doivent etre corrigees afin de relancer les activites de peehe.

iii) Nouveau Programme substantiel d'action

100. Dans le chapitre I du nouveau Programme substantiel d'action sur les raesures

d'ordre general a prendre au niveau national pour ameliorer la production

alimentaire, il est indique que les pays africains les taoins avances en general devraient accorder une attention particuliere a un certain nombre de mesures.

notamment I1extension des terrcs cultivabless le regime foncier, 1'amelioration de la productivity, le developpement des techniques de culture, la recherche3

la formation de la main-d'oeuvre, la mise en oeuvre des infrastructures» la

reduction des pertes apres les recoltes3 la raise er. place des institutions agricoles et 1'amelioration des politiques de prix. 4_1/ Ces mesures sont examinees ci-apres afin de voir jusqu'a quel point les pays africains les moins avances sont determines a realiser l'autosuffisance alimentaire qui constitue 1'un des principaux objectifs de leurs plans nationaux de developpement ainsi qu'ils se sont engages a le faire en adoptant le nouveau Programme substantiel d'action, le Plan d'action de Lagos et la Declaration de Harare. En outre, l'examen permettra ega lenient de coraprendre les risques pour lesquelles, ineme en cas d'accroissement de la production alimentaire, il n'a pas ete possible dans certains cas, de repondre entiereraent a la demande alimentaire.

Extension des terres cultivables

101. L'analyse de la production alimentaire dans les pays africains les moins avances effectuee au chapitre II ci-dessus confirme 1'observation suivante s "alors que dans la plupart des pays en (voie de) developpement situes en dehors de

1'Afrique l'essentiel de 1'augmentation de la production resulte d'un gain de

productivity en Afrique; 1'accroissement des surfaces cultivees a constitue la source principale de cette augmentation, representant en moyenne 60 a 70 p. 100 du total? a titre de coraparaison : pour d'autres pays en developpement, la moyenne est d' environ 20 p. 100 du total". 42/ Neanmoins, dans certains pays africains

(par exemple le Lesotho^ Djibouti et le Rwanda) il est inutile, en raison de leur

superficie, de penser a accroitre encore davantage les terres cultivablesj

1'augmentation de la productivity des terres actueilement cultivables devrait

alors etre consideree ccrrr^ t.^.t rendition sine qua non du developpement dans ces

pays.

41/ Rapport de la Conference des Nations Unies sur les pays les moins avances?

Paris, 1-14 septembre 1931> paragraphe 14.

42/ La politique agricole et ses rapports avec la politique alioentaire

en Afrique sub-saharienne, Ins ti tut de developpement e'eonomique de la Banque mondiale, mai 11)35.

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102. Au Lesotho par exemple, en raison du relief montagneux, une bonne partie des terres est impropre a 1'agriculture. Seulement 13 p. 100 des terres sont cultivables et sont exploites presque en totalite.

103. Les terres arables a Djibouti tie representent que 0,23 p. 100 de la superficie totale de ce pays essentiellement desertique au cliraat chaud et aride. Ainsi, la principale activity du pays coniste a assurer des services aux autres pays de la region grace a son port, a son ae"roport, a sa compagnie de chemins de fer

et a ses entrepots.

104. Le Rwanda, qui est celui des pays africains les moins avances ayant la plus

forte density de population (182 habitants au kilometre carre"), off re un relief

essentiellement montagneux et la moitie seulement de sa superficie est cultivable.

II est evident que les terres consacrees a 1'agriculture sont insuffisantes et les terres cultivables sont deja surexploite"es avec les problemes d'appauvrissement des sols qui en re"sultent.

105. En revanche, meme si l'on ne dispose pas d'estimations quant a la superficie des - terres actuellement cultivees dans certains des pays les moins avances et a celles qui pourraient etre encore consacrees a I1agriculture, il existe des pays tels que le Botswana, les Comores, l'Ethiopie, la Guine"e, le Niger, la Somalie eC *e Soudan) 43/ qui, pour une raison ou une autre, disposent encore de vastes surfaces cultivables plus ou moins inexploitees. Au Botswana, environ 4,5 millions d'hectares pourraient etre consacres a 1'agriculture, mais 10 p. 100 seulement de cette superficie sont exploites a 1'heure actuelle. Aux Comores, les terres disponibles pour les cultures vivrieres recouvrent 51 000 hectares dont 17 000 seulement sont actuellement exploites.

106. En Ethiopie, les terres cultivees ne representent que 10 p. 100 des 790 000 kilometres carres de terres arables (650 000 km2 de paturages permanents et 140 000 km2 de terres cultivees ou en jacheres). En Guinee, la superficie des terres arables est estiraee a 7,4 millions d'hectares dont 1 million sont actuellement cultive*ss et au Niger, 3 millions d'hectares de terres arables sur 10 millions sont en cul'ture. En Somalie, la terre arable represente 13 p. 100 de la superficie totale du pays, qui est de 8,2 millions d'hectares, dont 650 000 hectares seuleraent (soit 1 p. 100) sont cultives. Au Soudan, sur 200 millions d'hectares pouvant etre cultives, 1,3 million d'hectares seulement sont exploited.

Problemes structurels lies au regime foncier

107. Malgre la rarete des renseignements sur les solutions recherchees par les pays africains les moins avances pour resoudra les problemes structurels, on peut affirmer que chacun d'eux a un regime foncier qui lui est propre. Dans la pratique toutefois, 1'importance des depenses qu'engagera uh agriculteur pour developper sa tert-e et accroitre sa production est fonction du type de propriete qu'il d£tient sur la terre car, en derniere analyse, la securite du regime foncier est la base

43/ ONU s Les pays les moins avances : introduction aux pays les moins avances

et au nouveau Programme substantiel d'action en leur faveur, 19S5, chapitre III.

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