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Examen de la situation économique et sociale des problèmes rencontrés et des politiques appliquées dans les pays africains les moins avancés

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(1)

NATIONS UNIES

CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCI

LIKITEE

E/ECA/lDCs.3/2

7 avril I983 Original :

COMMISSION ECONOMIQUE POUR VAFRIQUE Deuxieme reunion du Comite

intergouvernemental d'experts

des pnys africoins les moins avances

11-13 avril

COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AHUQUE Troisi^me ruimion de In. Conference

des ministres des pays africciins les moins avances

Addis-A"beba, 25 et 26 avril 1983

exa1.en de la situation econoivhque st socials des problemes rencontres et des politiques appliquess bans les pays

jIfricains ies mohjs avamces

Note: Pour des raisons d'ordre technique la presente traduction n'a pas ete revisee.

(2)

e/eca/ldcs.3/2

table des matieres

introduction

A- Rappel des principal points du Chapitre 1 du Nouveau Programme

Substantiel d* Action* ,.'.»ii.'.'iiv«oeV»inl'..'(«M...«»s.-»iii.»«ni«v « 1 B. Buts de I1 etude ••»...*.a.e»«<>f>..ooo.oa<>.t...ocoa.oo*o..*.o*. 2 I. EVOLUTION GENERALE

A. Les'.'principanx agrggats. macrp-ec.onomiques, et indicateurs

soc.io-economique «B...o...<>e.o..».«...>o..a.c«.j<.o<i»e.°*«» 2 B. Evolution de. la, situation budget,aire ...o.o.««>*.<.♦..• 4 C. Les echanges' av'ec 1'exterieur «•• '•■'•••••••»•-••••'•«*-• - 5

D« Secteur social et infrastructures socio-economiques „..•• 6

II. POLITIQUES ECOKOMIQUES ET SOCIALES SUIVIES PAR LES PAYS

AtfRICAINS LES MOTtJS AVANOES " ■ ■ ■

A. Politiques de rehabilitation •« so. »«• 6

B. Politiques d'investissement 1981-1982 e>o <. »•»•••«• 7

C. Politiques de promotion des exportations ..«•> ...r 9

D. Politiques des prix ...c...o « .9.*oao 12

E. Politiques monetaires 1981-1982 .•.,<.<. 13

F« Politiques des taux de change 1981-1982 15

G. Politiques biidgetaires 1981-1982 ••••••<■ «e«s««..«»««* 18

III. ETUDES ECONOMIQUES PAR PAYS

BENIN o » . • o •> » 21

BOTSWANA . . o • • * • - -. o .*....»....»-».. o -«o • - • - • •«« 25

BURUNDI . • - - «•• 30

CAP-VERT «. • o... 35

REPUBLIQUE CEMTRAPRICAINE o. o....«...., 38

TCHAD • • •••• 42

COMORES » 0... 46

(3)

E/ECA/LDCs.3/2

TABLE DES MATIERES (CONTINUE)

Page

ETHIOPIES •♦• 50

GAMBIE ... *., ?*••,*• .--••....• 55

C-UINEE 6l

GUINEE BISSAU 64

LESOTHO 6?

MALAWI 74

MALI 79

NIGER ;...i S3

RWANDA 86

SOMALIE 90

SOUDAN 95

OUGANDA 102

REPUBLIQUE-UNIE DE TAKZANIE 1°T

HAUTE VOLTA '••• •••• 112

(ii).

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E/ECA/LBCs.3/2

Etude des conditions economiques et sociales des pays africains les

moins avances

Introduction

A- RaPPel des principaux points du chapitre 1 du Nouveau Programme Substantiel

d'action

1. Ilya maintenant plus d'un an que le tfouveau Programme Substantiel d'Action

a ete a&opte par la Conference des Nations Unies sur les pays les rapins avances,

programme qui a ensuite ete ent.erine par l'Assemblee generale des Nations tMies-, dans la resolution 36/194 'du 19 decembre 1981. Le Uouveau Programme Substantiel d'Action a enumere, dans son chapitre premier, un certain nombre de mesures que les pays les moins avances devraient prendre au niveau national pour la mise

en eouvre de leurs programmes de developpement. Ces mesures portent principalement sur la politique agricole, notamment l'adoption d'une strategie alimentaire, sur le developpement du secteur.manufacturier, sur les infrastructures economiques et institutionnelles et le developpement des ressources humaines et naturelles.

2. En complement a ces mesures, le rtouveau Programme Substantiel d'Action a appele la Communaute internationale a apporter son assistance financiere et

technique aua p^ys les Moins Avances, notamment par un accroissement du pourcentage du Produit National Brut des pays industrialises consacre a I1aide publique au developpement. A cet egard, plusieurs pays donateurs ont pris I1engagement soit de porter leur aide aux pays les moins avances a 0,15% de leur Produit Interieur Brut, soit de doubler cette aide d'ici a 1985. Le Nouveau Programme Substantiel d'Action a egalement recommande aux pays et organismes donateurs, d'assouplir les modalites de l'aide en particulier, les conditions, les criteres et les formes de l'aide, afin d'assurer a cette aide une plus grande efficacite.

Enfin le Nouveau Programme Substantiel d'Action a fixe les modalites de sa mise en o«uvre en particulier la preparation, par les pays les moins avances, de

programmes et projets a proposer aux Bailleurs de Ponds au cours de "Table^Rondes"

ou de "Groupes de Consultation" qui devraient se tenir au plus tard en 1983-

B. Buts de 1'etude

3. Bepuis l'adoption du i^o.uveau Programme Substantiel d'Action, les pays

africains les moins avances se sont engages dans la preparation de leurs ^ programmes nationaux avej l'aide des institutions bilaterales et multilaterales d'assistance financiere et technique en particulier le Programme des Nations Unies pour le Developpement, la Banque mondiale et d'autres organisations du- systeme des Nations Unies dont la CEA. Malgre la conjoncture internationale defavorable, caracterisee par la stagflation dans les.pays industrialises, la baisse en volume des echanges internationaux, la deteriorations des termes de l'echange et en consequence 1'aggravation de la situation des pays africains les raoins avances, ceux-ci se sont, pour la plupart, engages dans des reformes courageuses dans le but de relancer leurs economies, d'assurer les conditions d'une meilleure efficacite de l'aide internationale et de jeter les bases d'un

developpement a long terme*

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Page 2

foGo La pr€sen±e 6tude a-poui- obje.t.d'examiner, au cours des annees 1981 et 1982, 1 evolution des conditions economiques et sociales dans les pays africains les moins avances en mextant en evidence les tendances des principaux indicatems maoro-economiques, en partiouliei- 1 'evolution du Produit Interieur Brut et

4|:S^;composants de meme que le commerce exterieuro Sans une deuxieme partie/

il est precede a une analyse den principles politiques economiques poursuivies par les pays les moins avances, en particulier les resultats obtenus et les problemes rencontres dans leur mise en oeuvre. La troisieme partie comporte un, bref examen ae la situation economique dans ohacun des pays africains les ' moms avances, a l'exception de Djibouti,. Guinee equatoriale, Sao-Tome et Principe, Sierra Leone et Togo qui viennent seulemeut d'etre classes comme pays moins

avances par la 37eme session de I'Assemblee generale.

PREMIERE PARTIE : Evolution gene" rale

A* Les principaux agregats macro-economiquRR at indicateure

sooio-economlques

5. La structure d1ensemble du PIE des pays africains les moins avances est restee la mgme en 1981 qu'en 1980, Du cote de 1'offre, 1'agriculture, I'elevage et la peche ont constitue le aecteur' predominant avec 44% la valeur (ou 5.8 milliards de dollars des E.-tt.) et plus de 78£ de la population active, Le taux d'accroissement de la production de ce secteur a ete sensiolement le meme en I98l qu'en-1980 {?-,% -coatrfe lf3 at !,(*£ 3.. -570-1375 at 1575»I>80 respectivement )--

Cette tendance a une- legere reprise correspond *a un taux de croissance de la production vivri'ere de 1'ordre de Z?o pour un taux de croissance demographique de 2jt8 environ. Bile voile ceperdant la disparite des situations individuelles qui

conjuguee avec le manque da redistribution des eventuels surplus de production, laissent la situation alimentaira des pay« africains les moins avances aussi precaire que les annees .anteriei^res : en effet alors que certains pays comme le

Botswana (profitant de la reconstruction quasi-totale de son cheptel), la Gambie, le Lesotho; le Malawi (prcfitant dc bonnes recoltes de cultures industrielles) afficlaent des taux de croissance de la production de 27,2j 25^,3; 11,2, 12-4 et '

10r3% respectivement7 les autrea pays oscillent entre 196% et 8?9^a Un autre

facteur qui semble n'avoir pas ameliore la situation alimentaire des PMA tient ■ a la composition de ia production tantot dominee par 1'elevage avec un faible taux de consommation tantot dominee par les cultures industrielles* Les grands ecarts de croissance entre pays s'expliquent aussi bicn par les donnees climatiques et la nature des sols que, par les differences de meeures de soutien au monde rural et de strategies- de promotion de ^agriculture-- s niveau de formation brute de capital

agricole, acees aux credits, etco

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6. Le nombre de pays beneficiant d'importantes ressources minieres connues 1/

e*tant limite, le secteur minjer malgre un accroissement de sa valeur ajoutee

en 1981 de 4$, ost reste en pourcentage du PIB au m§me niveau qu'en 1980 {lf3fo)

en raison notamraent de la baisse de la demande ou des prix mondiaux des principaux

produits : bauxite, cuivrer urani'um,'diamant, etc., Le secteur s'avere avoir

un grand pouvoir d'entrainement sur le reste de 1'economie en raison des -

infrastructures d;accompagnement qu'il necessite (routes, ponts, chemins de fer).

Ceci explique les taux de croissance eleves projetes par des pays oomme la Guine*e,

la Haute Volta et le Niger ii*i<> feels lances leurs grands projets miniers.

7* Le secteur manufaoturier est essentiellement base sur les agro-industries, la transformation des produits de l'elevage, la transformation de minerais en

metal et la fourniture d1intrants (engrais, materiaux de cobstruction, etc. ) a d'autres secteurs. Les modestes performances du secteur rural (malgre une legfere reprise) et du secteur- minier ont abouti ainsi a une croissance de la production des industries manufactureres de % en 1981 pour 1,2 milliards de dollars des E.U,

(centre 2-,%. pa^1 ar. en.tre 1970 etl98O) correspondant en fait a une baisse de Qf6f>

du revenu per capita tire du secteur manufacturier. La plupart des pays ont souffert egalemsnt des: couts d'entretien des unites existantes et du manque de personnel technique et de gestion qualifie gui leur offrent tres peu de resistance face a la concurrence de certains voisins puissants tels que le Nigeria, la C6te d'lvoire pour le Benin, le Mali, le Niger par exemple, et l'Afrique du Sud pour

le BotswanaT le Lesotho et le Malawi, etc.. :

8» Les batiments et travaux publics, en raison des cou"ts de production et des difficultes d!approvisionnement et materiaux de construction qui ont retarde le lanceraent de la plupart des travaux d1infrastructures, sont restes en pourceutage du PIB a leur niveau de 1975 (4p2J&.) ceci malgre un taux de croissance annuel

de 3*6$o ' . . .

9. L!evplution du commerce et celle des transports sont etroitement liees-;

Cette ^volution a ete entravee par %

-des facteurs. d'origine interne s. onze des pays sont totalement enclaves,

deux sont insulaires et; 8 ont une ouverture sur la mer, desuetude des reseayx de traw3po.. iu et- oommunications existciits et co-fits eleves de

rehabilitation7 imperfection des marches interieurso

- et des facteurs d'ori^'.ne externe : protectionnisme de certains voisina

dfi =atx difficultes qu'.ils connaissent eux-m§mes«

10. C!est ainsi que chacun des deux secteurs ont souffert de la tendance a la baisse amorcee depuis 1970s les taux de croissance de lf% par an en 1970 - 1975 sont passes a 6y$ par an en 1975 - 1980 puis a 3,1^ en 1981 pour les transports et de 4t9^ a 4f2^ pnis 1.8J5 pour le commerce. ' Les pays comme le Be'tiin ont

largement profite de leur role de pays de transit* Les PAMA resJenj encore largement tributaires des importations de produits energetiques (14$ du total des importations). L'evolution des services denote la volonte des differents pays

de limiter la charge des administrations^

1/ Botswana, Guineas Lesotho, Niger, Re"publique centrafr-icaine, Republique

Unie de Tanzanie*

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11. Du cote de. la demande, on note une legere baisse de la consommatiqn privee ■■

de 73$ du.PIB en 1970 - 19&0 et a H% en 1981 et une stabilisation de'la. ' consommation publique autour de 14$ du PIB depuis 1970. Le ta.ux moyen

d^nvestissement a ete en. 1981 de 15-; 7% du PIB contre :une moyenne annuelle de .:

13.4 entre 1970 et I960 alors que l'e"pargne interieure brute a ete de 9$!% du

PIB contre 9?0 .pendant, les.memes periodes. . Nous .avons. .ainsi une augmentation

du deficit,d''cpargne del'orcre de.28.2^ entre 19&Q et 1981 (.1,0 milliards, de

dollars des E.-Ue contre 9«S milliards), qui demontre un recours plus croissant

aux sources financieres exterieures pour le financement des programmes d!investis-

semeut. (85,6^ au' Malit 66% au Rwanda, . 25'/0 au.-Malawij 6Qf0 au Soudan, etc. )•

Ceci laisse pose le. probleme de la definition d'une politique adequate de generation et demobilisation de 1'epargne interieure. II est a. noter.qu'une tendance generale se degage dans la repartition des investissements en faveur ... =

de I1agriculture et des infrastructures socic—eoonomiques (26^ pour chacune).

12« Pour l'ensernble des secteurs de l'economie des pays africains les moins avancesj les premieres estimations indiquent un ralentissement du rythriie de

croissance du "PIB r^el (i.eo aux costs' des facteurs prix 1970) : de 3,6^ par an en"19^75 - I960 le^ taux serait passe a 3?3 en 1981 (contre Z^fo par an en l-:

1970 — 1975)* 'Ceci correspond a une augmentation du PIB reel per capita de seulement' 0,% (103 dollars des E.-U. en 1981 contre 102^ en 1980% Cette ;

recession comme nous l'avons analysee plus loin provient des difficultes que traversent les principaux secteurs de l'economie.

B« Evolution de la, .situation bud^etaire .

13. A part quelques pays qui connaissent un deficit persistant depuie 19751 la, situation du budget de l'Etat dans les pays africains les moins avances s'est caracterisee: ej. .1981 par "une evolution, satisfaisante des budgets ordinaires

malgre une baisse, dans certains' cas/ du volume des .taxes indirectes (principale . source de recettes) notamment les droits et taxes sur les importations/exportations et le mairasme que. tr^versent les secteurs productifs moteurs (bauxite en Guinee;

uranium au Niger)u Cstte evolution est en grande partie due aux programmes

de redressement Sconomique et financier inities dans la plupart des pays.

La pn'rcipale source ie defiicit a semble provenir -des budgets d'equipement. "■

14" La tendance a ete *a la recherche ,des moyens de ,.preer et de .mobilisor l'epargne publique.. Les moyens utilises, souvent completes par des programmes de stabilisation financiers.du. FMI,. ont- ete de deux types :

i) reequilibrer ou a defaut maintenir dans, des proportions raispnnables

le.deficit des budgets ordinaires par 1 _

- le bloca-ge des .saladreE et le controle des recrutements dans ' . - ...-,■. :■ .-■

.;■■■ 1'adrfiinistratioir publique f.1. . ■■:.,■ ; .,>• - ,-; ■ ■ .■ .... :. .-.. ..- ■■ . - I1amelioration des systernes de collecte des impots ; ■ ■ -

' - la reorganisation du secteur d'Etat et sa rentabilisation pour , augmenter ses transferts au profit du gouvernement central ;

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- et la stabilisation de la consommation publique.

ii) le cdntrole des budgets d'equipement, source principale de deficit et de deterioration de l'etat des reserves exterieures, par :

- la suppression des projets de developpement qui ne sont garantis d'un financement exterieur ;

- et la reorientation de I1aide exterieure.vers les secteurs directement productifs*

15. Les mesures ont permis au Benin de porter le niveau de financement des iBvestiss.eir.e.nts a II5S sur les ressources propres, a, l'Ethiopie de degager un

excedent du budget ordinaire representant lfo du PIB; au Cap Vert et a. la Gambie

de degager des surplus de 50 millions d'escudos et de 42 millions d.e dalasis.

respectiveinent, a la Guinee et la Somalie de reduire de presque de jnoitie leur endettement vis a. vis des institutions bancaireso Elles ont permis dans la plupart des cas de cqntroler lTexpansion monetaire. Seuls environ 4 a 5 °as restent precaires ; le Tchad a cause du gel de 1'assistance exterieure pendant la guerre, les Comores

ou le deficit est passe a 4Ofo du FIB, la Guinee-Bissau ou les recettes ne couvrpnt. ... , que 2C^ des depenses ordinaires ont entralne une forte expansion monetaire, la

Tanzanje et le Souian*

G» Les echanges avec l'exterieur ; . ■

16. En 1980 - 1981, les exportation des pays africains les moins avances ont

baisse auesi bien. en valeur qu'en volume d'environ 9.^5^ alors que les importations croisgaient dTenviron 12,7% (contre 7f5^ Par an entre 1975 e* 1980)o Ces desequilibres

sont dus aux facteurs suivants :

- manque de variete dans la structure des exportation tres souvent basees sur un ou deux produits agricoles ou miniers ;

- plafonnement de la production de certaines "exportation traditionnelles"

(cafes bauxitet etc. ) ;

- baisse de 1'indice des prix a l'exportation des principaux produits et stabilite des prix a, 1'importation ;

- crise de la demande mondiale de raatieres premiereso

17» Dans la plupart des pays7 le recours a une restriction des importations (par un controle strict de change) et la promotion des exportations (devaluation de monnaires locales, doubles taux de change; etc, ) ont permis de freiner le rythme

de croissance du deficit de la balance commerciale qui a encore souffert du poids

de la facture petroliere (12$ du total) et des importations de produits alimentaires

(18^ du total en moyenne'L Les transferts (notamment des travailleursJ emigres) et

les flux de capitaux ont ete les facteurs de stabilisation,qui avec les supports a Importation re§us notamment de l'AIDj du groupe de la. Banque moadiale, les

supports.a l'exportation comrne le STABSX et les credits accordes par le FMI, ont

permis d'"attenuer voire combler le deficit de la balance des biens. et services. ,

La structure de l'aide exterieure recue en 1981 a ete" la suivante : 6% d'aides

concessionalles (dont BQ% provenant des pays membres du Comite d'Aide au Developpement

Republique federale d'Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Canada, Danemark, Etats Unis, Finlande, France, Italie, Japon, Norvege, Nouvelle-Zelande, Pays-Bas,

Royaume-Unif Suede et Suisse), I9fo d'assistance technique directe et 16% d'aides

non concessionnelles.

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18. L'encours de la dette exterieure publique des pays afric&ins les moins avances es-t passe de 10.8 milliards de doiJars des .E.-U. en 1980 a 11,5 en 1981 soil; respe'cti- vement 2,5 et 2,7 fois Leurs rece.ttes d1 exportation Les services de cette dette sont passes pendant la meme periode de 0,6 milliards a 1,3 ou de 13,6/O a 24,2^ des recettes

d' exportat ionsc . .

D» Secteur social et infrastructures socio-economicfues

19. Les infrastructures socio-economiques restent encore precaires* Elles sont presque toutes heritees de la colonisation et leurs couts d'entretien n'ont pas permis de les maintenir en bon etat de fonctionnement. Certains pays comme le Benin ont certes tire profit de leur role de transit, et d'autres ont lance des projets de barrages et de routes avec leurs voisica, ce probleme reste l'un des principaux goulots d'etranglenie.nt et explique les espoirs places en la Decennie des Nations Unies pour les transports

et les communications*.

20. Du. cote pruement social, les problemes essentiels restent 1'education (nombre d'ecoles e.t d'enseignants insuffisant), la sante {difficultes d'acces aux services d'assistance

sanitaire;. et I'emploi (difficultes de promotion des travaux a haute intensite de main, d'oeuvre)*:. En I1 absence de donnees statiptiques reoentes sur ces secteurs une analyse

quantitative s'avere difficile.

DEUXIEME PARTIE : Politicoes economicrues et sociales sujvies par les pays Afrir«,ins les moins avances

A. Poljtiques de rehabilitation

21. A part les pays ou la guerre bu les grands bouleversements politiques ont freine les activitee productrices; ceux qui ont connU une relative stability poli-tique souffrent de sous-TitilisatiGn des eapacites et d'inefficacite du systerae d1 organisation existant, ' ' C'est ainsiqueles differentes mesures de restructuration dans le dotnaine agricole ont

vise :

(a) la conservation des sols

(b) la promotion des cultures xraaitionneiies

(c) et la refonte des circuits de distribution notamment leur ouverture

au secteur priveo

22. Dans le domaine industriel, la princlpale activite a consiste en 1'initiation de "grands projets de rehabilitation industriels" sous l'egide de la Banque-mondiale, la Guinee en etant le pays piloteo La restructuration du secteur etatique visait la rentabilisation des societes et entreprises d'etat dont les transferts au budget de l'Etat constituent un facteur d'equilibre essentiel*

23- Plus generalement, les pays africains les moins avances se sont engages pour la.

plupart dans des programmes de; "redressement financier" pu "d'ajustement structurel11, ,

elabores en collaboration avec le PMI ou la banque mondiale, respectivement. Les '.,.

programmes visent a. assainir lei finances publiquesen freinant notamment les depenses,.

a, soutenir la-balance des payments au moyen d'une part d'un controle des importations et d'autre part de la promotion des cultures d'exportation et a. relancer les activites productives. Si l'pbjectif principal de ces programmes est d'assurer un meilleur

equilibre entre la depense e.t l'offre interieur.es, il n'en reste pas moins que leur .impact a souvent aggray.e les conditions sociales notamment des couches les. plus, defavorisees.

Toutefois, comme on peut le vo.ir dans ce qui suit, les pays africains les moins avances

ont mene en 1981/1982 un. certain nombre de politiques qui devraient a terme aboutir

a, des resultats encourageantso

(10)

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Page 7

d'investissenent I98I-I982

24, Au cours de la pcriode 1981-1932, plus de 12 pays africains- les moins avances ont glabore des programmes de dcveloppement qu'ils ont mis en oeuvre dans le

contexte de leur doveloppoment national ou pro sent e a des tables rondes ou a de reunion de groupes consultatifs- Les politiques d'investissement decrites dans

la presente etude oni; ete etablies sur la "base de ces programmes et ont pour objet de montrer comment les pays africains les moins avances envisagent, en recourant a des poiitiques drinvestissement, de resoudre les problemes de structure de leur economie, d'eliminer les desequilibres des forces economiques et de stabiliser le prooessus de developpement. II convient toutefois de noter d'emblee que la plupart des programmes" lances par les pays africains les moins ayanoes sont a court ou a moyen terrne et portent sur des periodes comprises entre deux et cinq ans seulement* En tant que telles, les politiques d'investissement definies par les divers pays ne traitent en .general pas des modifications de la structure socio-economique a long termew En faitj de nombreux programmes ont pour objectif

principal la relance^ le relcvement ou la survie (e'est par exemple le cas de l!0ugandaT de la Republique-Linie de Tansanie, du So.udan, ou du Tchad)„ :

25. Les politiques d'investissement des pays africains les raoins avances etudiees ont une caracteristique coinraune, a savoir la tendance saine qui consiste a accrottre les allocations de ressources pour la developperuent a 1!agriculture et au secteur ruralo Dans la plupart des programmes analyses, la part prevue des investissements dans I1agriculture a considorablement augtiente et represente en moyenne 26 p. 100 du total des depenses publiques dTinveEtisseniento Un autre secteur, celui de I1 infrastructure, notanutient des transports et des communications, a fait I1 objet

■.d*une attention particuliere clans les plans d'investissement de la plupart des pays africains les moins avances0 Dans huit d'entre eux au moins, la part des investissements consacres aux transports et communications s'etablit en moyenne au niveau eleve de 27 p. 100 du total des investissements prevus. Dans certains cas, les programmes de doveloppement ont affecte plus de 30 p. 100 de I1ensemble du budget de developpement pour 1c pcriode I982-I985 aux transports et communications

(par exemple, le Malawi, 3?,4 p. 100; le Lesotho, 36,1 p. 100; le Soudan, 29 p. 100;

le Cap Vert, 30,5 p. 100),

-2G. En ce qui concerne le financement des programmes de developpement, diverses mesures ont ete adoptees pour assurer la disponibilite des ressources. Etant ■ donne les mediocres r.esultats "budgetaires enregistres en general au cours de la

periode pendant laquelle ont ete formules la plupart des programmes dfinvestissement, la majeure partie des pays a accordu une grande importance a I1aide exterieure.

(11)

Page 8

Le plus sonvent, la part dcs programmes de developpement qu'il est envisage de

finances stir lee ressources exterieures est bien superieure a 50 p. 100 ,(par exemple:

Mali, 85,6 p. 100; Rwanda, 66 p. lOOj Soudan, 60 p. 100). II ne ffaut toutefois pas

en deduire que l'on n!a pas cherche a accroitre la part du programme de developpe—

merit financee a l'r\ide des ressources nationales. Au contraire, me*me les pays africains les moins avances qui ont des difficultes a financer simpleraent leur budget de fonctionnement ont decrit dans leurs grondes li^-nes les mesures qu'ils comptent adopter pour augmenter la contribution nationale ?, leur programme de

developpement. *Certaines de ces insures concernent a) 1!augmentation de la part des investissements du secteur privo; b) I1importance plus grande accordee a la participation collective et c) la mobilisation accrue des reesources nationales,

Des pays comme le Malaga, le Botswana, le Soudan, lT0uganda, le Cap Vert et le Mali ont indique, expliciteirient ou implicitement, les politiques qu'ils entendent suivre pour accrottre le role dos investisseurs prives dans leurs programmes de developpement. Au Malavri., il est prevu gue la part des investissements nationaux qui etait de 58 p. 100 en I98I-I982 tombera a 52 p. 100 en 1985. Au Botsvrana, une Presidential^Commission for Economic Opportunities a ete chargee d'etudier et d'encourager la participation de la, population aux projets de- developpement

notammentj tandis qu!au Soudan, une politique visant h proraouvoir une plus grande participation du secteur privo sera appliquee, en Ouganda, la participation du secteur prive a ete encouragee et les soci^tes qui avaient ete nationalisees par le

regime militaire precedent ont ete rendues a la propriety privee et replacees sous son contro"le.

27. La politique visant a accrottre la participation collective a ete egalement inscrite dans de nombreux prograromes de developpement des pays africains les moins avances. La Guinee-Bissau, le Cap-Vert et l'Ethiopie par exemple ont indiquo que la mobilisation de la population pour le developpement etait I1une de leurs princi—

pales preoccupations, Au Rwanda, la population concourt effectivement a I1execution de certains projets, Dans le Plan de dcveloppe^ent du Rwanda pour I982-I986 il a ete estime que 10 p. 100 au moins des investissements envisages resulteront de la

participation de la population aux projets collectifs prevus dans le cadre du . programme UMJGANDA.

28. La selectivity de plus en plus grande des projets en reponse.aux-problemes poses par lfinsuffisance de ressources, la mise en oeuvre des projet et la sous- utilisation des capacites de production est I1une des caracteristiques des politiques d'investissement adoptees au cours de la periode 1981—1982. Nombre de pays ont

fixe des criteres pour les projets ?, entreprendre pendant la periode couverte par leur plan respectif. Dans certains pays, comme la Republique-Unie de Tanaanie et le Soudan, le demarrage des projets a ete considerablement retarde, 1'accent ayant .

(12)

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ete place sur l'achevenient ties projets en cours, 1'actualisation d'anciens projets ou des projets dont ^adaptation aurait d'iraportantes Consequences sur leur structure,

De son cSte, le Malawi a fait savoir qu1 il s'attachera surtout aux projets de type

commercial qui peuvent e"tre une source de recettes considerable. Quant a lf0uganda,

il a choisi des projets en fonction de leur aptitude a a) constituer rapidement une source de recettes ou de devises; b) stimuler la production industrielle et agricole; c) influer de facon positive sur le "budget de fonctionnement du Gouverne- ment; d) maintenir et favoriser la reprise et la croissance de l'economie; et'

e) avoir une incidence immediate sur le plan social et humairu En outre, un grand

norobre de pays ont evite de choisir des projets a forte intensite de capital ou

a coftts de fonctionnement eleves,

29, En'se fondant sur devaluation des resultats des plans anterieurs, certains pays ont egaleraent exprime la necessity de renforcer l'efficacite des plans d'investissement. Une place prioritaire a ete accordee a I'amelioration des

procedures d'etablissement, de mise en oeuvre et de suivi des projets. Quelques

pays ont recommande de creer des cellules de planification dans les diverses unites de production et de mettre en place des structures permanentes devaluation chargees de suivre la mobilisation et l*utilisation des ressources du plan,

C. Politicrues de promotion des expectations

30* Les politiques de promotion des exportations ont principalement pour objet

d'ameliorer .la position de la balance des paiements. Les resultats mediocres

obtenus par le secteur des exportations des pays les moins avances restent au

premier plan des preoccupations, en raison de la nature des produits de base exportes et de la structure de la production. Les pays du groupe le moins avance" ont des

caracteristiques communes. Tout d'abord, il s'agit de pays essentiellement agricoles a l'exception de quelques-uns d'entre eux qui sont dotes dfun secteur mineral

important. En second lieu, la structure des exportations est tres peu elastique

car lee exportations portent en majorite sur un ou deux produits seulement qui*

en general, sont des produits agricoles ou du betail. En ce qui concerne les echanges avec l'etranger, le developpement du secteur des exportations dans les pays afrioains les moins avances a ete serieusement freine par la diminution de la demande exterieure, les progres de la technologie des produits synthetiques et de remplacement, les politiques protectionnistes et contingentements imposes par les pays industrialises, la rude concurrence des produits a forte intensite de' travail en provenance d*autres pays en developpement, et enfin par le peu de dynamisme du pouvoir de negociation sur les marches internationaux. De m^me, des facteurs internes defavorables ont pese sur lToffre, notamment la baisse de la productivite agricole et le faible niveau d'utilisation des capacites de production

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des secteurs cles. Ces. ..contraintse ont encore ete accentuees par le nauvais temps, les. difficultes de gestion, l'insuffiaance des facteurs de production de base, de

main-d'oeuvre qualified et des'ruBeaux de transport. A la lumiere de- ces defaillancer, la plupart des gouvernements des pays africains lee moins avances sorrfc resolus a

inverser cette tendance, en lancrjit une serie de mesures et d'actions affectant le

secteur interieur comme le secteur exterieur.

3l» En ce qui concerne l'offre, des mesures correctives ont ete prises par la

plupart des pays en. vue de mettre en place et de renforcer la capacite de production des secteurs qui englobent lee principales industries exportatrices, Dans ce contexte, c!est le secteur agricole qui a beneficie de la plus grande attention. En Ouganda, une priorite elevee a ete accordee au developpement de ^agriculture, en particulier du cafe qui entre pour 90 p. 100 dans le total des exportation, ainsi qu'a I1 ensem ble des mesures et desreformes annoncees par les pouvoirs publics en juin 1981, De son ctHey le Programme d!ajustement structurel de I982 de la Republique-Unie

de Tanzanie.prevoit que des mesures concertees seront prises a court et a moyen

terme en vue de reorienter les ressources vers la production de biens destines a I1exportation. Au Soudan, un programme de promotion des exportation a ete lance en I98I par les .pouvoirs publics pour stirauler la production d!articles d*exporta-

tion, ce qui iraplique l'elargissement et l'actualisation du programme agricole.

A cette fin, le systeme mixte de compt.abilisation.et de partage dea benefices institue

pour le coton qui est le principal produit d'exportation du Soudan a ete remplace par des comptes individuels et chaque exploitant assume uniquement le cout des services dont il beneficie de la part du gouvernement et du Cfeaira Board, En

Somalie,le plan de developpement donne la priorite a lfelevage destine a l'exporta- tion en intensifiant les soins au betail et en organisant sa commercialisation.

La vulnerabilite du produit des exportations associee a sa dependance excessive a

l'egard d'tine du de deux principales cultures d1exportation a conduit certains pays a mettre en oeuvre des-politiques de diversification mais sans grand succes en raison de l'inelasticite de la base d*exportation, Le Burundi a lance un programme de redressement economique dont l'objet est de diversifier les recoltes d'exporta- tion et de developper et de lancer de nouvelles cultures, telles que le quinquina et le soja, Enfin, le Soudan alerte par les indicateurs des prix 'internationaux, a ete contraint de modifier son systSrae de rotation des cultures au profit de la

culture d'oleagineuses, ■

32. Dans la plupart de's pays les moins avances les politiques de fixation des prix

et de commercialisation n'ont-, en general, pas suffisamment stimule la campagne dfexportatioh recemment lancee. Us ont toutefois pris des raesures pour relever les prix a la production des produits agricoles de facoh a provoquer une reaction favorable de l'offre, Au Benin, les prix a la production des recoltes dfexportation

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ont ete revises pour la saisori I98O-I98I apre& avoir ete geles pendant longtemps.

En Haute—Volta, dTimportants releva.uents de prix ont ete accordes aux producteurs en vue do favoriser la production ie recoltes 'I*exportation. En pluG des incita- tions directes au niveau des prix, les pouvoirs publics ont livre des engrais et des insecticides benuficiant c'uno subvention co&ipenfcivtrice us prix. Pour favoriser la production, le gouvernement de la Haute—Volte, a decide de creer un Fonds de

stabilisation vionnt t protu^.or los producteur3 contre las fluctuations defavorables des prix. En Ouganda, la suppression du controle des prix et la hausse des prix a la production ont eu uno incidence notable sur la production de cafe, principal produit d1 exportation . du pays, Sn Somalie, le programme de redreasement economique visait, entre autres, a liberaliser les politiques des prix afin de stimuler la production de "biens destines a I1exportation. Do son coto, le Soudan a cree un Fonds de.stabilisation pour se proteger contre les fluctuations de prix des princi pals produits d1exportation, notamment du coton0

33. De norabreux pays ont recouru au necanisme de la devaluation pour renforcer 1'orientation concurrentielle !g leurs exportations sur les marches internationaux car on a constate que les prix relatifs des exportations dvalues au taux de change official se traduisent souvant par une moindre incitation a exporter. Au Soudan par exemple, les expor-tations de coton ont ote transferees au septembre I98I du systeme de change bfficiel * celui du tnarche parallele afin d'inciter davantage les agricultaurs a ameliorer leur production. En Somalie, la reprise des exportations de I98I a ote attribute a la devaluation du Shilling sornalien et a la manipulation du nouveau regi.me de change double applicable aux exportations. Au Botswana, la devaluation do 10 p. 100 du pula intervenue en mai 1982 avait surtout pour objectif de renforcer la competitivete des produits locaux «ur les inarches internationaux. II convient toutefois d'indiquer que dans la plupart des pays, la devaluation n'a pas eu les effets souhaites en mison essentiellement de l'inclasticite de l!offre de cultures d'exportation et du fait que ces pays sont en general acheteurs -sur les marc heir internationavjcf

34.- Dans la piupart des p^L, les politiqu-i" de promotion des exportations visent a tirer parti de 1'abondance relative de main-d!oeuvre et de ressources naturelles.

A cet effet? la majority dTentre elles ont pour objectif dhiccro-itre la production de recoltes dfexportation et le degre de transformation de ces recoltes afin. d'en anieliorer la qualite et d'augi-ionter ainsi leurs recettes de devises. Certains pays accordent des primes et des aides aux industries capables d'accroitre le volume de leurs exportations et de pousser davantage le d&gre de transformation des produits.

Pour encourager I1afflux de fonds V^rs les secteurs de transformation des produits dfexportation, en particulier vers ceux qui ont un potentiel drexportation viable, de nombreux gouvernements ont adopte des politiques a vocation expertatrice qui

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perme-fctent d'accorder des incitations bmd^etaires, telles que subventions aux

exportations, allegements d'impoHs, credits a I1 exportation, priorites de transport, etc., Cette politique a perinis au Benin qui possecle d1importantes usines textiles integrees verticalement, de conquorir une partie du*narche des textiles de la Repu-

"blique federale d'Aller,;agne0 Au Soudan, cette politique a etc completee par la suppression et la diminution u'une partie des taxes frappant les exportations.

35. En raicon des restrictions .;ux 6changes, des politicoes protectionnistes et de ^imposition de contingenter.ents par les pays industrialises sur les produits a forte intensity de main-d'oeuvre en prevenance des pays en developpenent, nombre des pays africains les rnoins avances out recenment adopte diverses mesures a

1'appui de leurs efforts visant a diversifier leurs debouches, mesures qui consistent a rechercher des possibilites de commercialisation de leurs produits sur les marches

africains et autres regions en developpement. Les politiques du Botswana et du

Lesotho, ont pour objet quant a elles de we liberer progressivement de la dependance de l'Afrique du Sud en etablissant des liens ou en renforgant les liens existant

avec les pays d'Afrique,,

36- Le caract^re particulier de 1'economie de ces pays qui tient a lour implantation geographique peu favorable - nombre d'entre eux sont enclaves et leur infrastruc ture est rudimentaire - ne fait qu'ajouter a la difficulty de develcpper leur secteur d!exportation, Stant donne que I1adequation du reseau de transport, . notamment pour le commerce de transit, est I'une des conditions indispensables au developpement des industries d1exportation, un grand nombre de pays africains

attachent.une importance considerable a la modernisation et au developpement de leur systemo de transporto

DB Folitio^ues des ^rix

37. La formulation de politiques appropriees d!etablissement des prix visant a hanuoniser le fonctionrur^ii-t le, l'4oonomio _i fait l'objet d'une grancle attention, Les politieues en question portent a la fois sur l'offre et la demande. En ce qui concerne l'offre d'urie p .rt. les pays ont pour la plupart revise les prix a la production cle la majorite des produits agricoles dans le "but de stirr.uler le secteur agricole, D'Ons quelques pays, les prix a la production des principalcs recoltes ont ete alignes sur les prix internationaux. Une telle politique a conduit la plupart des pays a subventionner dans une large mesure les produits de premiere necessite. G'est ainsi que le Soudan, de meme que d'autres pays nsoins avances, a

accorde d1 importantes subventions a la culture du ble et du s.ucre. Inversement,

il a ete oonseille d'introduire des systernes de rucupuration des couts afin de tenir

compte du cout effectif de production. Au Soudan, les tarifs des services publics

ont ete majores de facon a repercuter la totality des couts.

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38. En cg qui concerne la demandc d'autre part, les tendances inflationnistes reflotees par la hausse do 1'indicc general des prix ont ete le resuitat, dans la quasi-totalite des pays, du gonfleivsent de la masse monetaire, des goulets dfetran- glement de la production et de 1'augmentation des prix a I1importation* Les politiques mises en oeu^e se sont done attachees pour la plupart a matt riser les tendances

inflationnistes en question* Presque tous les pays les mcins avances ont mis au point des politiques de stabilisation des prix ainsi que des systemes de contrSle des prix pour la majorite des produits de base et aligne les taux de profit sur ceux pratiques dans les Jivers canaux de distribution. En Republique centrafricaine, les prix des denrees de premiere necessity ont grimpe en fleche a la suite de la suppression du controle des prix. Les me"mes effets ont ete enregistres en Ouganda et au Soudan.

Sri Ouganda, la levee du controle des prix a contribue a eliminer la contrebande, en encourageant le recours aux debouches officiels ot la reaffectation des ressources a des fins autres que speculutives*

E. Politiques monetaires 1981—1982

39. L'evolution globale de la situation monetaire en I98I-I982 a entralne un gonfle- ment generalement rapide de la masse monetaire, en particulier par rapport a la

croissan.ee globale du PIB dans chacun des pays africains les moins avances. La

principale cause de ce gonflement tient, dans la plupart de ces pays, a la progression tres rc.pide du credit interieur qui a parfois double entre I98O et 1931. Celle-ci est due surtout| dans la plupart des cas, aux creances de plus en plus importantes du systSme bancaire sur le gouvcrnement. Dans d'r.utres cas cepenclant, la monetisation

accrue des economies (Rwanda), la diminution des depots nets du_ gouvernement aupr^s du systeme bancaire (Botswana) et I1augmentation des avoirs exterieurs (Benin) ont

joue un grand r6le dans le gonflement de la masse monetaire.

40. Nombre des pays africsins les moins avances ont institue les traditionnels contrfcles quantitatif et qualitatif, en general par l'entremise de leur banque

centrale1 pour influer sur l'evolution de la rnasso monetaire* II convient toutefois de noter que la possibilite d'appliquer les instruments classiques de gestion monetaire

est limites par les caractcristiques ds structure du marche monetaire des pays les moins avances. Tres souvent, le systeme bancaire et financier des pays en question

est peu developpe et, de plus, le secteur nonwnonetise (d© eubsistance) est trSs vaste.

41^ En depit des contraintes procitees qui entravent l!efficacite des instruments de gestion monetaire dans les pays africains les moins avances, nombre d1entre eux

ont adopte des politiques monetaires qui prevoient notrxment a) la limitation du

deficit financier; b) l!etablisscment d!un ordre de priorite pour les divers secteurs

ainsi que d'un plafond aux credits prives a court terrae; c) la fixation d'une limite

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aux coefficients necessaires ele liquidite et de couverture; d) l'imposition d'un

plafond de reescompte et de couverture obligatoire et e) l'ajustement des taux d'interSt.' Un grand nonibre des mesures precitees sont appliquees depuis longtemps

dans les pays africains lee.iaoins avances et ont ete maintenues en vigueur dans la plupart d!entre eux, moyennant quelques ajustemoiits ou modifications de l'ordre de

priorite en 1981-1982. Pane I1ensemble, lea politiques rnonetaires sont caracterisees

par des contro*les plus rigoureux en uatiere de credit et par des incitations accrues a l'cpargne. En outre, devant la tendance genercle a pratiquer des taux dfintere"t tres eleves certains pays ont promulgue' de nouvelles politiques rnonetaires,

42j Au cours de la poriode I98I-I9S2, un grand nombre de .paye ont polarise leur

attention sur le credit interieur au secteur public, comme etant i'un des principwax fac^eurs du gonflement de la masse monetaire. Les mesures prises dans ce domaine

ont eu essentiellement pour objet de limiter le recours des pouvoirs publics au credit bancaire. Cost ainsi que le Soudan a impose in plafond aux emprunts par les pouvoirs publics et envisage de mettre en oeuvre une politique qui supprimera

corapletement la possibility pour le gouvernement de recourir" a lfemprunt en 1983-1984.

De son ctSte, le Botswana a fixe une limite aux depenses publiques de fonctionnement afin que le deficit budgetrdre reste en dega de 30 millions de pula. Des pays de la zone franc ont egalement fixe un plafond aux credits administres par les banques centrales de ces pays*

43. Qunjit aux credits du secteur prive, de nombreux pays ont adopte des politiques restrictives quij en general^ fixent un plafond au taux d1expansion de ce type de credit. En Somalie, par exemple, la limite maximale est de 7 p» 100, En ce qui concerne les pays de la zone franc, le plafond a ete fixe par les banques centrales a 30 millions de francs CPAT tout credit d!un montant superieur ne pouvant §tre attribue qu'avec l'autorisation de la Brjique centrale, D'autres pays, tels que le 1'Ialavji, le Lesotho, le Botswana et la Gambie ont chepchea agir sur le taux d'expan-

sion des credits du secteur prive en utilisant les mecanismes que constituent les taux d'intere*ts interieurs et les coefficients de liquidite. Le Botswana a, en 198lj releve ?- deux reprises les taux d'intere"t interieiu?s, le taux de base des

banques augmentant de 1 -J- point et s'etablissant a 10,5 P- 100 s^ juillet et

11 p. 100 en decernbre 1981. Parmi d'autres pays, lc. Gambie a introduit un systeme

complexe qui prevoit un coefficient de liquidity minimal pour les banques commerciales.

Celui-ci a toutefois etc remplace par un coefficient de reserve, Parallfelement, certains pays se sont egalement efforces d!encourager les depots aupres des banques commerciales et autres formes d!epargne. .

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44. II oonvient neanmoins do signaler cue riombre des pays africains les moinej avances ont du appliquer une politique de resserrement du credit mais que celle-ci a eu

parfoic aes incidences qui ont suscite dTautres difficultes. Le resserrement du credit a en effet pose des problemes de .liquidito teis que certains pays ont ete dans I1impossibility de payer leurs employes. Dans d'eutres, le credit joue un

ro"le important dr,ns des secteurs vitaux, conmc le financement et la commercialisation des denrees agricoles et I1 absence de credits pourrait se traduire par des pertes de produits ou decourager les agriculteurs qui se trouveraient dans l'lncapacite dfacquerir les biens dont ils ont besoin. II semblerait done que les politiques de gestion du credit devraient ttre completees par des mesures visant a garantir que des moyens de financement serpnt mis a la disposition des secteurs critiques de l'economie*

F. Politique des taux de change 1.981-1982

45. Devant les problemes monetaires interieurs auxquels nombre des pays africains les moins avances ont ete confrontes en permanence et des difficultes de balance des paiements sans compter les problemes financiers qui se posent dans le monde

entierf un grand nombre d!entre eux ont ete contraints de proceder a des ajustements des taux de change au cours de la peiriode I98I-I982. Cette tendance a ete particu-

lierement marquee dans les pays qui ne font pas partie dfune union monetaire, telle

que la Communaute financiere africaine (CPA)* C!est pourquoi sur les quatorze pays

africains les moins developpes qui n'appartiennent pas a la zone integree CFAj six

(Botswana, Malawi, Ouganda, Somalie, Soudan et Republique-Unie de Tanzanie) ont

adopte de nouveaux taux de change en 1981—1982. En outre, m8me les sept pays membres

de la zone CFA (Benin, Tchad, Haute—Volta, Mali, Niger, Republique .centrafricaine et

les Comores) ont precede a une devaluation de fait consecutive a la devaluation de

I982 du franc francais«

46-i. En genera.1, les politiques des taux de change qui ont ete appliquees ont ete fonction des difficultes inherentes aux differents pays africains les moins avances.

Dans de nombreux cas cependant, cos politiques mettaient en oeuvre separement ou

en combinaison les raoyens ci-apres : a) devaluation pure et simplej b) flottement de la monnaie nationalej c) indexation de la monnaie nationale sur d!autres devises etrangeres; et d) etablissement d!un systeme de taux de change^multiple.

47. La Republique-Unie de Tanzanie, le I-ialawi, le Soudan et le Botswana ont procede a une devaluation pure et simple comprise entre 10 et 45 P- 100 respectivement.

La devaluation de 10 p» 100 du shilling tanzanien a eu lieu le 8 mars I982 apres de longues negociations avec le FKE qui avait recommande un taux de 50 a 60 p# 100.

Deux principaux arguments ont ete avances pour justifier cette operation ;. le gouverne- ment pourrail; relever les prix payes aux agriculteurs et en m^me temps aligner

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davantage le shilling tansarden gut sa valour marchonde, Le gouvornement a "toutefoiE.

estimc qu!une forte devaluation aurait une incidence desastreuse sur les prix a 1Timportation et ne ferait qufalimenter ^inflation. Lc taux de 10 p. 100 qui a ete finalement adopte semble done avoir tenu compte des difficulty's interieures;

de fait, 1?operation a ete qualifiuc u1 j.justement aux fluctuations du dollar et autres monnni.es auxquelles le shilling cot rattache*

46. Le Malawi qui, le 25 avril 1932 a, devalue son kwacha de 15 p. 100, sfest

surtout preoccupe de l'existence d*un deficit commercial croissant. La devaluation avait done pour objet d'augraenter le volume des exportations et de reduire celui des importations, De son ct5te, le Botswana a en I98O remplacc le dollar des B.-U.

sur lequel etait aligns le pula par un panier de monnaies compose du rand et de SDR#

Cette mesure a eu tout d!a"bord un effet posit if f elle a amorti les fluctuations des taux de change par rapport au pula. Toutefois, a la suite de la depreciation du rand en I98I—1982^ il est apparu necessaire de realigner la valeur du pula et une devaluation de 10 p. 100 a ete operee en 1982.

49. II n'est pas encore possible d!evaluer concretement les resultats de ces deva

luations car de nombreux facteurs economiques (augmentation du volume des exporta- tionsj reduction des importations et equilibre des prix interieurs par- exemple) ne

reagissent pas iramediatement aux mesures adoptees. II semble cependant que lorsque la devaluation n'a pas ete suivie d'une hausse substantielle des prix a

I1 exportation, la possibility d!accro!i:tre le volume des cultures d!exportation est limitee. De mSme, il semble peu probable de reduire notablement le volume des importations raalgre la hausse immediate des prix interieurs des produits importes.

Mais il apparatt indeniable que la devaluation s!est accompagnee d!une acceleration du taux dfinflation, tout au moins a court terme.

50... De leur cZ±et le Soudan, la Somalie et l!0uganda ont adopte une combinaison de

politiques de taux de change comportant dans chaque cas un systeme de change double.

Au Soudan, la reforme des taux de change a commence en juin 1978 par une devaluation

de 25 p. 100 de la livre soudanaise. En septembre 1979| "un systeme de change double a ete introduit, le taux de la livre soudanaise sur le marche officiel etant de fc Sd 1 = 2 dole* E#-4J# et sur le marche parallele de & Sd 1 = 1,25 dol, E.-U.j

ce dernier taux s'appliquant a prSs de 40 p. 100 des importations et des transactions

privees. La reforme du taux de change a ete suivie d!une nouvelle devaluation de

25 p. 100 en novembre I98I et d!une autre de 45 P« 100 en novembre 1982. Quant a

- la Somalie, elle a mis en oeuvre a la mi-1981 un important programme de stabilisation

qui prevoyait une devaluation de 50 p* 100 du shilling somalien pour toutes les transactions avec l'etranger, a I1exception des importations de certains produits

de premiere necessity. Enfin, l*0uganeLa a de mSrne institute le flottement "regule"

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en juin I98I qui s'eet tr.vJ.uit par une devaluation <'o f^.it do 100 po 100. Le flot to me nt a ete suivi en aout 198?. drun systnine cle change double avec un double guicheto

51, Les politiqucs de taux do change raises en oeuvre dans les pays precites avaieni pour objet d'une part d^'limincr les .problemes posOs :>ar dors monnaiee ex-agerement eurevalueos qui avaient engendre ?, la foi.8 cle fortes distorsions des prix nationaux et un marche noir des devices etrangeres et d*autre part, d*absorber les ir,iportantec quantitos de devises en circulation, d'accrottre lea recettes publiques, de r.elever 1-^s prix a I'exportation et de stabiliser la "balance des paiements grace a I1 augmen tation du volume ties sxportations et du niveau cloa envois le fonds par les expatrita ainsi cpi% a une cLiininution Cos importations. La mesure dans laquelle ces problemes ont ete en partie resolus par les jjolitiques de taux de change varie selon les pay»

surtout pax suite de la difficulte de les applicfaer dans des pays en developpement ou les economies presentent. des goulets d'etranglement structurels particulierement bion enracines. Ainsi, alors cjue la devaluation a normalement pour effet dans; les pays industrialises do stimuler les expectations an reason cle la progression de la

demande exterieure (puisquc les biens exporter seront moins couteux aprie la deva

luation), ello sc tracluit en general dans les pays en developpomcnt par une inelasti- cite par rapport a la demr-nO.o. II est vrai quo certaines des principales export a—

tions des pays los moins avances sont contingentees ce qui fait mie les offets cle la deraande sur lc volume a-exporter est pratiquement negligeable. En consequence, les politiques de taux do change devront Stre axees sur lToffre de produits d'exporta- tion et recourir a des incitutions telles que I1augmentation des prix a la production.

En ce qui concerne les importations, le systeme du double marche des changes est suppose dacourager I1importation de produits de luxe tout en maintenant le niveau d1importation-des bisns de premiere neccs^Ite* Toutefois, cernme on a pu le constater au Soudan ct en Ouganda aproG llinstitution-'dlun tel systeme, le marche des devises qui obeit ossenticllement aux: lois de l'offrc et de la demands tend a fr.voriser les articles de luxe a forte marge ben^-ficiaire. II s'ensuit que le marche accuse une penurie de biens de premiere n(: ces site et une abondenco do produits de luxe, Le cas de l!0uganda a. par ailleurs raontre qu'il est possible que du fait du double marche des changes, les organos de gouvernetnent soient ooumic a des pr^ssions qui les obligentj lorsque certains biens doivtjnt e*tro importer, a se porter acqniereurra sur le mai'che libre et .avoir-ainsi a payer iui prix elevu en devises nationr.les, Les administrations publiques et para-etatiques se sont ainsi trouvees confrontCor a un probleme de liquiditys operationnelles tres limiteeso

5^9. En ce qui concerne I1 elimination des distorsions des prix nationr.ux, I1 experience de l'Ouganda a raontre que le svoteoe de change double pourrait avoir des offets

yositifs. en particulior en Kuppriinant en partie le marche noir des devises, II reste toutefois ?l savoir comment un taux de change uniforme pourra.it finalement

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se degager a moyen teroe,

Gf. Politiciues budgetaires i;3l-19&2

53- La situation budgetaire do no-nbre do pays africains les moins dovclcppes s'est aggravee en 1;*31—1^32. Lcs ^ci^nees disponibles montront que cinq au plus ont

reussi a enregistrer un cxcedent ou a raaintonir 1'oquilibre do leur budget global,

tant do fonctionnene-t quc do developpement, I-Ie*: >o ies pays dont la r.liuation budgotaire etait traditionnellement ^aino ont accuse un deficit on I98I-I982. En fait, il serriblu que noiabre do pay^ oe Gont trouves dcjas la situation desagrcable de se tournor verG I1 aide exterieurc pour fin:^icer non scauloment leur budget de develop-

pement mais aussi leur budget do fonctionnement,

54. Leo raisons de la degradation du budget de la plupart des pays africains au

cours de la periodo conGideree tiennent en premier lieu aux probiernes de devises c|ui, en limitant la production, diminuent le voluriie des recettes provenant de

la taxe sur lee venter. Le mnnquo de devisaa impose p;.ir ailleurs souvent une

reduction cles importations ce cjui fait que les recettes publiques engendrees par

les taxes a I1 importation dommar© stationnaires ou diminuont. La de-oxieme raison qui a conaiderablement affectc la situation budgotaire des pays tels que le Niger,

les Comores, lc Botswana, 1'Ethiopia et lc Rwanda ost due a la diminution des recettos

provenant des exportations. Farfois, la chute des prix mondiaux des principaux

produits d1exportation de ces pays a provoque une diminution considerable des recettec- publiquos alora quo dans d'autros cas, la baisse du volumj cles exportations s'est traduite pal1 une dindnution des recettes provenant des taxes a I1exportation. Au Malawi, au Mali: on Somalia et autres pays, lc -^resnion financiere des entrGprisos publiques a etc l!une des causes de la degradation de la situation budgetaire. Au Malavdj le problfcme de liquidity auquel de noiabrouscs entreprises publiques utaicnt coi~

fron-beeB a oblige les pouvoirs publics a engager des depenses en prel^vrjat sur le budget national afin de perrnettre a ces cntropripcs de tr.avercer catte crise de

liquiditeo Parfois, les proscions exercees par los entreprises publiques sur le budget t/taient duce aux nubventionr considerables dont elles beneficiaient ou bien au niontant cleve dc ia mas^e ^alariaie, Le cas du Lesotho est particuiier : du fait de -son appartenance h une union douaniere il ne pouvait introduire de son propre chef

des me sures budgetaires destinies a accrotisre ties recettes provenant des taxes a

lUmportation °^ a I1 exportation* Snfin, le depassement de cout des pro jots,

1g gaspillage et le manqU3 d^fficacite generalises ont egalsmont contribue' a la

degradation de la situation budgetaire de certains pays.

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55. A In suite do 1 Aggravation generale de la situation budgetaire, nombre des pays africains lee moins developpes ont pris des dispositions1 interessantes a la fois pour augmenter les recettes publiquos ot pour renforcer l'efficacite des depenses publiquos. En co qui concerne les roocttes, de nombreuses mesures ont eu pour objet d!accrottre les recettes publiques en relevant la "base imposable, les taux de l'irapotj en instituant de nouvcaux imports, en aracliorcjrb le fonctionnement de I1 administration fiacale et en augmentant la part des recettes extra-fiscales.

Ainsij lorsqu!il a revise la structure de ses recettes, le Botswana s'est efforce de concevoir des niesures qui seraient non seulement faciles a raettre en oeuvre, compte tenu des mecanismes administratifs exist:mts nais qui, autant que possible sf cvppliqueraient aux couches sociales en mesure de payer, Dans dTautres pays, comme la Republique-Unie de Tanzanie j;t la Haute-Volta, il semble difficile de recourir a une majoration du montant des impSts pour resoudre les probleraes budge—

taires auxquels cea pays sont confrontes.

56. Parrni les mesures specifiques rrdses en oeuvre en 1981-1982, il convient de rnentionner tout d'abord la majoration du prix des produits petroliers intervenue sous forme d!une suppression des subventions ou dTune augmentation des droits a I1importation. Cette mesure qui a ote appliquee en Ouganda, en Ethiopie, au- Soudan et en Gambie, aura, senible—t—il, des effets positifs importants sur la structure des recettes des pays en question. II convient de souligner que nombre de pays africains iraposent des droits d*entree inferieurs a oeu:c des pays industrialises.

Par ailleurGj des pays dont l'Etniopie, ont introduit "one inesure specifique qui consiste a exiger des entreprises publiques le transfert au Tresor d'une.part impor—

tante de leurs benefices brutsj il £!agit la d!une recette oxtra-fiscale. Au Mali, le gouvernement a auginentc le r;iontant des prestations fournies-par les entre prises publiquos afin d'xuie part, d'arneliorer leurs resultats et d'autre part,

d!accrottre les recottes qu1!! percoit sous forme de redevances sur leur production.

De m&ne, la Somalie a supprine 1!exoneration des droits a I1importation dont

beneficiaient lcs entreprises publiques et a done pu faire etat d'une augmentation subst:intielle ilu produit des droits d1 entree.

Six En raison des .nodifications de la structure des couts d!iraportation intervenues sur le marche interieur depuis la devaluation, l!0uganda a instaure des taux dfimpo- sition considerablcment plus oleves et remplace Ioe droits d'entree par des droits progres-sifs ojI valorem. II a egalement institue un marche libre des devises, oe qui a eu un resultat positif important sur les recettes du gouvernement.

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58..- Afin tie freiner les depenses publiques et d'ameliorcr I'efficacite budgetaire, nombre des mesures prises par les pays africains les moins developpes dans ce

domaine sont essen-tiellement des mesures d!austerite, certains pays ayaxrt meme tente de fixer un plafond a leur deficit budgeted, re global. , Les conditions prevalant dans chacun des pays considered jouent un grand rf5le dans le plafonnement des depenses publiques car il n'est pas facile de prevoir certaines priorites. Quoiqu1il en soitt la gamme des mesures adoptees flit appc-jfaltre la difficulty qu'ont eu pltfsieurs pays a freiner la croissance de leurs depenses publiques, C!est ainsi que le Mali-a, pour y parvenir, reduit le nombre de bourses d'etude et de recherche* Ce me*me pays ainsi que la Haute—Volta| le Cap Vert et la Somalie ont mis en oeuvre des politiques rigoureuses de recrutement de fonctionnaires afin d'enrayer la croissance de la masse des salaires et des remunerations du secteur public. Au Mali toujours, l'effectif des employes des entreprises nationalee sera reduit tandis qu*en Haute-Volta, le recrutement de personnel peu qualifie sera ralenti et qu'en Somalie la politique de garantie d!emploi aux jeunes ayant terrnine leurs etudes sera assortie de dispositions beaucoup moins formes*

59. Quelques pays ont egalement porte leurs efforts d'economie sur un second domaine, ceiui des subventions. En Gambie et en Ethiopier le montant des subventions dont beneficiaient depuis longteinps des produits utilises en r?.griculture, tels que les

engrads a etc reduit, Les subventions sur des biens de consommation ont ete diminuees, sur le sucre au Soudan, sur le riz en Gambie» En plus de la reduction des subven

tions compensatrices de prix et des subventions aux facteurs de production, la dimi nution &c l'aide accordee aux ontreprinoG publiques est un autre moyen qui a ete utilise par certains gouvernements pour realiser des economies. D'autres ont axe leurs efforts sur I1amelioration dec rosultats obtenus par les dites entreprises, C'est ainsi que le I-Ialcuri. a ete jusqu'a fixer une liinite minimale au taux de

rentabilite que les projets publics doivent permettre de realiser pour e"tre approuves et que les autorites soudanaises ont propose de dissoudre les entreprises publiques dont l'activite est constcunment deficitaire.

60-. Enfin, en plus du blocage des credits budgetaires alloues aux divers ministeres, quelques—uns des pays africains les raoins avances ont propose de limiter leur budget de developpement en s!r.ttachant essentiellement aux projets en cours d'execution^

ou bien uniquement aux nouveaux projets ayant des incidences iraportantes sur la structure des institutions ou bien encore immediatement rentables. En depit de la diversite des politiques budgeiaires proposees par les differents pays africatins les moins avances, seuls un ou deux d'entre eux ont mis en place un systeme de surveillance continue des operations et assurent done un suivi effectif des depenses gouvernemen- tales*

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ETUDES ECONOMISES PAR PAYS

L3 BENIN

A© Evolution de l'economie beninoise :

'(*") Croissance generale

^ retards de publication des comptes nationaux et le degr£ de fiabilite des e^atistiques rendent difficile une analyse quantitative de Involution de l'economie beninoise,, Les estimations disponibles laissent apparaltre en 1981 un accroissement de 22^1^ du PIB a prix courant correspondant a -line croissance en terries i^eels quasi-nulle voire negative, imputable aux difficultes du

secteur rural, a la deterioration de la situation des entreprises iaiustrielles et au retard pris dans 1'execution de certains projets du plan 1977-198O,.

(ii) Evolution sectorielle

63« L'agriculture et le commerce aveo 4591 et 29*5^ du PIB, sont restes les

secteurs predominants de l'economie bien. que le premier ait connu une" —.■ -■

diminution de sa part* >■ L'evolutioh du secteur rural a ete marquee par un

ralentissement du rythne do diminution de la production agricole : c'est ainsi'qiie les culiiures vivrieres dominees par les tubercules n'ont diminue

que de l'pi$ (contre 10,9 en 1980) alors que les cultures industrielles/ ■ I"" „

dominies par les arachides (4^-2^) et le palmiste (4Of5^) ont vu leur ' " ,.

production baisser de l?9fo contre 7?3 en l?80, Les mauvaises performances. : .

sont dues au vieillissement des palmeraies, a lJapport insuffisant dTen grais, aux prix insuffisamment remunerateurs, au deficit pluviometrique, a I1interference du marche nigerian ei- la complexite des mecanismes de

distribution qui ont conduit les agriculteurs dans certains cas a se limiter a leurs besoins d'autoconsommatibn., -■ --■ - - - . '

63'* Le secteur du commerce a be"neficie des activites de reexportation

officielles et non tffficielles en direction du Kigeria ainsi que du role de transit joue par le port de Cotonu a la suite de la "saturation" des ports nigerians* Depuis 1977; aoios avons un "retournement de tendance et une

stabilisation de la part de la valeur ajoutee par ce secteur autour de

27-289S du PIB, a la suite du contrble strict des importations et de-1'utilisation

au Nigeria d'un systeme de protection tarifaire pour la promotion des ;

prodtiits manufactures locauxo A ces difficultes d'origine externe s'ajo.utant des contraintes internes : insuffisance des infrastructures de transport,

lourdeur des circuits etatiques de commercialisation et baisse generale des

activites directement productives (agriculture et industrie notarament)•

La base iadustrjelle du pays formee par les industries agro-

alimentaires (palniistes notamment) et les textiles a souffert de la baisse

du niveau de production des cultures industriellesc La mise en oeuvre tardive des investissement iudustriels du premier Plan d'Etat, la politique des prix basee exclusivement sur le maintien du pouvoir d'achat sans

augmentation substantielle de revenu, le manque de protection des industries naissantes et la politique sal'ariale peu incitatrice a un accroissement de productivity ont fait que la valeur ajoutee par le secteur industriel a prix

courants n'a progresse que de lOfo en 1981 (soit environ - 6.2% en termes reels)

contre 16,3 et 15^3$ en 1980 et 1979 respectivement.

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f5» Avec une part quasi constante de 3?7 $ du PIB, le batiment et lee travaux

publics ont vu une progression de leur valeur ajoutee de pres de 25% contre

7t9 en 1980 creant 6 fois plus d'emplois qu:en 1971 (21,200 postes contre

3 800) avec des effets d1entrainement substantiels sur l'artisanat (menuiserie, plomberie *<>Q)o Cette expansion a ete due en grande partie aux besoins de

l^econoraie tant pour les logements que pour les infrastructures de desenclavement inte*r:ieur et a l'attrait speculatif de la construction immobiliere privee.

66* Les transports et telecommunications et les autres services qui

representent chacun environ &f0 du PIB et sont fortement lies au niveau des

transactions commerciales ont connu une quasi stagnation en raison des

difficultes sus-mentionnees (baisse generale de l'activite economique).

65% Du cote de la demande, la consommation a represents 93*8% du PIB (soit ■ une propenstion moyenne a epargner de l'ordre de0.062 correspondant a une

faible epargne interieure) contre 107 et 102?2% en 1980 et 1975* Le tauac d'investisseme.nt qui etait de 25$ en 1975 est tombe a l6f0 en 1980 puis a Ijfo en 1981 en raison de la faiblesse de 1'epargne interieure et de la forte

dependance vis a vis du financement etranger et l!aggravation du deficit de

ressources externes de 5,3$ a 12^^& du PIB en 1971 et 1981 respectivement, Notons que &4fa des investissements sont alles aux infrastructures socio- '■

Sconomiques (peu productives) et aux industries de transformation qui n!ont pas

fourniles resultats attendus en raison du manque de main d'oeuvre qualifier et de l'inexistence d'une "classe11 dfentrepreneurs. ■ ■-

(iii) Commerce exterieur - Balance des paiements

68^ Les exporbations de bjens et services ont connu une progression de 38»3$

en 1981 contre une mpyenne annuelle de 12.4 et 696% en 1975 - 1980 et 1970 - 1975.

Cette forte croissance est due a 1'augmentation, du trafic du port de Cotonu

(marchandises en grande partie reexportees vers le Nigeria). Si on se limite

a la production interieure il semble que le taux de croissance de la part exportee

ait ete que de 5,8 a 8^7^ ^e 1977 a 1980.

69. Les importations ont augmente de 14*8$ en moyenne par an de 1971 a 1981.

Cependant, etant donne la faiblesse du taux de croissance de 1'economie et le faible taux de croissance des investissements, il semble que les importations '

sont dominees (a concurrence de 63% du total) par les biens de consommation, les biens d'equipement ne comptant que pour environ 21$. L'accroissement plus rapide des exportations (officielles. et -non officielles ) par rapport aux .

importations a permis de, reduire le deficit de la balance commerciale de 57f5 milliards en 1980 a 55f0o ..Alprs.que la balance des operations sur biens et

services a-connu une aggravation de son solde'de 14«1$ pendant la meme periode en raison de la chute de 64?4$ des services nets non facteurs. Les transferts nets sans contrepartie et les flux de Gapitaux nets (notamment pour le

financement du plan) semblent avoir permis de d^gager un surplus de 11

milliards (en tenant compte des exportations non officielles) qui se situerait

a 1^1 milliards en se limitaixfc aux flux officiels.

Références

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