• Aucun résultat trouvé

EXERCICE — COMMUN À TOUT LE MONDE

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "EXERCICE — COMMUN À TOUT LE MONDE"

Copied!
22
0
0

Texte intégral

(1)

Lycée Ste-Marie Fénelon – la Plaine Monceau Classe de MP

Année 2018-2019 Mathématiques

Devoir surveillé n 4

du jeudi 8 novembre Durée : 4 heures

Toute calculatrice interdite

Instructions générales :

Les candidats sont priés

• de vérifier que le sujet dont ils disposent comporte bien8 pages ;

• de ne traiter que le sujet qui leur est destiné :

? classique, composé du problème1et de l’exercice ;

? corsé, composé du problème2 et de l’exercice.

Merci d’indiquer clairement sur la première page de la première copie si vous traitez le sujet classique ou le sujet corsé.

Enfin, les candidats sont invités à porter une attention particulière à la rédaction : les copies mal rédigées ou mal présentées le sont aux risques et périls du candidat !

Remarque importante :

Si au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il a été amené à prendre.

Bon courage !

(2)

EXERCICE — COMMUN À TOUT LE MONDE

1. Écrire une fonction factoriellequi prend en entrée un entier naturelnet qui renvoien!.

On n’accepte pas bien sûr de réponse utilisant la propre fonction factorielle du module ’math’.

2. Écrire une fonction seuil qui prend en argument un entierM et renvoie le plus petit entier natureln tel que n!> M.

3. Écrire une fonction booléenneest_divisible qui prend en argument un entier naturelnet renvoieTrue sin!

est divisible parn+ 1 etFalsesinon.

4. On considère la fonction suivante : def calcul(n):

s = 0

for k in range(1,n+1):

s = s + factorielle(k) return s

(a) Que calcule précisément cette fonction ?

(b) Déterminer le nombre de multiplications effectuées parcalcul(n).

(c) Proposer une amélioration de la fonction calcul afin d’obtenir une complexité linéaire (en termes de multiplications).

(3)

PROBLÈME 1 — SUJET CLASSIQUE

L’objet de ce problème est d’étudier les éventuelles solutions de l’équation : ln(x) = ax

oùa∈Rest fixé etx >0est l’inconnue.

Partie I. Étude de l’équation (E

a

)

1. On se fixe, dans cette question, un réel aquelconque.

(a) Montrer que sia∈]− ∞,0],l’équation(Ea)admet une unique solutionα∈]0,1].

(b) Montrer que que sia∈]0,1e[,l’équation (Ea)admet exactement deux solutionsαetβ vérifiantα∈]1, e[et β ∈]e,+∞[.

(c) Montrer que sia= 1e,l’équation(Ea)admet une unique solution dont on donnera la valeur.

(d) Montrer que sia > 1e,l’équation(Ea)n’admet pas de solution.

2. Illustrer sur quatre graphiques différents les cas où a∈]− ∞,0], a∈]0,1e[, a= 1e et a > 1e (on représentera la fonction logarithme ainsi que la droite d’équation y=ax)

Partie II. Étude d’une équation fonctionnelle

Dans cette partie on s’intéresse à l’étude de l’équation fonctionnelle

∀(x, y)∈R2, ϕ(x+y) = ϕ(x)ϕ(y) (R) où l’inconnue est une fonctionϕcontinue surR.

1. Montrer qu’il existe exactement deux fonctions constantes sur R, que l’on précisera, solutions de(R).

2. Soitϕune solution de(R).Montrer que :

ϕ(0) = 0 ⇔ ∀x∈R, ϕ(x) = 0.

3. Soitϕune solution de(R)vérifiantϕ(0)6= 0.

(a) Donner la valeur deϕ(0)et montrer que :∀x∈R, ϕ(x)>0.

(b) Montrer que

∀n∈Z, ∀x∈R, ϕ(nx) = (ϕ(x))n. (c) Montrer que

∀m∈N, ϕ(1) =

ϕ 1

m m

.

(d) Déduire des questions précédentes que

∀(n, m)∈Z×N, ϕn m

= (ϕ(1))mn.

(e) Soitx∈R. Montrer que la suite(xn)n∈N,définie par xn =b10nxc10−n pour toutn∈N,converge vers x (b·c désignant la fonction partie entière).

(f) Conclure que

∀x∈R, ϕ(x) = (ϕ(1))x.

(4)

Partie III. Étude d’une suite de polynômes

On considère pour la suite de ce problème la suite de polynômes(Pn)n∈Ndéfinie parP0= 1et, pourn∈N : Pn(X) = 1

n!X(X+n)n−1. 1. (a) Expliciter les polynômesP1 etP2.

(b) Donner la valeur dePn(0)pour toutn∈N. 2. Montrer que

∀n∈N,∀x∈R, Pn0(x) =Pn−1(x+ 1).

3. En déduire que

∀n∈N,∀(x, y)∈R2, Pn(x+y) =

n

X

k=0

Pk(x)Pn−k(y) (on pourra procéder par récurrence sur n).

Partie IV. Retour sur l’équation (E

a

)

Dans cette partie on noteαa la plus petitesolution, si elle existe, de l’équation(Ea).

1. (a) Montrer que pourx∈R, (x+n)n−1

n→+∞exnn−1.

(b) Rappeler la formule de Stirling puis montrer que, pour a ∈ R et x ∈ R fixés, la série numérique P

n≥0Pn(x)an converge absolument si et seulement si|a| ≤ 1 e. 2. Dans cette question on se fixe un réelade

1e,1e

et on noteFa la fonction définie surRpar : Fa(x) =

+∞

X

n=0

Pn(x)an. (a) Pour 5/2 uniquement.Montrer queFa est continue surR.

Pour 3/2 : on admet queFa est continue surR.

(b) Rappeler le résultat de cours sur le produit de Cauchy de deux séries (pas forcément de réels positifs).

(c) En utilisant les résultats de la partie III., montrer queFa est solution de(R)et en déduire :

∀x∈R, Fa(x) = (Fa(1))x. (d) Pour 5/2 uniquement.Montrer queFa est de classeC1surRet que :

∀x∈R, Fa0(x) = aFa(x+ 1).

Pour 3/2 uniquement :on admet cette question.

(e) En calculantFa0(0)de deux façons différentes, montrer queFa(1)est solution de(Ea).

3. On note Gla fonction définie sur

1e,1e

parG(a) =Fa(1).

(a) Démontrer queGest monotone sur 0,1e

.

Pour 5/2 uniquement.Montrer queGest de classeC1 sur

1e,1e . (b) ExpliciterG

0,1e

, image de l’intervalle 0,1e

par la fonctionG.

(c) Conclure que

∀a∈

−1 e,1

e

, Fa(1) = αa.

4. SoitCtel que1≤C≤e1e. Montrer que l’équationyy=C,d’inconnuey >0,admet une unique solutiony0avec y0 = 1 + ln(C) +

+∞

X

n=2

(−1)n+1(n−1)n−1

n! (ln(C))n.

(5)

PROBLÈME 2 — SUJET CORSÉ

— On noteF l’ensemble des fonctions bornées deNdansR.

— On noteP l’ensemble des suites de nombres réels positifs de somme égale à1: P =

(

P = (pn, n≥0)tel que∀n∈N, pn≥0et

+∞

X

n=0

pn= 1 )

.

— PourP etQdeux éléments deP, on définit dist(P, Q) = sup

A⊂N

X

n∈A

pn−X

n∈A

qn

= sup

A⊂N

+∞

X

n=0

1A(n)pn

+∞

X

n=0

1A(n)qn ,

où1A(n) = 1sin∈Aet 1A(n) = 0sinon. On pourra écrireP(A)pour X

n∈A

pn.

— Dans tout ce qui suit,λest un réel strictement positif fixé ethest un élément deF, c’est-à-dire une fonction bornée deNdansR.

I. Préliminaires

1. Trouver le réel ctel que la suite

n

n!, n≥0, appartienne àP.

2. Soitpetqdeux réels de[0,1]. Calculer dist

(1−p, p,0, . . .),(1−q, q,0, . . .) .

3. Soitf ∈ F etP ∈ P, montrer que la série de terme général(f(n)pn, n≥0) est convergente.

II. Caractérisation

SoitPλ= (p(λ)n , n∈N)∈ Pdéfini par

p(λ)n = e−λλn

n! pour tout n∈N.

4. Soitf ∈ F, montrer que la série de terme général(nf(n)p(λ)n , n≥0)est convergente.

5. Pour toutf ∈ F, établir l’identité suivante : λ

+∞

X

n=0

f(n+ 1)p(λ)n =

+∞

X

n=0

nf(n)p(λ)n . (1)

SoitQ= (qn, n≥0)un élément deP tel que pour toutf ∈ F, l’identité suivante soit satisfaite : λ

+∞

X

n=0

f(n+ 1)qn =

+∞

X

n=0

nf(n)qn.

6. En choisissant convenablement des éléments de F, démontrer queQ=Pλ.

(6)

III. Résolution de l’équation de Stein

On note Sh, l’ensemble des fonctionsf de N dans R, telles que, pour tout entier n ≥0, l’identité suivante soit satisfaite :

λf(n+ 1)−nf(n) = h(n)−

+∞

X

k=0

h(k)p(λ)k . (2)

Pour simplifier les notations, on note˜hla fonction définie pour tout n≥0par

˜h(n) = h(n)−

+∞

X

k=0

h(k)p(λ)k .

7. Montrer queSh possède une infinité d’éléments et que pour toutf ∈ Sh, pour tout entiern≥1, f(n) = (n−1)!

λn

n−1

X

k=0

˜h(k)λk

k!. (3)

8. Pour f ∈ Sh, pour tout entiern≥1, établir l’identité suivante : f(n) = −(n−1)!

λn

+∞

X

k=n

˜h(k)λk

k!. (4)

9. En déduire que toute fonction f ∈ Sh est bornée.

IV. Propriété de Lipschitz

Pour une fonctionf deNdansR, on considère la fonction∆f définie par

∆f : N −→ R

n 7−→ f(n+ 1)−f(n).

On veut montrer que pourf ∈ Sh, sup

n≥1

|∆f(n)| ≤ 1−e−λ λ

sup

k∈N

h(k)−inf

k∈Nh(k)

. (5)

Pour un entierm≥0, on considère d’abord le cas particulier oùh= 1{m} : h(m) = 1 et h(n) = 0sin6=m.

On notefml’un des éléments deS1{m}.

10. Établir pour1≤n≤m, l’identité suivante :

fm(n) = −(n−1)!

λn p(λ)m

n−1

X

k=0

λk k!.

11. Établir une identité analogue pourn > m≥0 et en déduire le signe defm(n)pour toutn≥1.

12. Montrer que la fonction∆fm est négative surN\ {0, m}.

Indication : on distinguera les cas 1≤n≤met n > m≥0.

13. Établir les identités suivantes :

∆f0(0) = 1−e−λ

λ , ∆fm(m) = e−λ λ

+∞

X

k=m+1

λk k! +

m

X

k=1

k m

λk k!

!

pourm >0.

(7)

14. En déduire que

sup

n≥1

∆fm(n) ≤ 1−e−λ λ . On étudie maintenant le cas général. On définit la fonctionh+ par

h+(n) = h(n)−inf

k∈N

h(k).

15. Montrer queSh=Sh+. 16. Montrer que la série

+∞

X

m=0

h+(m)fm(n) est convergente pour tout entier n≥1.

17. Montrer que la fonctionf définie, pour toutn≥1, par f(n) =

+∞

X

m=0

h+(m)fm(n),

appartient à Sh.

18. En déduire que pour tout entiern≥1,

f(n+ 1)−f(n) ≤ 1−e−λ λ

sup

k∈N

h(k)−inf

k∈Nh(k)

.

En utilisant−f et h= sup

k∈N

h(k)−h, on prouverait de façon analogue que pour tout entier n≥1,

−(f(n+ 1)−f(n)) ≤ 1−e−λ λ

sup

k∈N

h(k)−inf

k∈N

h(k)

,

et qu’ainsi l’égalité (5) est vraie dans le cas général.

V. Application probabiliste

On considère(Xk, k= 1, . . . , n)une suite de variables aléatoires discrètes indépendantes.

On suppose que pour tout entierk∈ {1, . . . , n},Xk suit une loi de Bernoulli de paramètrerk∈]0,1]: P(Xk = 1) = rk = 1−P(Xk = 0).

On poseλ=

n

X

k=1

rk ainsi que

S =

n

X

k=1

Xk et pour tout k∈ {1, . . . , n}, Wk = S−Xk.

On identifie la loi de la variable aléatoire S et l’élément (P(S = k), k ∈N) de P, l’ensemble défini au début de ce texte.

19. Pour toutk∈ {1, . . . , n}, pour toutf ∈ F, montrer que

Xkf(S) = Xkf(Wk+ 1) et que E(f(Wk)Xk) = rkE(f(Wk)).

(8)

20. Soith∈ F et f ∈ Sh, établir l’identité suivante : E(λf(S+ 1)−Sf(S)) =

n

X

k=1

rkE

Xk(f(Wk+ 2)−f(Wk+ 1)) .

21. Établir que

dist(loi(S), Pλ) = sup

A⊂N

E λfA(S+ 1)−SfA(S) , oùfAest un élément deS1A.

22. En déduire que

dist(loi(S), Pλ) ≤ 1−e−λ λ

n

X

k=1

r2k.

(9)

Lycée Ste-Marie Fénelon – la Plaine Monceau Classe de MP

Année 2018-2019 Mathématiques

Devoir surveillé n 4 – éléments de correction

EXERCICE — COMMUN À TOUT LE MONDE

1. Une fonctionfactorielle qui prend en entrée un entier naturelnet qui renvoien!, est la suivante : def factorielle(n):

s = 1

for k in range(2,n+1):

s = s * k return s

2. Voici une fonction seuil, prenant en argument un entierM et renvoyant le plus petitntel que n!> M : def seuil(M):

n = 0 facto = 1

while facto <= M:

n = n + 1

facto = facto * n return n

3. Une fonction booléenneest_divisibleprenant en argumentnet renvoyantTruesi(n+ 1)|n!etFalsesinon : def est_divisible(n):

if factorielle(n) % (n+1) == 0:

return True else:

return False 4.

(a) Cette fonction calcule

n

X

k=1

k!.

(b) Déterminons le nombre de multiplications effectuées parcalcul(n). À l’étapek, on calculek!. Or la méthode factorielle(k)utilise précisémentk−1multiplications. Ainsi le nombre total de multiplications est

n

X

k=1

(k−1) = 1

2n(n−1) = Θ(n2).

En termes de multiplications la complexité de cette méthode est quadratique . (c) Améliorons la fonctioncalculafin d’obtenir une complexité linéaire :

def calcul2(n):

s = 0 facto = 1

for k in range(1,n+1):

facto = facto * k s = s + facto return s

Cette nouvelle méthode calcule une multiplication (et une addition) à chaque étape, ce qui donnenmulti- plications au total. Il s’ensuit que la complexité de cette méthode est bien linéaire .

(10)

PROBLÈME 1 — SUJET CLASSIQUE

d’après E3A 2018 PC maths 2

Partie I. Étude de l’équation (E

a

) : ln(x) = ax

1. Étudions la fonction définie pour x >0 parg(x) = ln(x)

x . Son tableau de variations se construit en calculant g0(x) =1−ln(x)

x2 ainsi que lim

x→0+

1

xln(x) =−∞et lim

x→+∞

ln(x) x = 0 :

x 0 1 e +∞

g0(x) + 1 + 0 −

g(x)

−∞

*

0 *

e−1 HH

H j 0

Puisque g est continue et strictement monotone sur les intervalles ]0, e] et [e,+∞[, on lit sur son tableau de variations le nombre de solutions de l’équation(Ea)qui s’écritg(x) =a:

• Si a≤0, alors il y a une unique solutionα∈]0,1]avecα= 1quand a= 0.

• Si a∈]0, e−1[, alors il y a exactement deux solutions,α∈]1, e[et β∈]e,+∞[.

• Si a=e−1, alors il y a une unique solutionα=e.

• Si a > e−1, alors il n’y a pas de solution.

2. Voici quatre graphiques correspondant aux casa=−1 3, a=1

3, a=1

e et a=2 3 :

0 1 2 3 4 5 6

1.0 0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0

y=ln(x) y=-1/3 x

0 1 2 3 4 5 6

1.0 0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0

y=ln(x) y=1/3 x

0 1 2 3 4 5 6

1.0 0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0

y=ln(x) y=1/e x

0 1 2 3 4 5 6

1.0 0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0

y=ln(x)

y=2/3 x

(11)

Partie II. Étude d’une équation fonctionnelle

NotonsS l’ensemble des solutions de(R): S=

ϕ∈ C0(R,R)/∀(x, y)∈R2, ϕ(x+y) =ϕ(x)ϕ(y) . 1. Soitλ∈R, notonsλ˜ la fonction constante surRvalantλ. Alors :

λ˜∈ S ⇐⇒ λ=λ2 ⇐⇒ (λ= 0 ∨ λ= 1).

Ainsi il existe exactement deux fonctions constantes sur Rsolutions de(R):˜0 et˜1 . 2. Soitϕune solution de(R).

• Supposons ϕ(0) = 0. En appliquant (R) au couple (x,0), on obtient : ∀x ∈ R, ϕ(x+ 0) = ϕ(x)ϕ(0). Par conséquent :∀x∈R,ϕ(x) = 0.

On obtient queϕest la fonction identiquement nulle.

• La réciproque est évidente.

Conclusion : ϕ(0) = 0si et seulement siϕ(x) = 0 pour toutx∈R. 3. Soitϕune solution de(R)vérifiantϕ(0)6= 0.

(a) On déduit de(R)appliquée à(0,0)que :ϕ(0) =ϕ(0)2. Comme on a supposé ϕ(0)6= 0, on obtient ϕ(0) = 1. Soit maintenantx∈R.

• En appliquant(R)à (x/2, x/2), on obtient :ϕ(x) = [ϕ(x/2)]2, d’oùϕ(x)>0.

• En appliquant(R)à (x,−x), on obtient :ϕ(0) =ϕ(x)ϕ(−x) = 1, d’oùϕ(x)6= 0.

Finalement ∀x∈R,ϕ(x)>0. (b) Soitx∈R.

• Pour n∈N, montrons par récurrenceHn : «ϕ(nx) = (ϕ(x))n ».

? Commeϕ(0) = 1,H0 est vérifiée.

? SupposonsHn. En appliquant (R)à (nx, x), on obtientϕ(nx+x) =ϕ(nx)ϕ(x)et en utilisant Hn, ϕ((n+ 1)x) = (ϕ(x))n+1 :Hn+1 est vérifiée.

On a montré :∀n∈N,ϕ(nx) = (ϕ(x))n.

• Soitn∈Z. En appliquant(R)à (nx,−nx), on obtient :ϕ(nx)ϕ(−nx) = 1. On en déduit, en utilisant la relation obtenue pour−nentier naturel :ϕ(nx) = 1

ϕ(−nx)= 1

(ϕ(x))−n = (ϕ(x))n. Finalement ∀n∈Z, ∀x∈R, ϕ(nx) = (ϕ(x))n .

(c) Soitm∈N. Appliquons la relation ci-dessus àn=metx= 1/m:ϕ

m· 1 m

=

ϕ 1

m m

. Il s’ensuit que ∀m∈N,ϕ(1) =

ϕ

1 m

m .

(d) Soit(n, m)∈Z×N. On déduit des questions précédentes, en se rappelant queϕ >0: ϕ

n· 1

m

=

(b)

ϕ

1 m

n

=

(c)

ϕ(1)m1n

= (ϕ(1))mn.

Il s’ensuit que ∀(n, m)∈Z×N, ϕ mn

= (ϕ(1))mn .

(e) Soitx∈R. La suite(xn)n représente le développement décimal dex. On peut écrire :

|x−xn| = |10−n·10nx− b10nxc ·10−n| = 10−n|10nx− b10nxc| 6 10−n. On déduit du théorème d’encadrement et de lim

n→+∞10−n= 0 que lim

n→+∞xn =x.

(12)

(f) Soit x ∈ R. Pour n ∈ N, il vient xn = b1010nnxc. Comme (b10nxc,10n) ∈ Z×N, on déduit de (d) que ϕ(xn) = (ϕ(1))xn.

On déduit ensuite de la continuité de ϕsurRet de lim

n→+∞xn =x, que lim

n→+∞ϕ(xn) =ϕ(x).

Par ailleurs, la fonctiony7→(ϕ(1))y est continue surR, donc lim

n→+∞(ϕ(1))xn= (ϕ(1))x. Finalement, par unicité de la limite : ∀x∈R, ϕ(x) = (ϕ(1))x .

Partie III. Étude d’une suite de polynômes

1. (a) De la relation définissantPn, on obtient P1=X et P2= 1

2X(X+ 2). (b) De même, P0(0) = 1 et ∀n∈N,Pn(0) = 0 .

2. Soitn∈N etx∈R.

• Les polynômes étant dérivables surR, on obtient (puisquen≥1) : Pn0(x) = 1

n!(x+n)n−2[(x+n) + (n−1)x] = 1

n!(x+n)n−2n(x+ 1) = 1

(n−1)!(x+ 1)(x+n)n−2.

• Par ailleurs,Pn−1(x+ 1) = 1

(n−1)!(x+ 1)[(x+ 1) + (n−1)]n−2= 1

(n−1)!(x+ 1)(x+n)n−2. Finalement ∀n∈N,∀x∈R, Pn0(x) =Pn−1(x+ 1).

3. Montrons par récurrence sur n∈Nl’hypothèseKn : «∀(x, y)∈R2,Pn(x+y) =

n

X

k=0

Pk(x)Pn−k(y)».

• Puisque P0= 1, on a bienP0(x+y) =P0(x)P0(y)pour tout(x, y)∈R2. AinsiK0 est vérifiée.

• Supposons Kn. Soit (x, y) ∈ R2. Calculons Pn+1(x+y) en utilisant le théorème fondamental de l’analyse appliqué à la fonctiony7→Pn+1(x+y)qui est bien de classeC1 surR:

Pn+1(x+y) = Pn+1(x+ 0) + Z y

0

Pn+10 (x+t)dt

=

2. Pn+1(x) + Z y

0

Pn(x+t+ 1)dt

K=n

Pn+1(x) + Z y

0 n

X

k=0

Pk(x)Pn−k(t+ 1)dt

=2. Pn+1(x) + Z y

0 n

X

k=0

Pk(x)Pn−k+10 (t)dt (carn−k+ 1>0)

= Pn+1(x) +

n

X

k=0

Z y 0

Pk(x)Pn−k+10 (t)dt (somme finie)

= Pn+1(x) +

n

X

k=0

Pk(x) Z y

0

Pn−k+10 (t)dt

= Pn+1(x) +

n

X

k=0

Pk(x)[Pn−k+1(y)−Pn−k+1(0)]

=

1.(b)

Pn+1(x)P0(y) +

n

X

k=0

Pk(x)Pn−k+1(y) (carP0= 1et n−k+ 1>0)

=

n+1

X

k=0

Pk(x)Pn+1−k(y).

(13)

AinsiKn+1 est bien vérifiée. Finalement, comme espéré :

∀n∈N, ∀(x, y)∈R2, Pn(x+y) =

n

X

k=0

Pk(x)Pn−k(y).

Partie IV. Retour sur l’équation (E

a

)

1. (a) Quandntend vers+∞on peut écrire

x+n n

n−1

= exp

(n−1) ln 1 + x

n

pour n >−x.

Pour x6= 0 :(n−1) ln 1 + x

n ∼

n→+∞(n−1)x

n ∼

n→+∞xdonc lim

n→+∞(n−1) ln 1 + x

n

=x.

Par continuité de la fonctionexpon en déduit lim

n→+∞

x+n n

n−1

=ex. C’est vrai aussi pourx= 0.

On a bien démontré que (x+n)n−1

n→+∞exnn−1. (b) La formule de Stirling s’écrit : n! ∼

n→+∞nne−n√ 2πn. Pour ax6= 0 on a|Pn(x)an|= |x||x+n|n−1|a|n

n! ∼

n→+∞

|x|exnn−1|a|n nne−n

2πn ∼

n→+∞

|x|ex

√ 2π

|ea|n n3/2.

• Si |a| ≤ 1

e alors |ea|n n3/2 ≤ 1

n3/2, terme général d’une série convergente puisque 3 2 >1.

• Si |a|> 1

e alors lim

n→+∞

|ea|n

n3/2 = +∞, donc la série diverge grossièrement.

Nous obtenons que la série de terme général Pn(x)an converge absolument si et seulement si |a| ≤ 1 e . 2. (a) Pour 5/2 uniquement.Soita∈

−1 e,1

e

. Pour montrer la continuité de la fonction définie par Fa(x) =

+∞

X

n=0

Pn(x)annous allons appliquer le théorème de continuité à la série de fonctions de terme généralun(x) = Pn(x)an.

Théorème : si pour tout n la fonction un est continue sur R et si la série de fonctions Pun converge normalement sur tout segment [−A, A], alors la fonctionFa =P+∞

n=0un est continue surR. Ici, la fonctionun est bien continue surRpuisquePn est un polynôme.

Pour x∈[−A, A]avecA >0 et|a| ≤ 1

e on a |Pn(x)an| ≤ |x||x+n|n−1 n!

1

en ≤A(A+n)n−1 n!

1 en =wn. Ensuitewn∼ AeA

√ 2π

1

n3/2 est le terme général d’une série convergente donc la série de fonctionsP

unconverge normalement sur tout segment [−A, A].

On en déduit que Fa est continue surR.

(b) Théorème du produit de Cauchy pour deux séries absolument convergentes de termes générauxan et bn

(dans une algèbre normée unitaire de dimension finie sur R) : la série de terme généralcn =Pn

k=0akbn−k est absolument convergente et de plus

+∞

X

n=0

cn =

+∞

X

n=0

an

+∞

X

n=0

bn. (c) Posonsan=Pn(x)an etbn=Pn(y)an. Pour|a| ≤ 1e les sériesPan etPbnsont absolument convergentes.

Par suite la série produit de CauchyP

cn est aussi absolument convergente avec cn =

n

X

k=0

Pk(x)akPn−k(y)an−k = Pn(x+y)an

(14)

en utilisant le résultat de la question III 3.

On en déduit queFa(x)Fa(y) =Fa(x+y)et comme de plusFa est continue, elle est bien solution de(R).

On calculeFa(0) = 1 puisquePn(0) = 0pourn≥1 (III 1.(b)) etP0= 1.

On peut donc appliquer le résultat du II 3.(f) et obtenir Fa(x) = (Fa(1))x .

(d) Pour 5/2 uniquement. Pour montrer que la fonctionFa est de classeC1 sur R quand |a| ≤ e−1, nous allons appliquer le théorème de dérivation à la série de fonctions de terme généralun :x7→Pn(x)an. Théorème : si pour tout n la fonction un est de classe C1 sur R, si de plus la série de fonctions Pun

converge simplement sur Ret si enfin la série de fonctionsP

u0n converge normalement sur tout segment, alors la fonctionFa=

+∞

X

n=0

un est de classeC1surRetFa0 =

+∞

X

n=0

un.

Ici la fonctionunest bien de classeC1surRpuisquePnest un polynôme. Ensuite, nous avons déjà démontré que la série de fonctions P

un de variable converge normalement sur tout segment[−A, A]quand|a| ≤ 1e, donc elle converge simplement surR.

D’après la question III.2. on a, pourn≥1,u0n(x) =Pn0(x)an=Pn−1(x+ 1)an =aun−1(x+ 1). Nous avons montré que Pun converge normalement sur tout segment [−A, A] doncPu0n converge normalement sur tout segment[−A−1, A−1].

On en déduit que Fa est de classeC1 surR quand|a| ≤ 1 e, avec Fa0(x) =

+∞

X

n=1

Pn0(x)an =

+∞

X

n=1

Pn−1(x+ 1)an = a

+∞

X

n0=0

Pn0(x+ 1)an0

en posantn=n0+ 1. Donc Fa0(x) =aFa(x+ 1).

(e) Avec le IV.2.(c) on a Fa(x) = exp(xln(Fa(1))), d’où Fa0(x) = ln(Fa(1)) exp(xln(Fa(1))) et Fa0(0) = ln(Fa(1)).

Avec le IV.2.(d) on aFa0(x) =aFa(x+ 1)d’où Fa0(0) =aFa(1).

On en déduit queln(Fa(1)) =aFa(1)donc Fa(1)est solution de(Ea). 3. (a) La fonction G : a 7→

+∞

X

n=0

Pn(1)an est croissante sur

0,1 e

puisque 0 ≤ x ≤ y implique 0 ≤ Pn(1)xn ≤ Pn(1)yn. Parmi ces inégalités celle pourn= 1 (par exemple) est stricte six < y, de sorte que :

+∞

X

n=2

Pn(1)xn≤X

n=2

Pn(1)yn ∧ P1(1)x1< P1(1)y1

+∞

X

n=1

Pn(1)xn <X

n=1

Pn(1)yn.

Finalement la fonction Gest strictement croissante sur

0,1 e

.

Pour 5/2 uniquement. Remarquons que G(a) = Fa(1) =

+∞

X

n=0

Pn(1)an est la somme d’une série en- tière de variable a. D’après le IV.1.(b) il y a convergence absolue si et seulement si |a| ≤ 1

e, donc le rayon de convergence est égal à 1

e. Comme il y a convergence normale sur

−1 e,1

e

la fonction G est continue sur

−1 e,1

e

. D’après les propriétés des séries entières elle est de classe C sur

−1 e,1

e

, donc Gest bien de classeC1 sur

−1 e,1

e

.

(15)

(b) PuisqueGest strictement croissante et continue sur

0,1 e

, il vient

G

0,1 e

=

G(0), G 1

e

= [F0(1), F1/e(1)].

On a donc G

0,1 e

= [1, e] puisque l’équation(E1/e)a une unique solution égale àe(d’après I.1.(c)).

(c) Résumons :

• Si a∈

1e,0

, alors l’équation(Ea)a une unique solutionαa donc on a bienFa(1) =αa.

• Si a∈ 0,1e

, alors l’équation (Ea)a deux solutions :αa ∈]1, e[ et β > e. CommeFa(1) =G(a)∈[1, e]

on a bienFa(1) =αa.

• Si a=1e, alors l’équation(Ea)a une unique solutionαa =edonc on a bienFa(1) =αa. Dans tous les cas on a bien Fa(1) =αa .

4. Fixons y >0 et 1 ≤C ≤e1/e. Alors yy =C équivaut à yln(y) = ln(C)soit ln1

y = (−ln(C))1

y, ou encore 1 y solution de (Eln(C)).

Comme−ln(C)∈

−1 e,0

l’équationyy=C a une unique solutiony0 telle que 1 y0

=Fln(C)(1).

Avec la propriétéFa(1)Fa(−1) =Fa(0) = 1on en déduit :

y0 = Fln(C)(−1) =

+∞

X

n=0

Pn(−1)(−ln(C))n = 1 + ln(C) +

+∞

X

n=2

(−1)n+1(n−1)n−1

n! (ln(C))n .

(16)

PROBLÈME 2 — SUJET CORSÉ

d’après Mines 2015 PC maths I

I. Préliminaires

Dans tout ce corrigé, nous noteronsT l’opérateur de Stein, c’est-à-dire l’application qui à une suitef = (fn)n∈N associe la suite (gn)n∈Ndéfinie par gn=λfn+1−nfn pour toutn∈N. L’applicationT est clairement linéaire, et un certain nombre de questions auront avantage à être vues à l’aide de cet opérateur. Enfin, quand une suiteu= (un)n∈N est bornée, nous noteronskuk la borne supérieure des|un|, pour ndécrivantN.

1. Pour λ∈R, la sérieX

n∈N

λn

n! est convergente de somme égale à eλ, donc : la suite

n

n!

n∈N

appartient àP si et seulement sic=e−λ. 2. Notons (pn)n∈N et(qn)n∈Nles deux suites en jeu. Si A⊂N, on a

ϕ(A) := X

n∈A

pn−X

n∈A

qn = 1A(0)(q−p) +1A(1)(p−q)∈ {0, q−p, p−q},

donc|ϕ(A)| ≤ |p−q|. Par ailleurs, en prenantA={0}(ouA={1}), on a bienϕ(A) =|p−q|, donc ce majorant est en fait un maximum, donc la borne supérieure. Ainsi : dist((1−p, p,0, . . .),(1−q, q,0, . . .)) =|p−q|. 3. Puisque f est bornée, on peut écrire :

∀n∈N, |f(n)pn| ≤ kfkpn. Or X

pn est convergente, donc par comparaison de séries à termes positifs : X

n∈N

f(n)pn est absolument convergente donc convergente .

II. Caractérisation

4. Ici, on a la majoration (pour n≥1) :

nf(n)p(λ)n

≤ |λ|e−λkfk λn−1 (n−1)!. Or X

n≥1

λn−1

(n−1)! est convergente, donc comme dans la question précédente : X

n∈N

nf(n)p(λ)n est absolument convergente donc convergente .

5. Tout d’abord, les deux séries en jeu sont (absolument) convergentes d’après les questions précédentes. Ensuite, travaillons sur les sommes partielles, en fixant N∈N: on a alors par translation d’indice :

λ

N

X

n=0

f(n+ 1)p(λ)n = λ

N+1

X

k=1

f(k)p(λ)k−1

| {z }

k λp(λ)k

=

N+1

X

k=1

kf(k)p(λ)k .

(17)

Quand N tend vers +∞, toutes les sommes convergent, et on a en passant la relation précédente à la limite : λ

+∞

X

n=0

f(n+ 1)p(λ)n =

+∞

X

n=0

nf(n)p(λ)n . (On a réindexé la deuxième somme par n plutôt que k, puis ajouté le terme (nul) pour n= 0.)

6. Si on fixen0∈N et qu’on prendf =1{n0}, l’identité vérifiée parf etQfournit :λqn0−1=n0qn0, donc :

∀n >0, qn =λ nqn−1.

On montre alors par récurrence immédiate :

∀n∈N, qn= λn n!q0.

La condition de normalisation Q ∈ P et la première question nous assurent alors que q0 = e−λ, et ainsi : Q=Pλ .

III. Résolution de l’équation de Stein

7. Analyse :Supposons que f ∈ Sh. On a alorsλf(1)−0f(0) =eh(0), donc f(1) = eh(0)

λ = 0!

λ1

0

X

k=0

eh(k)λk k!· Ensuite, pourn∈N, la relation

f(n+ 1) = n

λf(n) +eh(n)

permet d’établir par récurrence simple (mais probablement à rédiger par les candidats prudents) :

∀n∈N, f(n) = (n−1)!

λn

n−1

X

k=0

eh(k)λk k!·

Synthèse :Supposons que f est une suite de réels vérifiant :

∀n∈N, f(n) =(n−1)!

λn

n−1

X

k=0

eh(k)λk k!·

On a alors pourn∈N :

λf(n+ 1)−nf(n) = n!

λn+1−1

n

X

k=0

eh(k)λk

k! −n(n−1)!

λn

n−1

X

k=0

eh(k)λk k! = n!

λneh(n)λn n!,

soit finalement : λf(n+ 1)−nf(n) =eh(n). Ceci étant vrai pour toutn∈N, on a bienf ∈ SH. Finalement Sh possède une infinité d’éléments, les suitesf vérifiantf(n) = (n−1)!

λn

n−1

X

k=0

eh(k)λk

k! pour toutn≥1 . L’infinité d’éléments vient du fait qu’on prendf(0)quelconque ! Parions que la synthèse (pourtant très accessible) n’aura pas été faite dans beaucoup de copies, et que cela aura été une des questions discriminantes.

(18)

8. Au vu de la question précédente, il s’agit de montrer que X

n∈N

eh(n)λn

n! est (convergente et) de somme nulle.

Puisque hest bornée, ehl’est aussi, et la convergence (absolue) est donc acquise. Considérons alors la somme partielle, pourN ∈N:

N

X

k=0

eh(k)λk k! =

N

X

k=0

h(k)λk k! −

+∞

X

k=0

h(k)p(λ)k

! N X

k=0

λk k!

! .

Lorsque N tend vers +∞, les trois sommes convergent. Puisque d’une part la dernière tend vers eλ et d’autre part eλp(λ)k =λk!k, on obtient bien en passant la relation précédente à la limite :

+∞

X

k=0

eh(k)λk k! =

+∞

X

k=0

h(k)λk k! −

+∞

X

k=0

h(k)eλp(λ)k

!

= 0.

Finalement, grâce à la question précédente : f(n) =−(n−1)!

λn

+∞

X

k=n

eh(k)λk k! . 9. En majorant chaque

eh(k)

par

eh

(on a déjà constaté queehest bornée), on obtient (après un éventuel passage par une somme partielle :

∀n∈N,

+∞

X

k=n

eh(k)λk k!

≤ eh

+∞

X

k=n

λk k!·

La somme du membre de droite est le reste de la série exponentielle, donc vaut eλ

n−1

X

k=0

λk

k!·. On contrôle cette différence de façon « classique » (mais sans indication, cela semble hard !) par l’inégalité de Taylor-Lagrange pour la fonction exponentielle sur [0, λ](ou par la formule de Taylor avec reste intégral suivie d’une majoration de l’intégrale ; on pouvait aussi majorer 1

k! par 1

(k−n)!n! dans le reste initial, ce qui conduit ultimement au même majorant) :

eλ

n−1

X

k=0

λk k!

≤λn n!eλ. Ainsi, en recollant les morceaux :

∀n∈N, |f(n)| ≤ 1 neλ

eh

,

donc la suite (f(n))n∈Nconverge vers0 donc est bornée. Ainsi tous les éléments deSh sont bornés .

IV. Propriété de Lipschitz

10. Fixonsmet ntels que1≤n≤m. On a alorseh(n) =h(n)−p(λ)m =

(1−p(λ)m sim=n

−p(λ)m sinon . Or dans

n−1

X

k=0

eh(k)λk k!

on a k < n≤m, donc

fm(n) = (n−1)!

λn

n−1

X

k=0

(−p(λ)mk k!,

ce qui est le résultat attendu. Par conséquent si1≤n≤m, alorsfm(n) =−(n−1)!

λn p(λ)m

n−1

X

k=0

λk k!·.

(19)

11. Si0≤m < netk≥n, on am6=k, donceh(k) =−p(λ)m . D’où si0≤m < n, alorsfm(n) =(n−1)!

λn p(λ)m

+∞

X

k=n

λk k!·. Pour n >1, le signe defm(n)se déduit immédiatement des deux expressions trouvées précédemment :

fm(n)est strictement négatif si1≤n≤m, et strictement positif si0≤m < n. 12. Supposons d’abord : 1≤n < m.

On a alors netn+ 1 dans[[1, m]], donc grâce à la question 10. et après factorisation :

∆fm(n) = −(n+ 1)!

λn p(λ)m n λ

n

X

k=0

λk k! −

n−1

X

k=0

λk k!

! .

On a, pour tout k∈[[1, n]]: n λ

λk

k! ≥kλk−1

k! = λk−1

(k−1)! donc : n

λ

n

X

k=0

λk k! ≥ n

λ

n

X

k=1

λk k! ≥

n

X

k=1

λk−1 (k−1)! =

n−1

X

k=0

λk k!,

ce qui prouve : ∆fm(n)≤0.

Supposons maintenant : m < n.

On a cette fois :

∆fm(n) = −(n+ 1)!

λn p(λ)m

+∞

X

k=n

λk k! −n

λ

X

k=n+1

λk k!

! .

La majoration n

k! ≤ 1

(k−1)!, valable pour toutk ≥n+ 1, après multiplication parλk−1, sommation et déca- lage. . . nous fournit à nouveau :∆fm(n)≤0.

Finalement ∆fmest négative surN\ {0, m}.

13. Tout d’abord, notons que : On n’a pas forcément∆f0(0) = 1−eλ λ ·. En effet, si f0(1) vaut effectivement 1−eλ

λ , alors f0(0) est quelconque. C’est sans conséquence mathématique dans la suite. Espérons seulement que les candidats n’auront pas passé trop de temps et d’énergie pour essayer de prouver cette relation. Mais attendez, j’ai une vision : le rapport du jury va dire que « cette erreur mineure n’a absolument pas handicapé les candidats. » Nous voila rassurés !

Fixons m >0. On a :

∆fm(m) = fm(m+ 1)−fm(m) = m!

λm+1p(λ)m

| {z }

e−λ +∞

X

k=m+1

λk

k! +(m−1)!

λm p(λ)m

| {z }

e−λ/m

m−1

X

k=0

λk k! ·.

Dans la dernière somme, une translation d’indice donne :

m−1

X

k=0

λk k! =

m

X

r=1

λr−1 (r−1)! =

m

X

r=1

r λ

λr r!·

Il n’y a plus qu’à recoller les morceaux (en déplaçant les quotients metλ) :

∆fm(m) = e−λ λ

+∞

X

k=m+1

λk k! +

m

X

k=1

k m

λk k!

!

·

(20)

14. D’après les deux dernières question,sup

n≥1

∆fm(n) = ∆fm(m). Mais dans la dernière somme de l’expression trouvée à la question précédente, on peut majorer k

m par1, ce qui fournit :

∆fm(m)≤e−λ λ

+∞

X

k=1

λk

k! = e−λ

λ (eλ−1),

soit finalement : sup

n≥1

∆fm(n)≤1−e−λ

λ .

15. L’ensembleSh est donné (question 7) par la connaissance deseh(n)pour n ∈N. Or, si n∈N on a (en notant I= inf

k∈N

h(k)) :

hf+(n) = h+(n)

| {z }

h(n)−I

+∞

X

k=0

h+(k)

| {z }

h(k)−I

p(λ)n = h(n)−I+I

+∞

X

k=0

p(λ)k

| {z }

1

=eh(n),

donc : Sh=Sh+ .

16. Notons que pour que les professeurs puissent continuer d’expliquer à leurs élèves qu’une série et son éventuelle somme sont deux choses différentes, il aurait été intéressant que l’énoncé ne confonde pas les deux !

On sait que d’une part hest bornée (donch+ aussi) et que d’autre partfm(n)est de la forme (pourm≥n) : fm(n) =Knλm

m!, donc on a une majoration de la forme : h+(m)fm(n) = O

λm m!

.

D’où par comparaison de séries à termes positifs X

n∈N

h+(m)fm(n)est converge absolument donc converge . 17. Soit f définie comme dans l’énoncé. Il s’agit de montrer T(f) =eh, ou encore (question 15) T(f) =hf+. Com-

mençons par un calcul formel, qui guidera le calcul ultérieur. On écrit f =

+∞

X

m=0

h+(m)fm, puis (en signalant les deux égalités « discutables ») :

T(f) =

+∞

X

m=0

h+(m)T(fm) =

+∞

X

m=0

h+(m)1]{m} =

^

+∞

X

m=0

h+(m)1{m} = hf+.

Formalisons tout cela. On fixen∈Net on va montrer que T(f)(n) =hf+(n): T(f)(n) = λ

+∞

X

m=0

h+(m)fm(n+ 1)−

+∞

X

m=0

h+(m)nfm(n) =

+∞

X

m=0

h+(m)T fm(n) =

+∞

X

m=0

h+(m)1]{m}(n)

=

+∞

X

m=0

h+(m)

1{m}(n)−

+∞

X

k=0

1{m}(k)p(λ)k

| {z }

p(λ)m

= h+(n)−

+∞

X

m=0

h+(m)p(λ)m =hf+(n).

Ceci étant vrai pour toutn∈N, on a bienT(f) =hf+, donc f ∈ Sh+=Sh .

L’énoncé est ici extrêmement maladroit : il y a une confusion entre cette fonction f très particulière appartenant àSh et une fonctionf générique deSh (qui, certes, diffèrent de peu, mais. . . ).

(21)

18. Prenonsf ∈ Sh. Cette application coincïde surN avec l’application des deux questions précédentes, donc si on fixen∈N, on a

f(n+ 1)−f(n) =

+∞

X

m=0

h+(m) (fm(n+ 1)−fm(n)).

Dans cette somme, tous les termes sont négatifs (question 12) sauf celui d’indicem=n; ainsi : f(n+ 1)−f(n) ≤ h+(n) (fn(n+ 1)−fn(n)) = h+(n)∆fn(n).

Or d’une partfn(n)≤ 1−e−λ

λ (question 14) et d’autre part h+(n) = h(n)−inf

k∈Nh(k) ≤ sup

k∈N

h(k)−inf

k∈Nh(k),

et donc (on multiplie des inégalités entre des quantités positives) : f(n+ 1)−f(n)≤1−e−λ

λ

sup

k∈N

h(k)−inf

k∈N

h(k)

.

V. Application probabiliste

19. SiXkvaut1, alors on aS=Wk+1doncXkf(S) =Xkf(Wk+1); et siXk = 0, alorsXkf(S) = 0 =Xkf(Wk+1).

Ceci prouve bien : Xkf(S) =Xkf(Wk+1).

On a utilisé l’abus de langage usuel en probabilités consistant à confondreX etX(ω): en faitXk ne vaut ni0ni 1. Pour être plus soigneux, on peut préférer rédiger : « siXk(ω) = 1. . . Ainsi(Xkf(s)) (ω) = (Xkf(Wk+ 1)) (ω) pour tout ω∈Ω, donc Xkf(S) =Xkf(Wk+1). »

Puisque X1, . . . , Xn sont indépendantes etWk ne dépend que desXi pouri6=k, le lemme des coalitions nous assure quef(Wk)etXk sont indépendantes, donc l’espérance de leur produit est le produit de leurs espérances :

E(f(Wk)Xk) =E(Xk)E(f(Wk)) =rkE(f(Wk)). 20. Puisqueλ=

n

X

k=1

rk etS=

n

X

k=1

Xk, on a

λf(S+ 1)−Sf(S) =

n

X

k=1

(rkf(S+ 1)−Xkf(S)),

donc par linéarité de l’espérance : E(λf(S+ 1)−Sf(S)) =E

n

X

k=1

(rkf(S+ 1)−Xkf(S))

!

=

n

X

k=1

(rkE(f(S+ 1))−E(Xkf(S))).

Mais (question précédente, ou presque : Xk et f(Wk+ 1) sont encore indépendantes) :

E(Xkf(S)) = E(Xkf(Wk+ 1)) = E(Xk)E(f(Wk+ 1)) = rkE(f(Wk+ 1)).

Ainsi

E(λf(S+ 1)−Sf(S)) =

n

X

k=1

rkE(f(S+ 1)−f(Wk+ 1)),

et il reste à observer que les variables aléatoiresf(S+ 1)−f(Wk+ 1)etXk(f(Wk+ 2)−f(Wk+ 1))sont égales (même argument qu’à la question 19) pour conclure :

E(λf(S+ 1)−Sf(S)) =

n

X

k=1

rkE(Xk(f(Wk+ 2)−f(Wk+ 1))).

(22)

21. Fixons A⊂N, et prenons h=1A, de sorte que pourn ∈N, eh(n) = 1A(n)−X

i∈A

p(λ)i . Dans le calcul suivant, on garde en tête que P(S = k) = 0 dès que k > n (donc presque toutes les sommes sont finies), ainsi que :

+∞

X

k=0

P(S=k) = 1.

X

k∈A

P(S =k)−X

k∈A

p(λ)k =

+∞

X

k=0

P(S=k)1A(k)−X

i∈A

p(λ)i

=

+∞

X

k=0

P(S=k) 1A(k)−X

i∈A

p(λ)i

!

| {z }

eh(k)=T(fA)(k)

=

+∞

X

k=0

P(S=k) (λfA(k+ 1)−kfA(k))

= E(λfA(S+ 1)−SfA(S)).

En prenant la valeur absolue de cette égalité puis la borne supérieure sur les A ⊂ N, on trouve la relation demandée : dist(loi(S), Pλ) = sup

A⊂N

|E(λfA(S+ 1)−SfA(S))|.

22. D’après la question20, et puisqueXk est indépendante def(Wk+ 2)−f(Wk+ 1), il vient, pour toute partieA deN:

E(λfA(S+ 1)−SfA(S)) =

n

X

k=1

rkE(Xk)

| {z }

rk

E(fA(Wk+ 2)−fA(Wk+ 1)).

Mais fA(Wk+ 2)−fA(Wk+ 1) est une variable aléatoire majorée en valeur absolue park∆fAk donc par 1−e−λ

λ

sup

k∈N

h(k)−inf

k∈N

h(k)

,

avec icih=1A, puisquefA∈ S1A. Ainsi :

|E(λfA(S+ 1)−SfA(S))| ≤ 1−e−λ λ

n

X

k=1

r2k.

Ceci est vrai pour toute partie AdeN, et la question précédente permet de conclure : dist(loi(S), Pλ) ≤ 1−e−λ

λ

n

X

k=1

r2k .

Références

Documents relatifs

Dans cette question plus particulièrement, on citera très précisément les théorèmes utilisés.. Cette fonction n'est pas intégrable au sens de l'intégrabilité de la classe

Dans cette question plus particulièrement, on citera très précisément les théorèmes

La question 1 permet de « construire » la suite tandis que la question 2 (plus délicate) permet d’obtenir un élément-clé nous permettant de conclure à la convergence de la

Suites et intégrales … Un mélange classique permettant, à la dernière question, d’obtenir une jolie expression ☺.. Au préalable, il aura fallu effectuer une intégration

Un exercice un peu … long, de nombreux thèmes d’analyse abordés (limites, primitives, valeur moyenne, suite), des éléments graphiques (asymptotes, centre de symétrie, tangentes,

Soit p un entier naturel non nul.. Christophe navarri

Dans un premier temps, on r´ epondra aux questions ` a l’´ ecrit puis pour v´ erifier que nos algorithmes sont bien ´ ecrits, on les programmera sur machine.. Exercice

[r]