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spin 1, en vue d’une théorie des mésons et des forces
nucléaires
Bernard Kwal
To cite this version:
868.
FORMULATION RATIONNELLE DE LA
THÉORIE
DES CORPUSCULES DE SPIN1,
EN VUE D’UNETHÉORIE
DESMÉSONS
ET DES FORCESNUCLÉAIRES
Par BERNARD KWAL,
Institut Henri
Poincaré,
Paris.Sommaire.. 2014 Les théories habituelles du
corpuscule de spin 1 sont basées sur une confusion de la notion des potentiels et de celle des champs. Il est possible d’introduire des potentiels vrais, jouissant de la propriété fondamentale et distinctive d’admettre des transformations de jauge. Ce sont ces
potentiels vrais qui doivent figurer les variables canoniques indépendantes dans le schéma de Lagrange-Hamilton. On aboutit ainsi à une formulation rationnelle de la théorie des corpuscules : maxwellien
C|,
broglien C10, pseudo-maxwellien C’| et pseudo-broglien C’10. Les potentiels vrais. n’admettant que la même singularité (en r ’) que celle qui caractérise le potentiel-vecteur de la théorie de Maxwell-Lorentz; les équations de Dirac, en présence des champs mésiques d’interaction dérivant de ces potentiels,
admettent donc les solutions stationnaires.
1. Formulation habituelle de la théorie du
’
corpuscule
despin
1. - Dans la théorie du
cor-puscule
despin
i, on doit faire une distinctionentre
quatre
sortes decorpuscules:
On leurdonne,
à la suite deKemmer,
les noms decorpuscules
vectoriel,
pseudo-vectoriel,
scalaire etpseudo-sca-laire. Cette nomenclature reflète la manière habi-tuelle d’assimiler aux «
potentiels
» certainesgran-deurs
qui
s’introduisent dans la théorie.Ainsi,
dans le cas ducorpuscule
vectoriel dont leséquations,
enprésence
des « sources dechamps
»,s’écrivent _
on admet que le
quadrivecteur ale
peut
jouer
unrôle
analogue
à celui dupotentiel-quadrivecteur
A~ de la théorieclassique
de Maxwell-Lorentz. Lecor-puscule
enquestion porte
donc la marque de «vec-toriel », parce que son
champ (hil)
dérive d’un«
potentiel
vectoriel »(a~),
C’est cettegrandeur ah
qui
se trouve introduite comme variablecanonique
indépendante
dans le schéma deLagrange-Hamilton,
et l’onprend
comme fonction deLagrange
l’expres-sion suivante :
,
où est la forme dérivée du
potentiel
ak, défihieà l’aide de la relation
Le terme
souligné
dansl’expression
dulagran-gien
tientcompte
de
laprésence
des sourcesSj
du
champ,
et il est f ormé paranalogie
avec le termepkAk,
qui figure
dans la théorie de Maxwell-Lorentz. Dans cetteformulation,
les sources dutype
tensoriel n’ont pas deplace
dans lelagran-gien
et elles s’introduisent par l’intermédiaire deséquations
de définition deschamps.
Cela
étant,
considérons le mouvement d’un nucléon dans unchamp mésique (a;, hll)
émanantd’un ou de
plusieurs
autres nucléons. Si l’on admet que les états d’un nucléon sontdescriptibles
aumoyen des solutions de
l’équation
deDirac,
alorson
peut
écrireyi
étant les matrices de Dirac. ’Le terme
souligné
est le termed’interaction,
oùfigurent
les deuxgrandeurs
de lathéorie,
le«
potentiel »
ai et le «champ »
Or cesgrandeurs,
en vertu deséquations (1.1),
satisfont auxéquations
du second ordre suivantes :
où dans les seconds membrés
figurent
les dérivéespremières
et secondes des sources, cequi
entraînepour les solutions de ces
équations
desexpressions
présentant
dessingularités
en r-2 et r-:1, pourlesquelles l’équation (1.4)
n’admet pas de solutions stationnaires.Ainsi,
la théorie des forces nucléairesse heurte au
départ
à unedifficulté
formidable,
quedes artifices divers
permettent
certes de tourner,mais d’une manière
qui
laissebeaucoup
à désirer.2.
Critique
de la méthode habituelle. - Nousne croyons pas nécessaire ici l’examen
plus poussé
des différentes
théories,
qui
ont été édifiées dans le dessein depallier
la difficulté enquestion.
Nous pensons, eneffet,
que dès le début de la théorie ducorpuscule
despin
i, une confusion subtile futintroduite entre la notion des
champs
etdes
poten-tiels et
qu’il
suffit de démêler cette confusion poursupprimer
d’une manièresimple,
maisradicale,
l’obstacle des
singularités gênantes.
En nous adressant aux
équations (1.1),
nousremarquons que les
grandeurs a,,.
etjouent
unrôle
symétrique
et que c’est seulement par undécret arbitraire que nous déclarons que les gran-deurs ak sont des
pot entiels.
La seule apparencetrompeuse
est la forme deséquations
proche
parente
de celle que nous trouvons en théoriede Maxwell-Lorentz à l’occasion de la
définition
duchamp
électromagnétique
en fonctions dupotentiel
Mais n’oublions pas que dans cette dernière théorie le
potentiel
est -indéterminé et que la transfor-mation dite dejauge
et est une fonction scalaire
arbitraire,
effectuée sur lepotentiel,
se trouve être sansrépercussion
sur les valeurs duchamp.
Or,
il n’en est pas ainsi, avec notreprétendu potentiel
ak,qui
lui est biendéterminé,
enconséquence
de l’ensembled’équa-tion
(1.1).
Il- est doncdépourvu
de lapropriété
essentielle etcaractéristique
despotentiels.
Parailleurs,
dupoint
de vue de la théorie descorpus-cules à
spin,
son rôle se confond avec celui duchamp
hik.
Force nous est donc d’admettre que lesgrandeurs
al eth;~
doivent être traitées sur unmême
pied d’égalité,
en tant quechamps
et quenous devons chercher des
grandeurs
autres, dis-tinctes decelles-ci,
susceptibles
dejouer
dans la théorie ducorpuscule
despin
i, le rôleimportant
des
potentiels.
3. L’introduction des
potentiels
vrais,
dis-tincts des «champs
» ai ethil,.
- Il estrelati-vement aisé de définir les
potentiels
« vrais » enl’absence des sources. Au cours de nos recherches
sur cette
question,
que nouspoursuivons
depuis
quelques
années[15],
nous nous sommes avisésd’ailleurs,
que d’autres auteurs, enparticulier
Stueckelberg
[10],
Caldirola[11]
]
et Salvetti[12],
les ont
déjà employés,
sans pour autant en avoirtiré toutes les conclusions
qui s’imposent,
selon nous,en vue de la formulation rationnelle de la théorie
du
corpuscule
despin
i.Le
problème qui
se pose est d’introduire d’une manière rationnelle despotentiels
« vrais » en théorie desquatre
sortes decorpuscules
despin
i, en lesadoptant
d’une manière convenable aux sources deschamps.
Ceseront
cespotentiels
vraisqui
devrontfigurer
dans le schémacanonique
deLagrange-Hamilton et y
joùer
le rôle des variablescanoniques
indépendantes.
Tel est le but du
présent
travail. Mais avant que depénétrer
dans le vif dusujet,
montronsrapide-ment comrapide-ment
l’emploi
de lacinquième
coordonnéenous met sur la
piste
despotentiels
vrais. Onsait,
eneffet,
que leséquations (1.1)
peuvent
revêtir,
en l’absence des sources, la forme condensée suivante :où les indices grecs et y
prennent
les valeurs ~, 2,3,
4
et 5 et où se réduit àlorsqu’aucun
des ,indices aet
n’estégal
à 5, et se réduit à aklorsque
l’un des indices est
égal
à 5. On doitconsidérer,
d’autre
part,
quel’opération
de la dérivation parrapport
à lacinquième
coordonnée«()’J)
se ramène à unemultiplication
par x.De cette
manière,
nous donnons auxéquations
de L. de
Broglie,
relatives à uncorpuscule
de masse met de
spin
i, la forme deséquations
de Maxwelldans
l’espace
àcinq
dimensions.Or,
dans un espaceà un nombre
quelconque
dedimensions,
leséqua-tions de Maxwell
jouissent
despropriétés
fonda-mentales suivantes :10 On
peut
définir unpotentiel
n-vecteurPy,
tel que l’on aet
qui
estsusceptible
d’une transformation dejauge
-’
°
(et
d’une transformation dejauge plus générale).
20 On
peut
définir unanti-potentiel,
tenseurcomplètement antisymétrique
à
trois indices tel que l’on aet
qui
estsusceptible également
d’une transforma-tion dejauge
En revenant aux
équations
de L. deBroglie,
nous voyons que les
champs qui
yfigurent
admettentquadri-vecteur
Pl
et un scalaire P:, etqu’on
peut
écrireoù, en introduisant
l’antipotentiel
qui,
dansl’espace-temps,
se ramène à unpotentiel
tenseur P ;,aet un
potentiel
pseudo-quadrivecteur P IAI,
De
quelle
manière devrons-nous choisir lespoten-tiels ? En théorie de
Maxwell-Lorentz,
le choix dupotentiel quadrivecteur
est déterminé parl’adapta-;
Iïan aux sources,
qui
sont dutype
quadrivectoriel.
Dans la théorie ducorpuscule
despin
i, nousdevons
également
nous laisserguider
par la nature relativiste des sources duchamp.
En théorie du méson « vectoriel », les sources sontreprésentées
par unquadrivecteur
et untenseur,
grandeurs qui
se
partagent
entre- les deux groupesd’équations
duchamp
’
Nous allons donc introduire un
potentiel
vecteurPj
qui
résulte dupotentiel
Px
et unpotentiel
ten-seur
Pjk, qui
résulte del’antipotentiel P[aBy],
enposant
Il est facile de voir
qu’on
a alorsLes
potentiels
que nous venonsd’introduire,
satisfont à la transformationgénéralisée
dejauge
les fonctions
génératrices
de la transformation dejauge
satisfont auxéquations
que voici :Cela
étant,
enanalogie
parfaite
avec la théorie deMaxwell-Lorentz,
nous allons écrire la fonction deLagrange
de la manière que voici :en y considérant les
potentiels
Pi
etPjk
commevariables
canoniques indépendantes,
tandis que leschamps
h/&
et ai comme les formesdérivées,
définies à l’aide des relations
on trouve alors facilement les
équations
d’Euler-Lagrange
sous la forme suivante :Quant
auxéquations
de Dirac décrivant l’état d’unnucléon se mouvant dans le
champ
du mésonmaxwellien,
nous les écrirons de la manière quevoici :
où dans le second membre ne
figurent
que lespotentiels
vraisPi
et et non pas leschamps.
Supposons
maintenant que cespotentiels
subissentla transformation de
jauge
(3.11).
La forme del’équation
d’onde(3.16)
ne doit paschanger
et,
pour cette
raison,
la fonctiond’état §
doit subirune transformation
généralisée
dephase
[13],
qui,
-dans notre cas,
prend
la forme suivante :4.
Équations
fondamentales de la théoriedes
corpuscules
Co, C !
etC".
--~ Nous allonsdresser maintenant le tableau
d’équations
fonda-mentales,
relatives aucorpuscule
broglien C~
pseudomaxwellien
C’ ;
etpseudo-broglien
C"..
4, 20.
Équations
ducorpuscule
pseudo-maxwel-lienG’ 1
:du
corpuscule
pseudo-broglien
~’ ô :
Équations
d’onde descorpuscules
deDirac,
plongés
dans leschamps
associés auxcorpus-cules de L. de
Broglie
dutype C; , C~
C’ ;
etC’ ~.
- Selon notre manière de
voir,
lorsqu’un
corpus-cule de Dirac estplongé
dans unchamp
émanant d’autrescorpuscules
deDirac,
il doit êtrepossible
de faire dériver cechamp
d’interaction depotentiels
généralisés,
liés aux sources duchamp.
Ces dernières sontreprésentées,
engénéral,
par un ensemblemultitensoriel de formes
bilinéaires,
formées à l’aide des solutions del’équation
de Dirac[21,
ensemble danslequel
onpeut
distinguer
certainesgrandeurs
tensorielles,
caractérisant les interactions par l’inter-médiaire decorpuscules
despin
i, dutype C;,
C,’,, C’!
etC’Ó.
Ainsil’équation
d’uncorpuscule
deDirac,
plongé
dans leschamps
potentiels
P,
Pi,
et s’écrit-elle
[14] :
où les Ei sont des coeflicients
qui
définissent lecouplage
entre lecorpuscule
de Dirac et lechamp
danslequel
il se trouveplongé.
Selon notre manière devoir,
ce sontuniquement
despotentiels.
vraisqui
doiventfigurer
dans leséquations
dupremier
ordre de Dirac etjamais
deschamps,
sous aucunprétexte
que ce soü.Au
paragraphe précédent
nous avons été amenés à écrire leséquations
d’uncorpuscule
deDirac,
plongé
dans,
deschamps,
associés auxcorpuscules
C1,
C ¿,
C’i
etC‘ ~,
de la manière que voici :Nous allons écrire maintenant les
équations
du second ordrecorrespondant,
et cette fois nous allonsappliquer
aux deux membres deséquations (5.21),
(5 . 22), (5.23)
et(5.24) l’opération (~/2013.r.),
entenant
compte
deséquations
de définition des872
et des relations de commutation suivantes :
On aboutit alors aux
équations
suivantes :M. Louis de
Broglie
a bien voulu s’intéresser à cetravail, et, les remarques,
qu’il m’a -adressées,
m’ontfourni des idées nouvelles et m’ont
permis
decorriger
quelques
erreurs. Je luiexprime
ici maplus
vivegratitude.
Manuscrit reçu le ier mars 19 I.
BIBLIOGRAPHIE.
[1] BROGLIE L. DE. - Une nouvelle
conception de la lumière, Paris, 1934. [2] KWAL B. 2014 C. R. Acad. Sc., 1934, 199, 23. [3] PETIAU G. 2014 C. R. Acad. Sc., 1935, 200, 1829. [4] BROGLIE L. DE. 2014 Nouvelle recherches
sur la lumière, Paris, 1936. [5] KWAL B. 2014 C. R. Acad. Sc., 1936, 202, 1913. [6] LANCZOS C. - Z. f. Physik, 1929, 57, 447. [7] PROCA A. - J. Physique Rad., 1936, 7, 357.
[8] PETIAU G. 2014Mémoires de l’Acad. Roy. de Belgique, 1936,
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[16] KWAL B.2014C. R. Acad. Sc., 1951, 232, 37.2014J.Physique Rad., 1951, 12, 148.
[17] KWAL et BROGIE L. DE. - C. R. Acad.
Sc., 1951, 232,