Codiagonalisabilité de matrices diagonalisables
L’objectif de cette séance est de démontrer le résultat qui suit.
SoientA, B∈ Mn(K) deux matrices diagonalisables.
AetB sont codiagonalisables si, et seulement si,A etB commutent.
Théorème 1
Démonstration.
” ⇒ ”: On suppose qu’il existeP ∈GLn(K),D1, D2∈Dn(K)tels que P−1D1P =AetP−1D2P = B.
Or(Dn(K),+,×) est un anneau commutatif et alors
AB= (P−1D1P)(P−1D2P) =P−1D1D2P =P−1D2D1P = (P−1D2P)(P−1D1P) =BA.
” ⇐ ” : SoientA, B ∈ Mn(K) deux matrices diagonalisables.
Notons uetv les endomorphismes canoniquement associés à A etB.
Notons λ1,· · ·, λr les valeurs propres associées à u etE1,· · · , Er les sous-espaces propres associés.
Comme uest diagonalisable alors
Kn= ⊕r
i=1Ei.
Soit 1 6 i 6 r. Comme u et v commutent, on en déduit que Ei est stable par v. L’endomorphisme induit v|E[Ei
i est diagonalisable puisque v l’est. NotonsBi une base de vecteurs propres dev[E|Ei
i. Enfin, considéronsB= ∪r
i=1 Bi.B est une base adaptée à la supplémentaritéKn= ⊕r
i=1 Ei. Il est alors très clair que les représentations matricielles deu etv dansB sont diagonales.
Par récurrence, on peut montrer le résultat qui suit.
SoientA1,· · ·, Ar∈ Mn(K)r matrices diagonalisables.
A1,· · · , Ar sont codiagonalisables si, et seulement si,A1,· · ·, Ar commutent deux à deux.
Corollaire 2
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