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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00210867

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00210867

Submitted on 1 Jan 1988

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Matrices R de dimension infinie

M. Gaudin

To cite this version:

M. Gaudin. Matrices R de dimension infinie. Journal de Physique, 1988, 49 (11), pp.1857-1865.

�10.1051/jphys:0198800490110185700�. �jpa-00210867�

(2)

Matrices R de dimension infinie

M. Gaudin

Service de Physique Théorique (*) de Saclay, F-91191 Gif-sur-Yvette Cedex, France

(Recu le 3 juin 1988, accepté le 20 juillet 1988)

Résumé.

2014

On donne deux exemples de matrices R de dimension infinie vérifiant les relations de Yang-

Baxter.

Abstract.

2014

Two examples are given of infinite dimensional R matrices verifying the Yang-Baxter relations.

1. Mrinition.

On pourrait sans doute construire des matrices infinies ou des noyaux intdgraux vdrifiant les rela- tions ternaires de Yang-Baxter, par passage A la

limite sur la dimension ou A la limite continue de mod6les discrets existants [1]. On voudrait simple-

ment donner ici une preuve directe de la relation ternaire pour deux familles de matrices R, discr6tes,

rationnelles dans le param6tre spectral, de dimension infinie.

Pour la premiere famille, les dtats du module de vertex sont dans Z, et pour la seconde famille dans Z E9 Z, c’est-A-dire dans un groupe additif G qui

sera r6alis6 dans R ou dans C. La structure de R n’est pas originale, mais les points essentiels concer- nent la structure polaire et la convergence.

Les variables d’état 6tant notdes a, f3, À,

... E G les param6tres u, v, T E C, on d6finit

R et A :

Le param6tre spectral est u. Le second v est fix6.

Pour la premi6re famille, a, /3,

...

sont des entiers relatifs de Z. Pour la seconde, on dcrira

ou T est un troisi6me param6tre complexe JM T > 0.

Le facteur delta multipliant I’dldment A, formule (1),

est le symbole de Kronecker dans G et exprime la

conservation au vertex, a + i3 = A + g

....

Nous voulons dtablir la relation

c’est-A-dire

ou l’on a dcrit R, R’, R" pour R(u), R(u’), R(u"),

avec u = u2 - U3 = U23, u’ = U13, u" = u12. La triple

sommation n’est qu’une somme sur une seule varia-

ble p E G, du fait des relations de conservation. La relation A prouver devient alors

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0198800490110185700

(3)

1858

ou plus explicitement en vertu de (1)

On a introduit pour la preuve les param6tres

v’ et v " qui seront finalement dgaux a v. On note que les dldments polaires sont bien definis pour u, v E C, c’est a dire C privd des reprdsentants de G, Z ou Z + rZ.

2. Preuve de la relation ternaire.

La remarque essentielle est que, dans les deux cas, les sommes infinies sur G sont normalement conver-

gentes. En effet, par inspection des termes de la

sdrie du premier membre de (6), on a uniformdment par rapport A v et u, u’, u", sur tout compact

intérieur à C :

et par consdquent, pour le terme general du premier

membre

Meme r6sultat pour le second membre, les roles de A et A" 6tant inverses. Or les sdries V I n 1- 3, et

convergent normalement.

Pour effectuer les sommes indiqudes en (6), il est

alors naturel de ddcomposer le terme general en

elements simples par rapport A la variable p. La convergence uniforme Idgitime les remaniements n6cessaires, les passage A la limite v’ -+ v, et surtout

l’usage d’une regularisation quelconque mais definie,

commode pour le calcul des sommes partielles.

La decomposition polaire de AA’ A" comprend cinq termes

La decomposition du second membre A" A’ A s’obtient a partir du premier, a) par 1’6change

(4)

d’ou la decomposition du second membre de (6), dont les termes sont dcrits en correspondance avec ceux du premier membre

On peut alors effectuer les sommes sur p à condition d’introduire une regularisation adaptee.

Pour la premiere famille, G = Z, le plus simple est

de choisir

dont le seul intdret pour la suite est d’etre periodi-

que : /(;c + 1) = f(x). Pour la seconde famille,

p = m + nT, les choses sont moins directes car la

somme rdgularisde ne saurait etre doublement pdrio- dique. C’est pourquoi nous traiterons d’abord

compl6tement Ie cas de la premiere famille Z.

Examinons ensuite la ddfinition des termes. Ils sont tous definis dans le domaine des param6tres appeld t, sauf pour v = v" = v’ dans les termes

dangereux 8 - u = 0, ce qui correspond a un pole

double du produit initial. Montrons que les contribu- tions relatives au pole double sont identiques dans

les deux membres pour 8 = g. On obtient au

premier membre d’apr6s (9), avec A - a = y - v,

et au second membre, avec y - A = v - a

La seule difference entre les deux expressions (13) et (14) est le signe de la variable de sommation

p. Toute regularisation invariante par p -+ - p,

comme c’est le cas pour le choix (12), manifeste

l’identit6 des deux membres. Pour la seconde famille la regularisation (25) aura aussi cette propridtd.

Puisque la limite v" - v existe dans chaque membre

et vaut

(5)

1860

Nous poserons donc d6sormais v’ = v" = v, en excluant de considerer les termes polaires f3 = g.

Nous obtenons ainsi le second membre de (6), apr6s sommation

et le premier membre

Ceci est valide pour les deux familles.

Montrons l’identitd des deux membres pour la

premi6re famille. D’apr6s la pdriodicit6 issue de (12), nous avons

et les deux premiers termes (les deux premi6res lignes) de (16) et (17) sont identiques. Restent les seuls coefficients de f(v). On constate que sept facteurs sont identiques dans les deux membres.

Reste finalement a prouver, apr6s compensation de

deux termes a l’intdrieur de chaque membre,

c’est-A-dire, compte tenu des relations de conservation

ce qui ach6ve la preuve de la relation ternaire pour la premiere famille.

Pour la seconde famille G = Z (8) Z, il se trouve que la double limite suivante existe

qui pourrait etre exprimde en terme de la primitive C(z) de p(z) dans la notation de Weierstrass [2].

Mais il nous suffit de la propridtd suivante qui

ddcoule de la definition (20), (21),

Prenant les limites dans l’ordre inverse, on aurait un

rdsultat distinct

(6)

On choisira par souci de symdtrie le rdgulateur

suivant

qui vdrifle donc d’apr6s (22) et (24)

et l’on conviendra d’dcrire « * = b - aT -1 (ce qui

(17) pour la seconde famille differe donc de celle de la premiere famille du fait des termes lin6aires suppldmentaires, apr6s les substitutions

Les facteurs de f(u), f(u ), f(v), se compensent évidemment comme dans le cas G = Z. Reste à étudier les termes lin6aires. Pour le premier membre (17), on a A consid6rer les 4 termes ou f est remplac6

par ( v * - (3 *) dans la 16re ligne, (g - a *) dans

la 2nde, (Y* - v*) dans la 36me et (,k * - a *) dans la 46me. Au second membre (16),

on aura successivement I/* - 11 *, i3*-,k*, y * - v *, A * - a *. Effectuant la soustraction (17)- (16), on obtient la difference des deux membres

Or, A la premiere ligne de (28), on a l’identitd issue de (5),

Le facteur global de (a * - a *) dans (28) est donc

Le coefficient de (a * - A *) dans (28) est donc

nul. On vdrifie la m6me chose pour celui de

(V * - y *).- Ceci achève la vdrification analytique

des relations temaires de Yang-Baxter pour les deux f amilles de matrice R infinies sur Z et Z E) Z.

3. Relation d’inversion.

Nous voulons montrer la relation d’unitaritd

ou X12 n’est qu’une forme convenablement normali- sée de R12 :

Rappelons la definition de R12 d’oit ddcoule la

formule (4) :

(7)

1862

ou u ill désigne la base matricielle ordinaire dans RR’ == R( u, v) R( u " v’). Compte tenu des relations

v (1). Calculons d’abord Ie produit matriciel note de conservation, nous avons

soit

La somme sur u au second membre est normalement convergente pour les deux familles, car

Selon la m6thode de la section pr6c6dente, on

obtient

On devine qu’une compensation totale des termes est possible si u’ = u, et v’ = v.

Pour que les termes de la somme (36) soient definis, plagons nous dans le cas non-diagonal {3 - p 0 0. On constate alors que la somme est nulle

pour u’ = u, v’ = - v, en vertu de la pdriodicitd de f dans les cas G = Z, ou de la relation (27) dans les

cas G = Z Q Z. Le produit R(u, v) R(u, - v) est

donc une matrice diagonale dont les elements se

calculent en revenant a (36)

D’après (12), on obtient pour la premiere famille et, d’apr6s les series (20) et (25), pour la seconde

(8)

Posant selon les cas

nous avons donc le r6sultat suivant

Or, nous avons la propriete de symdtrie dans I’dchange 1 :> 2:

d’ou la matrice normalisde X12 vdriflant la relation

(31).

4. Equivalence A une limite continue de matrices R de symetrie Zr.

Pour montrer cette equivalence, il nous suffira de

calculer les transformees de Fourier sur G des 616ments de matrice R, comme si l’on voulait obtenir les poids du "mod6le de face" [3] associd au modele

de vertex de dimension infinie, dans I’hypoth6se ou

les matrices de transformation seraient les noyaux de Fourier. Traitant d’abord le cas de la premiere

famille G = Z, on introduit la base complete d’expo-

nentielles sur [0,1]

et la definition (1) permet d’dcrire

Or, dans les domaines

la sdrie suivante converge

où l’on a introduit Ie symbole [y] pour la fonction

périodique de y dont la restriction a l’intervalle

[- 1, + 1 [ est [y] = y -1 2 e(y). Au point de discon-

tinuité y = 0, la somme de la série vaut f(u) = 7T cotg 7TM. On obtient ainsi, en notant U = - v,

ou encore, en introduisant le vecteur de V 00 , 7

cpx - {e2 ’TTi nx} , et operant dans V 00 (8) V. :

avec

p(O) + q(O) = ’W(u).

On constate ainsi I’dquivalence du mod6le de

dimension infinie G = lL, avec un mod6le conservatif a "deux vertex", labelles par des variables continues x, y E S, [0,1 ], avec une matrice R, ou noyau inte-

gral, ainsi d6finie

(9)

1864

avec

ce qui est pr6cisdment la limite continue formelle du module g6ndralis6 a r composante

(Babelon [4] ; Schultz [5], restreint a la sym6trie Zr. A ce stade, mentionnons que la mdthode de

ddcomposition polaire utilis6e section 2 est immddia-

tement transposable au cas trigonométrique de symé-

trie 7Lr = 7L/r7L, et foumit ainsi une preuve dont le mdcanisme est clair. Dans le cas G = 7L, il suffit de remplacer le terme polaire [ v + u ]- 1 ( v E G, u E C) par son correspondant pdriodique

n n

COtg ’7r ( v + u) ( v E 7L r). Au facteur de Kronecker

r r

pr6s sur 7Lr, on a ainsi l’élément de matrice

R

ce qui est bien la forme trigonomdtrique du mod6le Z, (Tracy) [6]. La preuve de la relation temaire est

calqude sur la prdc6,dente : on a la decomposition (16) et (17) des deux membres en substituant cotg aux termes polaires, avec en t6te les facteurs

f(u), f(u"), f (v) rdsultant des sommes finies sur

p E Z, :

Les compensations entre les termes se font suivant la correspondance indiqude, et l’on utilise enfin la seule identity

cotg xl cotg X2 + cotg x2 cotg X3 +

On revient a la forme usuelle de la solution

trigonomdtrique par transformation de Fourier sur

Z, de 1’expression (52) selon Ie schema (46), et l’on

obtient les coefficients qkl = qk -1 et pkl du module à

r composantes

et de meme pour Pk en remplagant u par v .

Rappelons que la matrice R du module conservatif A deux types de vertex (direct et dchange)

est essentiellement ddfinie par

Il suffit d’effectuer la substitution u-iu, q = - iv,

77 kl = i 7T E kl, pour obtenir (55).

Le cas de la seconde famille est plus int6ressant.

Examinons d’abord la transform6e de Fourier sur

G = Z E) Z de la matrice R de dimension infinie en

introduisant la base

De fagon analogue A (46), nous avons

avec p(x) = §(x, v) , q(x) = §(x, u) et la ddfinition

de la distribution en x notde §(x, u)

La relation (60) manifeste 1’6quivalence avec un

mod6le de vertex ou chaque dtat est labelld par deux variables continues xl, X2- On notera aussi x le point repr6sentatif X = xl T + X2 dans le parall6logramme

des p6riodes. La s6rie (61) définit une distribution

(10)

mdromorphe

complexe u. On peut calculer explicitement cette

fonction analytique de u (mais pas pr6cis6ment de

x)

-

Pour prouver (62), on constate que les deux mem-

bres ont la mdme propriété de periodicity en

Xl, X2 et de quasi-pdriodicitd en u. De plus les r6sidus

des p6les en u sont identiques,

Finalement, la seule singularitd de (jc) en x est le point du tore x, = 0, x2 = 0.

On pourrait s’dtonner d’obtenir une solution ellip- tique A un module de vertex conservatif, quand on

sait que les seules solutions (de dimension finie) sont

celles de Schultz, essentiellement donn6es en (56),

de peu que la solution elliptique convienne,

en ce sens que la relation temaire n’est viol,6e que si deux indices d’état de la "matrice S a trois corps",

c’est A dire l’un ou 1’autre membre de la relation de

Yang-Baxter, sont 6gaux. Cette contrainte disparait

6videmment a la limite continue, ou le mod6le de

face et le mod6le de vertex deviennent probablement 6quivalents.

Se pose maintenant le probl6me du spectre. Les 616ments de la matrice de monodromie sont bien ddfinis puisque les sommes interm6diaires sont alors finies. Il n’en est pas de m6me pour la matrice de transfert qui strictement n’est pas d6finie, car la

somme des 616ments diagonaux n’est pas conver- gente. Il s’en faut cependant d’une seule soustraction

ind6pendante du param6tre spectral, et la dérivée

par rapport a celui-ci de la matrice de transfert est

parfaitement définie; I’alg6bre de Zamolodchikov dtant aussi définie, on en conclut que la d6rivde de la matrice de transfert constitue une famille commu-

tante. Reste a dtudier l’éventuelle limite des 6qua-

tions coupl6es de Sutherland lorsque le nombre de composantes augmente ind6finiment.

Bibliographie [1] BAXTER, R. J., "Exactly solved models in statistical

mechanics" (Academic Press, N-Y), 1982.

[2] WHITTAKER, E. and WATSON, G., ’Modem Analysis", Cambridge 1958.

[3] Pour la correspondance vertex-IRF on peut voir : DATE, E., JIMBO, M., MIWA, T. and OKADO, M.,

"Solvable Lattice models", RIMS-590, Kyoto,

1987.

[4] BABELON, O., DE VEGA, H. J., VIALLET, C. M.,

Nucl. Phys. B 190 (1981) 542 ; B 200 (1982) 266.

[5] PERK, J. H. H. and SCHULTZ, C. L., Phys. Lett. A 84 (1981) 407.

[6] TRACY, C. A., Physica 16D (1985) 203 ; J. Stat. Phys.,

42 (1986) 311.

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