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2) Montrons que Z(G) est un sous-groupe de G

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Academic year: 2021

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(1)

Universit´e Bordeaux Alg`ebre 3 – Licence 2

Math´ematiques Ann´ee 2014–2015

DM no 1 Exercice 1 –

1) Soient H un sous-groupe normal de G et x ∈ G. On a xH = Hx d’o`u xHx−1 = Hxx−1 = He=H. En particulier xHx−1 ⊆H.

R´eciproquement, on suppose que pour tout x∈G on a xHx−1 ⊆H. On a alors xHx−1x⊆Hx d’o`u xH ⊆Hx. Mais ceci est vrai pour tout x∈G, en particulier pour x−1. Orx−1H ⊆Hx−1 implique xx−1Hx⊆xHx−1x doncHx⊆xH. Par cons´equent on a xH =Hx etH est normal.

2) Montrons que Z(G) est un sous-groupe de G. Z(G) est non vide car il contiente. Soient x1 et x2 dans Z(G) et y∈G. Alors

x1x−12 y =x1(y−1x2)−1 =x1(x2y−1)−1 =x1yx−12 =yx1x−12

doncx1x−12 ∈Z(G) etZ(G) est un sous-groupe deG. Bien noter qu’on a utilis´e quey−1 commute avecx2 etyavecx1. Il est clair que pour toutx∈G, on axZ(G) =Z(G)xdoncZ(G) est normal.

3) Soient i ∈ {1, . . . , n} et s ∈ Z(Sn). Pour n ≥ 3, l’ensemble {1, . . . , n} \ {i} a au moins deux ´el´ements, et on peut d´efinird ∈Sn par les conditions suivantes :

d(i) =i

d restreint `a{1, . . . , n} \ {i}est une permutation circulaire

En particulier le seul point fixe de d esti, c’est-`a-dire quej 6=i implique qued(j)6=j. Comme d commute avec s, on a

d(s(i)) =s(d(i)) =s(i).

Donc s(i) est un point fixe ded et n´ecessairement s(i) =i. Comme ceci est vrai pour touti, on a s= Id. Ceci implique Z(G) = {Id}.

4) Un sous-groupe H `a deux ´el´ements est de la forme H = {Id, τ} avec τ 6= Id. D’apr`es la question pr´ec´edente, il existe f ∈ Sn tel que f τ 6= τ f. Alors f τ f−1 6= τ et f τ f−1 6= Id, donc f τ f−1 ∈/ H etf Hf−1 n’est pas inclus dansH. Donc H n’est pas normal d’apr`es la question 1).

5)

a) Pour tout 1 ≤ i ≤ n, la matrice In+Ei,i est une matrice diagonale donc tous les ´el´ements diagonaux valent 1, sauf le i-i`eme, qui vaut 2. Son d´eterminant vaut donc 2. Si i 6= j, alors In+Ei,i est une matrice triangulaire dont tous les coefficients diagonaux valent 1. Donc pour tout 1≤i, j ≤n, le d´eterminant deIn+Ei,j est non nul, et In+Ei,j est inversible.

b) On commence par rappeler les formules (tr`es utiles, `a savoir trouver et d´emontrer) : Ea,bEc,db,cEa,d et Ea,becb,cea.

Dans les calculs qui suivent, i, j etk sont fix´es. Il est recommand´e de dessiner des matrices et des vecteurs pour suivre les calculs, sinon on a de grandes chances de se tromper ! On d´ecompose A sur la base des Em,n en ´ecrivant

A=X

m,n

am,nEm,n, am,n ∈R

(2)

de sorte que

AEi,j =X

m,n

am,nEm,nEi,j =X

m,n

am,nδn,iEm,j =X

m

am,iEm,j.

Ainsi, AEi,j est la matrice qui a la i-i`eme colonne de A sur sa j-i`eme colonne, et des 0 ailleurs.

On continue :

AEi,jek =X

m

am,iδj,kemj,kX

m

am,iem.

Donc AEi,jek est la i-`eme colonne de A si j =k, et le vecteur nul sinon. Dans l’autre sens, on fait pareil :

Ei,jAek=X

m,n

am,nEi,jEm,nek =X

m,n

am,nδj,mEi,nek =X

n

aj,nEi,nek =X

n

aj,nδn,kei =aj,kei.

Donc Ei,jAek est le vecteur avec le coefficient (j, k) de A `a la i-`eme place, et des 0 ailleurs.

c) Soit A ∈ Z(G). D’apr`es la question 1), les matrices In +Ei,j sont dans G, donc pour tout i et j entre 1 etn, on a

A(In+Ei,j) = (In+Ei,j)A,

donc AEi,j = Ei,jA et pour tout 1 ≤ k ≤ n : AEi,jek = Ei,jAek. On a donc par la question pr´ec´edente :

∀1≤i, j, k ≤n, δj,kX

m

am,iem=aj,kei.

Comme les (ep)p forment une base de Rn, on regarde la i-`eme composante de l’´egalit´e entre vecteurs ´ecrite ci-dessus. On d´eduit

δj,kai,i =aj,k.

Donc j 6= k implique aj,k = 0. Donc la matrice A est diagonale. On a aussi pour j = k que ai,i=aj,j, pour toutietj. Donc les coefficients sur la diagonale sont identiques. DoncA est de la forme λIn.

R´eciproquement, tout matrice λIn avec λ6= 0 est clairement dans Z(G).

Exercice 2 – 1) On v´erifie que :

• La relation R est r´eflexive. En effet, on ax=exe−1 donc xRx.

• La relation R est sym´etrique. On suppose que xRy. Donc il existe a ∈ G tel que y=axa−1. Alors x=a−1ya et yRx.

• La relation R est transitive. On suppose que xRy et yRz. Donc il existe a1 et a2 tels que y=a1xa−11 etz =a2ya−12 . Alors z =a2a1xa−11 a−12 = (a2a1)x(a2a1)−1, donc xRz.

2) Notons que Orb(x) = {axa−1; a ∈ G}. Donc Orb(x) = {x} si et seulement si pour tout a ∈G, on a axa−1 =x. Ceci est ´equivalent `a : pour touta ∈G, on a ax=xa, soit x∈Z(G).

3) L’ensemble N(x) est non vide car exe−1 = x donc e ∈ N(x). Soient a1 et a2 dans N(x), de sorte que xa1 =a1x et xa2 =a2x. Alors on a

(a1a−12 )x(a1a−12 )−1 =a1a−12 xa2a−11 =a1a−12 a2xa−11 =a1xa−11 =x, d’o`ua1a−12 ∈N(x). Donc N(x) est un sous-groupe de G.

4)Il a ´et´e vu en TD qu’une relation d´efinie par une ´egalit´e fonctionnelle, commeS, est bien une

(3)

relation d’´equivalence. Pour a ∈ G, on note clS(a) la classe de a pour la relation d’´equivalence S. On a

b ∈clS(a) ⇐⇒ bSa

⇐⇒ bxb−1 =axa−1

⇐⇒ a−1bxb−1a=x

⇐⇒ a−1bx(a−1b)−1 =x

⇐⇒ a−1b ∈N(x)

⇐⇒ b ∈aN(x)

On en d´eduit queclS(a) = aN(x).

5) L’application n7→an est une bijection deN(x) sur aN(x). On d´eduit que pour tout a∈G, on a |clS(a)|=|aN(x)|=|N(x)|.

6) Par d´efinition, f est constante sur les classes d’´equivalence de S. Donc on peut appliquer le th´eor`eme de factorisation : il existe ˜f : G/S → Orb(x) qui v´erifie ˜f ◦πS = f, o`u πS est la surjection canonique de G sur G/S. Nous avons vu en TD que ˜f est injective, en effet si f˜(clS(a)) = ˜f(clS(b)), alors f(a) = f(b) et donc clS(a) = clS(b). Par ailleurs, f est clairement surjective, puisque f(G) =Orb(x). D’o`u ˜f(G/S) = ˜f(πS(G)) = f(G) =Orb(x). Donc ˜f est surjective. Ainsi ˜f est bijective.

On cherche maintenant le cardinal de G/S, c’est-`a-dire le nombre de classes d’´equivalence pour la relation S. Comme toute les classes ont mˆeme cardinal|N(x)|d’apr`es la question pr´ec´edente, et comme les classes d’´equivalence forment une partition de G, on a

|G|= X

τ∈G/S

|τ|=|G/S| · |N(x)| et donc |G/S|= |G|

|N(x)|.

Comme ˜f est bijective, on conlut : |G/S|=|Orb(x)|, et donc |G|=|N(x)| · |Orb(x)|.

Remarque : lorsqu’on a montr´e la surjectivit´e de ˜f, on a juste utilis´e quef etπS sont surjectives En fait, en g´en´eral, quand on applique le th´eor`eme de factorisation, l’application factoris´ee est surjective si et seulement si l’application initiale est surjective.

7) Soit ω = Orb(x)∈ G/R une classe pour la relation R. Alors x∈ Orb(x) et, par la question 2), on sait que |ω| = 1 si et seulement si ω ={x}, i.e. x ∈Z(G). De plus, puisque Z(G) 6=G, il existe des ´el´ements ω ∈G/R tels que |ω| ≥ 2. On partitionne G selon les classes de G/R, en distinguant selon leurs cardinaux :

|G|= X

ω∈G/R,

|ω|=1

|ω|+ X

ω∈G/R,

|ω|≥2

|ω|

la premi`ere somme vaut |Z(G)|, car il y autant de classes de cardinal 1 que d’´el´ements dans Z(G). On num´erote le reste des classes : {ω ∈G/R; |ω| ≥2}={O1, . . . , Ok}, et on obient

|G|=|Z(G)|+

k

X

i=1

|Oi|.

8) • SiZ(G) = G, alors |Z(G)|=pr et Z(G) n’est pas r´eduit `a{e}.

(4)

• On ´etudie maintenant le cas Z(G)6=G. La formule de la question pr´ec´edente fournit :

|Z(G)|=pr

k

X

i=1

|Oi|.

Dapr`es la question 6), |Oi| est un diviseur non trivial (car |Oi| ≥ 2) de |G| = pr. On a donc

|Oi|=psi avec 1 ≤si ≤r et

|Z(G)|=pr

k

X

i=1

psi.

Soit s = minisi. Alors 1≤ s ≤r, et ps divise pr et tous les psi. La formule pr´ec´edente montre que ps divise |Z(G)|. Donc Z(G) 6= {e}. On peut mˆeme pr´eciser que comme |Z(G)| divise pr (th´eor`eme de Lagrange) et comme |Z(G)| 6= 1, on a |Z(G)|=pc pour un certainc≥1.

9)

a) Soit K un groupe d’orde p, et soita ∈K un ´el´ement diff´erent du neutree. Alors le cardinal du sous-groupe K0 engendr´e par a divisep par le th´eor`eme de Lagrange, et ce cardinal ne vaut pas 1 car a6=e. Comme pest premier, le cardinal de K0 est p, et K0 =K.

b) Les diviseurs de p2 sont 1, p et p2. Comme Z(G) est un sous-groupe de G, par le th´eor`eme de Lagrange, son cardinal est soit p2, soit p, soit 1. Comme Z(G)6=G, ce n’est pas p2. D’apr`es la question 8), ce n’est pas 1. C’est donc p.

c) Z(G)∩ hhi est un sous-groupe de Z(G). Son cardinal divise donc p = |Z(G)|. Si c’´etait p, on aurait Z(G)∩ hhi =Z(G) et donc Z(G)⊆ hhi. Comme |hhi| divisep2 =|G|, deux cas se pr´esentent :

- soit |hhi|=p, auquel cas hhi=Z(G), d’o`uh∈Z(G), ce qui est absurde

- soit |hhi| = p2, auquel cas G = hhi est cyclique donc ab´elien et Z(G) = G, ce qui est encore absurde.

Par cons´equent,|Z(G)∩ hhi|= 1 etZ(G)∩ hhi={e}.

d) On a Z(G)∪ hhi ⊂ hg, hi, donc

|hg, hi| ≥ |Z(G)∪ hhi|=|Z(G)|+|hhi| − |Z(G)∩ hhi|= 2p−1.

Or par Lagrange, |hg, hi| est un diviseur de p2. Et comme 2p−1 > p, on a n´ecessairement

|hg, hi|=p2 ethg, hi=G. Comme g eth commutent (car g ∈Z(G)), on a G=hg, hi={gihj; i, j ∈Z}.

On sait d´ej`a que g est d’ordre p. De plus,h6=e est d’ordre poup2. Si son ordre est p2, comme pr´ec´edemmentG est cyclique donc ab´elien, ce qui est absurde. L’ordre de h est doncp et

G={gihj; 0≤i≤p−1,0≤j ≤p−1}.

Comme g et h commutent, on voit clairement que G est ab´elien ((gihj)(gkhl) = gi+khj+l = (gkhl)(gihj)), ce qui contredit Z(G)6=G.

e) Puisque Z(G) = G,G est ab´elien.

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