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Sur l'émission de rayons positifs par les composés du phosphore chauffés

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HAL Id: jpa-00242408

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242408

Submitted on 1 Jan 1910

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Sur l’émission de rayons positifs par les composés du phosphore chauffés

F. Horton

To cite this version:

F. Horton. Sur l’émission de rayons positifs par les composés du phosphore chauffés. Radium (Paris), 1910, 7 (5), pp.149-151. �10.1051/radium:0191000705014901�. �jpa-00242408�

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faibles quantités d’hélium qu’on ne rencontre pas dans tous les minéraux, mais qu’on trouve aussi bien dans

ceux qui ne sont pas radioactifs, possèdent une origine

et une signification déterminées; mais celles-ci nous

sont inconnues quant à présent, et l’on ne peut guère

décider si cet hélium vient d’un élément radioactif inconnu qui émettrait des

particules a

ayant une

vitesse inférieure à la vitesse critique (comme le sup- pose Strutt), ou bien s’il dérive de transformations

atomiques d’éléments chimiques ordinaires; s’il se

forme avec le temps dans le sein des minéraux, ou

bien s’il est ahsorbé du dehors au moment de leur

solidification; de nombreuses études nouvelles seront nécessaires pour répondre à ces questions.

Il m’est un agréable devoir de remercier, en ter-

minant, M. Gennaro Massi pour l’aide qu’il m’a ap-

portée dans ce travail, ainsi que dans le précédent.

j)lanusci’it reçu le 5 janvier 1910. J

(Traduit de l’italien par 11. L. KOLOWART.)

Sur l’émission de rayons positifs

par les composés du phosphore chauffés

Par F. HORTON [Saint John’s College. Cambridge.]

J. J. Thomson a montré que certains sels chauffés

produisent

une forte ionisation positive’. Parmi les

sels soumis à son

expérience,

les

phosphates

ont donné

le maximun d’effet : le

phosphate

d’alumine en par- ticulier s’est montré

le’plus

actif. A la température

du rouge l’émission de rayons positifs par ce

phos-

phate était telle,

d’après

J. J. Thomson, qu’on pou- vait la mesurer aisément au galvanomètre. Les expé-

ripnees suivantes ont été faites dans le but de décou- vrir une analogie entre ce

phénomène

et celui des

rayons anodiques de Gehrcke et Eeichenheini. Ces

physiciens

ont trouvé 2 que certains sels, utilisés

comme anodes dans un tube à vide, émettent des rayons positifs perpendiculaires a la surface de l’anode, se comportant d’une manière tout à fait ana-

logue il celle des rayons cathodiques. Ces rayons posi-

tifs sont constitués pii- des

particules,

chargées posi-

tivement de dimensions de l’atome, se mouvant avec

une vitesse d’environ 107 cms par seconde. L’examen

spectroscopique a montré clue ces particules sont des

atomes du métal contenu dans le sel anodique.

Gehrcke et Reichenlieini ont trouvé que les rayons

anodiques

sont émis plus librement par les sels llalo-

génés des métaux alcalins et considèrent qu’en géné-

ral les sels les plus convenables à servir d’anodes

sont ceux qui sont aisément fusibles et dissociés par la chaleur. Les sels halogénés employés par J. J. Thomson ont donné par la chauffe un faible excès d’électricité positive, mais bien inférieur à ce

qu’on obtient avec les phosphates.

1. J. J. THOMSON, Proc. Camb. Phil. Soc., 14-105.

2. GEHHCKE et REICHENHEIM. Ann. d. Phys. 25 (1908) 861.

Dans les

expériences

présentes, on s’est d’abord

servi du

phosphate

d’alumine, contenu dans des tubes

utilisés comme anodes dans un appareil (fig. 1) sem-

blable à celui décrit par Gchrcke et Reichenheim. Le tube à décharge était constituée par un ballon d’une

Fib. 1.

capacité de 500 à 1000 cm5, relié à une pompe à

mercure et aune jauge de Mc Leod; à ce ballon était soudé un tuhe contenant du charbon, dans le but de

produire

un vide élevé dans

l’appareil,

par refroidis-

sement de ce tube dans l’air

liquide.

Le point de

fusion des sels

employés

dans ces experte ces étant élevé, le tube A, contenant l’anode, était en quartz fondu, et avait 2 mms. et 5 mms. de diamètres inté- rieur et extérieur. Le phosphate d’alumine utilisé

comme anode était finement pulvérisé et mélangé

avec un peu de poudre de graphite afin de le rendre

conducteur, et aussi avec un peu de chlorure d’ar-

gent pour lier la matière pendant la chauffe. Ce

mélange était tassé à l’extrémité A du tube de quartz

sur une longueur de 2 à 5 cms. On chauffait alors fortement le tube dans une flamme de chalumeau..

Le chlorure d’argent entrait en fusion, de sorte

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0191000705014901

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150

qu’après refroidissement le mélange faisait bien corps

avec le tube. On obtenait la conuexion

électrique

avec

le mélange par un fil de cuivre pénétrant dans le

tube à l’autre extrémité ct introduit dans la masse

du

mélange

encore chaud. La cathode était constituée

par un anneau d’aluminium K à l’extrémité d’un fil

d’aluminium, recouvert dans sa partie rectiligne

par un tube de verre, comme le montre la figure.

Ces tubes qui entouraient l’anode et la cathode tra- versaient un bouchon d’ébonite fermant le ballon, et les joints destinés à tenir le vide étaient soigneuse-

ment faits à la cire.

Une grosse bobine d’induction de Marconi produi-

sait la décharge à travers le tube. Il eîit été préfé-

rable

d’employer

une forte machine de Wimshurst suivant la méthode de Gelrcke et Reichenheim, mais il n’y el1 avait pas de

disponible.

Le circuit secondaire de la bobine comportait un excitateur et

une valve de

Lodge,

afin

d’empêcher,

autant que pos-

sible, le courant de passer dans les deux sens.

Il n’est peut-être pas sans intérêt de mentionner que, pour obtenir

rapidement

le vide élevé nécessaire dans ces

expériences,

on a trouvé un

grand

avantage

à

employer

le quartz fondu pour construire le tube à charbon, servant au refroidissement dans l’air

liquide.

Pendant qu’on faisait le, vide

préliminaire,

on chauf-

fait directement le tube de quartz à la flamme d’un chalumeau, et de cette façon le charbon était

plus rapidement

t et

plus complètement

débarrassé des gaz occl us .

Lorsque la

décharge

de la bobine d’induction tra-

versait le tube

(la

pression du gaz étant si faible

qu’aucune luminosité gazeuse n’existait dans le bal-

lon),

on obtenait à l’anode le o faisceau » de lumière, décrit par Gehrcke et Reichenheim. Au spectroscope, l’examen de cette lumière révélait les lignes les plus

brillantes de l’argent: il

n’y

avait pas de

lignes

de

l’alunlinium. Dans un champ magnétique, une

partie

de la luminosité était déviée dans le sens conduisant à admettre que les rayons étaient constitués de parti-

cules chargées positivement, quittant l’anode; l’autre partie était déviée dans le sens opposé, mais

je

n’ai jamais été bien sûr que ce dernier point n’était pas du à la décharge passant dans les deux sens. La lumière à l’anode n’a jamais présenté les pinceaux

fins et brillants si caractéristiques des rayons ano-

diques,

et le spectre a montré que, en admettant une

production

de rayons

anodiques,

ceux-ci étaient dus

au chlorure

d’argent

et non au

phosphate

d’alumine.

On a tenté, sans succès, d’autres méthodes pour

agglomérer le phosphate d’alumine, afin de le rendre propre à servir d’anode, sans utiliser de substance

capable de produire des rayons anodiques. On a décidé

alors

d’employer

un phosphate plus fusible et on a

chauffé dans le tube de quartz, jusqu’à fusion, un mélange de pyrophosphate de sodium et de lithium,

avec un peu de

graphite.

Ce tube était

placé

comme

anode dans une

ampoule

analogue à celle

précédem-

nient décrite. En vidant et faisant passer la décklarge,

ce tube se comportait d’une façon curieuse. Quand la pression n’était pas trop basse, il y avait une bande

lumineuse autour de l’anode, entourée d’un

espace

obscur, puis vers le centre de l’ampoule une petite

sphère

lumineuse, qui

correspondait probablement a

une strie dans la colonne positive. En plaçant un champ magnétique transversalement à la direction des rayons venant de l’anode, la bande semhlait se rap-

procher

de la

sphère

lumineuse, en s’étendant, en

même temps,

symétriquement

par rapport à l’axe de l’anode, et s’enroulant au voisinage de l’anneau catho-

dique. L’apparence

était celle que présente un faiÇceau

de rayons subitement amené contre un obstacle. L’effet

produit

semblait être

indépendant

de la direction du

champ magnétique, tant que les lignes du champ

étaient à angle droit avec la direction de la décharge.

Le fait que du sodium était emporté de l’anode pou- vait être constaté par l’apparition

graduelle

de la

lumière

jaune

du sodium sur la cathode, cette appa- rition se faisant d’abord du côté le

plus

voisin de

l’allode puis s’étendant graduellement sur toute sa

surface. Le spectre de la lumière à l’anode révélait les

lignes

brillantes du sodium et du lithium, ainsi que les

plus

importantes raies du mercure, parmi

lesquelles

se trouvent les trois nouvelles lignes dans l’orangé,

dont les longueurs d’onde, données par l’auteur dans

une

précédente

note i, sont 6252, 6121, 6070.

Dans un vide

plus

parfait, la luminosité gazeuse dans

l’ampoule disparaissait,

mais la lueur demeurait à l’anode. Il

n’y

avait

cependant

aucun indice des fins faisceaux de lumière, accompagnant la phosphores-

cence de

l’ampoule

et si

caractéristiques

des rayons

anodiques.

Dans un

champ magnétique,

la lueur à l’anode

était surtout déviée dans la direction

positive,

mais

une partie se comportait comme si elle était chargée négativement. Afin de décider si les rayons déviés dans le sens positif étaient réellement chargés positi-

vement ou si ce n’était que des rayons chargés néga-

tivement se dirigeant vers l’anode, on a étudié la façon dont ils se comportent t dans un champ électro- statique.

Dans ce but on s’est servi de

l’appareil

représenté

par la figure 2. Les rayons, à leur

départ

de l’anode

A, passaient au travers d’un écran S percé d’un trou

et mis à terre,

puis

entre deux plateaux

parallèles

P1 P2 de 5 centimètres de

long

environ et à 1 centi- mètre de distance. On établissait un champ électrique puissant entre ces plateaux au moyen d’une batterie de petits accurnulateurs. L’écran au sulfure de zinc Z

permettait, grâce à sa phosphorescence, d’observer la 1. Proc, Ca?îib. Phil. Soe , 14.

(4)

151

délation des rayons, même quand la luminosité le

long de leur parcours était très faible.

Comme dans l’appareil précédent, il n’y avait pas de faisceau de rayons se détaclunt de l’anode. Les rayons ayant traversé l’écran percé S étaient toujours

Fig, 2.

déviés vers le

plateau

positif par le champ

électrique,

montrant

qu’ils

étaient constitués de particules char- gées négativement C’étaient vraisemblablement des rayons

cathodiques

ordinaires provenant des courants inverses de la bobine.

L’impossibilité

d’obtenir de

ces phosphates des rayons anodiques semble môntrer

qu’il n’y a aucun lien entre les rayons anodiques et

l’émission d’électricité positive par ces sels chauffés,

mais il était intéressant de voir si on ne pouvait

obtenir de rayons

anodiques

avec d’autres composés

du phosphore, parce que ces composés, comme le

phosphore

lui-mème, ont la

propriété

d’émettre des ions

positifs quand

on les chauffe sur une anode dans

un tube à vide.

On a expérimenté, en conséquence, le

phosphite

de

calcium, qui, mélangé à un peu de graphite, consti-

tuait l’anode de

l’appareil

de la figure 1. A une basse pression on voyait un pinceau distinct des rayons, en-

tourant l’anode, du centre duquel, après quelques mi-

nutes, se détachait un pinceau fin de rayons de direc- tion rectiligne à l’intérieur de l’ampoule et qui causait

la phosphorescence du verre au point d’impact. Ce pinceau semblait prendre naissance à l’endroit le plus

chaud de la surface de l’anode. Il n’était pas dévié dans un champ magnétique faible, mais était dévié dans la direction positive avec les champs magnéti-

ques

puissants.

Ces rayons étaient, sans aucun doute, analogues aux rayons obtenus par Gehrcke et Rei- chenheim. Le spectre révélait les

lignes

du calcium

ainsi que d’autres lignes qui n’ont pu ètre identifiées dans l’espace de temps très court on observait ces

rayons. On voit ainsi que les rayons anodiques peuvent

être obtenus avec du phosphite de calcium, quoi- qu’ils ne soient pas produits par les phosphates.

Gehrcke et Reichenheim ont rapproché

)la

produc-

tion de rayons anodiques par les sels halogènes des

alcalins et alcalino-terreux, de leur faible fusibilité

et de leur propriété de se dissocier

quand

on les chauffe fortement. Le sel chaulfé est décomposé électroly tique-

ment par le passage du courant, le métal étant libéré à l’anode et traversant le tube. Au voisinage de

l’anode le

champ

électrique est très intense à cause

de la chute de potentiel anodique, et c’est en traver-

sant cette

région

que les atomes du métal libérés

acquièrent leur

grande

vitesse. Il y a quelque temps, Mattliies 1 a montré que la chute

anodique

dans un

tube à vide était considérablement accrue par la pré-

sence d’une vapeur d’un sel halogéné. Dans une note récente, Reichenheim2 établit que, aux basses pres- sions et avec des courants intenses, la chute anodique

relative aux sels

halogénés

atteint plusieurs milliers

de volts. Reichenheim pense que cette valeur, ex tra- ordinairement grande, peut s’expliquer en supposant que les vapeurs halogénées possèdent, à un degré

plus

élevé que les autres gaz, la faculté d’absorber des électrons négatifs. Si cette

supposition

est correcte,

il existe d’autres vapeurs électro négatives qui doivent

se comporter de la même minière, et Reichenheim montre qu’on obtient aussi une importante chute ano-

dique

avec la vapeur de

phosphore.

Dans les expé-

riences décrites dans cette note, il est

probable

que de la vapeur de

phosphore

se trouvait présente dans

le cas de l’anode à phosphite de calcium, par suite de la

décomposition

de ce sel

quand

on le chauffe. Il y avait ainsi une chute

anodique

élevée et un

champ

intense au voisinage de l’anode, donnant aux atomes

libérés l’énergie suffisante pour devenir rayons ano-

diques lumineux. Les phosphates, d’autre part, sont

des corps extrêmement stables, et dans ce cas il nN-

a pas de vapeur de phosphore pour créer une chute

anodique anormale, d’où l’absence de rayons anodi- ques. Ainsi ces expériences semblent confirmer

l’ly-

pouhèse de Gehrcke et Reichenheim en ce qui concerne l’origine des rayons anodiques, et montrer qu’il n’y a

pas de relation entre ce phénomène et l’émission

d’électricité positive par les sels chauffés.

[Traduit de l’anglais par Gaston DANNE].

1. MATTHIES. Ann. d. Phys., 18 (1905) 473.

2. REICHENHEIM, Yerlz. d. fl. Phys. Ges. (1909) 168.

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