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Ferrites à cycle d'hystérésis modifié par traitement thermique dans un champ magnétique faible

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00236027

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236027

Submitted on 1 Jan 1959

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Ferrites à cycle d’hystérésis modifié par traitement thermique dans un champ magnétique faible

A. de Kienlin, M. Kornetzki, H. Rabl

To cite this version:

A. de Kienlin, M. Kornetzki, H. Rabl. Ferrites à cycle d’hystérésis modifié par traitement thermique dans un champ magnétique faible. J. Phys. Radium, 1959, 20 (2-3), pp.247-250.

�10.1051/jphysrad:01959002002-3024700�. �jpa-00236027�

(2)

FERRITES A CYCLE D’HYSTÉRÉSIS MODIFIÉ PAR TRAITEMENT THERMIQUE

DANS UN CHAMP MAGNÉTIQUE FAIBLE

Par A. DE KIENLIN, M. KORNETZKI et H. RABL,

Siemens und Halske A. G., Muenchen, Allemagne.

Wernerwerk fuer Bauelemente.

Résumé.

2014

Traités thermiquement dans un champ magnétique faible, les substances magné- tiques du type Perminvar présentent des cycles d’hystérésis anormaux. La forme de ces cycles qui est asymétrique, si le traitement thermique a lieu dans un champ statique, s’explique par la stabilisation des parois de Bloch dans la position que celles-ci occupent sous l’action du champ appliqué pendant le traitement thermique.

Abstract.

2014

Magnetic materials of the Perminvar type display anomalous hysteresis loops if they have been annealed in a weak magnetic field. The form of the loops is asymmetric if anneal- ing is carried out in a static field. All loop forms found can be explained by assuming that the

domain walls are stabilized in the position which they occupy during annealing under the influence of the applied magnetic field.

PHYSIQUE 20, 1959,

On connaît depuis longtemps des substances

magnétiques pour lesquelles un traitement ther-

mique, effectué à des températures plus basses que le point de Curie, conduit à un cycle d’hystérésis

anormal [1]. Ces substances dites du type Permin-

var présentent

-

après un refroidissement lent en

l’absence d’un champ magnétique

-

un cycle d’hystérésis « étranglé » (fig. 1a). Si le traitement

Fm. 1.

-

Cycles d’hystérésis d’un ferrite du type Perminvar, traité à

chaud de différentes manières : (a) refroidissement lent sans champ ; (b) traitement thermique dans un champ longitudinal puissant ; (c) trai-

tement thermique dans un champ transversal puissant.

thermique a lieu dans un champ magnétique puis- sant, on observe un cycle d’hystérésis rectangulaire (fig. lb) ou incliné (fig. 1c), selon la direction du

champ appliqué.

En supplément des cycles d’hystérésis étranglés

et rectangulaires, étudiés surtout jusqu’à l’heure actuelle, nous nous proposons de montrer des

cycles d’hystérésis intermédiaires par rapport aux cycles mentionnés ci-dessus, obtenus par traite- ment thermique dans un champ magnétique faiblie.

Types de cycles après un traitement thermique

dans un champ statique.

-

On a examiné un fer-

rite du type Perminvar [2] de la composition sui-

vante : Coo.02, Mno.os, Nio,72, Fe2,2O4. Le point de

Curie est égal à 600 °C. Un traitement thermique

dans un champ magnétique est efficace au-delà de

300 °C environ. Cinq tores ( I, I I, III, IV et V ; dia-

mètre extérieur 27 mm ; diamètre intérieur 18 mm) furent d’abord refroidis lentement de plus

de 600 °C jusqu’à la température ambiante, puis

traités thermiquement à 350 °C pendant 5 heures.

Le tore I fut traité thermiquement sans champ magnétique, et les autres dans un champ statique longitudinal HT * (1). Après leur traitement ther-

mique, les tores furent refroidis à la température ambiante, puis désaimantés dans un champ alter-

natif décroissant (2).

(1) Toutes les grandeurs se rapportant à T

=

350°C

seront repérées dans ce qui suit par un astérisque. Les autres

grandeurs se rapportent à la température ambiante.

(2) L’expression

«

désaimantation

»

est toujours utilisée

dans ce qui suit, même si les tores présentent une aiman-

tation résiduelle Jd après l’application du champ alternatif

décroissant.

-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01959002002-3024700

(3)

248

Les cycles observés à la température ambiante après désaimantation sont représentés sous forme d’oscillogrammes sur la, figure 2. La position des

croix axiales (origine H

=

0 ; J

=

Jd) marquées

ultérieurement fut déterminée par des mesures

balistiques.

FIG. 2.

-

Cycles d’hystérésis symétriques et asymétriques

obtenus par traitement thermique dans des champs statiques différents.

Interprétation des cycles d’hystérésis observés.

-

Pour les substances du type Perminvar, l’effet

du traitement thermique est dû, comme on le sait,

à des phénomènes de diffusion de différente nature,

lesquels ont pour caractère commun de provoquer

l’apparition d’une anisotropie magnétique uni-

axiale [3]. La direction de facile aimantation donnée

par cette anisotropie est identique ou du moins

(4)

proche de la direction que présente l’aimantation spontanée pendant le traitement thermique. Les

différents types de cycles d’hystérésis observés s’expliquent par la stabilisation de différentes répar-

titions de direction, réalisées selon l’histoire magné- tique et le champ appliqué.

Pour le tore 1 ( fig. 2) l’état désaimanté (Jd

=

0)

est stabilisé. Les parois de Bloch à qui nous voulons

surtout attribuer les processus irréversibles, quit-

tent leur état stable seulement en présence d’un champ magnétique critique H

-.--

+ Hp = 16 Oe (symétrie référée à l’origine H

=

0 des coor- données ; voir fig. 1a). Lors de la désaimantation les parois de Bloch retournent dans leur position

initiale et l’état stabilisé, globalement non magné- tique, se rétablit.

Pour le tore II, HT * est inférieur à Hp * (Hp * champ magnétique critique observé au commen-

cement du traitement thermique). Au cours du

traitement thermique a lieu

-

avec une adapta-

tion simultanée de la stabilisation

-

un passage continu des parois de Bloch entre l’état de

celles-ci après le refroidissement lent et le nouvel état d’équilibre déterminé par HT *. Dans la posi-

tion d’équilibre, le volume Va des domaines élémen- taires avec une composante d’aimantation dans la direction du champ magnétique est supérieur à

50 % du volume total Vt. Du fait que, comme pour le tore I, l’état stable se rétablit après la désaiman- tation pour le tore II, une aimantation résiduelle Jd - (2 Va

-

Vt)

N

HT * est observée. L’asy-

métrie des cycles II (fig. 2) est due au fait que,

après la déconnexion du champ + HT *, les parois

de Bloch subissent à 350 °C une prétension

-

HT *

et à la température ambiante une prétension cor- respondante - HT. En raison de la prétension

-

HT, les parois de Bloch quittent leur position

stable seulement pour H >_ Hp + HT et pour

H -H,+HT (tore II : Hp * = 5 Oe ; Hp = 13 Oe ; HT * = 1,8 Oe ; HT

=

5 Oe).

Le cycle du tore III présente une forme intermé- diaire entre les cycles des tores II et IV (fig. 2). Le

tore IV est caractérisé par le fait qu’une aimanta-

tion résiduelle Jd égale à l’aimantation rémanente Jr apparaît toujours après la désaimantation. Ce phé-

nomène peut être expliqué si l’on suppose que - par suite du champ appliqué HT * > Hp * ~ He *-

seuls des petits germes de parois de Bloch sub-

sistent après le traitement thermique (Hc * champ

coercitif de l’état non stabilisé ; H, * = 5 Oe ; HT *

=

9 Oe). Ces germes qui limitent des petits

noyaux aimantés en sens opposé à HT *, ont une

telle stabilité que lors de la désaimantation, la répartition de l’aimantation spontanée existant pendant le traitement thermique est de nouveau

obtenue.

Si l’on applique lors du traitement thermique

un champ assez puissant pour que les noyaux rési-

duels disparaissent tous, une désaimantation

complète (Jd

=

0) est possible à la température

ambiante. Un cycle d’hystérésis rectangulaire symétrique est alors observé (fig. 2, tore V).

Inversion de l’asymétrie du cycle par application

d’un champ magnétique puissant.

-

L’aimanta-

tion + Jd qui se produit toujours après la désai-

mantation dans les tores à cycle asymétrique, a la

même direction que le champ + HT * appliqué

lors du traitement thermique. Si l’on applique cependant brièvement un champ puissant

-

H de

100 Oe environ, une aimantation

-

Jd a tou- jours lieu après la désaimantation. Comparé au cycle existant auparavant, le cycle alors observé

est renversé de 1800. Ce réaultat peut être expliqué

pour le tore IV de la façon suivante : Après le

traitement thermique, la direction de Jd est déter-

minée par la direction de l’aimantation spontanée

des noyaux stabilisés qui possèdent toujours une composante d’aimantation opposée à Jd. Pour

autant que les champs appliqués à la température

ambiante soient si faibles que les parois de Bloch

limitant les noyaux subsistent (3), la direction

d’aimantation des noyaux et l’indice de Jd ne se

modifient pas. Appliquons maintenant un champ

-

H assez puissant, pour que dans tout le tore, l’aimantation soit orientée uniformément dans la direction du champ et qu’aucune paroi de Bloch ne

subsiste. Après la déconnexion du champ - H, une

désaimantation conduit en premier lieu à un renver-

sement de direction de l’aimantation spontanée

dans le faible volume occupé initialement par les noyaux. De ce fait, la répartition favorable donnée

par le traitement thermique est obtenue de nou-

veau dans tout le volume du tore. Cependant la

direction de l’aimantation spontanée est alors antiparallèle à la direction de l’aimantation lors du traitement thermique. L’aimantation

-

Jd

a lieu par conséquent lors de la désaiman- tation.

Une explication correspondante peut être don-

née aux cycles II et III. Les noyaux du tore IV

sont alors remplacés par des domaines plus éten- dus, aimantés dans le sens opposé à HT *.

A la température ambiante, il est impossible de

transformer un type de cycle en un autre type par

l’application d’un champ magnétique puissant.

Types de cycles après un traitement thermique

dans un champ alternatif.

-

Si après la même préparation, les tores sont soumis à un traitement

thermique dans un champ alternatif H *

=

Hm *

sin wt, le cycle d’hystérésis étranglé initial ne se

modifie pas avec Hm * Hp *. L’état initial stable subsiste, car les parois de Bloch ne sont que légè-

rement (reversiblement) déplacées lors du traite-

(3) La position de la paroi de Bloch pour H > 0 ne

doit pas être nécessairement identique à la position pour

H = 0.

(5)

250

ment thermique et la direction de l’aimantation

spontanée reste la même dans les domaines élémen- taires

-

à l’exception de légères rotations.

Une paroi qui modifie périodiquement sa posi-

tion dans le matériel ne peut pas être stabilisée et

ne peut par conséquent pas contribuer à un cycle d’hystérésis étranglé. Le cas se présente pour Hm * > Hp *

=

5 Oe. Si H,n * est compris entre Hp * et 1,5 Hp * on observe des cycles symétriques qui représentent la superposition d’un cycle étran-

FIG. 3.

-

Cycles d’hystérésis obtenus par traitement thermique dans un champ alternatif Hm* sin cot.

En cas d’accroissement de Hm la contribution rectangulaire augmente aux dépens de la contribution étranglée.

glé avec un cycle rectangulaire (fig. 3). Pour ces cycles, la dispersion de Hm * et de Hp * dans le tore joue un rôle essentiel. Au delà de Hm *

=

2 Hp * environ, on observe des cycles rectangulaires.

BIBLIOGRAPHIE

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et 1958, 32, 412. v. KIENLIN (A.), Z. angew. Phys., 1957, 9, 520 et 631 et 1958,10,167 et 562.

[3] BOZORTH (R. M.), Conference on Magnetism and Magnetic Materials, Boston, 1956, p. 69, publ. :

American Inst. Electr. Engrs, 1957.

DISCUSSION

M. Kornetzki répond au Dr Artman. - Nous

n’avons pas mesuré la magnétostriction de ces

matériaux.

M. Brissonneau.

-

Je voudrais rappeler l’ana- logie existant entre ces phénomènes et le traînage magnétique de diffusion. En particulier, l’interpré-

tation des cycles étranglés permet d’expliquer

d’une façon très satisfaisante l’asymétrie des cycles

observés.

M. Kornetzki.

-

C’est tout à fait mon avis.

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