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Décomposition polaire

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Décomposition polaire

Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS Algèbre 3, page 177 Théorème :

1. SoitA∈ Mn(C). Alors il existe une unique matriceH ∈Hn+ telle queAA=H2. 2. Soit A GLn(C). Alors il existe un unique couple (U, H) Un×Hn+ tel que

A=U H.

De plus, la matriceU ainsi dénie vérie :

kA−Uk=d(A−Un) pour la distance induite par la normeM 7→p

tr(MM).

Preuve :

1. Existence. SoitM =AA. La matriceM est hermitienne positive. En particulier la matriceM est diagonalisable dans une base orthonormale : il existe D=diag(λ1, . . . , λn)diagonale à terme diagonaux positifs etP∈Un telles que

M =P DP On écrit D = ∆2 avec ∆ = diag(√

λ1, . . . ,√

λn) et ainsi M = P2P = (P∆P)2. La matrice H=P∆P convient donc.

Unicité. SoitH0 une autre matrice répondant à la question : elle est diagonalisable et ses valeurs propres sont nécessairement les racines carrées de celles deD. Elle est donc semblable à la matrice

∆: il existeQ∈Un telle queH0 =Q∆Q. On en déduit donc que : M =P DP=H02=Q∆2Q=QDQ ce qui peut encore s'écrire :

QP D=DQP

Si on pose QP = (ai,j), on a pour 1 i, j ≤n, aijλi =λjaij. Si λi 6=λj, alors aij = 0. Mais dans tous les cas, on a aij

√λi = p

λjaij et donc QP∆ = ∆QP, ce qui nous donne bien que P∆P=Q∆Q, soit H=H0, ce qui montre l'unicité.

2. Unicité. Si A =U H avec U Un et H hermitienne positive, alors AA= HUU H =H2. La matriceH répond donc à la question précédente : elle est unique. La matriceH étant inversible puisqueAl'est,U =AH−1 est uniquement déterminée.

Existence. On prend H la racine carrée de AA dénie précédemment. Ici H est hermitienne dénie positive car inversible commeAA. On peut poserU =AH−1. Vérions queU est unitaire.

UU =H−1AAH−1=H−1H2H−1=In

On considère la norme dénie surMn(C) parkAk =p

tr(AA). En gardant les notations précé- dentes, on écritH =P∆P (oùP est unitaire et ∆ =diag(µ1, . . . , µn),µiR+.

kA−Uk2=kU(H−In)k2=kH−Ink2=tr(H−In)2=tr(∆−I)2= Xn i=1

i1)2

SoitV ∈Un. On obtient :

kA−Vk=kU H−Vk=kV−1U H−Ink=kV−1U P∆P−Ink=kP(V−1U P∆P−In)Pk=kP V−1U P∆−Ink On poseW =P V−1U Pqui est une matrice unitaire. On obtient :

kA−Vk2=kW−Ink2 = tr(∆WW−W∆W+In)

= tr(∆2−W∆W+In)

= Pn

i=1

2i ii+ωiii+ 1)

Pn

i=12i i+ 1) =kA−Uk2 (carP

ii|2= 1 impliqueRe(ωii)≤ |ωii| ≤1.)

L'égalité a lieu siωii = 1pour touti, et doncW =In. On a alorsV−1U =In et donc V =U.

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