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Transformée de Fourier-Plancherel

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

DÉVELOPPEMENTS POUR L’AGRÉGATION EXTERNE

Transformée de Fourier-Plancherel

1

Leçons : 207, 234, 235, 240,201,202,208,241

[Far], section IX.2 [Rud], lemme 4.16 Théorème

Soit f ∈L1∩L2. On rappelle que∀x ∈R,bf(x) =

Z

R f(t)eixtdt.

Alors bf ∈L2etkfk2 = √1

bf

2. Démonstration :

Étape 1 : On définit ef :x f(−x)etg= f ?ef. Ainsi,xR,g(x) =

Z

R f(y)ef(xy)dy= Z

Rf(x+y)f(y)dyetg(0) = Z

R|f(y)|2dy=kfk22. On a :xR,bef(x) =

Z

Rf(−t)e−ixtdt= Z

Rf(u)e−ixudu= bf(x)etgb= [f?fe= bfbef =bf

2

. Par inégalité de Young2, comme f,ef L1, alorsgL1etkgk16kfk1ef

1.

Et par propriété de régularisation3, comme f,feL2, alorsg∈ C0etkgk6kfk2fe 2. Étape 2 : Introduisons une partition de l’unité.

On pose, pournNettR:Φn(t) =e|nt|; pourxR:

ϕn(x) = 1

Φcn(x) = 1

Z

Re|nt|−ixtdt= 1

Z

Rent−ixtdt+ 1

Z

R+ent−ixtdt

= 1

1

1

nix 1

1nix

!

= n

1

1inx+ 1 1+inx

= 1 π

n 1+n2x2

Or(ϕn?g) (0) = Z

Rϕn(y)g(−y)dy= 1

Z

R Z

RΦn(t)e−iytdtg(−y)dy.

On va utiliser Fubini car Z

R Z

R|Φn(t)|e−iyt

dt|g(−y)|dy=kΦnk1kgk1<+: (ϕn?g) (0) = 1

Z

RΦn(t) Z

Re−iytg(−y)dydt= 1

Z

RΦn(t)gb(t)dt= 1

Z

RΦn(t)bf(t)2 dt Étape 3 : Montrons que lim

n→(ϕn?g) (0) =g(0).

Soitε>0, commegest continue :η>0,xR,|x|<η⇒ |g(x)g(0)|<ε.

Ainsi :

|(ϕn?g) (0)g(0)|= Z

Rϕn(y)g(−y)dy Z

Rϕn(y)g(0)dy

6 Z η

η

ϕn(y)|g(−y)g(0)|dy

| {z }

+ Z

|y|>ηϕn(y)|g(−y)g(0)|dy

| {z }

62kgkR

|y|>ηϕn(y)dy−→

n0

Donc pournassez grand,|(ϕn?g) (0)g(0)|62ε.

1. On n’hésitera pas à sauter les calculs qui donnentϕn(x); on admettra l’inversion de la transformée de Fourier dansS(R), et la densité de L1L2dans L2(sauf dans la 235).

2. Inégalité de Young : Soientp,q [1,+], tels que1p+1q >1. Soitrvérifiant 1+1r = 1p+1q. Si f LpetgLq, alors f?gLretkf?gkr6kfkpkgkq.

3. Soientp,p0[1,+]deux exposants conjugués. Sif LpetgLp0, alors f?gest uniformément continue et bornée et kf?gk6kfkpkgkp0.

Florian LEMONNIER 1

Diffusion à titre gratuit uniquement. ENS Rennes – Université Rennes 1

(2)

DÉVELOPPEMENTS POUR L’AGRÉGATION EXTERNE

Étape 4 : Concluons !

Par convergence monotone, puisque 06Φn

bf

26Φn+1

bf

2, on a : lim

n→(ϕn?g) (0) = 1

Z

R

fb(t)2 dt.

D’oùkfk22= 1

bf

2

2, montrant également que bf L2. Théorème

La transformée de Fourier, définie sur L1∩L2, se prolonge en un isomorphisme, proportionnel à une isométrie, de L2sur L2.

Démonstration :

Étape 1 : L1L2est dense dans L2.

Si f L2, alorsfn =1[−n,n]f L1L2et par convergence dominée :kf fnk2 −→

n→0.

Étape 2 : Montrons qu’on prolonge ainsi la transformée de Fourier à L2tout entier.

Soit(fn)une suite de L1L2qui tend vers f dans L2. Comme

fbncfm

2 =

kfn fmk2, donc fbn

est de Cauchy dans L2 qui est complet donc converge ; on notefbsa limite.

Soit(gn)une autre suite de L1L2qui tend vers f dans L2. On poseh2n = fneth2n+1=gn, pournN; ainsihn

k.k2 n→−→ f. Ainsi

hbn

est de Cauchy donc converge dans L2, donc bfn

et(cgn)ont même limite.

Cela montre donc quefbest indépendant de la suite convergeant versf. Et par passage à la limite danskfnk2= 1

fbn

2, il vientkfk2= 1

bf

2. Étape 3 : Montrons que la transformée de Fourier est une bijection deS(R)sur lui-même.

Par intégrations par parties successives, on montre que :

k,pN,(it)kbf(p)(t) = Z

Re−itx k

∂xk ((−ix)pf(x)) dx Cela fournit donc : f ∈ S(R) bf ∈ S(R).

Ainsi, si f ∈ S(R), alors bf L1, et la formule d’inversion de la transformée de Fourier fournit : f(x) = 1

\b f(−x).

Étape 4 : On en déduit que l’image de L2par b est dense et fermée dans L2. On a : CC(R)

| {z }

dense dans L2(R)

⊂ S(R)Im(b)L2(R), donc Im(b)est dense dans L2(R).

SoitgL2(R), comme Im(b)est dense dans L2(R):(fn)L2(R)N,fbn −→

n→g.

Donc fbn

est de Cauchy, alors(fn)est de Cauchy dans L2donc converge vers f L2(R). Par continuité de b : fn L2

n→−→ f donc bfn L2

n→−→ bf d’oùg= bf. Donc Im(b) =L2(R).

Références

[Far] J. FARAUT–Calcul intégral, EDP Sciences, 2006.

[Rud] W. RUDIN–Analyse réelle et complexe, 3eéd., Dunod, 2009.

Florian LEMONNIER 2

Diffusion à titre gratuit uniquement. ENS Rennes – Université Rennes 1

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