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Academic year: 2021

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ÉDITO

L’ H E B D O M A D A I R E D U S Y N D I C AT N AT I O N A L D E S E N S E I G N E M E N T S D E S E CO N D D E G R É

CETTE SEMAINE 3

•ALLONGEMENT DU TEMPS DE TRAVAIL

ENJEUX 4

•HORAIRES

LYCÉES ET COLLÈGES

•BIVALENCE

MÉTIER, CARRIÈRE 5

•I-PROF

•SOCLE COMMUN

FSU 6-7

•DU 6 AU 24 NOVEMBRE : VOTEZ

SOMMAIRE

N° 643 28 OCTOBRE

2006

Nous le disions depuis des mois. Le gouvernement ne pourra pas continuer à supprimer des postes comme il le fait depuis 2003 (20 000 postes d’enseignants en 4 ans) sans qu’il ait recours à des mesures d’une tout autre ampleur que celles que nous avons connu ces dernières années et qui ont pourtant déjà conduit à une dégradation sans précédent de la situation des lycées et collèges. Nous y sommes.

D’un côté on s’en prend aux enseignants : 3 500 postes supprimés au budget 2007 et peut-être même beaucoup plus. 23 000 postes sont visés à terme ! L’enquête menée par le SNES montre que 70 000 enseignants vont perdre à la prochaine rentrée l’heure de première chaire auquel il faut ajouter tous ceux qui perdront en lycée ou en collège une heure de labo, de cabinet d’histoire-géo, etc. Pour chacun d’entre eux, ce sera une heure de plus à assurer ou bien une ponction de 1 450 euros !

Mais comme cela ne suffira encore pas, on s’en prend aussi directement aux élèves. Le budget 2008 se prépare dès maintenant sur la base des audits financiers lycées et collèges qui prévoient la possibilité de supprimer à terme 24 000 postes en réduisant et en rentabilisant les horaires d’enseignement.

Il est plus que temps de casser cette logique infernale ! Il serait bien hasardeux de compter sur les résultats des présidentielles pour que soient remises en cause des décisions qui vont être prises maintenant. Il suffit d’écouter les discours de certains « candidats possibles » pour s’en convaincre.

Une téléconférence des sections académiques du SNES a précisé le dispositif d’action décidé par le dernier Bureau national :

• Il s’agit d’abord d’intensifier encore la campagne nationale de réunions dans les établisse- ments avec les responsables du SNES. Tout montre qu’en dépit de tous les efforts faits par le SNES (US, Courriers de S1, courriels spécifiques), une partie importante de la profession reste mal informée et parfois incrédule. Rien dans ces circonstances ne remplacera le contact direct avec les collègues et le débat.

• Il faut ensuite accélérer la campagne de signature de la pétition du

DENIERS PUBLICS

A

près avoir été différés, les deux audits sur les grilles horaires en collège et lycée ont été mis en ligne ; ils entrent dans le cadre de la démarche initiée par Jean-François Copé fier de laisser en héritage « une méthode totalement nouvelle » destinée à identifier des gains de productivité, « pragmatique » et non « idéologique »…

S’il est complètement légitime de veiller à l’utilisation des deniers publics, faire de l’objectif financier le nec plus ultra en matière de pilotage éducatif est

proprement désastreux.

Le but premier est bien de convaincre que le traitement de l’échec scolaire et la réussite de tous ne passent pas

©Istockphoto/Ravet

Suite page 2

OBLIGATIONS DE SERVICE, AUDITS COLLÈGES ET LYCÉES

ON NE VA PAS LAISSER FAIRE

par une augmentation des moyens mais une

réorganisation des enseignements et des services des personnels vers l’annualisation. Pour le collège, l’audit se coule complètement dans une approche

individualiste des parcours et une déréglementation dont les effets ségrégatifs se feraient vite sentir. Quant au lycée, la charge contre la diversification revient à gommer les facteurs ayant contribué à la

démocratisation des années 80.

La commande est certes remplie qui consistait à justifier les suppressions d’emplois ; l’investissement éducatif et l’intérêt des élèves, eux, n’y trouvent pas leur compte.

Frédérique Rolet, cosecrétaire générale

POUVOIR D’ACHAT AC LE FEU

« Comme si la juste augmentation des salaires était un frein

à la croissance. »

J. Chirac, au CES, 10/10/06

Signons la carte pétition

« Non aux pertes de pouvoir d’achat.

Oui aux augmentations salariales. » Premier bilan fin novembre.

Pour signer en ligne www.snes.edu Le collectif AC Le Feu(Association du Collectif Liberté

Égalité Fraternité Ensemble Unis), créé après la crise des banlieues de novembre 2005, a remis mercredi 25 octobre à l’Assemblée nationale la synthèse des 20 000 cahiers de doléances. Ces cahiers ont été réunis lors d’un tour de France des banlieues de huit mois. La FSU, qui accompagnait le cortège de plusieurs centaines de jeunes et de parents, a invité AC Le Feu aux États généraux de la jeunesse du 2 décembre.

Un supplément

Temps de travail ”sera envoyé avec la prochaine US.

©AFP / Thomas Coex

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L’US N° 643 • 28/10/2006

2

SNES, avec l’objectif de plusieurs dizaines de milliers de signatures dans les toutes prochaines semaines. L’accord conclu entre l’ensemble des syndicats du second degré sur les termes d’une interpellation commune du ministre de l’Education (cf. lettre ci-contre) montre qu’il y a un large accord de la profession autour des deux axes de la péti- tion : retrait du projet de décret et ouverture de vraies dis- cussions sur le temps de travail des enseignants. Nous organiserons en novembre à l’occasion du passage du décret devant le Comité technique paritaire ministériel une journée nationale d’expression sur le temps de travail des enseignants.

• En réponse à nos courriels, de nombreux syndiqués font des propositions d’action très diversifiées : grève du zèle (voyages, sorties), adresses aux parents d’élèves dans les

réunions et conseils de classe, adresse par discipline aux IPR, simulations spectaculaires des effets du décret en terme de suppressions de postes, refus de toute tâche supplémentaire, refus d’avancer les frais de déplacements, banderoles sur les établissements sur le thème du respect du métier et de la qualité de l’enseignement, voire réten- tion des notes ou même boycott des conseils de classe.

Continuez à nous faire parvenir vos propositions. Le Bureau national arrêtera des décision le 8 novembre.

• Nous proposons enfin de débattre et de travailler à une manifestation nationale unitaire en décembre qui pour- rait permettre de poser la question de l’École dans toutes ses dimensions à quelques mois des présidentielles.

Bernard Boisseau, bernard.boisseau@snes.edu

SNETAA EIL – SNFOLC - Sud-Education SE-UNSA - SNCL-FAEN

SNEP-FSU - SNALC-CSEN - SNUEP-FSU - UNSEN-CGT SGEN-CFDT - SNES-FSU

Les secrétaires généraux à Monsieur Gilles de Robien Paris, le 20 octobre 2006 Monsieur le Ministre,

Nous vous demandons de nous accorder de toute urgence une audience.

Le projet de décret sur les obligations de service des enseignants du second degré, qui vient de nous être soumis, est inacceptable.

Son seul objectif est en effet de supprimer des postes dans le cadre d’une logique qui a déjà conduit à une dégradation sans précédent des enseignements de second degré.

Nous demandons le retrait de ce projet.

Nous demandons en même temps que s’ouvrent de véri- tables discussions pour que des réponses soient appor- tées à la nécessaire prise en compte des réalités du métier et que soient améliorées les conditions de son exercice.

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Suite de la page 1

OBLIGATIONS DE SERVICE, AUDITS COLLÈGES ET LYCÉES

ON NE VA PAS LAISSER FAIRE

LYCÉE VALMY MOBILISÉ

Pour le retour de Suzilène

Témoignage : Suzilène est une jeune fille de 18 ans, arrivée en France en 2003, elle a suivi une CLA au collège Gay-Lussac de Colombes puis a réussi un CAP pressing en 2006. Elle se préparait à s’inscrire en brevet professionnel quand elle a été mise en centre de rétention le 29 septembre puis expulsée vers le Cap-Vert le 12 octobre 2006.

Najat est aussi une élève du lycée Valmy, en première année de CAP pressing. Elle s’est particulièrement mobilisée pour le retour de Suzilène. Elle ne la connaît pas personnellement mais s’est tout de suite sentie impliquée. « Il ne faut pas laisser faire des choses comme ça ! » Elle n’a pas eu peur de prendre la parole en AG au lycée, à la fac de Nanterre, d’animer les manifs au micro.

« Les filles ont la même force que les garçons !»

Elle a fait signer la pétition dans des lycées du 92 et a été choquée que les élèves n’aient pas été mis au courant par leurs professeurs. Elle a surtout des mots très durs pour décrire l’attitude du représentant du préfet qui disait la veille, à 16 heures, à la délégation qu’il recevait, que Suzilène n’avait pas encore de laissez-passer alors qu’à 15 heures le lendemain un avion privé était affrété juste pour elle. Ou encore pour les policiers qui les ont aiguillés sur Orly alors qu’il partait du Bourget.

Des adultes, des fonctionnaires, leur ont menti.

Eux, simples élèves de banlieues ont respecté la loi, ont manifesté et distribué des tracts sans désordre ni violence, donnant une image de la banlieue citoyenne. Mais « y en a qui ont la haine ».

Agnès Verdurand Pour plus d’infos : blog des élèves du lycée Valmy (http://suzilene92.skyblog.com). Site FSU 92 : www.sd92.fsu.fr)

SUR LE TERRAIN Caen

21 collèges ou lycées ont été visités entre le 19 septembre et le 24 octobre. En moyenne, une vingtaine de collègues étaient présents et contents de débattre sur tous les points délicats de cette rentrée.

Stan Hommet, secrétaire général du SNES Basse-Normandie : « une quarantaine de col- lèges se sont lancés sous l’impulsion du SNES dans le refus de la note de vie scolaire. Dans ces établissements, les collègues ont remis une lettre-pétition au chef d’établissement et ont fait voter une motion au CA » (voir site Internet).

Dès la rentrée de novembre, le SNES visitera et animera des heures d’infos syndicales dans tous les lycées de l’académie, pour infor- mer, débattre et décider ensemble des formes d’action collective face aux attaques nom- breuses sur l’École...

Lille

Mercredi 15 novembre à 15 heures, place des Bleuets : manifestation pour l’éducation, un autre budget, la défense des statuts et des qua- lifications.

Vendredi 10 novembre à 14 heures, Foyer Grafteaux à Villeneuve-d’Ascq, 7eforum de l’éducation dans le Nord-Pas-de-Calais : le handicap à l’école.

Aix-Marseille

Mercredi 8 novembre, 14 heures, Bourse du tra- vail, bd Nedelec : AG des établissements de Marseille.

Bouches-du-Rhône, hors Marseille (départe- ments 04, 05), voir site académique.

Vaucluse : mardi 14 novembre à Avignon 17 heures, local S2.

(3)

LA COUPE EST PLEINE !

DÉCRET DE 1950

C E T T E S E M A I N E

«L’idée de l’avenir est plus féconde que l’avenir lui-même »

HENRI BERGSON

E

n projetant de soumettre d’ici la fin novembre au CTPM1le projet de décret modifiant les conditions de service des ensei- gnants du second degré et de l’appliquer à la rentrée 2007, le MEN2inaugure une nouvelle méthode : le ministère du Budget donne le chiffre de suppression d’emplois, le MEN suit.

Quant à Gilles de Robien ou son cabinet, ils ne jugent pas utile de recevoir avant les organi- sations syndicales sur ce qui ne serait qu’un

« toilettage » des statuts.

Les conséquences pourtant de la nouvelle rédaction sautent aux yeux : la conjonction des différentes mesures, dans un contexte de pénurie budgétaire, est explosive pour les conditions de service et de travail de tous.

Réduisant drastiquement l’attribution de la première chaire, contingentant les heures

destinées aux coordinations, multipliant les compléments de service et imposant la biva- lence, le MEN escompte bien aboutir à de nouvelles suppressions de postes et à une dimi- nution de la masse salariale, incidence de la réduction d’HSA.

Si 70 % environ des professeurs de lycée ont aujourd’hui la première chaire, l’objectif affiché serait la moitié, certaines disciplines payant une ardoise plus lourde. Mais d’ores et déjà, les nombreuses réponses à l’enquête que le SNES a lancée, incitent à penser que l’impact de la mesure a été minimisé et que selon la confection des services, davantage de collègues seront lésés.

De même, les heures attribuées aux respon- sables de laboratoire, mises dans le pot commun des décharges accordées au titre de

différentes missions, dépendront de moyens contractualisés entre le rectorat et le MEN ; on connaît par expérience le sort de ce type de moyens...

Enfin, en inscrivant la bivalence dans le statut, le gouvernement parachève son entreprise de dénaturation des métiers des enseignants des lycées et collèges, soumis aux aléas de la gestion.

Reste à mettre en musique les recommanda- tions des audits sur les horaires des collèges et lycées et le tour est joué : en touchant à l’offre de formation des élèves comme au temps de travail et à la qualification des professeurs, des

« gains de productivité » ont été dégagés. Réflé- chir sur les missions du service public d’édu- cation et les transformations nécessaires qui en découlent n’est manifestement pas le souci.

Pendant ce temps, le temps de travail des ensei-

gnants grandit, les tâches s’accumulent, l’aide aux élèves, la concertation et les relations mul- tiples avec les équipes, les réunions parents-pro- fesseurs occupent une place de plus en plus importante. C’est pourquoi le SNES a depuis longtemps demandé une réflexion sur le métier, l’évolution de décrets statutaires contenant des dispositions dangereuses comme les com- pléments de service, présentant surtout des manques importants par rapport aux réalités du métier, et la réduction de la charge de travail.

Sur ce sujet comme bien d’autres, le gouver- nement « réforme », le regard tourné vers le passé plutôt que l’avenir.

(1) CTPM : Comité Technique Paritaire Minitériel (2) MEN : Ministère de l’Éducation National

Frédérique Rolet

Vos réactions

Si ces nouvelles mesures s’appliquent, je perds l’heure de première chaire et les deux quarts d’heures de pondération en STS, soit 200 euros de moins par mois pour le même travail. C’est écœurant, révoltant.

Je perds deux heures si le projet est appliqué, une heure de première chaire et une heure supplémentaire ! Avec un pouvoir d’achat qui n’évolue pas, travailler autant pour moins, voilà la modernité de notre gouvernement.

Catherine

Il serait inadmissible que l’heure de laboratoire pour la technologie soit supprimée : il est évident que si cette heure ne figure pas dans un décret, de nombreux chefs d’établissement ne la donneront

plus faute de moyens et de priorité. Pourtant, cette heure de labo en techno est nécessaire pour la mise en place des TP et des fabrications entre chaque cours. Déjà qu’elle ne correspond pas au travail fourni, mais si elle risque de disparaître, ce serait un

comble.

Jean-Marc

Baisse du salaire et augmentation de la charge de travail : compte tenu des regroupements, même en Seconde et bien sûr en Première et Terminale nous n’avons plus les trois heures prof mais bien deux, ce qui multiplie le nombre de classes, de copies, etc. Ceci est valable pour tous mes collègues.

Dominique (espagnol)

Je suis prête à envisager toute action qui nous permettra d’expliquer l’incroyable injustice que représente cette modification de décret, d’autant plus que nous sommes actuellement en train de mettre en place les nouveaux programmes du BTS bioanalyse et contrôles sans aucune formation, aucun support de cours... aucune aide. Nous sommes actuellement très loin des 35 heures ! Sans compter le travail qui déborde largement sur nos congés.

Sophie

On peut vraiment nous obliger à enseigner une autre matière que celle pour laquelle on a obtenu le CAPES ? Ainsi, non seulement notre profession n’a

pas profité ces dernières années de la réduction générale du temps de travail, mais au contraire, notre charge augmente. Pouvez-vous me donner l’exemple d’un corps de métier qui accepte un temps de travail augmenté de plus de 10 % sans aucune compensation, ni salariale, ni autre ?

Ghislaine

Je suis responsable du labo de physique avec une heure supplémentaire pour ce travail. On a décidé que l’année prochaine, personne ne ferait plus la gestion du labo et donc peut-être plus de TP possibles. Les profs de SVT sont sur la même position.

DÉCRET DE 1950 PROJET MINISTÉRIEL 13 OCTOBRE 2006 COMMENTAIRE DU SNES

La disposition du décret de 1950 qui stipule que les fonctions de professeur principal, activité supplémentaire, font l’objet d’une rémunération spécifique et ne font pas partie de nos obligations de service d’enseignement reste inchangée.

Article 3 : compléments de service

« Les fonctionnaires qui ne peuvent assurer leur maximum de service dans l’éta- blissement auquel ils ont été nommés peuvent être appelés à le compléter dans un autre établissement public de la même ville.

Diminution d’une heure si trois établissements différents.

Bivalence

Si impossibilité, l’enseignant peut être tenu, si les besoins du service l’exigent, de par- ticiper à un enseignement différent... autant qu’il est possible, de la manière la plus conforme à ses goûts et compétences.

Article 4 : réductions et majorations de service

Majoration du maximum de service d’une heure pour plus de huit heures données dans des classes de moins de 20 élèves.

Réduction du maximum de service d’une heure pour huit heures et plus dans des classes de 36 à 40 élèves et de deux heures dans des classes de plus de 40 élèves.

Article 5 : première chaire

Six heures au moins dans les classes de Première et Terminale, classes préparatoires et STS.

Pour le décompte des six heures, les heures en groupes ou classes parallèles ne comptent qu’une fois.

Heures effectives en CPGE (décret 50-581) et STS (décret 50-582) décomptées.

Articles 6 et 7 CPGE

Article 8 Réduction :

•d’une demi-heure ou d’une heure du maximun de service pour cabinet d’histoire ;

•d’une heure pour laboratoire de SVT, de sciences physiques, laboratoire de langues, de technologie, bureau commercial.

Réduction d’une heure du maximum de service en l’absence de professeur attaché au laboratoire, ex-préparateur, ou agent de laboratoire pour tout enseignant donnant huit heures de sciences physiques ou de SVT.

Article 3 modifié

L’enseignant qui ne peut assurer la totalité de son service dans l’établissement où il est affecté peut être tenu de le compléter dans sa discipline dans un ou deux établissement(s) public(s) de la même commune ou sur autre commune.

Diminution d’une heure si trois établissements de la même commune ou deux établissements de deux communes non limitrophes.

Si impossibilité selon dispositions ci-dessus, l’enseignant « peut être tenu, si les besoins du service l’exigent, de dispenser un enseignement dans une autre discipline dans son établissement d’affectation... de la manière la plus conforme à ses compétences.

TZRqui ne peut se voir confier l’intégralité de son service dans les conditions pré- vues par le décret de 99 : il peut être tenu, si les besoins du service l’exigent, d’effectuer tout ou partie du service dans une autre discipline dans la zone de rem- placement (l’alinéa article 3 décret 99 – qui rend possible affectation dans zone limitrophe – ne s’applique pas dans ce cas).

Prime si titulaire d’une mention complémentaire et enseignement dans celle-ci pour tout ou partie du service.

Sans changement avec un ajout «sauf dans structures pédagogiques fixées par arrêté ».

Le mot « classe » est remplacé par division.

Sans changement.

Le mot « classe » est remplacé par division.

« Classes, divisions ou sections » remplacés par divisions ou groupes.

Six heures au moins dans une discipline faisant l’objet d’une épreuve terminale ou anticipée de baccalauréat.

Sans changement pour le décompte des six heures pour groupes et classes parallèles.

Les heures CPGE et STS ne sont plus décomptées.

CPGE

Application des ORS (obligation réglémentaire de service) à toutes les disciplines (cf. circulaire de 2004) selon classe et effectifs en cas de service complet.

Maintien de la pondération en cas de service partiel (1 heure = 1 h 30).

Suppression des décharges de service.

Maintien de l’heure de préparation en l’absence de « personnel affecté à l’entretien du laboratoire ».

Le projet ne prévoit plus de limite géographique. Le recteur peut donc imposer un com- plément de service dans n’importe quel établissement de l’académie, jusqu’à concur- rence de trois établissements.

Les conditions d’attribution de décharges éventuelles de service sont par contre très restrictives, notamment en introduisant la notion de commune non limitrophe.

Les possibilités d’imposer un complément de service dans une autre discipline à tout collègue affecté en établissement sont confortées. Les personnels auront ainsi le

« choix » entre bivalence ou affectations éclatées sur plusieurs établissements sans limi- tation de distance.

Pour les TZR, le texte donnerait force réglementaire à des services pouvant être effec- tués en totalité dans une autre discipline. Il n’y a plus aucune garantie pour eux d’en- seigner leur discipline de recrutement, ce qui revient à nier totalement la qualification et la spécificité des recrutements des enseignants des collèges et lycées, les recteurs étant seuls à juger des besoins du service ! L’entrée dans le métier serait encore plus difficile ! Donnant aux recteurs une souplesse maximale, ces modifications de l’article 3 constitueraient un affaiblissement particulièrement dangereux des garanties statutaires.

La prime ne serait pas versée à tous ceux qui seraient contraints à enseigner une autre discipline mais seulement à certains ! Le ministère veut tenter de faire accepter aux collègues la bivalence en faisant pression sur le pouvoir d’achat.

Dans certaines structures pédagogiques (SEGPA, UPI...) les majorations de service pour effectifs de moins de 20 élèves ne seraient pas applicables – ce qui est là une recon- naissance des contraintes pédagogiques.

Il y a simplification par référence à la division, ce qui est équivalent à classe ou section.

Les groupes correspondent aux heures en demi-groupe dédoublements, TD,TP, ECJS…

Les dispositions des actuels décrets sur la prise en compte des groupes sont donc conservées. Par rapport à la première version connue du projet, le ministère semble avoir renoncé à étendre les majorations de service comme à limiter le champ des réductions.

La première chaire est donc réduite à la portion congrue.

Seules sont décomptées pour la première chaire les heures données dans une disci- pline qui fait l’objet d’une épreuve obligatoire au baccalauréat dans l’année considérée (Première ou Terminale).

Le ministère a renoncé à limiter la définition des classes parallèles ; celle-ci reste iden- tique à celle en vigueur actuellement (même programme, même horaire et même coef- ficient) sous réserve qu’il s’agisse bien du coefficient relatif.

Les heures données en classes préparatoires (service partagé) n’ouvrent plus droit à la première chaire.

De même, les heures de STS (décret 50-582) ne sont plus décomptées pour son attribution.

Le ministère renonce aussi à modifier le décret de 1961 qui instaure la pondération en STS(1 heure = 1 heure et quart).

Les décharges de laboratoire, cabinet d’histoire... (et bureau commercial cf.décret 50- 582) ne sont plus une obligation réglementaire. Elles dépendraient (nouveaux articles 10 et 11) de la décision du chef d’établissement dans le cadre de la dotation horaire d’enseignement attribuée à l’établissement par le rectorat. On sait ce qu’il advient des arbitrages et bricolages dans la répartition d’une dotation contrainte et toujours insuffisante par rapport aux besoins des établissements !

Le ministère envisage de soumettre aussi cette dotation à une procédure de contractualisation.

L’heure de préparation est maintenue mais la rédaction peut permettre d’en réduire l’application. La mise à disposition d’un CES ou CAE suffirait pour ne pas l’attribuer !

SIGNEZ, FAITES SIGNER LA PÉTITION EN LIGNE : www.snes.edu

(4)

À

partir de chiffres et de constats souvent contes- tables,les recommandations sont organisées autour de quatre axes : permettre la définition locale d’une partie des horaires,renforcer le pilotage par les objectifs et non par les moyens,diminuer les taux de redoublements de la Sixième à la Seconde, supprimer les dédoublements systématiques au profit de dispositifs d’aide plus individuelle...

Pointant des faiblesses que le SNES met en évi- dence depuis des années (stagnation des sorties sans qualification et des taux d’accès au bacca- lauréat, taux de redoublement trop élevé, diffi- cultés de fonctionnement de la classe de Seconde GT...), les rapporteurs placent leurs propositions dans le droit fil de la loi Fillon (socle commun, conseil pédagogique, enseignement des LV par groupes de compétences).

COLLÈGE

Au collège,s’appuyant sur la rigidité supposée des grilles horaires, ils préconisent de les abroger au profit d’un référentiel composé de 80 % des horaires disciplinaires actuels, mais annualisés, et de 20 % de dotation sur projets. Ce référentiel fait voler en éclats la notion d’horaire hebdoma- daire garanti à tous les élèves. L’utilisation locale des 20 % serait liée aux « objectifs de progrès » assignés par contractualisation à chaque collège (ici le Programme Personnalisé de Réussite Édu- cative,et ailleurs une culture scolaire plus large au- delà du seul socle commun).S’accentuerait ainsi la polarisation sociale déjà en œuvre au niveau des collèges, d’autant que le faible volume dévolu aux options aboutirait à un resserrement, socia- lement marqué,de l’offre.L’Éducation prioritaire (curieusement absente de ce rapport) risque de se réduire à une simple utilisation différenciée des 20 % de moyens non affectés.

Depuis la session 2006, les candidats à certains concours de recrutement peuvent, s’ils le souhaitent, choisir de passer une mention complémentaire.

L

e nombre de disciplines et de candidats concernés a été considérablement aug- menté cette année. Le ministère se livre à une véritable propagande sur la polyvalence au travers d’une campagne menée en direction des candidats (http://www.education.

gouv.fr/siac/siac2/profs/page1.htm). D’une part les mentions complémentaires, présentées comme des options facultatives, sont systé- matiquement proposées au moment de l’ins- cription aux concours. D’autre part, le minis- tère fait miroiter des affectations prioritaires et prévoit, dans la modification du décret de 1950, le versement d’une prime (voir p. 3).

QUELS DANGERS RÉSULTENT DE CES ATTAQUES CONTRE LE MÉTIER ? L’analyse des disciplines proposées comme

« compléments » et des concours d’appui, met en évidence les liens entre mentions complé- mentaires, loi Fillon et économies budgétaires :

La mise en place des remplacements

« de Robien » sera facilitée par la polyvalence des enseignants.

Le nombre d’intervenants possible pour la mise en œuvre des PPRE (en collège) est accru pour les disciplines « piliers » du socle (mathé- matiques, français, LV1).

La diversification des enseignements offerte aux candidats du CAPEPS et du CAPES d’his- toire-géographie, laisse présager de la place qui sera faite à ces disciplines dans l’adaptation des programmes au socle commun.

La poursuite de la politique de réduction de l’offre de formation, par la fermeture d’options, se lit en creux de l’ouverture des mentions aux candidats des CAPES de certaines langues

« rares » et de certains CAPET.

La diminution, liée au socle, des horaires et des effectifs concernés par l’enseignement de cer- taines disciplines (arts plastiques par exemple) entraînera une baisse des recrutements, voire la fermeture de certains concours.

Le choix des couplages disciplinaires pour- rait légitimer une affectation en lycée profes- sionnel, niant les spécificités de chaque type d’enseignement.

MÉCONNAISSANCE

On voit ainsi les conséquences d’une telle mesure sur nos conditions d’exercice, notam- ment par la flexibilité qu’elle engendre.

Enfin, le ministère considère, de fait, la réussite à une épreuve et une formation allégée comme des garanties suffisantes à l’enseignement d’une discipline. Est-ce véritablement une

L’US N° 643 •28/10/2006

4

BIVALENCE

LAME DE FOND

SUR LA PROFESSION

AUDITS COLLÈGES ET LYCÉES

BERCY RÉCIDIVE

E N J E U X

«Toute aventure humaine, quelque singulière qu’elle paraisse, engage l’humanité entière »

JEAN-PAUL SARTRE

méconnaissance de nos métiers ? Est-ce un discrédit de plus à l’égard de nos professions ? Le SNES n’accepte ni la définition de nos métiers, sous-jacente à ce dispositif, ni la non-reconnais- sance de nos qualifications qui l’accompagne.

Nous sommes attachés à une conception exigeante du métier : une haute qualification disciplinaire – non garantie par la réussite à une seule épreuve de concours – et une formation de qualité permettant, seules, à l’enseignant d’être créateur, libre de ses pratiques, et non simple répétiteur d’une péda- gogie officielle.

Claire Dumont, Sandra Matos

« L’enquête corse » : le retour

Le rapport de l’IGEN sur l’académie de Corse vient d’être rendu public et a suscité un vif intérêt des médias nationaux : Bruno Lancry, secrétaire académique du SNES, réagit au nom de la FSU de la Haute-Corse :

« Sa tonalité générale a déclenché une véritable polémique dans l’île, car il fourmille d’appréciations accablantes pour les enseignants, les élèves et les parents d’élèves insulaires. Au-delà des clichés dignes d’une célèbre bande dessinée (« grèves rituelles », « fêtes patronales locales », « il fait chaud en juin», « enfant-roi »,

« appel du village », « séjour à la plage »), ce rapport stigmatise des catégories entières de la population corse.

Ainsi, les enseignants et les élèves absentéistes installeraient une « forme de connivence avec les familles », quelques collègues ayant par ailleurs « une activité extérieure liée au début de la saison touristique » ! Les professeurs formeraient un corps vieillissant et sous-qualifié, parfois « en perdition », dont la majorité des effectifs se trouverait « en errance pédagogique » ou « enfermée dans une routine didactique »... Quant aux familles et aux élèves, leurs projets professionnels seraient souvent « minimalistes » ou soumis au clientélisme.

Seuls les chefs d’établissement, mais uniquement ceux qui sont « capables de mobiliser les enseignants autour de projets ambitieux » et les élus, qui « n’ont jamais hésité à consentir les efforts financiers nécessaires », trouvent grâce aux yeux perçants de l’IG.

Curieuse vision de la communauté éducative et de la société corses, qui réussit tout de même à créer un écran de fumée autour des problèmes réels de l’académie, dénoncés localement par le SNES et la FSU :

absence de formation continue des personnels, suppressions de postes massives ces dernières années, précarité de nombreux enseignants, insuffisance de l’encadrement éducatif, mort programmée des ZEP... »

Après l’organisation des examens et les heures de décharges statutaires, le ministère du Budget s’attaque maintenant, à travers deux audits, au nombre d’heures de cours des élèves qu’il faudrait réduire... pour améliorer leurs résultats.

P O I N T D E V U E

Et maintenant, la délation...

Le 13 octobre dernier, l’Association SOS Éducation, aux positions particulière- ment rétrogrades, a publié dans la presse régionale un encar t. Évoquant les manuels de lecture qui n’appliqueraient pas, selon elle, strictement la méthode syllabique, elle demande aux parents d’« envoyer un courriel pour [lui] don- ner le nom du manuel de lecture de leur enfant, ainsi que le nom de l’école où il est scolarisé ». Elle ajoute : « Tous les témoignages de parents, qui resteront anonymes, nous permettront d’appor- ter au ministre de l’Éducation Gilles de Robien, des informations précises et concrètes sur la non-application de la réforme sur le terrain ».

Il ne s’agit de rien d’autre que d’une campagne de délation. Le ministre, par l’outrance de ses propos, en porte une part de responsabilité. Il est plus que temps de ramener le ministre à la rai- son et de restaurer la confiance des parents dans l’école.

C’est pourquoi, les syndicats SGEN-CFDT, FERC-CGT, SE-UNSA, UNSA-ÉDUCATION, SI.EN-UNSA, SNPDEN, SUP-RECHERCHE, F S U , S N U I P P, S N E S , S N E P, S N P I E N , SNESUP ont décidé le principe d’une ini- tiative d’ampleur dont les modalités seront annoncées le 8 novembre.

Bernard Boisseau

90

euros :

c’est le montant de la prime exceptionnelle consentie par le recteur de Poitiers à toutes les secrétaires

d’administration pour les « dédommager » du travail supplémentaire causé par les défaillances du nouveau logiciel SCONET (voirL’US n° 642)

Enfin, l’expérience montre que les moyens non affectés aux disciplines finissent toujours par dis- paraître au fil des restrictions budgétaires impo- sées (IDD, demi-heure récupérée au niveau du cycle central).

LYCÉE

Au lycée, affirmant qu’un élève consacre plus de 45 heures hebdomadaires à son travail sco- laire, le rapport propose de réduire le nombre annuel d’heures de cours (de 1 044 h à 900 h en Seconde par exemple), d’annualiser une partie des services des enseignants pour « construire localement des projets adaptés aux attentes des élèves », de fixer un seuil minimal annuel par discipline en abandonnant les horaires natio- naux trop prescriptifs, de supprimer les groupes de langues de moins de 15 élèves (pour financer les groupes allégés de 20 élèves en Première), de limiter à un seul le nombre d’enseignements de détermination en Seconde en rendant obli- gatoire la LV2, de « reconquérir deux semaines d’enseignement effectif en fin d’année scolaire » en reprenant les propositions de l’audit sur l’or- ganisation des examens...

Mesures pédagogiques ? Plafonner l’horaire élève au lycée entre 900 h et 950 h par an et sup- primer les dédoublements (hors LV, sciences expérimentales et enseignements technolo- giques) permettrait par exemple « d’écono- miser » 17 689 ETP (équivalent temps plein) ! Tout est dit...

Monique Daune, monique.parra-ponce@snes.edu

Roland Hubert,roland.hubert@snes.edu

NB : les audits sont téléchargeables sur le site du SNES : http://www.snes.edu/clet/article.php3?id_article=1543

©Thierry Nectoux

©Clément Martin

(5)

©Istockphoto/Yurok

Semaine bleue, colère noire

Rendez-vous revendicatif traditionnel, la « semaine bleue » dédiée par le gouvernement aux personnes âgées, a donné lieu à de nombreuses initiatives départementales à l’initiative de la FSU, de la FGR et des organisations syndicales de retraités généraux...

Les retraités ont rappelé leur volonté de voir enfin prises les décisions gouvernementales concernant la revalorisation des retraites et pensions, tout particulièrement les plus basses afin de rattraper les pertes de pouvoir d’achat, et concernant la prise en charge de l’autonomie dans le cadre de la Sécurité sociale...

Ils ont exigé une nouvelle fois qu’un dialogue s’instaure avec le gouvernement sur ces questions au moment même où se prépare le vote du budget 2007.

Active dans de nombreux départements, la FSU propose de ne pas en rester là et de tracer dès maintenant des pistes pour amplifier la mobilisation et conduire au printemps prochain une vaste campagne sur les revendications des retraités et personnes âgées.

Rentrée 2007 :

affectations en Andorre

La note de service n° 2007-160 du 4/10/2007 portant sur les candidatures des postes dans les établissements d’enseignement français en Andorre pour la rentrée 2007 vient de paraître au BOn° 37 du 12 octobre 2006. La lettre de demande de dossier doit être impérativement envoyée avant le 15 décembre 2006inclus au MEN – sous-direction de la vie scolaire, mission outre-mer – Andorre, DGESCO-MOM, 110, rue de Grenelle, 75357 Paris Cedex 07, en précisant leur grade, situation administrative exacte et adresse personnelle complète. N’oubliez pas de nous retourner la fiche syndicale qui est en ligne sur notre site hors de France www.hdf.snes.edu dans la rubrique « recrutement »

« Andorre » si vous faites acte de candidature.

Rencontre SNES-CODICE

Il a fallu rappeler ou apprendre aux membres du CODICE (Conseil pour la diffusion de la culture économique, créé par le ministre de l’Économie et des Finances) qui auditionnaient le SNES, mercredi 18 octobre dernier, quelques réalités.

Non, les professeurs de SES ne sont pas les seuls à diffuser de la culture économique du collège aux classes prépas : seul un jeune sur huit reçoit cet enseignement en Terminale (ES) et c’est le cas de 40 % des élèves de Seconde générale et technologique (option de détermination).

Non, cet enseignement n’est pas de l’économie « pure » mais un enseignement de sciences économiques et sociales.

Oui, les professeurs d’histoire géographie diffusent de la culture économique dès la Sixième, les professeurs de technologie également, au collège.

Oui, il existe une filière technologique, STG, où la culture économique tient également une grande place...

Quant à l’entreprise, qui doit être étudiée comme objet de connaissance scientifique, elle peut faire l’objet de stages ou de visites qui ne sauraient suffire à eux seuls : l’enseignant doit rester maître de sa pédagogie.

MUTATIONS 2007

DERRIÈRE I-PROF SOCLE COMMUN

N O S M É T I E R S , N O S C A R R I È R E S

«Toute société qui prétend assurer aux hommes la liberté doit commencer par leur garantir l’existence »

LÉON BLUM

Pour le mouvement 2007, le ministère a décidé que l’accès à SIAM (système d’information et d’aide pour les mutations) se fera via le portail I-Prof. Les opérations de mutations concernent chaque année environ 100 000 collègues (phases inter et intra,

affectations des TZR), soit près du quart de la profession.

CONSTITUTION DU COMITÉ D’ORIENTATION

SUR LES PROGRAMMES

1.Maîtrise de la langue:Pierre Brunel,professeur à Paris-IV et Martine Safra, inspectrice géné- rale de l’Éducation nationale (IGEN),doyenne du groupe de l’enseignement primaire.

2.Maîtrise d’une langue vivante étrangère: Geneviève Gaillard, IGEN.

3.Mathématiques et culture scientifique et technique :Jean-François Bach,secrétaire per- pétuel de l’Académie des sciences.

4.Maîtrise des techniques usuelles de l’infor- mation et de la communication: Guy Menant, IGEN.

5.Culture humaniste: Marc Fumaroli, de l’Aca- démie française, professeur au Collège de France.

6.Compétences sociales et civiques: Domi- nique Schnapper, directrice de recherches à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales).

7.Autonomie et initiative: Roger Bambuck, ancien ministre, membre de l’Académie des sports.

Par ailleurs le ministre a confié à A. Bentolila une mission de rénovation de l’enseignement de la grammaire, dont le statut par rapport au pre- mier groupe d’expert ainsi qu’au groupe disci- plinaire chargé de remettre à plat les programmes de français n’est pas clair : les effets d’annonce semblent plus importants que la recherche d’une cohérence véritable. Sylvie Nony

TECHNOLOGIE

N

ous annoncions dans L’USn° 641 la nomi- nation des présidents des groupes d’ex- perts disciplinaires pour les disciplines dont les programmes doivent être revus.

M. Pineau, professeur à l’École des Mines de

Le ministre a nommé les présidents des sept groupes qui doivent relire les programmes de primaire et de collège afin d’adapter ces programmes au socle à travers chacune des sept compétences- clés, et proposer un cahier des charges de l’évaluation du socle.

Le calendrier très serré (copie à rendre d’ici fin janvier) et l’absence de concertation annoncée ont de quoi inquiéter ; en voici la liste :

Denis Paget, coordinateur de l’ouvrage de l’Institut de la FSU

« Aventure commune et savoirs partagés », (éd.Syllepse) animera une rencontre autour de ce livre

Salon de l’Éducation

Samedi 18 novembre, 13-14 h au Grand Amphithéâtre

Une occasion de débattre, avec les enseignants, des enjeux de la réorganisation du système éducatif autour de la problématique du socle commun et de débattre des propositions alternatives de la FSU.

• Hall 7 du Parc des Expositions Paris-Expo, 1, place de la Porte-de-Versailles, 75015 Paris

Paris et membre de l’Académie des technologies a été nommé président du groupe d’experts Technologie. Cela confirme une orientation déjà clairement lisible dans le décret du 11 juillet : l’Académie des sciences et celle des technolo- gies deviennent des références.

Or, si leurs membres ont une expertise scienti- fique indiscutable, on peut douter de leur com- pétence pédagogique et de leur connaissance du système éducatif. La « Main à la pâte » qu’ils défendent fait figure de dogme alors qu’elle n’est qu’une proposition pédagogique parmi d’autres, avec ses apports... et ses limites. Surtout, ses défenseurs sont souvent des missionnaires de la polyvalence et de l’idée, jamais démontrée, mais ô combien de fois répétée que « les cli- vages disciplinaires » sont la cause de tous nos maux. Les professeurs de technologie, échaudés par les récentes propositions de programmes, comptent bien faire entendre une autre concep- tion de la discipline.

QU’EST-CE QU’I-PROF ?

Mis en place en 2005 afin de « dématérialiser » une partie des données administratives ou person- nelles concernant chaque collègue, I-Prof est pré- senté comme un nouvel outil de gestion télé- matique,pour lequel chacun a un accès individuel (un identifiant et un mot de passe), et où cha- cun peut consulter des éléments de son dossier, contacter son service gestionnaire par courriel, ajouter les informations qu’il souhaite porter à la connaissance de l’administration, en particulier dans la rubrique « CV ». I-Prof est donc un outil destiné à faciliter l’accès aux données adminis- tratives et la communication avec l’administration.

Pour autant, il ne remplace en aucun cas le dos- sier administratif de chaque fonctionnaire ; le dossier « papier » complet reste consultable au rectorat et ne peut être dématérialisé.

I-PROF ET LES MUTATIONS : LES DESSOUS D’UNE OPÉRATION Mise en œuvre en 2005,lors des opérations de pro- motion à la hors-classe des certifiés,l’utilisation est restée relativement marginale : pas d’obligation, peu de collègues ont ressenti la nécessité ou l’im- portance de « visiter » I-Prof pour vérifier ce que l’on pouvait y trouver.Cette expérimentation concor- dait avec l’offensive de l’administration pour bri- ser les cadres collectifs de la gestion des person- nels au prétexte de l’individualisation des carrières, afin de généraliser l’arbitraire et le poids des hié- rarchies de proximité sur les promotions de tous.

Le choix ministériel d’I-Prof pour une opération de gestion de masse comme les mutations n’est pas un hasard : jusqu’ici de nombreux collègues n’y sont allés que de manière anecdotique, voire ne s’y sont jamais connectés. Comme tous les col- lègues devront passer par I-Prof pour demander une mutation, en particulier tous les stagiaires en première affectation, cet usage généralisé et obligé n’est pas sans conséquences,par le simple volume des dossiers traités.

Première question :celle du devenir des données collectées. Auparavant, pour une mutation, les collègues fournissaient des pièces justificatives et des documents papier, opération fastidieuse car renouvelée chaque année.Les pièces du dos- sier étant détruites chaque année à l’issue du pro- cessus, c’était la garantie que des informations relevant de la vie privée (avoir un conjoint, des enfants, constituer un dossier médical...) ne pou- vaient servir à autre chose.La conservation imma- térielle de ces données les rend potentiellement durables :au prétexte d’une gestion individualisée des collègues et de leur carrière, l’administration se retrouve en possession permanente d’une vaste base de données. Situation inédite qui concerne la catégorie la plus nombreuse de sala- riés en France :nous continuons à penser que les avis relatifs à I-Prof rendus par la CNIL ne consti- tuent pas une garantie suffisante,notamment sur la question du cloisonnement des parties du dos- sier, des croisements possibles de fichiers et des usages autres qui pourraient en être faits.

UNE LOGIQUE MANAGÉRIALE

Qu’il s’agisse de la hors-classe ou des mouve- ments spécifiques,la forte recommandation faite par l’administration « d’enrichir son CV » promeut une attitude :se faire valoir auprès de la hiérarchie ; logique opposée à un fondement de la fonction publique depuis la Libération : la protection du fonctionnaire dans l’exercice de ses missions de service public par le droit à un déroulement de car- rière à l’abri des pressions de toute sorte.Qui peut dire si des informations saisies dans la rubrique CV, destinées à faire apparaître tel collègue comme

« méritant »,ne pourraient ultérieurement le des- servir aux yeux de l’administration ? Imaginer un collègue du premier degré qui aurait fait état il y a 20 ans d’un investissement pédagogique parti- culier dans telle méthode d’apprentissage de la lec- ture, aujourd’hui vouée aux gémonies par le ministre actuel, suffit pour comprendre l’enjeu.

Une grande vigilance collective s’impose donc,et les élus des personnels sauront tenir toute leur place pour empêcher d’éventuelles dérives.

Christophe Barbillat, Raymond Follin, Céline Urbaniak emploi@snes.edu

Des précautions indispensables

La première précaution à prendre pour tous les col- lègues qui veulent ou doivent demander une muta- tion est de vérifier que leur accès à I-Prof est opé- rant. L’identification se fait par le compte utilisateur (initiale du prénom accolée au nom : nom) et le mot de passe (le NUMEN, tant que vous ne l’avez pas modifié) tels que l’adminis- tration les a transmis. Si vous modifiez le mot de passe, pensez à le conserver. La connexion inter- net doit pouvoir se faire dans l’établissement.

De nombreux collègues ont connu des problèmes de connexion, dont les causes sont multiples (pré- nom ou nom composés, homonymie, majus- cules/minuscules...). Les stagiaires et ATER qui n’ont pas reçu d’identifiants, et les collègues dont les identifiants ne sont pas opérants doivent contac- ter immédiatement le rectorat via leur établisse- ment (ou le ministère pour les collègues hors aca- démie). En cas de problème persistant sur plusieurs jours, alertez la section académique du SNES.

Notre conseil : ne saisir dans I-Prof que le mini- mum d’informations requis pour l’opération de gestion qui vous concerne ; ne compléter dans la rubrique CV que ce qui s’avère indispensable, avec toute la circonspection nécessaire. La même circonspection s’impose dans toute correspon- dance par courriel avec l’administration.

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