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On consid` ere un carr´ e. D´ eterminer, parmi les triangles ´ equilat´ eraux conte- nus dans ce carr´ e, quels sont ceux dont l’aire est maximum.

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

L’exercice d’Anthony Dubocq

Daniel Perrin

1 L’exercice

L’exercice propos´ e par Anthony sur le th` eme des aires se ram` ene, peu ou prou, au suivant :

On consid` ere un carr´ e. D´ eterminer, parmi les triangles ´ equilat´ eraux conte- nus dans ce carr´ e, quels sont ceux dont l’aire est maximum.

On notera K = ABCD le carr´ e et T = P QR le triangle. Le probl` eme

´

etant invariant par similitude, on peut supposer que K est le carr´ e unit´ e de R 2 dont les sommets sont les points A = (0, 0), B = (1, 0), C = (1, 1) et D = (0, 1). En identifiant le plan au plan complexe, les points A, B, D sont donc d’affixes 0, 1, i.

On notera que, comme l’aire du triangle ´ equilat´ eral de cˆ ot´ e c vaut c 2 √ 3 4 , maximiser l’aire revient ` a maximiser c, voire c 2 .

2 La solution

2.1 Les ´ elimin´ es

Le lemme suivant permet de se ramener au cas o` u le triangle a deux sommets sur le bord de K . Pr´ ecis´ ement :

2.1 Lemme. On suppose que le triangle n’a pas deux sommets situ´ es sur deux cˆ ot´ es oppos´ es de K . Alors, il est contenu dans un carr´ e K 0 , ` a cˆ ot´ es parall` eles ` a K, strictement plus petit que K. En particulier, T n’est pas d’aire maximum.

D´ emonstration. Si P QR n’a pas deux sommets situ´ es sur deux cˆ ot´ es oppos´ es, on peut supposer, par exemple, qu’il n’a pas de sommet sur les cˆ ot´ es x = 1 et y = 1. Si on d´ esigne par c le maximum des abscisses et des ordonn´ ees de P, Q, R, on a donc c < 1 et T = P QR est contenu dans le carr´ e K 0 homoth´ etique de K par l’homoth´ etie h de centre l’origine et de rapport c.

Mais alors, T 0 = h −1 (T ) est contenu dans K et d’aire A(T )/c 2 > A(T ).

1

(2)

2.2 Record ` a battre : les triangles de coin

Il y a quatre triangles de coin isom´ etriques, admettant un sommet en A, B, C ou D. D´ ecrivons celui qui a un sommet P en A. Ses sommets R, Q sont respectivement sur [BC] et [CD] et sym´ etriques par rapport ` a (AC). On pose BR = DQ = x et on ´ ecrit le th´ eor` eme de Pythagore dans BP R et CQR.

On obtient P R 2 = 1 + x 2 = QR 2 = 2(1 − x) 2 , d’o` u x 2 − 4x + 1 = 0. On en d´ eduit x = 2 − √

3. Le cˆ ot´ e c du triangle v´ erifie c 2 = 1 + x 2 = 4x = 4(2 − √ 3).

L’aire du triangle est ´ egale ` a 2 √

3 − 3 ' 0, 4641.

Notons que ce triangle est meilleur que l’un de ses concurrents directs, celui qui a deux sommets en A, B et le troisi` eme sur la m´ ediatrice. Celui-l` a v´ erifie c 2 = 1 et on a 4(2 − √

3) ∼ 1, 07 > 1 (car √

3 ∼ 0, 732 < 7 4 ).

10,00 cm AP= 0,00 cm

DQ= 2,67 cm

aire(PQR)= 46,40 cm2 C

A B D

P

R

10,00 cm AP= 1,56 cm

DQ= 1,08 cm

aire(PQR)= 43,42 cm2 C

A B D

P Q

R

2.3 Existence de triangles

On suppose d´ esormais que T a deux sommets situ´ es sur des cˆ ot´ es oppos´ es de K. Quitte ` a appliquer une isom´ etrie conservant le carr´ e, on peut supposer qu’on a P = (p, 0) avec p ∈ [0, 1] et mˆ eme p ∈ [0, 1/2] et Q = (q, 1) avec q ∈ [0, 1]. Le point P est donc d’affixe p et le point Q d’affixe q + i.

2.2 Lemme. Les points P et Q ci-dessus ´ etant donn´ es, il existe un triangle

´

equilat´ eral direct P RQ contenu dans K (resp. admettant ses trois sommets sur le bord de K ) si et seulement si on a p+q ≤ 2− √

3 (resp. p+q = 2 − √ 3).

D´ emonstration. Si P RQ est un tel triangle et si r est l’affixe de R, la rotation de centre P et d’angle −π/3 transforme Q en R et on a donc r − p =

2

(3)

e −i

π3

(i+q − p), ou encore r = p+( 1 2 − i √

3

2 )(i+q −p). On en d´ eduit les parties r´ eelles et imaginaires de r : Re r = p + q + √

3

2 et Im r = 1 + (p − q) √ 3

2 . Le

triangle P RQ est contenu dans le carr´ e si et seulement si ces nombres sont tous deux dans [0, 1]. La condition sur la partie r´ eelle donne p + q ≤ 2 − √

3, celle sur la partie imaginaire |p − q| ≤ 1

3 et, comme 1

3 ' 0, 577 est plus grand que 2 − √

3 ' 0, 268, on voit que cette deuxi` eme condition est inutile.

Le cas d’´ egalit´ e intervient lorsque R est sur [BC].

2.3 Remarque. On notera qu’il y a une infinit´ es de triangles ´ equilat´ eraux inscrits dans K (i.e. avec leurs trois sommets sur le bord de K). Il suffit en effet de prendre 0 ≤ p ≤ 2 − √

3 et q = 2 − √

3 − p pour en obtenir un.

2.4 La conclusion

2.4 Th´ eor` eme. Un triangle ´ equilat´ eral contenu dans K est d’aire ≤ 2 √ 3−3, le maximum ´ etant atteint pour les triangles de coin.

D´ emonstration. On consid` ere un triangle ´ equilat´ eral contenu dans K avec deux sommets P, Q sur le bord et on reprend les notations du lemme 2.2. Le carr´ e du cˆ ot´ e du triangle est c 2 = |i + q − p| 2 = 1 + (q − p) 2 . Mais, comme p, q sont positifs et p + q ≤ 2 − √

3, on a a fortiori, |p − q| ≤ 2 − √

3, donc c 2 ≤ 1 + (2 − √

3) 2 = 4(2 − √

3) et on a vu ci-dessus que c’est exactement le carr´ e du cˆ ot´ e du triangle de coin.

3

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