D OMENICO F RENI
Structure des hypergroupes quotients et des hypergroupes de type U
Annales scientifiques de l’Université de Clermont-Ferrand 2, tome 82, série Mathéma- tiques, n
o22 (1984), p. 51-77
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STRUCTURE DES HYPERGROUPES
QUOTIENTS
ET DES HYPERGROUPES DE TYPE U Domenico FRENI
Université de CLERMONT II
Summary :
..
’
A few results are given concerning
hypergroups
of type C on the right, then a new class ofhypergroups
is defined : the
hypergroups
of type U on théright,
which forms a moregeneral
class than thehypergroups
of type C on theright ;
these latter can be considered as quotients of anhypergroup
of type U by one of itssubhypergroupe
ultra-clos on theThen we
study
the structures ofthi
quotientsHlh of
anhypergroup
H modulo oneof
itssubhypergroups,
h, bi-ultra-clos . orconjugable ,
and, in that last case, we characterize the corewH
/hof Hlh.
At last, a
requisite
condition is determined so that anhypergroup quotient, H/h of an hypergroup
Hmodulo one
of its subhypergroups
h, m,ay be a commutativehypergroup.
We are driven todefinite
thederived
subhypergroup
D(H) o f H. Weparticularly analyse
the structureof
D(H) in the case Hwould
beof
type C on theright.
Introduction :
’
On donne
quelques
résultats sur leshypergroupes
detype
C àdroite, puis
on définitune nouvelle classe
d’hypergroupes :
leshypergroupes
detype
U àdroite ; qui
constitue uneclasse
plus générale
que leshypergroupes
detype
C àdroite ;
ces dernierspouvant
êtreconsidérés comme des
quotients
d’unhypergroupe
detype
U par un de sessous-hypergroupes
ultra-clos à droite.
°
Ensuite,
on étudie les structures desquotients
d’unhypergroupe
H module unde ses
sous-hypergroupes, h,
bi-ultra-clos ouconjugable
et, dans ce dernier cas,on caractérise le coeur deH /h’
Enfin,
on détermine une condition nécessaire pourqu’un hypergroupe quotient,
d’un
hypergroupe
H modulo un de sessous-hypergroupes h,
soit unhypergroupe
commutatif.On est conduit à définir le
sous-hypergroupe
dérivéD(H)
de H. Enparticulier,
onanalyse
la structure de
D(H)
dans le cas où H est detype
C à droite.Je
tiens à remercier ici Monsieur Y. SUREAU de tous les conseilsqu’il
m’aprodigués
pour mener à bien ce travail et pour l’aide
qu’il
m’aapportée
pour sa rédaction.Notations et
rappels.
Dans tout ce
travail,
H et H’représentent
deshypergroupes multiplicatifs,
h et h’ dessous-hypergroupes
de H et H’respectivement.
Pour toute
partie
A deH,
on note H-A lecomplémentaire
de A dans H.H est dit REGULIER s’il a au moins une unité
bilatère,
e(i.e,,
pour tout x EH,
x E x e ~ e
x),
et sichaque
élément x E Hpossède
un inverse bilatère x’(i.e.
e E x x, nx’x).
On dit que H est REVERSIBLE à droite
(resp. gauche)
s’il estrégulier
et si pour tout(x,
y,z)
EH 3
tel que x E yz, il existe un inverse z’ de z(resp. y’
dey)
vérifianty E xz’
(resp.
z Ey’ x).
’
On
rappelle
que h est clos sih(H-h) = (H-h)h
=H-h, qu’il
est INVERSIBLE à droite(resp. gauche)
dansH, si,
pour toutcouple (x,y)
EH2,
x E y h(resp.
x Ehy) équivaut
à y E x h
(resp.
y E hx).
Dans ce dernier cas, l’ensembleH/h (resp. hBH)
des classes à droite x h(resp. gauche
hx)
est alors muni d’une structured’hypergroupe ,
enposant
(x h)(y h) - 1 z h ; z G xhy 1
Le
sous-hypergroupe
h de H est dit ULTRA-CLOS à droite(resp. gauche)
dans Hsi pour tout x E H on a x h n
(resp.
hx n(H-h)x = Enfin,
il estdit
CONJUGABLE (on
dit aussiH-conjugable)
s’il est clos et si pour tout x E H il existe x’ EH,
tel que xx’ C h.On
appelle
COEUR deH,
et l’on noteW H
l’intersection de tous lessous-hypergroupes conjugables
de H.On dit que h est INFRA-INVARIANT dans H si pour tout x E
H,
on a h x h C xh Uhx ;
on le dit SEMI-INVARIANT à droite(resp. gauche)
si xh C hx(resp,
hx Cxh)
et INVARIANT si hx = xh.... ; , ¥
Pour les
propriétés
attachées à cesnotions,
on renvoie à[ 5 ] , [ 7] ]
et[ 8 ] .
Les MORPHISMES
d’hypergroupes
de H dans H’ que nous considérons ici sont desapplications
f : H - H’vérifiant,
pour toutcouple (x, y)
d’éléments deH,
’ °
f(xy)
Cf(x) f(y) .
Si l’on al’égalité f(xy) = f(x)f(y),
on dit que f est BON. Un ISOMORPHISME est unmorphism‘e
bonbijectif.
’
’ °
On utilisera
fréquemment
les résultats suivants :h est inversible à droite dans H si et seulement si la famille 1 kh
)x e H
est unepartition
de H.°
Si h est ultra-clos à droite dans
H,
alors h est inversible à droite et clos dans H.H~h
est un groupe si et seulement si h estconjugable
et invariant dans H. ~’
Si h et k sont deux
sous-hypergroupes
inversibles deH,
tels que k ch,
alors ,est
isomorphe
àH/h.
" ‘,
h est ultra-clos à droite dans H si et seulement si l’ensemble des identités
partielles
à
droite
deH~h
est réduit àh /.
(*)
Un élément a e H est une identitépartielle
à droite de H s’il existe x E H vérifiant x e xa.§
1.Rappels
etcompléments
sur leshypergroupes
detypes
C.On dit que H est de
type
C à droite s’il satisfait aux deux conditions suivantes :CI) il
existe F- E H tel que, pour tout x EH,
on ait x E = x(i.e. ~
est unité scalaireà
droite).
C2)
pour touttriplet (x,
y,z)
EH3, xy n xz # ~ implique E
y e z.~
Si H est de
type
C àdroite,
il vérifie lespropriétés
suivantes(cf. [ 9 ] )
énoncées pour tout(x,
y,z) E H3
et tout x E H telque £
E x X :1) x
2)
x E xyimplique y = £
3) e
E xy si et seulement si e E yx4)
e E xy si et seulement x = e y5) Si i
E H vérifie e E xx ,
alors £ x =x= (et donc 3Z x
T xx) 6)
e x =E y
si et seulement si e K =e y
7) Si z e xy ,
alorsx G zy et y G
E3Zz8)
Si x EXI x2
...xn ,
alors e 1xn ... X2 Il (où H, H,
e exi xi ’
i =
1, ..., n)
9)
cappartient
à toutsous-hypergroupe
de H10)
Toutsous-hypergroupe
de H est ultra-clos à droite et inversible dans H11)
x E h si et seulement si ’x E h12)
h et sont detype
C à droite13)
Les conditions suivantes sontéquivalentes : i)
H est un groupeest scalaire à
gauche iii)
H est aussi detype
C àgauche.
On va démontrer maintenant
quatre propositions qui
donnentquelques
résultatscomplémentaires
sur leshypergroupes
detype
C à droite.Proposition
1.1.Si H est de
type
C àdroite,
son coeurwH
est l’intersection de sessous-hypergroupes
contenant A = U x x.
xEH
Notons ~.A> l’intersection de tous les
sous-hypergroupes
contenantA(~).
Pour tout x E H on a x x Cw H
et donc A> Cw H.
D’autrepart,
pour tout x EH,
il existey G £ E vérifiant xy C
A>, donc
A> estconjugable
etwH
C A > .Proposition
1.2.Si H est de
type
C àdroite,
une condition nécessaire etsuffisante
pour que h soit ultra-clos àgauche
dans H estqu’il
soitconjugable.
La condition est évidemment suffisante. Montrons
qu’elle
est nécessaire.~
Soient x E H et y et z deux éléments de H vérifiant z E
xy n
h. Alors on ax E
z~
et donc x Eh 7 ; si,
deplus, xy n (H-h) ~ ~,
par un raisonnementanalogue,
on obtient x E
(H-h)y,
cequi
contreditl’hypothèse
d’ultra-clôture àgauche
de h dans H.Donc on a x y C
h,
d’où laconjugabilité
de h.Proposition
1.3.Si H est de
type
C àdroite,
alors h est semi-invariant àgauche
dansH,
si et seulement s’il est invariant dans H.Supposons
h semi-invariant àgauche
dans H et soientx E H, et u
Exh ; il
existev E h tel que u E xv , et l’on
dehx= h x C x h ;
d’où l’existence dew E h vérifiant fi w , et par
suite,
e h x = hx. Ainsi xh C hx et, comme, parhypothèse
hx Cxh,
h est invariant dans H.---·--·--·1-·--w--NH--·1·Y··NNN··Hn1--···N·1N··-··
(*) On
sait que A > est unsous-hypergroupe
car c’est l’intersection d’une famille desous-hypergroupes
ultra-clos à droite de H
(cf. f8]).
Proposition
1.4.Si H est de
type
C àdroite,
les conditions suivantes sontéquivalentes :
i)
h estii)
h est semi-invariant à droiteiii)
pour tout xE H,
on a hx =i) impliquè ii).
Soient x E H et z E
xh ;
il existe u E h tel que z E xu. Alors on a u E E’xz eth îé 0
d’où l’existence de v E Xz vérifiant F- v nh ~ ~,
et donc aussiv e ri h ~
J1.
Il s’ensuit h ~fl,
et zx n h #Ii. Ainsi,
pour tout v Eh,
on az E v
X
= vx Chx,
d’où xh C hx.ii) implique iii).
Pour tout x E
H,
l’inclusion xh C hximplique
E xh C e hx = hx.Réciproquement,
si u E
hx,
alors il existe v E h tel que u E vx et donc u E ehx,
d’où l’existence de w E h vérifiant ü E
w x ;
on a alors E x h et il en résulte hx C e xh.iii) implique i).
Soient
(x,y)
EH2
tel quexy n
et u Eh ;
on a x Euy n hÿ
et,puisque
h est inversible dansH,
ona y E hx,
d’où~
xh. Ainsi il existe a E h vérifiant exa, et alors£ 1
C e à X, soit E y C £ iX,
doncy e E
à x et, siv F- i est tel que
y E
vx,
on a v Eh,
v E yx et donc h #11.
(*) Un
sous-ensemble non vide A de H est dit réflexif si pour tout(x, y)
eH2,
on axy n A = 0
Si et seulement si yx fl
A 0 «.
§
2.Quelques
résultats sur lesmorphismes d’hypergroupes.
Dans tout ce
paragraphe,
fdésigne
unmorphisme d’hypergroupes
de H dans H’.Proposition
2.1.I)
Si h’ est clos dans H’ alors est unsous-hypergroupe
clos de H.2)
Si h’ est ultra-clos à droite(resp. gauche)
alorsf I (h’)
est unsous-hypergroupe
ultra-closà droite
(resp. gauche)
de H.3)
Si h’ estconj igable
alors~‘1 (h’)
est unsous-hypergroupe conjugable
de H.Pour la démonstration de
1)
on renvoie à l’article[ 1 ]
de P. BONANSINGA P. CORSINI2)
Démontrons tout d’abord quef-’(h’)
est non vide :Pour tout u E
H,
il existe v E H tel que u E uv et doncf(u)
Ef(u) f(v) ;
ils’ensuit, puisque
h’ est ultra-clos à droite dansH, f(v)
E h’ soit v Ef-l(h’).
Ainsif 1(h’)
est non videet,
d’après 1),
c’est unsous-hypergroupe
clos de H.Mais, tout x E
H vérifieret, le deuxième membre de l’inclusion étant
vide,
il vérifie aussi ~ 13)
Si h’ estconjugable,
on a CJ) H~ C h’ et doncf’1(w H’)
Cf’1(h’), Or, d’après
laproposition
3 de[ 1 ]
on sait quef(w h) C W H~ ;
il s’ensuit les inclusionset, en
appliquant
laproposition
2.6 de[
81
on conclutque
f-l(h’)
estconjugable.
Proposition
2.2.Si h’ est ultra-clos à droite dans
H;
pour toutcouple (x,y)
EH2
on a y Exf 1 (h ’)
si et seulement si
f(y)
Ef (x)h’.
Il est évident que y E
xf 1(h’) implique f(y)
Ef(x)h’.
Montronsl’implication
inverae :Soit z E H tel que y E xz, alors
f(y)
Ef(x)f(z)
et sif(z)
E H’-h’ on a~,
cequi
estabsurde,
doncet, en
définitive, y E xÿl(h’).
On remarquera
(cf. Proposition 2.1)
quef-l(h ")
est unsous-hypergroupe
ultra-closà droite de H.
Corollaire 2.1.
Si h’ est ultra-clos
infra-invariant (resp. invariant)
dansH’,
il en est de même def 1 (h’~
dans H.La
proposition
2.1 établit quef 1(h’)
est unsous-hypergroupe
ultra-clos et donc inversible deH,
d’où l’inclusionInversement,
soit u Ef’1(h’)x f-l(h’),
alors on aet, par la
proposition 2.2,
u Ef’1(h’) x U xf’1(h’),
d’où l’on déduitl’égalité
La démonstration concernant le cas invariant se fait de
façon analogue.
§
3. Une nouvelle classed’hypergroupes.
On dira que H est un
hypergroupe
detype
U à droite si les conditions suivantes sont satisf aites :UI)
n existe £ E H tel que pour tout x E H on ait xE = x (i.e. e est unité scalaireà
droite).
U2)
Pour tout(x,y)
EH2 , x
E xyimplique
y = e .On définit corrélativement les
hypergroupes
detype
U àgauche.
Exemples.
1)
Leshypergroupes
detype
C à droite sont deshypergroupes
detype
U à droite.2)
Soitl’hypergroupe
défini par l’ensemble1 e ,
y, z, t, w) muni del’hyperproduit
commutatif donné par la table suivante
(*)
...
(*) Cet exemple
a été construit par une méthodeindiquée
dans lecontre-exemple
3 du travail deP. CORSINI-Y. SUREAU
précédemment
cité.Cet
hypergroupe est
detype
U àgauche
et à droite mais n’est pas detype
C.(Sinon
ce serait un groupe!)
3)
Si h est inversible àdroite,
l’ensemble des identitéspartielles
à droite deH~
est réduità
h~h
si et seulement siH/h
vérifie U2 et donc(cf. Rappels )
h est ultra-clos à droite dans H si et seulement siH/h
est detype
U à droite.On donne maintenant
quelques propriétés
deshypergroupes
detype
U à droite :Si H est de
type
U à droite et si E est son unité scalaire àdroite,
alors1)
eappartient
à toutsous-hypergroupe
de H.2)
E est unsous-hypergroupe
ultra-clos à droite de H.3)
h est clos à droite si et seulement s’il est ultra-clos à droite.4)
Si H’ est detype
U à droite d’unité scalaire à droite E’et si f : H
‘~ H’ est unmorphisme d hypergroupes,
alors :I~ f(~ ~ _ ~,
est un
sous-hypergroupe
ultra-clos à droite de H.III) x
Ey fl ( e ’)
si et seulement sif(x)
=f(y).
est
injectif
si et seulement = EV)
Si h est ultra-clos à droite et contenu etsi p : H -~ H l h
est lasurjection
canonique,
alors il existe ununique morphisme
g : -~ H’tel que lediagramme
suivant commuteet tel que l’on ait
a) Img = Im f
c) Si f est
unmorphisme
bon alors g l’est aussi.VI)
Si H’ est detype
U à droite et àgauche,
alorsfl ( E ’)
est unsous-hypergroupe
invariant de H.
Démonstrations.
1)
Pour tout x Eh,
il existe y E h tel que x E xy etdonc,
parU2,
y = E .2)
Il est évident que E est unsous-hypergroupe
de H car c’est une unité scalaire à droite.Si,
pour un élément x E H on ax(H - F. ) 0 0
alors x Ex(H - E )
et, parU2,
e E H - e ce
qui
est absurde. Donc e est ultra-clos à droite dans H.3)
Si h est ultra-clos àdroite,
on saitqu’il
est clos(cf. Proposition
1.1 de[ 8 ] ).
Réciproquement,
supposons h clos à droite et A = xh nx(H - .. h) f:. 0.
Soity E A,
par lareproductibilité
deH,
il existe u E H tel que x E yu et donc x E xhud’où,
parU2,
~ E hu et,
puisque £
Eh,
et h est clos àdroite,
on a u E h.Ainsi,
yE x(H - h) C yu(H -h)
C
yh(H - h) = y(H - h) ; il
s’ensuit(par U2)
e E H -h,
cequi
est absurde. Donc Aest vide et h est ultra-clos à droite dans H.
4-1) f( ~)
=f( F- c)
Cc)
d’oùf( c)
= c’.4-11)
On sait(cf. 2))
que e ’ est unsous-hypergroupe
ultra-clos à droite dans H’. Donc(Proposition 2.1) f"1( e ’) est
unsous-hypergroupe
ultra-clos à droite de H.4-III)
Si x E on af(x)
Ef(y)
c’ =f(y)
soitf(x)
=f(y).
Réciproquement, f(x) = f(y)
=f(y)
e’implique,
par laproposition 2.2,
x E yf-1(~’).
~~.IV)
Si x Ef"1(e ’)
alorsf(x)
=f( £’) = f(E )
et si f estinjectif
alors x =F- =f-’(c ’).
Réciproquement, supposons e
=f 1( £’)
etf(x)
=f(y)
alors(cf. 4-111)
x Ee’)
= y et f estinjectif.
4-V)
On définit g :H~ -~
H’ enposant,
pour toutp(x) E H~, g(p(x))
=f(x). Puisque
hest contenu dans
f’1( e’) ( fl 0),
pour tout x EH,
on af(xh)
Cf(x)f(h) c f(x)
e’ =f(x)
- --- - - . - - "- ,
=
g(p(y)) ;
g est donc bien défini.D’autre
part,
on ag(p(x)p(y»
= =....
Ce
qui
prouve que g est unmorphisme d’hypergroupe.
Remarquons
que si f estbon,
on af(xhyh) = f(xh)f(yh)
d’oùg(p(x)p(y))
=g(p(x))g(p(y))
et g est donc lui aussi unmorphisme
bon.Par
construction,
g estunique
et vérifie gop = f etImg =
Imf. Deplus
on a4.VI)
Si H’ est detype
U àgauche
et àdroite,
E’ est une unité scalairebilatère,
c’est doncun
sous-hypergroupe
invariant de H et, par le corollaire1, f’ 1 ( e ’)
est invariant.Théorème 3.1.
Si H et H’sont de
type
U à droite d’identité scalaire e et e ’respectivement,
alorsH xH’ est de
type
U à droite d’unité scalaire(c, e’).
Deplus
H xH’/ £ x
H’ estisomorphe
à H et H ~ est
isomorphe
à H :Pour démontrer ce
théorème,
il nous faut le lemmetechnique
suivant :Lemme 3.1.
Si H et H’admettent
respectivement
h et h’ commesous.hypergroupe
ultra-clos à droite alors h x H’ et H x h’sont dessous-hypergroupes
ultra-clos à droite de H x H’.On sait que h x H’ et H x h’ sont des
sous-hypergroupes
de H x H’.Montrons,
parexemple,
que h x H’ est ultra-clos à droite dans H x H’.Pour tout
couple (x,y)
E H x H’ onpeut
écrire(car
xh nx(H-h) = 0
pour toutx El H).
De
façon analogue,
on montre l’ultra-clôture à droite de H x h’ dans H x H’.Revenons maintenant à la démonstration du théorème.
Il est trivial que
( e , e ’)
est une unité scalaire à droite. D’autrepart,
pour(x, y)
et(a, b)
de H xH’,
si(x,y)
E(x,y)(a, b)
alors x E xa ety E yb,
d’où a = e et b =~’ ;
doncH x H’ est de
type
U à droite.L’application
f : H x H’ _.y H x E’ définie parf((x,y))= f(x,y) = (x, E’) est surjective
et c’est trivialement unmorphisme
bon vérifiantf" 1( e , e ’)
= e x H’. Ainsid’après
la
propriété 4-V,
il existe ununique morphisme
g faisant commuter lediagramme
et Imf =
Img, ’)
= e ,e’))
et g est bon. Maisalors, puisque
f estsurjectif,
g l’est aussi et comme
f’1(
e,e’)
= e x H’ on ag"1( e , e ’)
=p(
exH’) ,
ils’ensuit,
d’après
lapropriété 1,
que g estinjectif.
Ainsi g est unisomorphisme d’hypergroupes.
Enfin, l’application
t : H x £’ --1) H telle quet(x, e’)
= x(Vx
EH)
est trivialement un
isomorphisme d’hypergroupes.
Lecomposé
t o g nous donnel’isomorphisme
cherché entre et H.
De
façon analogue,
on établit unisomorphisme
entre H xH’ IH xE’
et H’.Remarque :
L’hypergroupe quotient, G Ig ,
des classes à droite d’un groupe G modulo un de ses sous-groupes, g, est unhypergroupe
detype
C à droite. Mais touthypergroupe
detype
Cà droite n’est pas nécessairement
isomorphe
à unhypergroupe quotient
Y. UTUMI[10]).
Ici,
le théorème 3.1permet
d’affirmer que touthypergroupe, H,
detype
C àdroite,
d’unité scalaire à droite c , est
quotient
d’unhypergroupe
detype
U à droite par un de sessous-hypergroupes
ultra-clos à droite. Eneffet,
si K est unhypergroupe
detype
U àdroite,
H x K en est un admettant c X K comme
sous-hypergroupe
ultra-clos à droite et H xK est isomorphe
à H.Proposition
3.1.Si H est de
type
U àdroite,
d’identité scalaire à droite E , il y aéquivalence
desconditions suivantes : est unité à
gauche
ii)
H estrégulier
et réversible à droite.Démonstration :
i)
~ii)
: e est donc unité bilatère. Soit z EH,
il existe z’ E H tel que E E z’z et alors z’ E E z’ c(z’z)z’
=z’(zz’) donc,
parU2,
e Ezz’ ;
ainsi z’ est inverse bilatère de z et H estrégulier.
Soient x E yz et z" E H tels que
y E xz" ;
on a x E(xz")z = x(z"z) soit,
parU2,
e E z"z et, comme le montre la
première partie
de ladémonstration,
z" est inverse bilatère de z. Donc H est réversible à droite.ii)
=>i)
: H étantrégulier,
il existe au moins une unité bilatère e’. Enparticulier
F-est une unité à droite et, par
U2, e
=~’ ; donc
e est aussi une unité àgauche.
Remarque :
Dans
l’exemple (3)
on a vu quel’hypergroupe quotient, H/~ ,
de H modulo un de sessous-hypergroupes, h,
ultra-clos à droite et inversible àgauche
est unhypergroupe
detype
Uà droite.
Aussi, puisque h~h
est une unité àgauche
deH/~,
laproposition
3.1 démontre queH /
estrégulier
et réversible à droite.Dans la
proposition suivante,
on caractérise les inverses deH Ih.
Proposition
3.2.Si h est ultra-clos à droite et inversible à
gauche
dansH,
alors :1)
pour toutcouple (x,x’)
d’éléments de H tel que xx’ nh ~
est inverse bilatère de xh dansHlh-
2)
Si h est semi-invariant à droite dansH,
pour tout(x,x’)
EH2
on a xx’ nh 0
si etseulement si xh est inverse bilatère de xh dans
Hlh-
1) Supposons
xx’ nh ’1 tj ;
h étantinversible,
on a, x E xh et donc xx’ Cxhx’ ;
il s’ensuit pour tout u E xx’ n
h, l’appartenance
u Exhx’,
d’où h = uh C xhx’h.Ainsi x’h est inverse à droite de xh.
Mais l’inversibilité de h
implique
aussil’appartenance
x Ehx,
d’où l’inclusion xh C hxh et donc xh C(xhx’h)xh
=xh(x’hxh).
Or x’hxh n’est pas inclus dans H-h sinon on aurait xhcxh(x’hxh) C xh(H-h)
=x(H-h).
Cequi
contredit l’ultra-clôture à droite deh ;
ainsi x’hxh nh ~ ~.
En
définitive,
on a h C x’h xh nxhx’h ,
cequi
établit que x’h est inverse bilatère de xh dansH / .
2)
La condition est nécessaired’après 1).
Montronsqu’elle
est suffisante.Puisque
x’h estinverse bilatère de xh dans
H~h
on a h I xhx’h et donc xhx’ nh # ~. Mais,
parhypothèse,
on a xh C
hx ,
d’où hxx’n h étantclos,
xx’ nh ~ ~.
§
4. Structure deshypergroupes
de doubles classes.L’ensemble des doubles classes hxh
(x E H)
de H moduloh,
où h estsupposé inversible,
est muni d’une structured’hypergroupe
parl’hyperproduit (hxh)(hyh) =
{ hzh ;
z Exhy} .
Cethypergroupe
de doubles classes adéjà
été étudié par M. DRESHER et 0. ORE(cf. [ 5 ] )
et M. KRASNER(cf. [ 7 ] ).
On donne ici un théorème dans le cas où h est ultra-clos dans H.Théorème 4.1.
Si h est ultra-clos dans
H,
alorshB Hjh
est unhypergroupe régulier
et réversible.Il est évident que
h~h~h
est une unité bilatère del’hypergroupe h~H~.
Soit hxh Eh~H/h ,
il existe hxh tel que h e
(hxh)(hXh) ;
il s’ensuit xh’x n et donc h Cxh’xh.Si l’on suppose 1 hx C
H-h,
alors on axh c hxh c
xh(ihx)
h cxh(H-h)h
=x(H-h) ,
cequi
contreditl’ultra-clôture à droite de h dans
H ;
ainsi Rhx nh 0 6
et h E(h-xh)(hxh).
On a doncdémontré l’existence d’un inverse bilatère,
hxh,
de hxh et parlà-même,
queest
régulier.
Montrons maintenant la reversibilité à
gauche.
Pour cela considérons hxh E(hzh)(hyh).
u existe w E
zhy
et t Ehy
tels que hxh = hwh et w E zt et,puisque
h est inversibledans
H,
on a hth =hyh.
Mais lareproductibilité
de Himplique
l’existence de z’ E H vérifiant t E z’w et donc t ez’hw ;
il s’ensuit hth =hyh
e(hz’h)(hwh) = (hz"h)(hxh)
soit
hyh E (hz’h)(hxh).
Il reste à prouver que hz’h est un inverse bilatère de hzh dansor w E zt et t E z’w
impliquent
t E(z’z)t
et w E(zz’)w d’où, puisque
h estultra-clos,
z’z n
h ~ ~
et zz’ nh ; 11
donc z’hz nh ~ ~
et zhz’ f1h ~ 11
et l’on conclut àh E
(hz’h)(hzh) n (hzh)(hz’h) ;
c’est-à-dire que hz’h est inverse bilatère de hzh.Corrélativement,
on démontre la réversibilité à droite deh~H/h .
Remarque :
La
proposition
3.1permet
d’affirmerqu’un hypergroupe
detype
U à droite et àgauche
est
régulier
et réversible.Or, hBH/h
admet une identité scalairebilatère, h~h/h ,
et,comme il est
régulier
àgauche
et àdroite,
onpourrait
penserqu’il
est detype
U àgauche
età
droite ;
mais il n’en est rien comme le montre lecontre-exemple
suivant :Contre-
exemple
4.1.Soit G le groupe non commutatif d’ordre
10 ;
il estengendré
par deux éléments a etb,
d’ordres
respectifs
5 et2,
vérifiant la relation ba=a4
b. Le sous-groupe g ={l,b}
n’est pas normal dans G et les doubles classes de G modulo g sont :Enfin,
la table del’hyperproduit (ici commutatif)
deg~,G~g
est la suivante :et de toute évidence
gBG/g
n’est pas unhypergroupe
detype
U ni àgauche
ni à droite.§
5. Structure deshypergroupes quotients, H/11,
de H modulo un de sessous-hypergroupes, h,
bi-ultra-clos ou
conjugable.
Les
sous-hypergroupes
bi-ultra-elos constituent une classe desous-hypergroupes
intermédiaire entre celle des
sous-hypergroupes
ultra-clos et celle dessous-hypergroupes conjugables;
ils furent introduits pour lapremière
fois par P. CORSINI et Y. SUREAU dans[ 4 ]
.Définition 5.1.
On dit que h est un
sous-hypergroupe
bi-ultra-clos de H si et seulement si pour toutcouple (x,y)
d’éléments de H on axhy n x(H-h)y
=~.
Théorème 5.1.
Si h est bi-ultra-clos dans
H,
alorsN/L
est unhypergroupe
detype
C à droite.Remarquons
tout d’abord que, h étant bi-ultra-clos dansH,
il estultra-clos,
et doncinversible,
dans H.De toute
évidence,
h est identité scalaire à droite dansH~h.
Considérons x, y et z, trois éléments de
H,
tels quexhyh n xhzh ~ ~. Il
existeu E
xhy
et v E xhz vérifiant uh 0vh ~ ~
soit uh = vh. Ainsi il y a un élément w E h pourlequel
u E vw et alors u E vw cxhzw ;
d’où l’existence de a E zw tel que u E xha. Mais il existe b E H vérifiant aE by
et donc u Exhby.
Si b EH-h,
on au E
xhby
cxh(H-h)y
=x(H-h)y
et, comme u Exhy, xhy n x(H-h)y 0 ~,
cequi
contreditl’hypothèse
de bi-ultra-clôture. Donc on a b E h soit a Ehy,
d’où zw (1hy 0 9 ;
ils’ensuit zh (1 et par
conséquent
hzh nhyh ~ ~,
donc hzh =hyh.
En
définitive, xhyh n xhzh = 0 implique hyh
=hzh,
cequi
achève la démonstration du théorème.Théorème 5.2.
Si h est
conjugable,
alors :1) Hlh
est unhypergroupe
detype
C à droite2)
Leplus petit sous-hypergroupe
clos et invariant contenant h existe et, si on le noteLa
première partie
du théorème résulte du théorème 5.1précédent puisque
toutsous-hypergroupe conjugable
de H est bi-ultra-clos dans H.Pour démontrer la deuxième
partie
duThéorème,
remarquons tout d’abord que toutsous-hypergroupe
clos de H contenant h estconjugable (cf. proposition
2.6 de[ 8 ] )
et que l’intersectionIN(h)
de la famille(Ki)
i E 1 de tous lessous-hypergroupes conjugables
etinvariants de H contenant h est aussi un
sous-hypergroupe
de Hconjugable (donc clos) (cf, proposition
2.5 de[ 8 ] )
et invariant(en effet,
pour tout x deH,
on acomme
IN(h)
estultra-clos,
on axIN(h)
=IN(h)x).
Ainsi l’existence deIN(h)
est démontrée.Notons p : H - la
surjection canonique. Puisque w H
estconjugable
etinvariant dans il en est de même de dans H
d’après
laproposition
2.1 etle corollaire