• Aucun résultat trouvé

Groupes quotients et Théorèmes d’isomorphisme

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Groupes quotients et Théorèmes d’isomorphisme"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

Université Cadi Ayyad

Faculté poly-disciplinaire de Safi Département de Mathématiques et Informatique

Année Universitaire : 2019−2020 Filières : SMA

Semestre : 4

Module: Algèbre 6 Prof: Salah El Ouadih

Groupes quotients et Théorèmes d’isomorphisme

(Séance de cours: Jeudi 19 Mars 2020) Théorème 1. (Premier théorème d’isomorphisme.)

Soit G un groupe. Pour tout groupe G0 et tout morphisme de groupes f : G −→ G0, le groupe quotient de G par le sous-groupe normal kerf est isomorphe au sous-groupe Imf deG0. On note:

kerf / G et G/kerf 'Imf Preuve. cela a déjà été montré.

Théorème 2. (de factorisation)

Soient G un groupe, H un sous-groupe normal dans G, et p la surjection canonique G−→G/H. Pour tout groupeG0 et tout morphisme de groupes f : G −→ G0 tel que H ⊆ kerf, il existe un unique morphisme de groupes φ :G/H −→G0 tel que f =φ◦p.

G f //

p

G0

G/H

φ

<<

Remarque 1. Avec les données et notations ci-dessus, on a:

• f surjectif =⇒ φ surjectif

• H = kerf =⇒ φ injectif Preuve. cela a déjà été montré.

Remarque 2. Dans le cas où l’on prend dans le théorème 2 ci-dessus H = kerf etG0 =Imf, on a φ à la fois injectif et surjectif, qui réalise donc un isomorphisme de G/kerf sur Imf, et l’on retrouve le premier théorème d’isomorphisme (Théorème 1).

1

(2)

Lemme 1 (fondamental de factorisation)

Soient G un groupe, H un sous-groupe normal dans G, et p la surjection canonique G −→ G/H. Soient G0 un groupe, H0 un sous-groupe normal dans G0, et p0 la surjection canonique G0 −→ G0/H0. Alors, pour tout mor- phisme de groupes f : G −→ G0 vérifiant la condition f(H) ⊆ H0, il existe un unique morphisme φ:G/H −→G0/H0 tel que φ◦p=p0◦f.

G f //

p g $$

G0

p0

G/H φ //G0/H0

Preuve.

Posons g = p◦f, qui est un morphisme de groupes G −→ G0/H0, comme composé de deux morphismes. Afin d’appliquer le théorème 2, montrons que H ⊆ kerg. Soit x ∈ H. On a f(x) ∈ f(H). L’hypothèse f(H) ⊆ H0 im- plique donc f(x) ∈ H0 = e0. d’où p0(f(x)) = e0. On déduit que g(x) = e0. c’est-à-dire x∈kerg.

Ainsi g : G −→ G0/H0 est un morphisme vérifiant H ⊆ kerg; le théorème 2 assure l’existence d’un unique morphisme φ : G/H −→ G0/H0 tel que φ◦p=p0◦f, d’où le résultat.

Remarque 3. Avec les données et notations ci-dessus, on a:

• p0◦f surjectif =⇒ φ surjectif

• H = ker(p0◦f) ⇐⇒ f−1(H0) =H =⇒ φ injectif Théorème 3. (Deuxième théorème d’isomorphisme)

Soient G un groupe et H un sous-groupe normal dans G. Pour tout sous- groupe K de G, le sous-ensemble HK est un sous groupe de G, et l’on a:

H∩K / K, H / HK et K/(H∩K)'HK/H Preuve.

Rappelons que HK ={hk;h∈H, k ∈K}

Vérifions que HK est un sous-groupe de G. On a clairement e∈HK. Soient x, y ∈HK. Il existe h, h0 ∈H etk, k0 ∈K tels que x=hk ety=h0k0. Donc x−1y = k−1h−1h0k0 = k−1(h−1h0)k(k−1k0). Puisque h−1h0 ∈ H et H / G, on a k−1(h−1h0)k ∈ H. Comme par ailleurs k−1k0 ∈ K, on a bien x−1y ∈HK.

On conclut que HK est un sous-groupe deG.

Vérifions queH∩K/K. Soienth ∈H∩Ketx∈K. On axhx−1 ∈Hpuisque 2

(3)

H / K. On a aussi xhx−1 ∈K puisque x et h appartiennent au sous-groupe K. On conclut que xhx−1 ∈H∩K. ce qui prouve que H∩K / K. On peut donc considérer le groupe quotientK/(H∩K). Notonsp:K −→K/(H∩K) la surjection canonique.

Vérifions que H / HK. Soit l ∈ H et x = hk ∈ HK avec h ∈ H, k ∈ K.

On a xlx−1 = hklk−1h−1. Puisque H / G et l ∈ H, on a klk−1 ∈ H. Donc xlx−1 = h(klk−1)h−1 ∈ H comme produit de trois éléments de H. Ce qui prouve que H / HK. On peut donc considérer le groupe quotient HK/H.

Notons p0 :HK −→HK/H la surjection canonique.

Notons j l’injection canoniqueK −→HK. Rappelons que j est le morphisme défini par j(k) =ke=k pour tout k ∈K. On a bien sûr j(H∩K)⊆H, de sorte que l’application directe du lemme 1 assure l’existence d’un morphisme de groupes φ:K/K∩H −→HK/H tel que φ◦p=p0◦j.

K j //

p

HK

p0

K/K ∩H

φ //HK/H

Montrons que φ est surjective. Soit hk un élément quelconque de HK/H, avec h∈H, k ∈K. On a hk =h k =k, on déduit que HK/H =p0(K) = (p0◦j)(K). On conclut avec Remarque 3 que φ est surjective.

Montrons queφest injective. Soitk∈K un élément quelconque deker(p0◦j).

On e=p0(j(k)) =p0(k) = k, c’est-à-direk ∈H. Donc k ∈K∩H, on déduit que ker(p0◦j)⊆ K ∩H. L’inclusion réciproque étant claire, on déduit que ker(p0 ◦j) = K ∩H. On conclut avec Remarque 3 que φ est injective. On conclut que φ réalise un isomorphisme de K/K∩H surHK/H.

Remarque 4. En notation additive, l’isomorphisme du théorème 3 devient K/(H∩K)'(H+K)/H

3

Références

Documents relatifs

Soit h une 2-forme symétrique sur P^C), muni de sa métrique canonique g , où m &gt; 2. Nous introduisons un opérateur différentiel linéaire Dg d'ordre 2, provenant de la

Dans cet exercice, classique, on raisonne par l’absurde en n’oubliant pas que l’intersection de deux sous-groupes d’un groupe donné et encore un sous-groupe de ce groupe (ce

La double inclusion nous donne

[r]

Nous allons montrer que toute permutation peut se décomposer en produit de cycles disjoints, et aussi en produit de transpositions..

D’après le cours sur les relations d’équivalence, les classes d’équivalences (distinctes) forment une partition

La notion de groupe est l'une des notions les plus importantes et omniprésente des mathématiques modernes..

Trouver un groupe non ab´ elien ayant le plus petit cardinal