��� EXEMPLES DE SOUS-GROUPES DISTINGUÉS ET DE GROUPES QUOTIENTS. APPLICATIONS.
SoitGun groupe etHun sous-groupe deG.
I. Définitions et premières propriétés
[Per��, ChI, p�]I. A. Classes à gauche
Définition d’une classe à gauche, ensemble quotient, indice, théorème deL�������.
I. B. Sous-groupes distingués
[Rom��, §��.�, p���]Définition groupe distingué, exemples (noyau d’un morphisme ...)
Cas des groupes abéliens (réciproque fausse, cf quaternions), sous-groupe distingué équivaut à réunion de classes de conjugaison
Exemple des sous-groupes d’indice2qui sont toujours distingués Notion de groupe quotient, exemple deZ/nZ
Bijections entre sous-groupes deGcontenantHet sous-groupes deG/H. Exemple des sous- groupes deZ/nZ.
I. C. Liens avec d’autres sous-groupes
Groupe caractéristique, caractéristique implique distingué centre d’un groupe : caractéristique
Commutateurs, groupe dérivé : c’est un groupe caractéristique etG/D(G)est abélien. C’est le plus petit sous-groupe distingué pour lequelG/Hest abélien.
Exemples de groupes dérivés pour le groupe symétrique
Normalisateur deH: plus grand sous-groupe deGdans lequelHest distingué.
I. D. Passage au quotient
[Lan��, Ch�.�, p��]Propriété universelle du groupe quotient, isomorphismeG/ker(f)ƒIm(f).
Application au groupe cycliques d’ordren: isomorphes àZ/nZ, isomorphismeR/2fiZƒUde l’exponentielle, déterminant
Théorèmes d’isomorphismes :
• siHest distingué dansG,HÕest distingué dansGÕetf :G≠æGÕtels quef(H)µHÕ, alors il existef :G/H≠æGÕ/HÕunique tel quefiÕ¶f =f ¶fi.
Exemple deu œ L(E)possédant un sous-espace vectorielF stable : endomorphisme quotientuE/F[MM��, §II.�, p��]. Exemple de l’opérateur par translation dansLplaissant stable les fcts cstes pp : passage au quotient dansLp,
• siH µKsont distingués dansG:Hest distingué dansK,K/Hest distingué dansG/H etG/Kƒ(G/H)/(H/K),
• siHest distingué dansG,K < G. AlorsHest distingué dansKH,HflKest distingué dansKetHK/H ƒK/(KflH).
II. Utilisation des sous-groupes distingués
II. A. Groupes simples
[Per��, Ch�, p�]Groupes simples. Exemple siGsimple non abélien :D(G) =G.
P�����������. PournØ5,Anest simple.
Application : sous-groupes distingués deSnpourn”= 4:{id},An,Sn. Un groupe infini possédant un sous-groupe strict d’indice fini n’est pas simple.
II. B. Théorèmes de S����
[Per��, §�.�, p��–��]On supposeGfini d’ordren.
Soitpun nombre premier diviseur den. On noteran=pamoùp-m.
D����������. [p-������,p-����-������ ��S����]
Sinest une puissance dep(m= 1), on dit queGest unp-groupe.
Plus généralement, on appellep-sous-groupe deS����(oup-S����) un sous-groupe deG de cardinalpa.
T��������. [�������� ��S���� �]Il existe au moins unp-S����dansG.
C����������. Il existe au moins un sous-groupe deGd’ordrepipour toutiœJ1, aK. T��������. [�������� ��S���� �]
(i) SiH < Gest unp-groupe, alors il existe unp-S����Stel queH < S, (ii) Lesp-S����deGsont tous conjugués,
(iii) Notons le nombre dep-S����deG. Alors |met ©1 modp.
C����������. SoitSunp-S����deG. AlorsSCG≈∆Sest l’uniquep-S����deG.
A�����������. Tout groupe d’ordre63ou255n’est pas simple.
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Agrégation – Leçons ���– Exemples de sous-groupes distingués et de groupes quotients. Applications.
II. C. Produits direct et semi-direct
[Per��, §�.�, p��]D����������. [������� ������]
• SoitGun groupe etN, H < Gtels queN, Hcommutent,NflH ={1}etG=N H. Alors on dit queGest le produit direct deNparH.
• SoitN etH des groupes. Le produit direct deN etH est le produit cartésienG = N◊H, muni de la loi(n, h).(nÕ, hÕ) = (nnÕ, hhÕ).
L�����. [����� �������]
Z/mnZƒZ/mZ◊Z/nZsi et seulement sim·n= 1.
D�����������. [������� ����-������]
• SoitGun groupe,N CGetH < Gtel queNflH ={1}etG=N H. Alors on dit que Gest le produit semi-direct deNparH.
• SoitNetHdes groupes et„:H ≠æAut(N). On définit le produit(n, h).(nÕ, hÕ) = (n„(h)(nÕ), hhÕ)surG=N◊H.(G, .)est alors une groupe appelé produit semi-direct deNparH. On noteG=No„H.
E��������. Sn=AnoZ/2Zet le produit n’est pas direct.
E��������. Groupe diédral
E��������. Contre-exemple :Z/8Zet le groupe des quaternionsH8ne peuvent être écrits comme un produit semi-direct non trivial.
P������������. N o„Hest bien un groupe dontN = N ◊{1H}est un sous-groupe distingué etH ={1N}◊Hest un sous-groupe, distingué si et seulement si„= 1.
II. D. Théorie des représentations
[Rom��, Ch�, p���] [Ser��, Ch�, p��] [Pey��, §VIII.�.�/VIII.�.�, p���–���]
Caractères de degré1. IsomorphismeG/D(G)\ ƒGˆvia la projection (par passage au quotient) Représentation, caractère associé, produit scalaire sur les fonction centrales, caractères irré- ductibles : famille orthonorméepuisbase orthonormée, exemple des groupes abéliens Cas de la représentation naturelle deG/Npar permutation
flreprésentation deG/N impliquefl = fl¶ fireprésentation de même degré, irréductible si et seulement sifll’est.
Table de caractères, exemple
SoitGun groupe fini. Soient‰1, . . . ,‰rses caractères irréductibles.
L������. Soit‰associé à une représentation(fl, V)deG. Alorsker(fl) = ker(‰) = {gœG|‰(g) =‰(1)}.
P������������. Les sous-groupes distingués deGsont de la formefliœIker‰ioùIµ J1, rK.
A������������. Table des caractères deS4.
III. Le groupe linéaire
[Per��, ChIV, p��]Eest unK-espace vectoriel de dimension finien.
Les transvections engendrentSL(E), sont conjuguées deux à deux dansSL(E)pournØ3 Centre deGL(E), deSL(E), groupe (spécial) projectif
PSLn(K)est simple pournØ3 Suite exacte dePGLn(K) Quelques isomorphismes simples
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Treillis de quelques groupes en soulignant les groupes distingués
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Q DécomposerGLn(K)en un produit (semi-)direct.
R GLn(K)ƒSLn(K)oKúet on a la suite exacte1æSLn(K)æGLn(K) detæ Kúæ1.
Q Et pourZ?
R 1æZ æÿ Z æfi Z/nZæ1oùÿ:m‘≠ænm
Q SoitEun espace a�ine contenant0. DécomposerGA(E).
R On montre que1æT(E)æGA(E)æGL(E)æ1.
Q Pour les isométries du cube?
R On vérifie queIsom+(C)oÈsÍ ƒIsom(C)oùsest une symétrie.
Ici le produit est direct car le groupe est abélien.
Q SoitGun groupe d’ordre300.Gest-il simple?
R Écrivons300 = 22◊3◊52et regardons les5-S����. Notons 5leur nombre. On sait que
5 | 12et 5 © 1 mod 5, donc 5 œ {1,6}. SiGest simple, 5 = 6etGagit sur 5. Regardonsf :G≠æ S 5 ƒS6. Son noyau ne peut êtreG, c’est donc{1}et les5-sylow sont distingués : contradiction. DoncGn’est pas simple.
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[Lan��] S.L���:Algèbre. Dunod,�èmeédition,����.
[MM��] R.M�����et R.M������:Algèbre linéaire : Réduction des endomorphismes. De Boeck,
�èmeédition,����.
[Per��] D.P�����:Cours d’algèbre. Ellipses,����.
[Pey��] G.P����:L’algèbre discrète de la transformée deF������. Ellipses,����.
[Rom��] J.-E.R�������: Mathématiques pour l’agrégation : Algèbre et géométrie. De Boeck,
����.
[Ser��] J.-P.S����:Représentations linéaires des groupes finis. Hermann,����.
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