C OMPOSITIO M ATHEMATICA
A. G UICHARDET
Utilisation des sous-groupes distingués ouverts dans l’étude des représentations unitaires des groupes localement compacts
Compositio Mathematica, tome 17 (1965-1966), p. 1-35
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1
dans
l’étude des représentations
unitairesdes groupes localement compacts
par
A. Guichardet
On se propose dans ce
mémoire
degénéraliser
les résultats de[10],
ch.II,
relatifs auxreprésentations
unitaires des groupes localementcompacts, produits
semi-directs d’un sous-groupe dis- cret et d’un sous-groupedistingué abélien;
la situation étudiée icisera la suivante: G est un groupe localement
compact
à base dé- nombrable admettant un sous-groupedistingué
ouvertGl;
on noteGo
lequotient
et on suppose que la fonction 1 surG, (resp. Go )
estlimite uniforme sur tout
compact
de fonctions continues detype positif
àsupports compacts.
Dans
le §
1 on donne une formulationlégèrement
modifiée etmieux
adaptée
auxapplications
des résultats de[10],
ch. I relatifsà la
décomposition
des traces encaractères;
on y définit latopo- logie
de Jacobson sur lequasi-dual
d’uneC*-algèbre
Aséparable
ce
qui permet
notamment deparler
dusupport
d’une mesure su]ce
quasi-dual Â
intervenant dans ladécomposition
d’unereprésen-
tation en
représentations factorielles;
on y introduit enfin unenotion dont l’idée revient à J. Dixmier: celle de la
,u-indépendance (,u
mesure surÀ)
d’unchamp
dereprésentations factorielles;
cettenotion
permet
de caractériser ladécomposition
dite"centrale"
(prop. 1) (on
trouvera une autre caractérisation dans[5],
prop.7).
Les résultats
du §
2 sont desgénéralisations faciles
de ceux de[10],
ch.II, §
1 où l’on nesupposait
d’ailleurs pasGI
abélien.Le théorème 1
du §
4, dans sapartie directe, généralise
exacte-ment le résultat
correspondant
de[10] (ch. II, §
2, prop.1);
pour laréciproque
on s’est borné auxreprésentations
factorielles detype
fini en raison de difficultés liées notamment auproblème
suivant: les fonctions
03BB ~ 03BB(x) où x ~ A+
sur l’ensemble des carac-tères sont-elles suffisamment nombreuses en un sens à
préciser?
Le théorème 1
du §
5généralise
laproposition
3du §
2, ch. II de[10], exceptée
la dernière assertion dont lagénéralisation
soulèvedes difficultés du même ordre que
précédemment;
le théorème 2 est àrapprocher
de laproposition
1 de[11].
Les résultats du
§
6généralisent
directement ceux de[10],
ch.II, §
2, n° 5, ycompris
ladescription
de latopologie
de Jacobson.Enfin au
§
7 on étudie unexemple, inspiré
de[4],
par deux méthodes différentes donnant des résultats nettement différents.On est souvent
amené,
dans le courant de cetravail,
à utiliserdes mesures standard sur un
quasi-dual;
onapplique
alors directe-ment la théorie de la réduction des
algèbres
de von Neumann tellequ’elle
estexposée
dans[1].
Signalons
enfin leproblème
suivant: on saitqu’un
sous-groupedistingué
d’un groupe detype
Ipeut
ne pas être detype
I(cf.
parexemple
les groupes K etKl
de[4] ) ;
onpeut
se demander dequelle façon
un sous-groupedistingué
doit êtreplongé
dans un groupe detype
I pourqu’on puisse
affirmerqu’il
est nécessairement detype I;
le corollaire 2 de laproposition
2 du§
5 donne uneréponse,
évidemment très
partielle,
à cettequestion.
Les notations sont celles de
[10],
notamment en cequi
concerneA,epe Afac, , f , I,
etc. ;rappelons que Â
s’identifiecanonique-
ment avec sa structure borélienne à
Â1
et queÂr
est unepartie
borélienne de
Â;
on notera Afl’espace
des idéauxprimitifs
deA;
enfin pour x E A et n
c- Â
on poseraoù i est une
représentation quelconque
de la classe dequasi- équivalence
03C0.§
1.Propriétés
duquasi-dual
d’uneC*-algèbre séparable
Dans tout ce
paragraphe
ondésigne
par A uneC*-algèbre séparable.
1.
Topologie
duquasi-dual.
On sait que le noyau d’une
représentation
factorielle de A estun idéal
primitif (cf. [2],
cor. 3 du th.2);
onpeut
donc définir surÂ
latopologie
deJacobson
commeimage réciproque
de latopologie
de Jacobson par
l’application 03C0 ~
noyau n de A surA f ;
la cor-respondance biunivoque canonique
entreÂI et Â
devient alors unhoméomorphisme.
Deplus l’application
E - E nÀi
est unecorrespondance biunivoque
entreparties
ouvertesde À
etparties
ouvertes de
Âj;
il en résulteque Â
est à base dénombrable([7],
cor. du th.
3.2 )
et que pour tout x e A la fonction ex est semi- continue inférieurement([6],
lemme2.2).
Enfin la structure borélienne
sur  sous-jacente
à cettetopologie
est moins
fine
que la structure borélienne deMackey:
on vérifie eneffet immédiatement que toute
partie
fermée deÂ
est boréliennepour cette dernière structure borélienne.
2.
Décomposition
desreprésentations.
Si Z est un espace borélien
standard, Y
une mesure boréliennepositive
sur Z et e - 03C003B6 uneapplication
borélienne de Z dansAfac,
on saitqu’on peut
définir unereprésentation "intégrale"
de A que nous noterons
LEMME 1.
Supposons v
bornée etnotons 03BC
la mesure bore7ienne surÂ, image
de v; l’ensemble S des e’léments deÀ
dont les noyaux con- tiennent celui de n est leplus petit fermé portant
p.D’abord S
porte
p: en effet soient x1, x2, ... des éléments par- tout denses dans le noyau de 03C0; pour presquetout 03B6
on a03C003B6(xi)
= 0pour
tout i,
donc noyau 03C003B6 ~ noyau n, i.e. classede 03C003B6
e S.Puis S est le
plus petit
ferméqui porte
03BC: ils’agit
de montrerqu’un
ouvert Ude À qui
rencontre S est nonnégligeable
pour p;or U est l’ensemble des éléments de
Â
dont les noyaux ne con-tiennent pas un certain idéal
autoadjoint
fermé I de A non con- tenu dans le noyau de 03C0; tout revient alors à voir que l’ensembledes e
pourlesquels
noyau03C003B6
I est nonnégligeable
pour v; or il existe x e I telque 03C0(x)
~ 0, donc que03C003B6(x) ~
0 sur un ensemblenon
v-négligeable.
L’ensemble S
peut
donc êtreappelé support
de p,; onpeut
encoredire que le noyau de n est l’ensemble des x E A pour
lesquels
exest nulle sur S.
Les
représentations 03C003B6(03B6
EZ)
seront ditesv-indépendantes
sipour toute
partie
v-mesurable Y de Z il existe une suite xi e A telle queles ~03C0(xi)~
soient bornés et que03C003B6(xi)
converge fortementvers I pour presque tout 03B6 E Y et vers 0 pour
presque
tout 03B6 e Z - Y.PROPOSITION 1.
Soient 8 l’algèbre
desopérateurs diagonalisables
dans
l’espace
den, 91 (resp. U(03B6)) l’algèbre
de von Neumann en-gendrée par 03C0(A) (resp. 03C003B6(A));
les conditions suivantes sontéqui-
valentes :
(i) c 91
(ii) est le
centre de2l;
(iii) U = ~~ U(03B6)dv(03B6);
(iv)
lesreprésentations
n, sontv-indépendantes.
L’implication (ii)
=>(i)
est évidente.(i)
=>(iii): l’algèbre f’ U(03B6)dv(03B6),
étantengendrée par 8
et 91(cf. [1],
ch.II, §
3, th.1),
estidentique
à 91 si8
C 2f.(iii)
~(ii):
on aet comme
U(03B6)
est un facteur pourtout 03B6,
St n 91’ =8.
(i)
+(iv):
soient Y unepartie
v-mesurable de Z etPY
le pro-jecteur diagonalisable correspondant;
on aPy ~ U,
doncPy
estlimite forte d’une suite
03C0(x1), 03C0(x2), ...;
alorsles ~03C0(xi)~
sontbornés et il existe une
sous-suite xi,
telle que03C003B6(xij)
converge forte- ment vers I pour presque tout 03B6 E Y et vers 0 pour presque tout Ç e Z- Y.(iv)
=>(i):
si les pt sontv-indépendantes, U
contient tous lesprojecteurs
de8, donc 8
elle-même.On va maintenant
indiquer
certaines circonstances où des re-présentations
factorielles nc sont nécessairementv-indépendantes;
on en verra une autre à la fin du
paragraphe.
A cesujet,
voiraussi
[16].
PROPOSITION 2. On
peut affirmer que les
n, sontv-indépendantes
dans chacun des cas suivants:
( i )
v est concentrée sur unepartie
dénombrableZo
de Z et les03C003B6 sont deux à deux non
quasi-équivalentes;
(ii)
les 03C003B6 sont presque toutesirréductibles,
normales et deux àdeux non
équivalentes.
(i):
on va montrerque 8
CU,
i.e. que toutopérateur
linéairecontinu T dans
l’espace
H de n,permutable
à03C0(A),
est décom-posable ;
or H est somme hilbertienned’espaces H03B6 (03B6
eZo)
et Test
représenté
par une matrice(T03B6, 03B6’);
on voit aussitôt quepour x E A
et 03B6, 03B6’
EZo ;
autrement ditT03B6,03B6’
est unopérateur
d’entrelacement pour 03C003B6 et 03C003B6’;
l’hypothèse
entraîne doncTc,
c, = 0pour C =1=
03B6’.(ii):
supposons d’abord les nc presque toutes irréductibles etnormales et x
factorielle;
alors les nr ont presque toutes même noyau que x([2],
remarqueaprès
cor. 3 du th.2)
et par suite sont presque toutes deux à deuxéquivalentes.
Pour démontrer la con-dition
(i)
de la prop. 1 il suffit maintenant dereprendre
le raison-nement de
[10],
ch.I, §
3, lemme 4.LEMME 2. Soit p une mesure borélienne standard sur
Â;
il existeun sous-ensemble borélien standard E de
Â
decomplémentaire
,u-négligeable
et uneapplication
borélienne p - np de E dansAfac
telleque pour tout p E
E,
p soit la classede ’" p;
la classe dequasi-équi-
valence de la
représentation ~~ 03C003C1d03BC(03C1)
nedépend
pas du choix deE et de n P.
L’existence de E et de 03C003C1 résulte de
[15],
th. 6.3(ou 10.2);
ladernière
assertion,
de[5],
prop. 7.Cette classe de
quasi-équivalence
sera notéeJEB
p -d03BC(03C1).
Partons enfin d’une
représentation n
deA ;
on sait associer à certainessous-algèbres
abéliennesB de 03C0(A)’
un espace borélien standardZ,
une mesureborélienne
v et uneapplication
borélienne03B6 nc de Z dans
Afac
tels queles diverses mesures 03BC sur
 correspondantes
ne sont pas nécessai- rementéquivalentes;
toutefois elles ont mêmesupport (lemme 1).
Si on
prend
enparticulier
pour3
le centre de03C0(A)’,
onpeut imposer
aux n, d’être deux à deux nonquasi-équivalentes;
dansce cas p est standard et sa classe
d’équivalence
estcanoniquement
associée à la classe de
quasi-équivalence
de n(cf. [5],
th.3).
3.
Décomposition
des traces.PROPOSITION 3. Soit ju une mesure borélienne sur
Ânor
concentréesur un sous-ensemble borélien standard
X;
on suppose que les idéaux dedéfinition
des caractères(considérés
commef ormes sesquilinéaires)
associés aux éléments de X contiennent un idéal
autoadjoint 10
etque ces caractères sont non
identiquement
nuls sur10;
on suppose en outrequ’on peut
choisir pour tout p E X un certain caractère Xo associé defaçon
que lesfonctions
p -xp(x, y)
pour x, y eIo
soient,u-inté- grables ;
pour tout p E X on noteIP, Ap, Hp,
np,O/IP’ Tr03C1
les élémentsassociés
à XP (notations
de[10],
ch. 1,§
1, n°1);
on noteenfin J
une*-algèbre
sur le corps des rationnelscomplexes,
dénombrable et par- tout dense dans10.
(i)
Leschamps
de vecteurs p -A p (x)
où x EJ définissent (au
sens de
[1],
ch.II, §
1, prop.4)
sur lechamp
p ~H p
une structurede
chhmp 03BC-mesurable,
pourlaquelle
leschamps
p -np(z)
pourz e A et p -
0/1 p
sont,u-mesurables.
(ii)
Laforme a(x, y)
=f xp(x, y). d,u(p)
est une trace sur10.
(iii)
SoientA, H,
n,all,
Tr les éléments associés à 0’; il existe unisomorphisme ~
de H surfll Hp. d03BC(03C1) qui transformée 03C0(z)
enf0 03C003C1(z) · d03BC(03C1)
pour tout z eA,
IV enJEB all p dy(p),
le centre deU en
l’algèbre
desopérateurs diagonalisables
et Tr enfl Trp - dp,(p).
Démonstration.
(i)
résulte de[10],
ch.I, §
3, lemme 2.(ii):
les axiomes(i), (ii), (iii)
des traces sont trivialement véri-fiés;
pour prouver l’axiome(iv)
il suffit de montrer que si(u,)
estune unité
approchée
deA,
on aor pour tout p e X on a
et
et l’assertion résulte du théorème de
Lebesgue.
Enfin pour prouver l’axiome
(v)
il suffit([10],
ch.I, §
1, n° 1,rem.
5)
de montrer que si(ui)
est une unitéapprochée
de10
on a(1),
et, en vertu du raisonnementqui
vient d’êtrefait,
que l’on a(2),
ou enfin quenpl10
est nondégénérée,
cequi
résulte immédiate-ment de
[10],
ch.I, §
1, n° 1, rem. 6.(iii)
Sauf pour la dernière assertion la démonstration de[10],
ch.
I, §
3, prop. 1s’applique intégralement,
le fait que a soit maximalen’y jouant
en fait aucunrole;
démontrons donc la der- nière assertion: notons 2l(resp. 2lp) l’algèbre
hilbertienne achevée associée à a(resp. à Xp
pour p EX);
lechamp
p ~91p
est mesurable(cf. [1 ],
ch.II, §
4, prop.1)
etl’algèbre
hilbertienne~~ U03C1 · d03BC(03C1)
est achevée
([1],
ch.II, §
4, prop.6);
on vérifie sanspeine,
en uti-lisant la définition de
[1 ],
ch.II, §
4, n° 2, quel’image par ~
del’algèbre
hilbertienne(I0)
est contenue dans~~ U03C1 · d03BC(03C1);
comme ~(U)
estl’algèbre
hilbertienne des éléments bornés relati- vementà ~((I0)),
on apar ailleurs la transformée de Tr
par ~
est la trace naturelle sur latransformée
~U~-1
deolt,
considérée commealgèbre
de vonNeumann associée à
gauche
à~(U)
etJe Tr03C1 · dp(p)
est(cf. [1],
ch.
II, §
5, th.1)
la tra^c naturelle surJe U03C1 · d03BC(03C1),
considéréecomme
algèbre
de von Neumann associée àgauche
àJe U03C1 · d,u(p);
d’où l’assertion.
Remarqxces.
1)
La classe dequasi-équivalence
de n n’est autre quefl p - d,u (p).
2) (iii)
prouve que les n. sont,u-indépendeantes.
3)
Il résulte de[10],
ch.I, §
3, th. 1 que ladécomposition
centralede la
représentation canoniquement
associée à une tracepeut
sefaire avec une mesure a vérifiant les
hypothèses
de la prop. 8.§
2. Préliminaires sur les groupes étudiéset leurs
C*-algèbres
1. Généralités.
Dans tout ce
paragraphe
ondésigne
par G un groupe localementcompact
admettant un sous-groupeG,
ouvert etdistingué ;
on noteGo
lequotient (discret) GIGI, eo et elles
éléments neutres deGo
etde
Gl;
pour tout a eGo
on note sa un élémentquelconque
de laclasse résiduelle modulo
G, correspondant
à a et on suppose queseo
est l’élément neutre de G.Pour a et a’ E
Go
lesautomorphismes
deGl:
b ~aasa’bs-103B1’s-1a
et b ~
bs-1
ne sont pasidentiques
engénéral,
mais diffèrent par unautomorphisme intérieur;
il en est de même des automor-phismes
b ~sà’bga
et b ~sa-1bs-1a-1.
On écrira poursimplifier
Tout élément de G s’écrit de
façon unique
sous la formebsa (a
EGo
et b EG1);
G esthoméomorphe
àl’espace topologique G0 G1
et on identifiera souvent l’élémentbsa
de G à l’élément(a, b )
deG0 G1;
on a alors les formulesLe cas où G est
produit
semi-direct deG,
par un sous-groupe iso-morphe
àGo
se caractérise par le fait quel’application a ~ sa peut
être considérée comme unhomomorphisme.
On supposera en outre
G1
unimodulaire et on noterad(ab)
=ô-’ db
l’action deGo
sur la mesure de Haar deGl;
on a la relationon a enfin la mesure de Haar à
gauche
sur Get la fonction modulaire
L1(a, b)
=ba.
Nous supposerons
que la fonction
1 surGo (resp. Gl)
est limiteuniforme
sur toutcompact
def onctions
continues detype positif
àsupports compacts.
LEMME 1. La
fonction
1 sur G est limiteuniforme
sur toutcompact
detonctions
continues detype positif
àsupports compacts.
La démonstration est une
adaptation
facile de celle de[17], lemme
3.5; on remarqueraqu’elle
est encore valable si on suppose seulementG1 fermé,
pourvuqu’il
existe une section continuea - sa.
Soit C une
partie compacte
de G et soit e un nombrepositif;
ilexiste des
compacts
C’ CGo
et C" CG,
tels que C C C’ C" etune fonction x sur
Go
àsupport
f ini telle que l’on aitsoit
Co
lesupport
de x. SoitC."
l’ensemble des élémentsb-1a’absa’sa ~ G,
avec a EC’0,
a’ E C’ etb E C";
il existe y EK(G1)
telle que définissonsz ~ K(G)
paron a alors
Supposons
Désignons
parA, A0 et A 1
lesC*-algèbres respectives
deG, Go
et
Gl;
lareprésentation régulière gauche n (resp.
no, resp.03C01)
deG
(resp. Go,
resp.Gi)
définit unisomorphisme
de A(resp. Ao,
resp.
A 1 )
sur sonimage.
2.
Représentation
des éléments de A par desapplications
deGo
dans
A1.
Pour
f
eLl(G)
et a eGo
nous noteronsfa
l’élément deL’(Gl)
défini par
pour
g e Ll(Gl)
nous noteronsga
l’élément deLl(G)
défini parenfin nous noterons
L1(G1)03B1
l’ensemble desga
pour g c-L1(G1).
L’application f
~f a
induit surL1(G1)a
unisomorphisme
d’es-paces de Banach
de L1(G1)a
surL1(G1),
et même unisomorphisme d’algèbres
de Banach involutives pour a = eo; ondésignera
par A a l’adhérence deL1(G1)a
dans A.L’espace L2(G)
est somme hilbertienned’espaces Ha(a ~ G0), images
deL2(Gl )
par desisomorphismes Ja
tels quesi a’ = a
sinon;
tout
opérateur
continu T dansL2(G)
est doncreprésenté
par une matrice(T a,a’)
oùSoit
f ~ L1(G);
pour~ ~ L2(G)
on ad’où,
pour 03C8 EL2(GI):
Pour al
et a2 eGo
soitUa1,a2 l’opérateur
unitaire dansL2(Gl)
définipar
posons aussi
Ua
=U a, 80;
on a alorset on voit que
appartient
à et nedépend
que dea1a-12;
parcontinuité,
pour tout x eA, as
.
U-1 appartient
à03C01(A1)
et nedépend
que dea1a-12;
on posera, pour tout a EGo
où
(al’ a2 )
est uncouple quelconque
vérifianta1a-12
= a; on a enparticulier
Pour tout a,
l’application
x ~ xa de A dansA,
estlinéaire,
dimi-nue les normes et
prolonge l’application f
~1 G déjà
considérée.Pour
f ~ L1(G1)a1a-12 on
vérifie immédiatementque ~f~A =
Iifa a-12~A1;
par suite la restriction del’application
x ~ xa à Aa est unisomorphisme d’espaces
de Banach de A a surA,
et mêmeun
isomorphisme d’algèbres
de Banach involutives pour a = eo.Pour tout x E
Ai
on notera xa l’élémentcorrespondant
deAa, qui
est donc défini par
sinon.
Enfin pour x E A on a
d’où
(xx*)e0 ~
0; si alors(xx*)e0
est nul on apour tout a,
quels
que soient al et a2 donc x = 0.Nous avons ainsi démontré la
PROPOSITION 1. A tout élément x de A est associée de
façon
bi-univoque
uneapplication
a - xa deGo
dansAi
telle que pourx E
L1(G)
on aitpour tout a E
Go l’application
x - xa est linéaire etcontinue;
elle estpositive
etfidéle
pour a = eo; elle induit sur A a unisomorphisme
d’espaces
de Banach de Aa surA,,
et même unisomorphisme
d’al-gèbres
de Banach involutives pour a = eo.3. Action de
Go
dansA1. Quelques formules.
Pour
f
eLl(Gl)
et b ~G,
posonsb!(b’)
=f(b’b);
on voit facile-ment que
l’application f
~b f
estisométrique
pour la norme deA1;
elle seprolonge
donc en unautomorphisme d’espaces
vectorielsde
A1,
que nous noterons encore x ~ bx.Soit
(u,)
une unitéapprochée
deL’(Gl) (donc
aussi deA1);
posons
on a
alors,
pourf
eLI(GI)
au sens de et on en déduit facilement que pour x e
A1
au sens de
A 1.
D’autre
part,
pourf
eLI(Gl)
et a eGo
posonsf
-a f
estisométrique
pour la norme deA1,
donc seprolonge
enun
automorphisme x -
ax deA1,
et on aOn laisse au lecteur le soin de démontrer les formules suivantes:
pour x e A
où on a
posé
b =s-1as-1a-1;
pour x ~ A et y EL1(G)
où on a
posé
b =s-1a’sas-1a’-1a et où la
série converge au sens deA1;
enfin pour z E
Al
où on a
posé
b = slza-lsa.Soit maintenant p une
représentation
unitaire deG;
on ad’où,
pour z eA1
4.
Approximation
des éléments de A.L’exposé
de[10]
subsiste mot à mot;rappelons-en
seulementles résultats: soit
(!i)ie 1
une famille filtrante de fonctions detype
positif
surGo
àsupports
finis telle que!i(eO)
= 1 et quef;(a)
~ 1pour tout a; pour x e A posons
PROPOSITION 2. On a x = lim
P;x
pour tout x e A.COROLLAIRE. Soit p une
représentation
unitaire de G et soit x unélément de
A;
si on a03C1((xa)e0)
= 0 pour tout a, alorsp(x)
= 0.5. Idéaux
autoadjoints fermés
de A et deA,.
LEMME 2.
(i)
Soit I un idéalautoadjoint fermé
deA; l’image 03A0(I)
de I n A’o parl’application
x -xe0
est un idéalautoadjoint fermé
deA1
invariant parGo.
(ii) Soit J
un idéalautoadjoint fermé
invariant deAl;
l’ensemble1I’(J)
des x E A tels que xa EJ
pour tout a est un idéalauto adjoint f ermé
de A et on a03A003A0’(J)
=J.
(iii)
On aH’H(I)
CI pour tout idéalautoadjoint fermé
de A.La démonstration est
identique
à cellP de[10].
§
3.Propriétés générales
desreprésentations
de a et dea,
On suppose à
partir
de maintenantGo
dénombrable etG,
à basedénombrable.
1. Action de
Go
dansÃ1.
Tout a E
Go
détermine pour tout n unhoméomorphisme
p - ap de(A1)rep,n
sur lui-même tel quepour
on en déduit un
isomorphisme
borélien p ~ ap de(A1)rep
sur lui-même
qui
conserve(A1)fac
et passe auquotient
en unisomorphisme
borélien de
Â,1
surlui-même,
que nous noterons encore p - ap;cette
application
estaussi,
comme on le voitaisément,
un homéo-morphisme
deÃ1
sur lui-même.De même
l’application
I ~ aI est unhoméomorphisme
deAj1
sur
lui-même;
enfin lesapplications
a -( p
~ap)
pour p EÀ,
eta ~
(I
~aI )
sont desreprésentations
deGo
et nedependent
pas de la section a - Sa choisie.Soit 03C01 une
représentation
unitaire deG,
et soit C la classe demesures sur
Â1 canoniquement associée;
onvoit,
partransport
de structure, que la classe associée à ani est la classe aC formée desmesures a,u
(y
EC). Supposons
que 03C01 soit la restriction àG,
d’unereprésentation n
deG;
alors a03C01 estéquivalente à "’1
pour tout a et C est invariante parGo;
autrement dit ses éléments sont desmesures
quasi-invariantes
parGo;
deplus
C est concentrée sur unsous-ensemble Z borélien standard invariant par
Go;
par ailleurs lesupport
F de C est un ensemble ferméinvariant;
le noyau de xi dansAl
est l’ensemble des x tels que ex soit nulle surF;
enfinsi I est le noyau de n dans
A,
celuide Jri
dansA 1
est03A0(I),
carpour x E Ae0 on a
03C0(x)
=03C01(xe0).
LEMME 1.
Si n1
est la restriction àGI
d’unereprésentation f actori-
elle n de
G, la
classe de mesures C estergodique
pourGo.
On va d’abord démontrer l’existence d’un
"système d’imprimi-
tivité" basé sur
C;
soitune
décomposition
de 03C01, 03C103C4appartenant
à la classe T pour tout03C4 E
Z;
en vertu de la formule(4’ )
du§
2, pour x eAl
et a eGo
on apar suite
l’application
T ~x(a, e1)T03C0(a, el)-l
détermine un auto-morphisme
del’algèbre
de von Neumannengendrée
parnl(Gl)
ainsi que de son centre
qui
n’est autre quel’algèbre
desopérateurs diagonalisables;
siTf
estl’opérateur diagonisable correspondant
à une fonction borélienne bornée
f
il existe donc g telle queet il reste à montrer que g =
al
i.e. queg(T)
=f(a-103C4)
presquepartout; Tf
est limite forte d’une suite03C01(xi)
où xi EA1;
il existedonc une
sous-suite xi
et unepartie
Z’ de Z decomplémentaire négligeable
telles que pour i E Z’alors
T Il
est limite forte de03C01(ax’i)
et il existe une sous-suitex’’i
et une
partie
Z" de Z’ decomplémentaire négligeable
telles que,pour z E Z"
puis
pour c E Z" naZ", f(a-1.r) .
1 etg(03C4) ·
1 sont resp. limites de03C1a-103C4(x’’i)
et de03C103C4(ax’’i);
et comme lesreprésentations
Pa-l,. et b ~p,(ab)
sontquasi-équivalentes, f(a-103C4)
=g(03C4).
Supposons n factorielle;
sif
est invariante parGo, Tf permute
à
a(G),
donc est un scalaire etf
est presquepartout égale
à uneconstante.
CQFD.
2. Une
propriété
relative auxreprésentations
de G.DÉFINITION. Une mesure borélienne
standard p
surÂ,
sera ditevérifier la
condition(*)
si pour tout a =1= eo et toutepartie
03BC- mesurable nonnégligeable E
il existe unepartie ,u-mesurable
nonnégligeable
E’ C E telle que aE’ n E’ = 0. Soient alors n unereprésentation
de G et C la classe de mesurescanoniquement
as-sociée à
"’IGI;
dire que C vérifie la condition(*)
revient à dire ceci:soit
le centre del’algèbre
de von Neumannengendrée
par03C0(G1);
pour tout s e
G-G1
et toutprojecteur
P non nulde 8,
il existe unprojecteur
P’de 8
non nul etmajoré
par P tel que03C0(s)P’p(s)-1
soit
orthogonal
à P’. Nous dirons alors que 03C0vérifie la
condition(*).
LEMME 2. Soit n une
représentation
de Gvérifiant
la condition(*);
si x e A et si03C0(x)
= 0 alors03C0((xa)e0)
= 0 pour tout a. Si I estle noyau de n dans
A,
on a I =03A0’03A0(I).
Nous donnons ici une démonstration
globale
de ce résultat. Soitx e A tel que
n(x)
= 0 et soient ao eGo et e > 0 ;
on va prouver que Ilexiste y
E A tel que ya soit nul sauf pour un nombre fini d’élé- ments deGo,
soit ao, a,, ..., an , etque ~x-y~ ~ e/2;
d’autrepart,
en vertu du théorème deZorn,
il existe desprojecteurs Pl, P2, .
... deB,
deux à deuxorthogonaux,
de somme 1 et tels quesoit
orthogonal
àPi
pour tout i = 1, 2, ..., n et pour touti.
On aalors
Comme
on a
Enfin
l’égalité
I =03A0’03A0(I)
résulte du lemme 2 du§
2.NOTATION. On
désignera
par A’ lasous-algèbre
de A formée desx pour
lesquels
xa est nul sauf pour un nombre fini d’éléments a.LEMME 3. Soient n une
représentation
de Gvérifiant
la condition(*)
et Tr une trace normale surl’algèbre
de von Neumannengendrée
par
03C0(G);
pour x E A’+ on aLa démonstration est celle de
[10],
ch.II, §
2, lemme 2.§
4.Représentations
factorielles de type fini de G Soient p unereprésentation
deGI
dans un espaceH, 03C1(x)
=f z 03C103C4(x)d03BC(03C4)
sadécomposition canonique
où Z est unepartie
borélienne standard
de ÃI, fJ4 (resp. R03C4) l’algèbre
de von Neumannengendrée
par03C1(G1) (resp. p,.(Gl».
On va étudier la
représentation
de G induite par p(noter
que, lareprésentation régulière
de G étant induite par celle deGl,
on doits’attendre à retrouver certains résultats du
§ 2,
n°2); 03C0
a lieu dansl’espace
hilbertienK0
desapplications
boréliennes F de G dans Hqui
vérifient-
F(a’, bb’)
=p(b)F(a’, b’)
pour a’EGo,
b et b’ EG,
2013 la fonction
a ~ ~F(a,e1)~ (
est de carrésommable;
elle est donnée par
(n(a, b)F) (a’, b’)
=F( (a’, b’)(a, b))
=F(a’a, b’sa’bsask-1a’a);
on notera 2I
l’algèbre
de von Neumanengendrée
par03C0(G).
On suppose que
(i)
lesreprésentations
pT ont lieu dans un même espaceHo (ii)
Z est invariant parGo
(iii)
,u estquasi-invariante
parGO;
on
peut
alors supposer H= L2H0 (Z, 03BC)
et, parailleurs,
poserde
plus,
pour T EZ,
lesreprésentations
apT et 03C1a03C4 sontquasi-
équivalentes
et il existe unisomorphisme CP(l,f’ unique
de-q,
surR03B103C1
tel queet on a
Posons K =
L2(G0)
0L2H0(Z, ,u );
on vérifie facilement que l’on définit unisomorphisme
deKo
sur K en associant à toute F EKo l’élément cp
de K défini paret que la
représentation n, transportée
dansK,
est donnée par la formuleL’espace
K est somme hilbertienned’espaces
hilbertiensK.
(a
eGo), images
de H par desisomorphismes J.:
sinon;
calculons la matrice
représentative ((03C0(a, b))a1,a2) de n(a, b);
poura E
Go désignons
parUa l’opérateur
unitaire dans H défini paron vérifie aisément que
sinon et que, pour
f
eL’(G)
on en déduit
ce
qui
prouve que(03C0(f))a1,a2 Ua2a11
estdécomposable
et queen
particulier
on déduit alors de
(1)
et(2)
(6)
donne enparticulier
Par
continuité,
pour tout S~ U, Sa1,a2Ua2a-11
estdécomposable
et on a pour presque tout 03C4
LEMME 1. Si flll est
ergodique
etvérifie
la condition(*), U
est unfacteur.
Tout d’abord on
vérifie,
à l’aide de(5),
que pourf
EL1(G)
etal et a2 E
Go l’opérateur Ua a-1(n(f))a a Ua a-1
estdécomposable
et que
Soit alors S e 9f n
U’; puisque
Spermute
àn(g’o)
pour toute g EL1(G1)
on ad’où,
en utilisant laremarque
ci-dessus et la formule(8):
pour presque tout T.
On va déduire de là que si
al =1= a2
on a501,01
= 0.Supposons Sa1,
as =1= 0; alors5 a
asUa2
a-l =1= 0 et il existe unepartie
Il- me- surable nonnégligeable
E de Z telle quepour tout
puis
il existe unepartie ,u-mesurable
nonnégligeable
E’ de E telle queappelons p
la fonctioncaractéristique
deE’;
d’autrepart
il existeune suite gi e
L1(G1)
telle quepy(gt)
converge fortement vers~(03C4) ·
1 pour presque tout T; la formule(1)
prouve alors que, pour presque tout r:03C1a-1103C4(a-11gi)
converge fortementvers ~(03C4) ·
103C1a-1103C4(a-12gi)
converge fortement vers~(a2a-1103C4) · 1;
(12)
donnepresque
partout; enfin,
enprenant
T E E’ :ce
qui
est contradictoire et prouve queSaltal
= 0pour al =1=
a2.Posons maintenant al = a2 = a;
(8’ )
prouve queSa,a(03C4)
E-qa-1,
et
(12)
queSa,a(03C4) ~ R’a-103C4
doncSa,a(03C4)
est unscalaire, lequel
nedépend
pas de a à cause de(10’);
posonsSa,a(03C4)
=k(T).
Il reste à écrire que S
permute aux n(a, el ) :
et, en
prenant
al = a et a2 = eo:on trouve, en
appliquant (4)
presque
partout
donc S est un scalaire.
LEMME 2. On suppose ,u
invariante;
soit 03C4 ~tr,
unchamp
me-surable de traces sur
fJI,.
tel que la trace sur -q : tr =JE9 tr, d03BC (03C4)
soitnormale, fidèle
etsemi- f inie
et que~a,03C4 transforme trT
entraT
pour tout T E Z et tout a c-Go.
Alors lafonction
sur 9f+est une trace
normale, fidèle
etsemi-finie.
Montrons d’abord que Tr est une trace, i.e. que pour tout S E U
on a
Posons
Se0,aUa
=Ra
avecRa
~ Rd’après (6’);
on aet, en vertu de
(11’):
La normalité de Tr résulte immédiatement de celle de tr; Tr est fidèle: en effet pour
S ~ U, Tr SS* = 0 ~ tr (03A3a RaR*a) = 0 ~
Ra
= 0 pour tout a et ceci entraîne(cf.
formule(7’)) Salt al
= 0quels
que soient al et a2, donc S = 0.Reste à voir que Tr est semi-finie:
puisque
tr estsemi-finie,
ilexiste une suite
(Ti)
d’éléments deR,
tendant fortement vers I et vérifiantposons
T,
=~~ Ti(03C4)d03BC(03C4)
et définissons desopérateurs Si
dansK par